Sur le réchauffement climatique

Biodiversité - Ressources naturelles - Changement climatique - Condition animale
Avatar de l’utilisateur
polomnic
Quæstor
Quæstor
Messages : 264
Inscription : jeu. 29 avr. 2004, 18:59

Re: Le sommet climatique de Copenhague

Message non lu par polomnic » jeu. 10 déc. 2009, 14:34

Pneumatis a écrit :Bonjour,
Polomnic a écrit :Je fais le pari qu'il ne ressortira de cette conférence de Copenhague aucune amélioration pour notre bonne vieille planète. Par contre, nous aurons droit à notre lot de taxes supplémentaires, de contrôle de la population et de sa natalité, de réduction des libertés et d'asservissement des consciences, afin d'accélérer l'avènement de ce Nouvel Ordre Mondial, qui reste leur seul véritable objectif.
Je suis assez navré de voir dans certains propos, comme ceux de Polomnic, un tel cynisme. Heureusement l'Eglise nous invite à une toute autre attitude, et heureusement l'Eglise ne dénigre pas des occasions comme la conférence de Copenhague pour nous rappeler l'urgence qu'il y a à sauvegarder la création et en prendre soin.
Attention, ne vous méprenez pas sur mes propos. Il ne s'agit nullement de condamner l'écologie en tant que telle, mais de mettre en garde contre son instrumentalisation.

Par exemple, concernant le réchauffement climatique, l'unanimité totale des scientifiques, telle qu'on nous la présente dans les média, est loin d'être une réalité. Tout simplement, parce que le climat est une chose éminemment complexe, et que relier l'évolution climatique au seul facteur humain est une chose non démontrée scientifiquement, mais ne repose que sur des conjectures, elles mêmes contestées.

La météo étant déjà bien incapable de nous annoncer précisément le temps à 7 jours, il me semble bien présomptueux de nous prédire le climat à 50 ans. Car il n'y a pas système plus chaotique que ce dernier. Le nombre de paramètres entrant en compte est phénoménal.

Bref, de ce brouillard total, on entend nous prédire l'avenir, et mettre en place des mesures efficaces pour le modifier.

Ce que vous qualifiez de cynisme, c'est peut être tout simplement de la lucidité.

Sans compter que toutes ces organisations internationales et ces chef d'état qui ont revêtu ces derniers temps leurs chemises vert-brunes, sont ceux là même qui dans le même temps nous promeuvent depuis des années leur fameux village globale et la mondialisation des échanges, qui est en définitive la principale source d'émission de CO2.

Encore une fois, il ne ressortira rien de cette conférence, si ce n'est de nouvelles taxes pour financer leur gouvernement mondial et renforcer encore un peu plus le contrôle des populations, avec en musique de fond "We are the Wold" du défunt Jackson.

Histoire d'illustrer mon propos sur le foutage de gueule de cette grand messe mondialiste, lors du dernier sommet de lutte contre la faim, le seul dirigeant présent d'un grand pays développé était Silvio Berlusconi. Tous les autres étaient aux abonnés absents. Pourtant, cette faim dans le monde n'a pas attendu les préoccupations sur le réchauffement climatique pour exister. Mais visiblement tout le monde s'en tamponne, bien qu'elle fasse des millions de morts bien réels, et non fictifs comme ceux qu'on nous prédit pour le réchauffement.
Une faim accrue en grande partie par les fonds spéculatifs, qui ne s'en sont jamais mis autant plein les poches que depuis que s'édifie la tant vantée gouvernance mondiale, et la liberté de circulation des marchandises, des hommes et des capitaux. Un gouvernance mondiale demandée par certains pour résoudre le problème climatique. Mais de qui se moque-t-on ?

Sur cette question, nous les entendons très peu nos dames la vertus de l'écologie. Elles ne vont tout de même pas taper trop fort sur ceux qui les financent.

