Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2018-2019)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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Carolus
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Re: L'homme propose et Dieu dispose

Message non lu par Carolus » sam. 16 nov. 2019, 14:38

etienne lorant a écrit :
sam. 16 nov. 2019, 12:39
etienne lorant :

Lorsque vous priez, a conclu notre prêtre, laissez donc le Seigner choisir ce qui est bon pour vous et pour tous...
Votre prêtre a raison, cher Étienne. :)
CEC 322 Le Christ nous invite à l’abandon filial à la Providence de notre Père céleste (cf. Mt 6, 26-34), et l’apôtre S. Pierre reprend : " De toute votre inquiétude, déchargez-vous sur lui, car il prend soin de vous " (1 P 5, 7 ; cf. Ps 55, 23).
Suivons donc le conseil de S. Pierre : De toute notre inquiétude, déchargeons-nous sur lui, car il prend soin de nous, n’est-ce pas ? :oui:

etienne lorant
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En toute liberté de conscience

Message non lu par etienne lorant » lun. 18 nov. 2019, 11:54

Lecture du premier livre des Martyrs d’Israël
En ces jours-là, de la descendance des successeurs d’Alexandre le Grand surgit un homme de péché, Antiocos Épiphane, fils du roi Antiocos le Grand. Il avait séjourné à Rome comme otage, et il devint roi en l’année 137 de l’empire grec. À cette époque, surgirent en Israël des hommes infidèles à la Loi, et ils séduisirent beaucoup de gens, car ils disaient : « Allons, faisons alliance avec les nations qui nous entourent. En effet, depuis que nous avons rompu avec elles, il nous est arrivé beaucoup de malheurs. » Ce langage parut judicieux,  et quelques-uns, dans le peuple, s’empressèrent d’aller trouver le roi. Celui-ci leur permit d’adopter les usages des nations. Ils construisirent un gymnase à Jérusalem, selon la coutume des nations;   ils effacèrent les races de leur circoncision, renièrent l’Alliance sainte, s’associèrent aux gens des nations, et se vendirent pour faire le mal.  Le roi Antiocos prescrivit à tous les habitants de son royaume de ne faire désormais qu’un seul peuple, et d’abandonner leurs coutumes particulières. Toutes les nations païennes se conformèrent à cet ordre. En Israël, beaucoup suivirent volontiers la religion du roi, offrirent des sacrifices aux idoles, et profanèrent le sabbat. Le quinzième jour du neuvième mois, en l’année 145, Antiocos éleva sur l’autel des sacrifices l’Abomination de la désolation, et, dans les villes de Juda autour de Jérusalem, ses partisans élevèrent des autels païens. Ils brûlèrent de l’encens aux portes des maisons et sur les places.  Tous les livres de la Loi qu’ils découvraient, ils les jetaient au feu après les avoir lacérés. Si l’on découvrait chez quelqu’un un livre de l’Alliance, si quelqu’un se conformait à la Loi,le décret du roi le faisait mettre à mort.   Cependant, beaucoup en Israël résistèrent et eurent le courage de ne manger aucun aliment impur.  Ils acceptèrent de mourir pour ne pas être souillés par ce qu’ils mangeaient, et pour ne pas profaner l’Alliance sainte ; et de fait, ils moururent.     C’est ainsi que s’abattit sur Israël une grande colère.

 
PSAUME
(Ps 118 -119)
R/ Fais-moi vivre, Seigneur,
que je garde ta loi.
Face aux impies, la fureur me prend,
car ils abandonnent ta loi.
Les pièges de l’impie m’environnent,
je n’oublie pas ta loi.
.
Rachète-moi de l’oppression des hommes,
que j’observe tes préceptes.
Ceux qui poursuivent le mal s’approchent,
ils s’éloignent de ta loi.
.
Le salut s’éloigne des impies
qui ne cherchent pas tes commandements.
J’ai vu les renégats : ils me répugnent,
car ils ignorent ta promesse
.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Alors que Jésus approchait de Jéricho, un aveugle mendiait, assis au bord de la route.  Entendant la foule passer devant lui, il s’informa de ce qu’il y avait. On lui apprit que c’était Jésus le Nazaréen qui passait. Il s’écria : « Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! » Ceux qui marchaient en tête le rabrouaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! »  Jésus s’arrêta et il ordonna qu’on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Il répondit : « Seigneur, que je retrouve la vue. » Et Jésus lui dit: « Retrouve la vue ! Ta foi t’a sauvé. »   À l’instant même, il retrouva la vue, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela,
adressa une louange à Dieu.


           – Aelf, Paris

Les commandements n'ont pas été donnés aux hommes pour les réduire à devenir esclaves mais tout au contraire: pour qu'ils demeurent libres face aux coutumes et aux manières de faire et de vivre des autres peuples. Car la liberté n'est pas de faire comme autrui, mais au contraire : pour penser et agir selon ce que dicte leur conscience. Dieu n'a pas gréé l'homme pour en faire un robot ni un esclave de la règle établie, ni pour agir selon ce qu'ils voient faire autour d'eux. Il n'y aurait aucun mérite de faire le bien si nous agissions comme des robots.

C'est ce qui brille provenant de la simple question que Jésus au malade : "Que veux-tu que je fasse pour toi ?" - Car le Seigneur
ne veut pas d'esclaves pour le suivre mais des hommes et des femmes qui viennent à lui par pur amour de la vérité.

"Ce langage parut judicieux" dit la première lecture. " Par ces mots, on reconnait bien le langage des Grecs. Il n'y a pour eux que des vérités "judicieuses" , cependant que les estimations, toutes judicieuses qu'elles puissent paraître n'ont pas pas été vérifiées en pratique. Ne nous y trompons pas : l'homme est toujours libre de ces choix quand il prie !



