Manipulation génétique de gènes humains sur animaux !

[PriereUniverselle]

Une première mondiale a eu lieu récemment en Argentine : une vache clonée est née avec deux gènes humains. Son lait comporte les mêmes caractéristiques que le lait maternel humain.

SANTE - Les vaches pourraient donner du lait maternel humain

Source France-Soir - publié le 12 Juin 2011 à 15 h18 heure locale Paris, FRANCE

Une première mondiale a eu lieu récemment en Argentine : une vache clonée est née avec deux gènes humains. Son lait comporte les mêmes caractéristiques que le lait maternel humain.

Un laboratoire argentin a réalisé une première mondiale en faisant naître Rosita, une vache Jersey portant deux gènes humains. L'Institut national de technologie agricole argentin a annoncé la conception du « premier bovin né au monde avec deux gènes humains contenant les protéines présentes dans le lait maternel ». Autrement dit, l'animal va donner du lait similaire à celui des humains. Le fait que la génisse porte deux gènes modifiés est inédit. L'un des responsables de cette expérience, Adrian Mutto, a expliqué : « L'objectif était d'améliorer la valeur nutritionnelle du lait de vache en ajoutant deux gènes humains, la protéine lactoferrine et le lysozyme ». Le lait ainsi enrichi favorise l'assimilation du fer pour la fabrication des globules rouges, le développement des dents et de certaines cellules (intestinales, antibactériennes, antivirales et antifongiques).

Le lait maternel meilleur pour les bébés.

Plusieurs études relayées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) prouvent en effet que le lait maternel est meilleur pour les nourrissons que ses substituts en poudre. La vache née en Argentine pourrait donc aider les orphelins et les mères qui n'ont pas la possibilité d'allaiter. L'équipe argentine espère donc produire un lait similaire à celui des êtres humains. Les petits de Rosita « auront des gènes modifiés dans 25 à 30% des cas, ce qui ouvre des perspectives pour les générations futures ». On ne saura que dans 10 mois si le lait de la génisse possède bien les propriétés du lait maternel humain.

Elle pourra faire l'objet d'une simulation de grossesse.

[Estel]

Et à quand les vaches porteuses de bébés humains ??!

C'est toujours la même méthode : on ne voit que les aspects positifs, souvent anecdotiques ou hypothétiques pour en venir à jouer à l'apprenti sorcier avec la nature, et avec la dignité humaine ....

[Mac]

Bonsoir,

Effectivement avec ces manipulations génétiques on ne sais pas à quoi s'attendre. Les enfants risquent de développer une maladie qui ne sera décelée qu'à l'adolescence... Franchement, j'ai absolument pas confiance.
Pour moi c'est comme les informaticiens qui sont obligés d'apporter des correctifs sur leurs programmes après coup parce qu'ils ne peuvent anticiper tous les problèmes, toutes les failles d'un système d'exploitation.

Fraternellement en Notre Seigneur Jésus Christ.

[PriereUniverselle]

Ce qui m'apparaît fou c'est d'avoir placé 2 gènes humains pour fabriquer un animal mutant.

[PriereUniverselle]

Depuis très longtemps, on savait que le jour viendrait où la génomique tiendrait ses promesses. Il fallait pour cela que les progrès informatiques dégagent la puissance de calcul nécessaire pour réduire massivement le coût du séquençage du génome (végétal, animal et humain) ; et que les leçons soient tirées des premières expériences de clonage d'un être vivant et de l'introduction de gènes d'une espèce dans une autre. Ce jour est arrivé. Et les exploits les plus insensés, rêves et cauchemars, sont désormais réalisables.

Ainsi, une équipe de chercheurs argentins, qui avait déjà su cloner une vache capable de produire de l'insuline, vient d'introduire simultanément deux gènes humains dans le génome d'un mammifère : une vache a reçu deux gènes humains contrôlant la production du lait maternel chez la femme ; ils permettront au lait de cette vache de contenir de la lactoferrine et du lysozyme, deux protéines très abondantes chez la femme et presque absentes chez la vache, favorisant chez les enfants qui en consommeront l'assimilation du fer, la fabrication des globules rouges, le développement des dents et de certaines cellules intestinales. Plus encore, les génisses issues de cette vache auront une chance sur trois de disposer des mêmes gènes modifiés.

A priori, il s'agit d'un grand progrès : qui peut critiquer une technique qui permettra d'améliorer la santé des enfants en améliorant les qualités du lait qu'ils consomment ? Pourtant, bien des questions se posent : le lait d'une telle vache sera-t-il consommable sans risque ? Une vache ainsi clonée et modifiée génétiquement est-elle encore une vache, ou bien constitue-t-elle l'amorce d'une nouvelle espèce animale ? A-t-elle une dimension humaine ? Enfin, consommer sa viande relèverait-il du cannibalisme ?