Avatar de l’utilisateur
Kerniou
Mater civitatis
Mater civitatis
Messages : 5092
Inscription : mer. 21 oct. 2009, 11:14
Localisation : Bretagne

Re: Le sommet climatique de Copenhague

Message non lu par Kerniou » jeu. 10 déc. 2009, 15:03

Il y a toujours eu des changements climatiques, c'est vrai; mais les hommes étaient beaucoup moin nombreux et l'activité humaine emplifie les phénomènes naturels.
Lors de la première crise pétrolière, on ne pouvait pas croire que les ressources soient épuisables: maintenant, la réalité nous prouve que c'est possible. Les premiers scientifiques qui ont énoncé les risques encourus sont passés pour des illuminés sinon des fous. Leur thèses étaient d'autant moins bien reçues qu'elles prônaient un autre mode de développement que celui qui arrive à son terme.
Je trouve essentiel que le Vatican applique ce qu'il recommande: il donne in exemple incontestable.
Comme le Grenelle de l'environnement, il est prévisible que les mesures préconisées à Copenhague soient insuffisantes mais elles ont le mérite d'exister, d'alerter et de lancer un processus. Le niveau actuel de la tecnologie peut permettre d'endiguer les situations à condition de bien envisager le long terme.
En supposant, même, que l'activité humaine n'ait pas d'incidence sur le climat, limiter la pollution ne peut être que bénéfique à la santé des hommes et à la vie de la terre.
Nous savons que les produits chimiques augmentent les problèmes pulmonaires, diminuent la richesse de la terre qui n'en devient que le contenant et celle des aliments dont la qualité nutritive a considérablement baissé.
A nous de privilégier le train à la voiture et à l'avion, de planter des arbres si nous en avons la possibilité et de suivre les décisions qui sont prises localement et de veiller à leur mise en oeuvre. Les associations locales sont souvent consultées ou émettent des conseils et/des réserves quant à ces projets; nous y impliquer comme citoyen chrétien peut renforcer leur audience.
" Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu , car Dieu est Amour " I Jean 4,7.

Avatar de l’utilisateur
Pneumatis
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 1937
Inscription : jeu. 19 févr. 2009, 17:22
Localisation : Châteaubriant
Contact :

Re: Le sommet climatique de Copenhague

Message non lu par Pneumatis » jeu. 10 déc. 2009, 15:43

Polomnic,

J'entends bien ce que vous dites et je suis d'accord avec vous sur les causes de la crise (pour dire simple) : ça s'appelle l'ultralibéralisme. On voit le fait que ce sont ceux qui sont le plus coupable dans les problèmes d'environnement qui se réunissent ici pour dire "il faut que ça change". Vous trouvez que c'est un foutage de gueule, j'appelle ça une prise de conscience. Parce que je crois que les gens peuvent évoluer. C'est difficile, on parle ici de faire virer de bord des paquebots : c'est pas un virage à 90°, c'est un très lent processus, et il faut arracher et se réjouir de chaque minuscule progrès.

J'ai du mal à vous comprendre. Comme vous j'ai été atteré de savoir qu'aucun grand dirigeant n'était présent au sommet de la FAO à part Berlusconi (en même temps il n'était pas trop loin) et le Pape. C'est pourquoi je me réjouis de ce que tous ces dirigeants sont là à Copenhague ! Enfin quoi un peu de logique ! Soit on veut qu'ils bougent soit on veut qu'ils ne bougent pas. Sauf quand on a juste envie qu'ils bougent sans que ça nous fasse mettre la main à la poche. Du coup, pardon, mais j'ai du mal à comprendre cette allusion aux taxes.
polomnic a écrit :Encore une fois, il ne ressortira rien de cette conférence, si ce n'est de nouvelles taxes pour financer leur gouvernement mondial et renforcer encore un peu plus le contrôle des populations, avec en musique de fond "We are the Wold" du défunt Jackson.
Si vous avez raison, écrivez vite au Saint Père pour lui dire qu'il s'est fatigué pour rien à écrire Caritas in Veritate. Avez-vous lu le passage cité en détail ? Je ne comprends pas, je suis désolé, ce qui vous fait porter de tels propos de désespoir. Vous savez je ne suis pas dupe : nos gouvernants sont des frileux quand ils ne sont tout simplement pas centrés sur leurs intérêts personnels. Mais là ils travaillent à mettre en place des procédures de solidarité internationale ! Mais, mon Dieu, faites que j'ai enfin la chance de payer des taxes pour aider les pays pauvres et protéger un peu mieux l'environnement ! Plutôt que de devoir me battre tout seul dans mon coin (ou à une poignée de personnes), à exercer une solidarité à contre-courant de la politique française, avec le sentiment de s'attaquer à l'ascension de l'Everest.
Site : http://www.pneumatis.net/
Auteur : Notre Père, cet inconnu, éd. Grégoriennes, 2013