.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
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Se renoncer pour avancer

Message non lu par etienne lorant » mar. 19 nov. 2019, 11:47

Lecture du deuxième livre des Martyrs d’Israël
En ces jours-là,  Éléazar était l’un des scribes les plus éminents. C’était un homme très âgé, et de très belle allure. On voulut l’obliger à manger du porc en lui ouvrant la bouche de force. Préférant avoir une mort prestigieuse plutôt qu’une vie abjecte, il marchait de son plein gré vers l’instrument du supplice,  après avoir recraché cette viande, comme on doit le faire  quand on a le courage de rejeter ce qu’il n’est pas permis de manger, même par amour de la vie. Ceux qui étaient chargés de ce repas sacrilège le connaissaient de longue date. Ils le prirent à part et lui conseillèrent de faire apporter des viandes dont l’usage était permis, et qu’il aurait préparées lui-même. Il n’aurait qu’à faire semblant de manger les chairs de la victime pour obéir au roi ; en agissant ainsi, il échapperait à la mort et serait traité avec humanité grâce à la vieille amitié qu’il avait pour eux.Mais il fit un beau raisonnement, bien digne de son âge, du rang que lui donnait sa vieillesse, du respect que lui valaient ses cheveux blancs, de sa conduite irréprochable depuis l’enfance, et surtout digne de la législation sainte établie par Dieu. Il s’exprima en conséquence, demandant qu’on l’envoyât sans tarder au séjour des morts: « Une telle comédie est indigne de mon âge.Car beaucoup de jeunes gens croiraient qu’Éléazar, à 90 ans, adopte la manière de vivre des étrangers. À cause de cette comédie, par ma faute, ils se laisseraient égarer eux aussi ; et moi, pour un misérable reste de vie, j’attirerais sur ma vieillesse la honte et le déshonneur.  Même si j’évite, pour le moment, le châtiment qui vient des hommes, je n’échapperai pas, vivant ou mort, aux mains du Tout-Puissant. C’est pourquoi, en quittant aujourd’hui la vie avec courage, je me montrerai digne de ma vieillesse et, en choisissant de mourir avec détermination et noblesse pour nos vénérables et saintes lois, j’aurai laissé aux jeunes gens le noble exemple d’une belle mort. » Sur ces mots, il alla tout droit au supplice. Pour ceux qui le conduisaient, ces propos étaient de la folie ; c’est pourquoi ils passèrent subitement de la bienveillance à l’hostilité. Quant à lui, au moment de mourir sous les coups, il dit en gémissant : « Le Seigneur, dans sa science sainte, le voit bien : alors que je pouvais échapper à la mort, j’endure sous le fouet des douleurs qui font souffrir mon corps ; mais dans mon âme je les supporte avec joie, parce que je crains Dieu. » Telle fut la mort de cet homme. Il laissa ainsi, non seulement à la jeunesse mais à l’ensemble de son peuple, un exemple de noblesse et un mémorial de vertu.

         
PSAUME
R/ Le Seigneur est mon soutien !
Seigneur, qu’ils sont nombreux mes adversaires,
nombreux à se lever contre moi,
nombreux à déclarer à mon sujet :
« Pour lui, pas de salut auprès de Dieu ! »
.
Mais toi, Seigneur, mon bouclier,
ma gloire, tu tiens haute ma tête.
À pleine voix je crie vers le Seigneur ;
il me répond de sa montagne sainte.
.
Et moi, je me couche et je dors ;
je m’éveille : le Seigneur est mon soutien.
Je ne crains pas ce peuple nombreux
qui me cerne et s’avance contre moi.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,  entré dans la ville de Jéricho, Jésus la traversait.   Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d’impôts, et c’était quelqu’un de riche. Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il ne le pouvait pas à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui allait passer par là.     Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et lui dit : « Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. »   Vite, il descendit et reçut Jésus avec joie. Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur. » Zachée, debout, s’adressa au Seigneur:« Voici, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus. »   Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d’Abraham. En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »

           – Aelf Paris  

Les Lectures de ce jour nous montrent comment la conscience intervient afin de susciter, d'une part, un renoncement, suivi d'un  engagement parfait. Eléazar réfléchit  en vue de prendre une décision capitale. Il avait bien vécu selon la Loi, et pouvait  sans honte aucune, éviter la persécution. Mais il va choisir le témoignage ultime. Plus tard, les les disciples de Jésus feront de même en manifestant  que "La chair ne sert de rien, c'est l'Esprit qui vivifie. "

Ce matin, ces lectures  m'ont rappelé comment mon propre père, Gabriel a lutté contre un médecin pour qu'il  l'acharnement thérapeutique de la part d'un ancien étudiant  qui nous avait déclaré : "Je vais le rattraper" ! Et de le gaver par des sondes nutritives plongées  directement dans l'estomac.  Et comme il a arrachait de lui-même.  On l'avait même plongé dans un coma artificiel.  Finalement, quand il fut réveillé, il déclara sa volonté de se nourrir  de lui-même.  Et quelques jours plus tard, il déclara "Maintenant, je suis heureux. " Il demanda le dernier  sacrement en souriant et rendu l'âme le lendemain.