Ces questions sont d'autant plus importantes que cette innovation, en apparence mineure, s'inscrit dans un ensemble de mutations beaucoup plus vastes, qui permettent déjà, et permettront plus encore demain, de faire porter des gènes humains par des animaux et, en travaillant sur les cellules souches, de rendre des organes animaux compatibles avec l'espèce humaine, afin de les y greffer. Plus loin encore, on créera des espèces animales nouvelles, des chimères, capables d'intervenir dans des milieux difficiles, radioactifs par exemple, ou de remplacer les hommes au combat. Et même, transgression suprême, on parviendra à doter des animaux d'un cerveau proche de l'humain. Un peu plus tard, la rencontre de l'informatique, de la génomique, des nanotechnologies et des neurosciences permettra à l'homme de créer d'autres espèces, ultra-humaines, hyper-humaines.

Qu'on n'espère pas y mettre une barrière. A moins d'une très improbable police mondiale, faisant du génome un sanctuaire, on trouvera toujours un lieu pour mener ces expérimentations, peu coûteuses, en les justifiant par la promesse de guérir des maladies rares ou de prolonger l'espérance de vie des hommes. Et, même si l'Occident y résiste, les pays émergents, de l'Argentine à la Chine en passant par le Brésil et demain le Nigeria ou l'Indonésie, accueilleront des chercheurs prêts à tout. Après vouloir se débarrasser de Dieu, qui nous commande de bien faire, l'homme se sera-t'il débarrassé de lui-même ?

[Serge BS]

OUI !

[GuilhemMaurice]

Bonne question qui mérite réflexion. Je pense qu'il faut étudier chaque cas OGM avec gènes humains de façon particulière et puis se poser des questions préalables.

1) Quelle est la définition exacte du cannibalisme? Est-ce simplement manger des protéines, etc d'origine humaine?
2) Le bébé est-il cannibale en buvant le lait maternel? Non, même s'il "mange" des protéines humaines, etc.

Pour la vache, deux cas:
- soit les gènes humains intégrés dans le génome de la vache ne s'expriment que dans les cellules mammaires pour produire du lait et alors on est dans le même cas de la mère et de l'enfant. Donc pas de cannibalisme.
- soit les gènes humains intégrés dans le génome de la vache s'expriment dans les cellules de plusieurs tissus et donc ceux-ci peuvent être considérés en partie "humain" (je ne suis pas sûr de pouvoir m'avancer sur ce point) et alors en mangeant un steak avec des protéines humaines je serais un cannibale.

En fait, je raconte n'importe quoi car tout le raisonnement est conditionné par la définition que l'on donne du cannibalisme.

Quelqu'un a la réponse?

[Invité]

Si je puis me permettre : le génome humain est identique à 85% à celui de la laitue. C'est-à-dire que la différence entre la laitue et l'homme tient à 15% de leur génome. Il y a donc pléthore de gènes humains dans la laitue la plus naturelle qui soit. Cela fait-il de vous un cannibale de consommer de la laitue ?
On peut la refaire avec le porc (95%) et le chimpanzé (99%, mais personnellement je n'en ai jamais mangé ...).

La question vraiment intéressante est plutôt de savoir où positionner le curseur, de ce qui est bon ou mauvais, entre "doper" les vaches pour qu'elles secrètent du lait "enrichi" (c'est "bien"), hybrider l'orange et la mandarine pour obtenir un fruit sans pépin (on pourrait presque s'en passer, à la limite), rendre des bactéries fluorescentes en leur introduisant des gènes de ver luisant (c'est sans aucune autre intérêt que pédagogique) et créer des surhommes OGM, capables de venir à bout de l'espèce humaine qui les aura créés ...

[GuilhemMaurice]

Si je puis me permettre : le génome humain est identique à 85% à celui de la laitue. C'est-à-dire que la différence entre la laitue et l'homme tient à 15% de leur génome. Il y a donc pléthore de gènes humains dans la laitue la plus naturelle qui soit. Cela fait-il de vous un cannibale de consommer de la laitue ?
On peut la refaire avec le porc (95%) et le chimpanzé (99%, mais personnellement je n'en ai jamais mangé ...).

La question vraiment intéressante est plutôt de savoir où positionner le curseur, de ce qui est bon ou mauvais, entre "doper" les vaches pour qu'elles secrètent du lait "enrichi" (c'est "bien"), hybrider l'orange et la mandarine pour obtenir un fruit sans pépin (on pourrait presque s'en passer, à la limite), rendre des bactéries fluorescentes en leur introduisant des gènes de ver luisant (c'est sans aucune autre intérêt que pédagogique) et créer des surhommes OGM, capables de venir à bout de l'espèce humaine qui les aura créés ...

Oui et non car même si les séquences sont similaires à 90%, les protéines produites ne sont pas exactement les mêmes. Je pense que la réponse ne se trouve qu'au niveau de la définition du cannibalisme.