Avatar de l’utilisateur
Christophe
Consul
Consul
Messages : 7672
Inscription : mer. 28 avr. 2004, 0:04
Conviction : Catholique
Localisation : Frankistan

Re: Le sommet climatique de Copenhague

Message non lu par Christophe » ven. 11 déc. 2009, 11:19

Bonjour Michel !
MB a écrit :
Christophe a écrit :Cette liste (non exhaustive) concerne les aspects "environnementaux", mais on pourrait faire le même type de liste pour les aspects "sociaux". L'acte de consommer est un acte moral et politique, peut-être aujourd'hui bien plus que le suffrage...
Vous parlez en vrai libéral !
Peut-être cette phrase est-elle compatible avec le libéralisme... mais assimiler ma pensée au libéralisme est réducteur : je ne limite pas mon propos à un appel à une "consommation responsable".

En particulier :
1) Je considère justement le libéralisme comme responsable du désastre écologique et social actuel. Autant comme système philosophique (individualisme, utilitarisme, économisme...) que comme système socio-économique (productivisme, consumérisme, capitalisme...).
2) L'appel à une responsabilisation individuelle (au niveau de la consommation, de l'épargne, de l'investissement) n'est pas exclusif de mesures publiques (normes, marché d'émissions CO2, écotaxes, collectivisation de certaines ressources naturelles...). En fait, je ne considère pas que "le marché" soit à lui seul capable de relever le défi écologique.
3) Je vois dans la crise écologique annoncée l'opportunité de redonner au progrès économique le "sens" que le libéralisme s'est évertué à lui faire perdre. Cette orientation du progrès vers le bien commun, donc la mise en place d'une régulation éthique du développement (par la prise en compte de préoccupations sociales et environnementales), est autant "anti-libérale" que possible. La concomitance de la crise écologique et de la crise économique et financière me semble "de bon aloi" pour envisager de tourner la page...
4) Je vois dans la crise écologique annoncée l'opportunité de reconstruire une gouvernance politique (l'autorité des États-nations ayant été largement entamée par le processus de mondialisation), afin de remettre la politique et l'économique à leur juste place respectives.

Bien à vous
Christophe
« N'ayez pas peur ! » (365 occurrences dans les Écritures)

Avatar de l’utilisateur
Christophe
Consul
Consul
Messages : 7672
Inscription : mer. 28 avr. 2004, 0:04
Conviction : Catholique
Localisation : Frankistan

Re: Le sommet climatique de Copenhague

Message non lu par Christophe » ven. 11 déc. 2009, 17:13

Re,
MB a écrit :Cela me fait penser que les écologistes français sont de vrais imbéciles. S'ils s'étaient mis, il y a trente ans, à bâtir des centrales d'achat, des groupes de consommateurs, s'ils avaient contribué à créer des entreprises vertes, s'ils avaient fait infuser partout, à force de persuasion, des comportements écologiques, on n'en serait pas là. Au lieu de cela, en bons franchouillards, ils voulaient lutter contre le "système", c'est-à-dire magouiller pour, au final, obtenir du PS quelques misérables postes de députés et de conseillers régionaux, qui de toute façon ne servent à rien.
J'ai l'impression que, pour eux, l'écologie est juste un prétexte pour être de gauche...
En tant que converti de la onzième heure à l'écologie, je me vois mal donner des leçons à quiconque. Par contre, je ferai remarquer que les problèmes soulevés par la crise écologique ne sont pas des problèmes "franchouillards"... mais globaux. Accuser la stratégie des verts français de la non-résolution actuelle de la crise me semble grotesque.

Bien à vous
Christophe
« N'ayez pas peur ! » (365 occurrences dans les Écritures)

etienne lorant
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 13132
Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53

Re: Le sommet climatique de Copenhague

Message non lu par etienne lorant » ven. 11 déc. 2009, 19:33

José Beauvais, il me paraît bien... il a fait de la prison pour sa cause. Que m'en direz-vous ?
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

Avatar de l’utilisateur
polomnic
Quæstor
Quæstor
Messages : 264
Inscription : jeu. 29 avr. 2004, 18:59

Re: Le sommet climatique de Copenhague

Message non lu par polomnic » sam. 12 déc. 2009, 1:20

Je trouve qu'il y a un parallèle intéressant à faire entre l'affaire de la grippe et ce fameux réchauffement climatique.