.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
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Apprendre à dicerner

Message non lu par etienne lorant » mer. 20 nov. 2019, 20:41

Lecture du deuxième livre des Martyrs d’Israël
En ces jours-là,  sept frères avaient été arrêtés avec leur mère. À coups de fouet et de nerf de bœuf, le roi Antiocos voulut les contraindre à manger du porc, viande interdite Leur mère fut particulièrement admirable et digne d’une illustre mémoire : voyant mourir ses sept fils dans l’espace d’un seul jour,elle le supporta vaillamment parce qu’elle avait mis son espérance dans le Seigneur. Elle exhortait chacun d’eux dans la langue de ses pères;cette femme héroïque leur parlait avec un courage viril: « Je suis incapable de dire comment vous vous êtes formés dans mes entrailles. Ce n’est pas moi qui vous ai donné l’esprit et la vie, qui ai organisé les éléments dont chacun de vous est composé. C’est le Créateur du monde qui façonne l’enfant à l’origine, qui préside à l’origine de toute chose. Et c’est lui qui, dans sa miséricorde, vous rendra l’esprit et la vie, parce que, pour l’amour de ses lois, vous méprisez maintenant votre propre existence. » Antiocos s’imagina qu’on le méprisait, et soupçonna que ce discours contenait des insultes. Il se mit à exhorter le plus jeune, le dernier survivant. Bien plus, il lui promettait avec serment de le rendre à la fois riche et très heureux s’il abandonna les  e s usages de ses pères :il en ferait son ami et lui confierait des fonctions publiques. Comme le jeune homme n’écoutait pas, le roi appela la mère, et il l’exhortait à conseiller l’adolescent pour le sauver.  Au bout de ces longues exhortations, elle consentit à persuader son fils. Elle se pencha vers lui, et lui parla dans la langue de ses pères, trompant ainsi le cruel tyran : « Mon fils, aie pitié de moi : je t’ai porté neuf mois dans mon sein, je t’ai allaité pendant trois ans, je t’ai nourri et élevé jusqu’à l’âge où tu es parvenu, j’ai pris soin de toi.  Je t’en conjure, mon enfant,  regarde le ciel et la terre avec tout ce qu’ils contiennent : sache que Dieu a fait tout cela de rien, et que la race des hommes est née de la même manière. Ne crains pas ce bourreau, montre-toi digne de tes frères et accepte la mort, afin que je te retrouve avec eux au jour de la miséricorde. »  Lorsqu’elle eut fini de parler, le jeune homme déclara: « Qu’attendez-vous ? Je n’obéis pas à l’ordre du roi, mais j’écoute l’ordre de la Loi donnée à nos pères par Moïse.  Et toi qui as inventé toutes sortes de mauvais traitements contre les Hébreux, tu n’échapperas pas à la main de Dieu. »

     

PSAUME
(Ps 16 -17),
R/ Au réveil, je me rassasierai de ton visage, Seigneur.
[Seigneur, écoute la justice !
Entends ma plainte, accueille ma prière :
mes lèvres ne mentent pas.
Tes yeux verront où est le droit.
.
J’ai tenu mes pas sur tes traces :
jamais mon pied n’a trébuché.
Je t’appelle, toi, le Dieu qui répond :
écoute-moi, entends ce que je dis.
.
Garde-moi comme la prunelle de l’œil ;
à l’ombre de tes ailes, cache-moi,
Et moi, par ta justice, je verrai ta face :
au réveil, je me rassasierai de ton
visage.[/color]


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,  comme on l’écoutait, Jésus ajouta une parabole : il était près de Jérusalem et ses auditeurs pensaient que le royaume de Dieu allait se manifester à l’instant même.    Voici donc ce qu’il dit: « Un homme de la noblesse partit dans un pays lointain pour se faire donner la royauté et revenir ensuite.   Il appela dix de ses serviteurs, et remit à chacun une somme de la valeur d’une mine ; puis il leur dit : “Pendant mon voyage, faites de bonnes affaires.”  Mais ses concitoyens le détestaient, et ils envoyèrent derrière lui une délégation chargée de dire : “Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous.” .Quand il fut de retour après avoir reçu la royauté,il fit convoquer les serviteurs auxquels il avait remis l’argent, afin de savoir ce que leurs affaires avaient rapporté. Le premier se présenta et dit : “Seigneur, la somme que tu m’avais remise a été multipliée par dix.” Le roi lui déclara : “Très bien, bon serviteur ! Puisque tu as été fidèle en si peu de chose, reçois l’autorité sur dix villes.”
Le second vint dire : “La somme que tu m’avais remise, Seigneur, a été multipliée par cinq.”  À celui-là encore, le roi dit :
“Toi, de même, sois à la tête de cinq villes.”  Le dernier vint dire :
“Seigneur, voici la somme que tu m’avais remise ; je l’ai gardée enveloppée dans un linge. En effet, j’avais peur de toi, car tu es un homme exigeant, tu retires ce que tu n’as pas mis en dépôt, tu moissonnes ce que tu n’as pas semé.”  Le roi lui déclara : “Je vais te juger sur tes paroles, serviteur mauvais : tu savais que je suis un homme exigeant, que je retire ce que je n’ai pas mis en dépôt, que je moissonne ce que je n’ai pas semé ;alors  pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque ? À mon arrivée, je l’aurais repris avec les intérêts.” Et le roi dit à ceux qui étaient là : “Retirez-lui cette somme et donnez-la à celui qui a dix fois plus.” On lui dit: “Seigneur, il a dix fois plus !  – Je vous le déclare : on donnera à celui qui a ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a. Quant à mes ennemis, ceux qui n’ont pas voulu que je règne sur eux,amenez-les ici et égorgez-les devant moi.” » Après avoir ainsi parlé, Jésus partit en avant pour monter à Jérusalem
.


           – Aelf Paris

Les lectures de ce jour nous placent devant les épreuves qui ne manquent pas dans le déroulement de nos vies sur la terre. Nous ne vivons pas exactement ce dont nous avions rêvés, et nous rencontres de multiples difficultés et nous voyons divers des adversaires s'emparer du fruit de nos efforts. S'il y a des personnes qui nous ont pris en amitié, soyons reconnaissants mais en demeurant vigilants, car rien dans ce monde n'est fondé  dans l'absolu.

Il nous faut donc, à chaque étape de ce pèlerinage sur la terre demeurer vigilants afin de discerner que dire et que faire en ces époques diverses de nos vies. L'homme sage n'est pas celui qui réussit tout ce qu'il ce qu'il entreprend mais qui discerne ce que les temps offrent de bon  mais aussi : tout ce qui est dangereux, futile, ce qui est bon et ce qui est mauvais.