En printemps dernier, nos dirigeants et nombre d'experts en virologie nous annonçaient la catastrophe. Voir cet article publié en mai.
Et si la grippe A faisait 30 000 morts en France?

Par LEXPRESS.fr, publié le 12/05/2009

Lors d'une conférence, un épidémiologiste français a estimé que le tiers de la population française pourrait être touché par le virus A (H1N1), avec 30 000 décès à la clé. Un scénario jugé "tout à fait possible" par la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot.

Près de 35% de la population française pourrait être touchée par la grippe porcine, ce qui pourrait entraîner 30 000 morts, a affirmé lundi 11 mai Antoine Flahaut, épidémiologiste et directeur de l'Ecole des hautes études en santé publique (EHESP) à Rennes lors d'une conférence.

"Il pourrait y avoir 30 000 décès en France", a affirmé Antoine Flahaut au cours d'une conférence donnée à l'EHESP, en évoquant le scénario qu'il estime le plus probable de l'évolution de la pandémie de la grippe A (H1N1).
http://www.lexpress.fr/actualite/scienc ... 59878.html

Bref, une parole d'autorité relayée par nombre de ses collègues virologues, nous annonçant la pire crise sanitaire depuis la grippe espagnole.

Devant un tel aplomb et assènement de vérité scientifique, les quidams que nous sommes sommes dans l'obligation de nous incliner face aux lumières de nos scientifiques éclairés et au dessus de tout soupçon. Contester ce genre de propos fait forcément de vous un paranoïaque mâtiné d'obscurantisme, qu'il serait nécessaire d'enfermer pour propagation de fausses nouvelles, avec piqûre vaccinale forcée.

Or, six mois après, que constatons-nous ?

Et bien toutes ces sommités scientifiques, si sûres d'elles même du haut de leur chaires universitaires, se sont lamentablement trompées.
Cette fameuse grippe mortelle, n'est finalement qu'une malheureuse grippette, en définitive moins mortelle qu'une grippe classique.

Ce genre de plantage scientifique en règle amène donc à se poser des question. Comment des scientifiques ont ils pu se tromper à ce point, après avoir été dans un premier temps si catastrophistes ?
Mais en cherchant un peu, on se rend compte que ces fameux scientifiques, loin de l'image du savant intègre ayant pour seul but de découvrir le mécanisme du monde, sont en réalité totalement dépendants de l'industrie pharmaceutique qui les finance. Que ceux qui les financent ont évidemment tout intérêt à ce qu'un maximum de personnes se fassent vacciner ou gobent du Tamiflu au petit-déj, et donc que leurs affidés de la science terrorisent les populations en leur annonçant l'apocalypse virale.

Et bien pour ce qui est des scientifiques qui nous annoncent les catastrophes climatiques et la responsabilité de l'homme dans ces changements, posez vous la question de qui les financent, quelles recherches arrivent à trouver des financements, quelles directions d'études sont favorisées et lesquelles sont écartées.

Au petit jeu de la recherche scientifique, l'objectivité et la probité cadre souvent mal avec les intérêts de ceux qui vous financent. Aujourd'hui, malheureusement on paye les scientifiques à trouver ou plutôt à prouver et non pas à chercher.

omicron
Censor
Censor
Messages : 167
Inscription : dim. 05 avr. 2009, 11:39
Conviction : agnostique (catholique jusqu'en 2015)
Localisation : Toulouse

... et combien folle fut la vache !

Message non lu par omicron » sam. 12 déc. 2009, 11:47

J'ai écouté avec attention les participants de l'émission "Sciences publiques" hier sur France Culture, qui avait pour thème : Réchauffement climatique : Quel scénario faut-il croire ?
http://sites.radiofrance.fr/chaines/fra ... =110060159

Parmi les invités de Michel Alberganti figurait un climatosceptique, Vincent Courtillot, qui a eu l'occasion de défendre son point de vue différent des analyses du GIEC.
Personnellement, je ne me prononce pas sur les causes de ce réchauffement, que personne n'a nié durant cette émission d'Alberganti, mais je regrette l'absence de débat véritable.