Heure sommes-nous si nous savons discerner dans les événements qui surviennent ce dont ils nous parlent : ainsi font les navigateurs sur la mer: ils scrutent les événements favorables ou risqués et dangereux. Cela s'appelle aussi :  DISCERNER !


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Apprendre à discerner

Message non lu par etienne lorant » jeu. 21 nov. 2019, 11:21

Lecture du deuxième livre des Martyrs d’Israël
En ces jours-là,  sept frères avaient été arrêtés avec leur mère. À coups de fouet et de nerf de bœuf, le roi Antiocos voulut les contraindre à manger du porc, viande interdite Leur mère fut particulièrement admirable et digne d’une illustre mémoire : voyant mourir ses sept fils dans l’espace d’un seul jour,elle le supporta vaillamment parce qu’elle avait mis son espérance dans le Seigneur. Elle exhortait chacun d’eux dans la langue de ses pères;cette femme héroïque leur parlait avec un courage viril: « Je suis incapable de dire comment vous vous êtes formés dans mes entrailles. Ce n’est pas moi qui vous ai donné l’esprit et la vie, qui ai organisé les éléments dont chacun de vous est composé. C’est le Créateur du monde qui façonne l’enfant à l’origine, qui préside à l’origine de toute chose. Et c’est lui qui, dans sa miséricorde, vous rendra l’esprit et la vie, parce que, pour l’amour de ses lois, vous méprisez maintenant votre propre existence. » Antiocos s’imagina qu’on le méprisait, et soupçonna que ce discours contenait des insultes. Il se mit à exhorter le plus jeune, le dernier survivant. Bien plus, il lui promettait avec serment de le rendre à la fois riche et très heureux s’il abandonna les  es usages de ses pères :il en ferait son ami et lui confierait des fonctions publiques. Comme le jeune homme n’écoutait pas, le roi appela la mère, et il l’exhortait à conseiller l’adolescent pour le sauver.  Au bout de ces longues exhortations, elle consentit à persuader son fils. Elle se pencha vers lui, et lui parla dans la langue de ses pères, trompant ainsi le cruel tyran : « Mon fils, aie pitié de moi : je t’ai porté neuf mois dans mon sein, je t’ai allaité pendant trois ans, je t’ai nourri et élevé jusqu’à l’âge où tu es parvenu, j’ai pris soin de toi.  Je t’en conjure, mon enfant,  regarde le ciel et la terre avec tout ce qu’ils contiennent : sache que Dieu a fait tout cela de rien, et que la race des hommes est née de la même manière. Ne crains pas ce bourreau, montre-toi digne de tes frères et accepte la mort, afin que je te retrouve avec eux au jour de la miséricorde.» Lorsqu’elle eut fini de parler, le jeune homme déclara: « Qu’attendez-vous ? Je n’obéis pas à l’ordre du roi, mais j’écoute l’ordre de la Loi donnée à nos pères par Moïse.  Et toi qui as inventé toutes sortes de mauvais traitements contre les Hébreux, tu n’échapperas pas à la main  de Dieu de Dieu. »

     
PSAUME
(Ps 16 -17),
R/ Au réveil, je me rassasierai de ton visage, Seigneur.
[Seigneur, écoute la justice !
Entends ma plainte, accueille ma prière :
mes lèvres ne mentent pas.
Tes yeux verront où est le droit.
.
J’ai tenu mes pas sur tes traces :
jamais mon pied n’a trébuché.
Je t’appelle, toi, le Dieu qui répond :
écoute-moi, entends ce que je dis.
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Garde-moi comme la prunelle de l’œil ;
à l’ombre de tes ailes, cache-moi,
Et moi, par ta justice, je verrai ta face :
au réveil, je me rassasierai de ton
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En ce temps-là,  comme on l’écoutait, Jésus ajouta une parabole : il était près de Jérusalem et ses auditeurs pensaient que le royaume de Dieu allait se manifester à l’instant même.  Voici donc ce qu’il dit: « Un homme de la noblesse partit dans un pays lointain pour se faire donner la royauté et revenir ensuite.   Il appela dix de ses serviteurs, et remit à chacun une somme de la valeur d’une mine; puis il leur dit : “Pendant mon voyage, faites de bonnes affaires.”  Mais ses concitoyens le détestaient, et ils envoyèrent derrière lui une délégation chargée de dire : “Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous.” .Quand il fut de retour après avoir reçu la royauté,il fit convoquer les serviteurs auxquels il avait remis l’argent, afin de savoir ce que leurs affaires avaient rapporté. Le premier se présenta et dit “Seigneur, la somme que tu m’avais remise a été multipliée par dix.” Le roi lui déclara : “Très bien, bon serviteur ! Puisque tu as été fidèle en si peu de chose, reçois l’autorité sur dix villes.”  Le second vint dire : “La somme que tu m’avais remise, Seigneur, a été multipliée par cinq.”  À celui-là encore, le roi dit : “Toi, de même, sois à la tête de cinq villes.”  Le dernier vint dire : “Seigneur, voici la somme que tu m’avais remise ; je l’ai gardée enveloppée dans un linge. En effet, j’avais peur de toi, car tu es un homme exigeant, tu retires ce que tu n’as pas mis en dépôt, tu moissonnes ce que tu n’as pas semé.”  Le roi lui déclara : “Je vais te juger sur tes paroles, serviteur mauvais : tu savais que je suis un homme exigeant, que je retire ce que je n’ai pas mis en dépôt, que je moissonne ce que je n’ai pas semé ;alors  pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque ? À mon arrivée, je l’aurais repris avec les intérêts.” Et le roi dit à ceux qui étaient là : “Retirez-lui cette somme et donnez-la à celui qui a dix fois plus.” On lui dit: “Seigneur, il a dix fois plus ! – Je vous le déclare : on donnera à celui qui a ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a.Quant à mes ennemis, ceux qui n’ont pas voulu que je règne sur eux,amenez-les ici et égorgez-les devant moi.” » Après avoir ainsi parlé, Jésus partit en avant pour monter à Jérusalem
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           – Aelf Paris