@ Polomnic,
Et quelles catastrophes n'avait-on pas prédit(es) à la suite de l'ingestion de vache folle !! :oui:
Au-delà de deux commentaires par jour, c'est l'égo qui prime, l'échange devient second.

Avatar de l’utilisateur
Christophe
Consul
Consul
Messages : 7672
Inscription : mer. 28 avr. 2004, 0:04
Conviction : Catholique
Localisation : Frankistan

Re: Le sommet climatique de Copenhague

Message non lu par Christophe » sam. 12 déc. 2009, 12:24

Bonjour Polomnic

Je ne vais pas répondre en détail à vos contributions, mais je trouve que le cynisme qui s'en dégage - sans avoir l'air d'y toucher - n'est pas "très" constructif...

Oui, les experts - dans leurs écrasante majorité - s'accordent sur l'origine anthropique d'un réchauffement du climat. L'activité humaine dégage actuellement 47 000 000 000 de tonnes (47 Gt) de CO2 par an. Un américain émet environ 4 fois plus de CO2 que la moyenne mondiale. Ajoutez la croissance démographique, et cela vous laisse imaginer l'augmentation des émissions de CO2 que pourraient engendrer le développement économique de la planète selon l'american way of live...

Là, on parle d'un réchauffement tendanciel du climat global, pas des naturelles variations de température que l'on peut constater d'une année sur l'autre. D'autre part, c'est l'activité humaine qui est selon toute vraisemblance en cause et non pas un cycle naturel. C'est de la climatologie, pas de la météorologie...
Le changement climatique et la détérioration de la planète n'est plus une hypothèse, c'est une réalité : je vous laisse vous renseigner sur le recul des glaciers et la fonte de la banquise ; la déforestation massive ; la chute de la biomasse marine et océanique ; le rythme d'extinction des espèces ; l'augmentation exponentielle de la fréquence et de la gravité des catastrophes climatiques... Il y a suffisamment d'éléments accessibles au grand public pour vous permettre de vous faire une opinion éclairée sans tomber dans l'analyse politique de série B !
Le risque dont il est question, ce n'est pas une augmentation de la température moyenne de 2°C... c'est un emballement du climat. A jouer les apprentis sorciers, à se mettre la tête dans le sable, nous sommes sur le point de "perdre le contrôle" : les conséquences sont effectivement imprévisibles, mais ce qui est certain c'est qu'un bouleversement des équilibres de notre écosystème met sérieusement en péril cet écosystème... dont nous sommes parties prenantes. Il n'est pas du tout certain que nous puissions nous y adapter, puisque ce déséquilibre imprévisible devient chaotique.
Polomnic a écrit :Bref, l'influence de l'homme sur le climat pourrait être tout à fait mineure, et l'impact des mesures qu'il pourrait prendre pour réduire le Co2 encore plus mineure, étant donné que l'humanité ne va pas s'arrêter de produire du jour au lendemain.
Si vous en êtes tellement persuadé, et puisque vous semblez compétent sur ce point, n'hésitez pas à écrire des articles pour des revues scientifiques... En attendant, je pense qu'étant donné les enjeux, la moindre des choses serait d'appliquer le principe de précaution. Vous préférez attendre encore 20 ans, que le point de non-retour soit dépassé (si ce n'est pas déjà le cas) avant de commencer à prendre le problème en compte ?
Quant à la réduction des émissions de CO2, elle est tout à fait possible dans des proportions qui sont loin d'être négligeable : sans être suffisantes les réductions d'émissions par l'UE depuis les accords de Kyoto n'en sont pas moins significatifs.
Polomnic a écrit :Bref, plutôt que de plonger dans l'écocologisme béat, peut être devrait on s'interroger sur les réelles motivations qui poussent comme un seul homme, industriels et politiques à surfer de concert sur la vague d'algues vertes du réchauffement climatique.
Je suis loin de voir "industriels et politiques" s'engager comme un seul homme en faveur de l'environnement !!! Certes, les industriels essaient de se donner une image "écolo" pour le grand public, mais en coulissent, ils font du lobbying pour que les accords ne soient pas contraignants, pour que le coût ne soient pas supportés par eux, pour que le modèle économique en soit pas fondamentalement contesté, etc. Quant aux politiques, ils se voient bien contraints d'agir en raison de l'urgence et de la gravité de la menace. Mais eux aussi se battent comme des chiffonniers pour ne pas supporter les coûts, éviter de remettre en cause leur niveau de vie ou leurs perspectives de développement... Mais sans doute les perspectives se sont révélées suffisamment fiables et sombres pour les inciter à une remise en cause de certaines de leur certitudes...
Polomnic a écrit :Attention, ne vous méprenez pas sur mes propos. Il ne s'agit nullement de condamner l'écologie en tant que telle, mais de mettre en garde contre son instrumentalisation.
Pourtant, c'est bien à cela que revient votre attitude : un scepticisme irresponsable vis-à-vis d'une menace écologique majeure. C'est tellement facile d'affirmer ne pas "condamner l'écologie en tant que telle" mais de condamner simultanément tout ce qui relève de l'écologie politique ! Puisque la coopération internationale ne sert à rien, puisqu'un changement de paradigme socio-économique est impossible, puisque l'action individuelle est dérisoire... rien ne sert à rien et autant ne rien faire. Mais bon, c'est vrai, vous ne condamnez pas "l'écologie en tant que telle". Quand vous n'êtes pas cyniquement sceptique, votre fatalisme est juste... désespérant et votre pseudo-"lucidité" n'est rien d'autre qu'un prétexte à l'inaction.