Il nous est recommandé d'être  cohérent  pour obtenir la confiance de nos proches. Si l'on hésite, le mieux est de ne pas ouvrir la bouche. , jusqu'au moment où l'on sera certain de ce que l'on dira et fera.   Il ne nous est pas demandé de devenir  héroïques mais d'être cohérents dans nos choix. On ne sera pas blâmer de dire "Oui" ou de dire "Non".Mais il nous est demandé de faire coïncider nos paroles à nos actes. C'est d'ailleurs ce que Jésus recommande lui-même : "Que votre Oui soit Oui" et que votre non soit Non - tout le reste vient du diable.  Autrement dit:  restez cohérents avec vous-mêmes afin de ne pas être traité d’hypocrites.

Et notre prêtre de recommander : "Lorsque quelqu'un vous demande un conseil, ne répondez pas de suite que ce soit,  dans un ou l'autre. Soyez cohérents tout autant que sincère et compatissants. Sans négliger la prière intercession en invoquant la vierge Marie.


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Notre vie: un temps de conversion

Message non lu par etienne lorant » ven. 22 nov. 2019, 12:17

Lecture du premier livre des Martyrs d’Israël
En ces jours-là, Judas et ses frères déclarèrent : « Voilà nos ennemis écrasés, montons purifier le Lieu saint et en faire la dédicace. »Toute l’armée se rassembla, et ils montèrent à la montagne de Sion. Le vingt-cinquième jour du neuvième mois,de grand matin, les prêtres offrirent le sacrifice prescrit par la Loi sur le nouvel autel qu’ils avaient construit. On fit la dédicace de l’autel au chant des hymnes, au son des cithares, des harpes et des cymbales. C’était juste l’anniversaire du jour où les païens l’avaient profané. Le peuple entier se prosterna la face contre terre pour adorer, puis ils bénirent le Ciel qui avait fait aboutir leur effort. Pendant huit jours, ils célébrèrent la dédicace de  l’autel, en offrant, dans l’allégresse, des holocaustes, des  sacrifices de communion et d’action de grâce. Ils ornèrent la façade du Temple de couronnes d’or et de boucliers, ils en restaurèrent les entrées et les salles et y replacèrent des portes.  Il y eut une grande allégresse dans le peuple, et l'humiliation par les païens fut effacée. Judas Maccabée décida, avec ses frères et toute l’assemblée d’Israël, que l’anniversaire de la dédicace de l’autel serait célébré pendant huit jours chaque année à cette date, dans la joie et l’allégresse.

           
CANTIQUE
(1 Ch 29, 10- 11)
R/ Nous voici pour célébrer
l'éclat de ton nom, Seigneur !
Béni sois-tu, Seigneur,
Dieu de notre père Israël,
depuis les siècles et pour les siècles !
.
À toi, Seigneur, force et grandeur, éclat, victoire, majesté,
tout, dans les cieux et sur la terre !
À toi, Seigneur, le règne,
la primauté sur l’univers :
la richesse et la gloire viennent de ta face !
.
C’est toi, le Maître de tout :
dans ta main, force et puissance ;
tout, par ta main, grandit et s’affermit.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, entré dans le Temple, Jésus se mit à en expulser les vendeurs. Il leur déclarait « Il est écrit : Ma maison sera une maison de prière.Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits.» Et il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. Les grands prêtres et les scribes, ainsi que les notables,  cherchaient à le faire mourir, mais lis ils ne trouvaient pas ce qu’ils pourraient faire;en effet, le peuple tout entier, suspendu à ses lèvres, l’écoutait.

           – Aelf,Paris

Parmi les dangers qui guettent les fidèles, autrefois comme de notre temps, le grand danger réside dans une confusion de ce que doit être un temple comme une église. C'est bien par leur foi que les hommes se sont mis à ériger des lieu de cultes, qui leur permettrait de se ressourcer périodiquement afin de se ressourcer et progresser dans la vie spirituelle. Mais il existe un risque - un grand danger qui consiste à "enfermer" la religion dans les rites.

Il ne s'agit pas seulement de commémorer les événements,les paroles, les actes et les signes donnés par le Seigneur, mais il faut également que l'on ressorte en se "réajuste" dans le témoignage et cet amour du prochain, quel qu’il soit . Et notre prêtre de regretter ces confessions rapportant les chutes et les rechutes dans les mêmes "ornières" de la foi. Le Seigneur supporte nos "velléités" de renoncement aux péchés. Personne n'a dit que la vie de foi est un chemin de roses, car les roses ont aussi leurs épines !

Sur ce point, notre prêtre s'est permis de citer Nietzsche, ce négateur de Dieu qui a déclaré avec parfaite justesse : "L'homme est quelque chose qui doit se dépasser " Et si nous ne cherchons pas à corriger nos penchants mauvais, nous ferons face à nos hypocrisies .... au jour du jugement...



.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Notre vie: un temps de conversion

Message non lu par Carolus » ven. 22 nov. 2019, 17:49

etienne lorant a écrit :
ven. 22 nov. 2019, 12:17


Personne n'a dit que la vie de foi est un chemin de roses, car les roses ont aussi leurs épines !
Malheureusement, vous avez raison, cher Etienne. :(
Mt 10, 22 Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé.
Notre Seigneur et Sauveur nous a avertis : Vous serez détestés de tous à cause de mon nom (Mt 10, 22).

Persévérons donc jusqu’à la fin !