Vous savez, je ne me fais pas non plus beaucoup d'illusion sur l'altruisme des gouvernements... mais je pense qu'ils ne sont pas complètement irresponsable. Je pense donc que cette conférence verra des avancées sensibles en ce qui concerne la réduction des émissions carbones (d'autant que le monde a pris conscience qu'économie et écologie n'étaient pas nécessairement contradictoires). Car l'économie a horreur de l'incertitude, et les déséquilibres écologiques sont porteurs de trop d'incertitudes. D'autre part, il faut anticiper l'épuisement des ressources fossiles et la limitation de leur exploitation (qui plafonne actuellement)... Par contre, je pense que les pays en développement, qui espèrent que les pays industrialisés vont les aider à "s'adapter" aux changements climatiques qu'ils ont provoqués se bercent d'illusion...
Polomnic a écrit :Je fais le pari qu'il ne ressortira de cette conférence de Copenhague aucune amélioration pour notre bonne vieille planète. Par contre, nous aurons droit à notre lot de taxes supplémentaires, de contrôle de la population et de sa natalité, de réduction des libertés et d'asservissement des consciences, afin d'accélérer l'avènement de ce Nouvel Ordre Mondial, qui reste leur seul véritable objectif.
Vous savez, le monde n'a pas besoin d'une gouvernance mondiale pour imposer aux peuples des taxes, des contrôles de la population et de la natalité, des restrictions de liberté, l'asservissement des consciences : les États-nations ont montrés qu'ils en étaient parfaitement capables. La tendance de ces dernières décennies a plutôt été une dérégulation complète de l'économie... Je ne suis donc pas du tout certain que les ploutocrates voient d'un bon œil l'émergence d'une gouvernance mondiale, sous la forme d'un approfondissement institutionnel de la coopération internationale : je suis même certain du contraire... Pour ma part, cela me réjouit car j'y vois un signe avant-coureur de la restauration du politique face à l'économique, et un début d'application de ce que réclament les Papes depuis Paul VI jusqu'à Benoît XVI...

Bien à vous
Christophe
« N'ayez pas peur ! » (365 occurrences dans les Écritures)

Avatar de l’utilisateur
Pneumatis
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 1937
Inscription : jeu. 19 févr. 2009, 17:22
Localisation : Châteaubriant
Contact :

Re: Le sommet climatique de Copenhague

Message non lu par Pneumatis » sam. 12 déc. 2009, 12:27

Bonjour,

Très rapide passage en coup de vent. Polomnic, la différence, qui peut paraitre anodine, pour moi qui suis catholique, entre la polémique autour de la Grippe A et celle sur le climat : l'Eglise n'a pas, autant que je sache, crié au monde entier et sur tous les toits qu'il fallait se faire vacciner. En revanche, elle a très très largement appelé le monde, et en premier lieu les chrétiens à prendre conscience de leur rapport à la création et l'urgence de la préserver, et pour cela de changer radicalement nos modes de vie (ce qui peut inclure quelques taxes, vous en conviendrez). Vous n'êtes pas obligé d'écouter l'Eglise bien sur. Mais moi c'est ma démarche, c'est là que va ma confiance (et pas dans telle catégorie de scientifique en particulier, comme on pourrait le penser).
Site : http://www.pneumatis.net/
Auteur : Notre Père, cet inconnu, éd. Grégoriennes, 2013

omicron
Censor
Censor
Messages : 167
Inscription : dim. 05 avr. 2009, 11:39
Conviction : agnostique (catholique jusqu'en 2015)
Localisation : Toulouse

pas d'amalgame

Message non lu par omicron » sam. 12 déc. 2009, 13:31

Bonjour à tous,

pour qu'il n'y ait pas d'amalgame entre mes propos et ceux tenus par d'autres participants à ce fil de discussion, je voudrais tout de suite préciser que je suis dans la ligne de l'Eglise qui prône un plus grand respect de la création ainsi qu'une prise de conscience accrue de l'empreinte écologique et éthique de chacun de nos actes.
Il s'agit ici de remettre à l'honneur la vertu de tempérance et le bon sens...
de la mesure.
A ce propos, je vous invite à visionner cette superbe vidéo récoltée sur un site associé aux "casseurs de pubs" et que j'ai posté sur mon autre blog, car contrairement à ce que pourraient croire certains, je ne fais pas une fixette sur l'islam. :oops:

http://quaereredeum.wordpress.com/
Au-delà de deux commentaires par jour, c'est l'égo qui prime, l'échange devient second.

Avatar de l’utilisateur
polomnic
Quæstor
Quæstor
Messages : 264
Inscription : jeu. 29 avr. 2004, 18:59

Re: Le sommet climatique de Copenhague

Message non lu par polomnic » sam. 12 déc. 2009, 14:26

Christophe a écrit :Bonjour Polomnic

Je ne vais pas répondre en détail à vos contributions, mais je trouve que le cynisme qui s'en dégage - sans avoir l'air d'y toucher - n'est pas "très" constructif...

Oui, les experts - dans leurs écrasante majorité - s'accordent sur l'origine anthropique d'un réchauffement du climat. L'activité humaine dégage actuellement 47 000 000 000 de tonnes (47 Gt) de CO2 par an. Un américain émet environ 4 fois plus de CO2 que la moyenne mondiale. Ajoutez la croissance démographique, et cela vous laisse imaginer l'augmentation des émissions de CO2 que pourraient engendrer le développement économique de la planète selon l'american way of live...
Mais comme je l'ai dit plus, l'écrasante majorité des experts concernant la grippe A, nous annonçaient également une catastrophe pour cette année. Il y en a même un qui prévoyait qu'il y aurait probablement 30 000 morts en France cette année.
Résultat, il n'y a eu au jour d'aujourd'hui, que 139 morts.

Tout le monde s'est affolé, on a dépassé des centaines de millions d'euros en vaccin, convoqué les français par millions dans des centres vaccinations, prévu des plans de mesures coercitives contre les récalcitrants. Pendant ce temps, la dette de notre pays s'accroit de jour en jour, le chômage augmente, la pauvreté également, la délinquance explose, etc...

Mais tout cela est occulté dans les esprits, le péril majeur c'est cette grippette.

Et bien pour cette conférence de Copenhage, c'est strictement la même chose. Ce n'est pas du CO2 dont crèvent les millions d'affamés dans le monde, ou les malades qui meurent de maladies faute de soin. Ce n'est pas le réchauffement climatique qui en est responsable.

Cette conférence n'a pour seul but que de redorer le blason d'un système pourri jusqu'à l'os. On va nous sortir des mesurettes par ci des mesurettes par là, taxer par ci là, taxer par là, contraindre et limiter les libertés.
Pendant ce temps, les nécessiteux crèveront tout autant, et les multinationales continueront à empocher les bénéfices en nous vendant leurs produits avec le logo ecolo-friendly. Les gens se diront, ouah les choses changent, je suis un mec bien j'achète écolo et je peux continuer à consommer comme un dingue en toute bonne conscience.