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De la véritable piété

Message non lu par etienne lorant » mar. 26 nov. 2019, 0:07

Lecture du livre du prophète Daniel
La troisième année du règne de Joakim, roi de Juda, Nabucodonosor, roi de Babylone, arriva devant Jérusalem et l’assiégea. Le Seigneur livra entre ses mains Joakim, roi de Juda, ainsi qu’une partie des objets de la maison de Dieu. Il les emporta au pays de Babylone, et les déposa dans le trésor de ses dieux. Le roi ordonna à Ashpénaz, chef de ses eunuques,de faire venir quelques jeunes Israélites de race royale ou de famille noble. Ils devaient être sans défaut corporel, de belle figure, exercés à la sagesse, instruits et intelligents, pleins de vigueur, pour se tenir à la cour du roi et apprendre l’écriture et la langue des Chaldéens. Le roi leur assignait pour chaque jour une portion des mets royaux et du vin de sa table. Ils devaient être formés pendant trois ans, et ensuite ils entreraient au service du roi.  Parmi eux se trouvaient Daniel, Ananias, Misaël et Azarias, qui étaient de la tribu de Juda. Daniel eut à cœur de ne pas se souiller avec les mets du roi et le vin de sa table, il supplia le chef des eunuques de lui épargner cette souillure. Dieu permit à Daniel de trouver auprès de celui-ci  faveur et bienveillance.   Mais il répondit à Daniel: «J’ai peur de mon Seigneur le roi,qui a fixé votre nourriture et votre boisson .S’il  ous voit le visage plus défait qu’aux jeunes gens de votre âge, c’est moi qui, à cause de vous, risquerai ma tête devant le roi » Or, le chef des eunuques avait confié Daniel, Ananias, Azarias et Misaël à un intendant. Daniel lui dit: « Fais donc pendant dix jours un essai avec tes serviteurs  qu’on nous donne des légumes à manger et de l’eau à boire. Tu pourras comparer notre mine avec celle des jeunes gens qui mangent les mets du roi, et tu agiras avec tes serviteurs
suivant ce que tu auras constaté. » L’intendant consentit à leur demande, et les mit à l’essai pendant dix jours. Au bout de dix jours, ils avaient plus belle mine et meilleure santé que tous les jeunes gens qui mangeaient des mets du roi. L’intendant supprima définitivement leurs mets et leur ration de vin, et leur fit donner des légumes. À ces quatre jeunes gens, Dieu accorda science et habileté en matière d’écriture et de sagesse. Daniel, en outre, savait interpréter les visions et les songes. Au terme fixé par le roi Nabucodonosor pour qu’on lui amenât tous les jeunes gens, le chef des eunuques les conduisit devant lui. Le roi  s’entretint avec eux, et pas un seul n’était comparable à Daniel, Ananias, Misaël et Azarias. Ils entrèrent donc au service du roi.   Sur toutes les questions demandant sagesse et intelligence
que le roi leur posait, il les trouvait dix fois supérieurs à tous les magiciens et mages de tout son royaume.


        –

CANTIQUE -
(Dn 3, 5 -256
R/ À toi, louange et gloire éternellement !
Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos pères : R/
Béni soit le nom très saint de ta gloire : R/
Béni sois-tu dans ton saint temple de gloire : R/
Béni sois-tu sur le trône de ton règne : R/
Béni sois-tu, toi qui sondes les abîmes : R/
Toi qui sièges au-dessus des Kéroubim : R/
Béni sois-tu au firmament, dans le ciel, R
/



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, comme Jésus enseignait dans le Temple,   levant les yeux, il vit les gens riches qui mettaient leurs offrandel dans le Trésor. Il vit aussi une veuve misérable y mettre deux petites pièces de monnaie. Alors il déclara : « En vérité, je vous le dis: cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres.;  Car tous ceux-là, pour faire leur offrande, ont pris sur leur superflu mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle avait pour vivre[/i]. »


           – Aelf, Paris

Les textes de matin font l'éloge de l'honnête récompensée.  Cela n'a l'air de rien et, cependant, voici une vertu toute simple mais qui permet à des hommes de coutumes différentes de pouvoir se rencontrer et de cultiver de bonnes relations de part et d'autre. Or, l’attitude des hommes de pouvoir est très souvent de chercher à imposer leurs façon de voir  - ce qui est piètre diplomatie...

Comme pour illustrer le bienfait d'une attitude respectueuse, la seconde lecture nous donne la grâce qui rayonne souvent d'une attitude sans équivoque.  Et Jésus de déclarer qu'au-delà,dès apparences, c'est l'humilité qui renverse toujours  hypocrisie.  Et la conclusion de cette leçon sera de nous engager, non pas seulement d'être droits  et généreux selon nos moyens.


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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Message non lu par etienne lorant » mar. 26 nov. 2019, 11:55

Lecture du livre du prophète Daniel
En ces jours-là,Daniel dit à Nabucodonosor: « Ô roi, voici ta vision: une énorme statue se dressait devant toi, une grande statue, extrêmement brillante et d’un aspect terrifiant. Elle avait la tête en or fin; la poitrine et les bras, en argent; le ventre et les cuisses, en bronze  ses jambes étaient en fer, et ses pieds, en partie de fer, en partie d’argile. Tu étais en train de regarder : soudain une pierre se détacha d’une montagne, sans qu’on y ait touché ; elle vint frapper les pieds de fer et d’argile de la statue et les pulvérisa. Alors, furent pulvérisés tout ensemble le fer et l’argile, le bronze, l’argent et l’or;ils devinrent comme la paille qui s’envole en été, au moment du battage : ils furent emportés par le vent sans laisser de traces.Quant à la pierre qui avait frappé la statue, elle devint un énorme rocher qui remplit toute la terre.  

Voici le songe ;et maintenant, en présence du roi, nous allons en donner l’interprétation.    C’est à toi, le roi des rois, que le Dieu du ciel a donné royauté, puissance, force et gloire.   C’est à toi qu’il a remis les enfants des hommes, les bêtes des champs et les oiseaux du ciel, quelle que soit leur demeure ; c’est toi qu’il a rendu maître de toute chose : la tête d’or, c’est toi.  Après toi ’élèvera un autre royaume, inférieur au tien, ensuite un troisième royaume, un royaume de bronze qui dominera la terre entière.     Il y aura encore un quatrième royaume, dur comme le fer. De même que le fer brise et écrase tout, de même, il pulvérisera et brisera tous les royaumes.  Tu as vu les pieds qui étaient en partie d’argile et en partie de fer : en effet, ce royaume sera divisé ; il aura en lui la force du fer, comme tu as vu du fer mêlé à l’argile.  Ces pieds en partie de fer et en partie d’argile s signifient que le royaume sera en partie fort et en partie faible.  Tu as vu le fer associé à l’argile parce que les royaumes s’uniront par des mariages ; mais ils ne tiendront pas ensemble, de même que le fer n’adhère pas à l’argile. Or, au temps de ces rois, le Dieu du ciel suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et dont la royauté ne passera pas à un autre peuple.Ce dernier royaume pulvérisera et anéantira tous les autres, mais lui-même subsistera à jamais. C’est ainsi que tu as vu une pierre se détacher de la montagne sans qu’on y ait touché, et pulvériser le fer, le bronze, l’argile, l’argent et l’or. Le grand Dieu a fait connaître au roi ce qui doit ensuite advenir. Le songe disait vrai, l’interprétation est digne de foi.
»

           

CANTIQUE
(Dn 3, 57 61)
R/ À lui, louange éternelle !
Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur. R/
Vous, les anges du Seigneur, bénissez le Seigneur. R/
.
Vous, les cieux, bénissez le Seigneur. R/
Et vous, les eaux par-dessus le ciel, bénissez le Seigneur. R/
Et toutes les puissances du Seigneur, bénissez le
Seigneur. R/


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,  comme certains parlaient du Temple,
des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient, Jésus leur déclara : « Ce que vous contemplez, des jours viendront
où il n’en restera pas pierre sur pierre: tout sera détruit. » Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il ? Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? » Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom, et diront: “C’est moi”, ou encore : “Le moment est tout proche.” Ne marchez pas derrière eux !  Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés : il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas aussitôt la fin. Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume. Il y aura de grands  tremblements de terre et, en divers lieux, des famines et des épidémies ; des phénomènes effrayants surviendront,
et de grands signes venus du ciel. »

           – Aelf,Paris.

Comme ses hommes voudraient bien connaître l'avenir !  Les hommes de pouvoir les premiers, bien évidemment ! Si l'on pouvait voir l'avenir, on pourrait prévenir les catastrophe et les guerres - c'est l'idée qu'on s'en fait. Mais pratiquement, c'est le domaine des illusions et des désillusions. Comment se fait-il que l'on dise : "Si tu veux la paix, prépare la guerre ?" -Quand on peut travailler à la paix ? "

Notre prêtre a évoquer le cas de ces riches fidèles qui se trouvent confrontés à la pensée de leur propre fin et qui se sont mis à lire des brochures contenant des prophéties de fin des temps.   "Il y aura trois jours de ténèbres durant lesquelles il ne faudrait pas ouvrir la porte à personne "car les démo ns seront déchaînés et chercherons à entrer !"...Bien sûr, le Seigneur viendra dans sa gloire, mais la meilleure manière d'échapper au jugement final, c'est bien de multiplier de bonnes œuvres. Car "La foi chasse la crainte " !  Demeurons dans la foi !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Hinc et Nunc

Message non lu par Carolus » mar. 26 nov. 2019, 20:49

etienne lorant a écrit :
mar. 26 nov. 2019, 11:55
etienne lorant :

...Bien sûr, le Seigneur viendra dans sa gloire, mais la meilleure manière d'échapper au jugement final, c'est bien de multiplier de bonnes œuvres. Car "La foi chasse la crainte " !  Demeurons dans la foi !
Oui, demeurons dans la foi, cher Étienne. :oui:
CEC 1695 " Justifiés par le Nom du Seigneur Jésus Christ et par l’Esprit de notre Dieu " (1 Co 6, 11), " sanctifiés et appelés à être saints " (1 Co 1, 2), les chrétiens sont devenus " le Temple de l’Esprit Saint " (cf. 1 Co 6, 19). Cet " Esprit du Fils " leur apprend à prier le Père (cf. Ga 4, 6) et, étant devenu leur vie, les fait agir (cf. Ga 5, 25) pour " porter les fruits de l’Esprit " (Ga 5, 22) par la charité en œuvre.
Que l’Esprit de notre Dieu nous fasse agir pour " porter les fruits de l’Esprit " par la charité en œuvre (CEC 1695). 🙏

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Message non lu par etienne lorant » jeu. 28 nov. 2019, 12:04

Lecture du livre du prophète Daniel En ces jours-là,     les hommes qui avaient comploté contre Daniel se précipitèrent et le surprirent en train de prier et de supplier en présence de son Dieu  Ils allèrent trouver le roi et lui dirent: « N’as-tu pas fait mettre par écrit cette interdiction: Tout homme qui, dans les trente jours à venir, adressera une prière à un dieu ou à un homme autre que le roi, sera jeté dans la fosse aux lions ? » Le roi répondit :« Oui, c’est la décision que j’ai prise. Et, selon la loi des Mèdes et des Perses, elle est irrévocable.»  Ils dirent alors au roi :« Daniel, un des déportés de Juda,,ne tient compte ni de toi,ni de ton interdiction, ô roi; trois fois par jour, il fait sa prière. » En apprenant cela, le roi fut très contrarié et se préoccupa de sauver Daniel. Jusqu’au coucher du soleil, il chercha comment le soustraire à la mort. Les mêmes hommes revinrent à la charge auprès du roi : « N’oublie pas, ô roi,que, selon la loi des Mèdes et des Perses, toute interdiction, tout décret porté par le roi est irrévocable. » Alors le roi ordonna d’emmener Daniel, et on le jeta dans la fosse aux lions. Il dit à Daniel : «Ton Dieu, que tu sers avec tant de constance, c’est lui qui te délivrera ! » On apporta une plaque de pierre, on la plaça sur l’ouverture de la fosse; le roi la scella avec le cachet de son anneau et celui des grands du royaume, pour que la condamnation de Daniel fût irrévocable. Puis le roi rentra dans son palais  il passa la nuit sans manger ni boire, il ne fit venir aucune concubine, il ne put trouver le sommeil. Il se leva dès l’aube, au petit jour, et se rendit en hâte à la fosse aux lions. Arrivé près de la fosse, il a pela Daniel d’une voix angoissée :« Daniel, serviteur du Dieu vivant, ton Dieu, que tu sers avec tant de constance, a-t-il pu te faire échapper aux lions?» Daniel répondit: « Ô roi, puisses-tu vivre à jamais !  Mon Dieu a envoyé son ange, qui a fermé la gueule des lions. Ils ne m’ont fait aucun mal, car j’avais été reconnu innocent devant lui ; et devant toi, ô roi, je n’avais rien fait de criminel » Le roi ressentit une grande joie et ordonna de tirer Daniel de la fosse. On l’en retira donc, et il n’avait aucune blessure, car il avait eu foi en son Dieu.  Le roi ordonna d’amener les accusateurs de Daniel et de les jeter dans la fosse aux lions, avec leurs enfants et leurs femmes; or, avant même qu’ils soient au fond de la fosse, les lions les avaient happés et leur avaient broyé les os  Alors le roi Darius écrivit à tous les peuples, nations et gens  et toutes langues, qui habitent sur toute la terre  «Que votre paix soit grande ! Voici l’ordre que je donne :Dans toute l’étendue de mon empire, on doit trembler de crainte devant le Dieu de Daniel, car il est le Dieu vivant, il demeure éternellement ; son règne ne sera pas détruit, sa souveraineté n’aura pas de fin. Il délivre et il sauve, il accomplit des signes et des prodiges, au ciel et sur la terre,lui qui a sauvé Daniel de la griffe des lions. »

           
CANTIQUE
(Dn 3, 68-74)
R/ À lui, haute gloire, louange éternelle !
Et vous, le givre et la rosée, bénissez le Seigneur. R/
Et vous, le gel et le froid, bénissez le Seigneur. R/
Et vous, la glace et la neige, bénissez le Seigneur. R/
Et vous, les nuits et les jours, bénissez le Seigneur. R/
Et vous, la lumière et les ténèbres, bénissez le Seigneur. R/
Et vous, les éclairs, les nuées, bénissez le Seigneur. R/
Que la terre bénisse le Seigneur. R/



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand vous verrez Jérusalem encerclée par des armées, alors sachez que sa dévastation approche. Alors, ceux qui seront en Judée, qu’ils s’enfuient dans les montagnes ;ceux qui seront à l’intérieur de la ville, qu’ils s’en éloignent ; ceux qui seront à la campagne, qu’ils ne rentrent pas en ville, car ce seront des jours où justice sera faite pour que soit accomplie toute l’Écriture.  Quel malheur pour les femmes qui seront enceintes et celles qui allaiteront en ces jours-là, car il y aura un grand désarroi dans le pays, une grande colère contre ce peuple. Ils tomberont sous le tranchant de l’épée, ils seront emmenés en captivité dans toutes les nations ;Jérusalem sera foulée aux pieds par des païens, jusqu’à ce que leur temps soit accompli.Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées et désemparées par le fracas de la mer et des flots.  Les hommes mourront de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans une nuée, avec puissance et grande gloire. Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. »

           – Aelf, Paris

Comment échapper aux guerres et au cataclysmes, aux ruines des systèmes politiques et aux alliances diaboliques ? Le vingtième siècle avec ses deux guerres moniales, ses camps de concentrions et d'exterminations, ses armes nucléaires, ses génocides entrepris au nom des nationalismes et des couleurs de peau, des considérations de philosophies et de religions et de des richesses concentrées entre les mains de manias sans scrupules ?

La réponse toute entières réside en un seul mot: CONVERSION.
Bien entendu , cela parait ridicule et cependant, de générations en générations, Dieu cuscute des hommes et des femmes qui surgissent et se donnent tout entier à différentes causes que les politiques doivent prendre en cause. Ces hommes et ces femmes secouent les consciences, interpellent les politiques et rende compte des réalités qu'on ne pourra pas ni contourner ni éluder.

Pour notre prêtre, ces vocations particulières sont pour nous ce que furent les prophètes de l'ancienne Alliance. Ils parlent sans user de formules convenues et les peuples les écoutent, tandis que les politiques peinent à changer de langage. Oui, Dieu nous envoient des prophètes qui appellent à de nouvelles conversions partout dans le monde...



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Re: Dieu nous cuscute de nouveaux prophetes

Message non lu par Carolus » jeu. 28 nov. 2019, 14:50

etienne lorant a écrit :
jeu. 28 nov. 2019, 12:04
etienne lorant :

Comment échapper aux guerres et au cataclysmes, aux ruines des systèmes politiques et aux alliances diaboliques ?
Vous posez une bonne question et vous n'êtes pas seul à vous la poser, cher Étienne. :(
2 Ch 7, 14 si mon peuple, sur lequel est invoqué mon nom, s'humilie, prie et cherche ma face, et s'il se détourne de ses mauvaises voies, je l'écouterai du ciel, je lui pardonnerai son péché et je guérirai son pays.
Nous sommes le peuple de Dieu, n’est-ce pas ?

Humilions-nous donc, prions et cherchons la face de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ !

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