Autre parallèle à faire, c'est celui avec la crise économique. Qu'on allait voir ce qu'on allait voir. Que ce ne serait plus jamais comme avant. Résultat, les banques font toujours autant de profit, alors que notre économie est au plus mal et qu'il y a toujours plus de chômeurs, de pauvres et de sans-abris.

Bah, je suis désolé, je suis sans doute d'un cynisme pas très catholique, mais je ne souhaite surtout pas participer à cette mascarade.
Là, on parle d'un réchauffement tendanciel du climat global, pas des naturelles variations de température que l'on peut constater d'une année sur l'autre. D'autre part, c'est l'activité humaine qui est selon toute vraisemblance en cause et non pas un cycle naturel. C'est de la climatologie, pas de la météorologie...
Le changement climatique et la détérioration de la planète n'est plus une hypothèse, c'est une réalité : je vous laisse vous renseigner sur le recul des glaciers et la fonte de la banquise ; la déforestation massive ; la chute de la biomasse marine et océanique ; le rythme d'extinction des espèces ; l'augmentation exponentielle de la fréquence et de la gravité des catastrophes climatiques...
Vous me faîtes un inventaire à la Prévert là. ;)

Pour ce qui est du recul des glaciers, on trouve des photos montrant des glaciers à l'époque bcp plus hauts qu'ils ne le sont aujourd'hui. Le Groënland porte ce nom, parce que ceux qui l'ont découvert l'on surnommé pays vert, c'est donc qu'au minimum ce n'était pas l'immense glacier qui est en train de fondre.

Quant à la déforestation et à la chute de la biomasse, elles n'ont rien à voir avec le réchauffement climatique, mais uniquement avec la cupidité des hommes. Et ce n'est pas une taxe carbone sur votre fioul domestique qui y changera quelque chose. Vous aurez juste plus froid l'hiver, mais les ceux qui exploitent ces ressources continueront à le faire en toute rentabilité.

Il y a suffisamment d'éléments accessibles au grand public pour vous permettre de vous faire une opinion éclairée sans tomber dans l'analyse politique de série B !
Il y a aussi suffisamment d'élément probants pour ne pas croire en ces grands messes politico-médiatiques.
Le risque dont il est question, ce n'est pas une augmentation de la température moyenne de 2°C... c'est un emballement du climat. A jouer les apprentis sorciers, à se mettre la tête dans le sable, nous sommes sur le point de "perdre le contrôle" : les conséquences sont effectivement imprévisibles, mais ce qui est certain c'est qu'un bouleversement des équilibres de notre écosystème met sérieusement en péril cet écosystème... dont nous sommes parties prenantes. Il n'est pas du tout certain que nous puissions nous y adapter, puisque ce déséquilibre imprévisible devient chaotique.
Le problème c'est que nous n'en savons fichtre rien de comment le climat va évoluer, ni si les mesures qui vont être prises auront un quelconque impact.
Demain un mega-volcan va peut être exploser et couvrir l'atmosphère de micro particules en suspension, faisant chuter la température globale de plusieurs degré. Et croyez moi, les conséquences seraient pires que pour un réchauffement.
Doit on par mesures de précaution, investir des centaines milliards dans des aspirateurs à particules géants. Parce que oui, au jour ou l'autre, ça va se produire.
Mais bon, pendant ce temps ces milliards qui auraient pu être utilisé à soulager la faim de la monde seront immobilisés pour une prévention à l'égard d'un phénomène hypothétique, dont nous savons finalement pas grand chose. Par contre, les constructeurs d'aspirateurs, eux s'en mettront plein les poches.

Bref, à vous de voir quelle est la priorité à l'heure actuelle.
Vous savez, le monde n'a pas besoin d'une gouvernance mondiale pour imposer aux peuples des taxes, des contrôles de la population et de la natalité, des restrictions de liberté, l'asservissement des consciences : les États-nations ont montrés qu'ils en étaient parfaitement capables.
Oui seulement, sur une nation, nous pouvons encore avoir un peu la main. Ce qui ne sera plus du tout le cas avec un gouvernement mondial, dont nos dirigeants ne se cachent même plus. Voir les derniers discours de Sarko à l'ONU.

La tendance de ces dernières décennies a plutôt été une dérégulation complète de l'économie... Je ne suis donc pas du tout certain que les ploutocrates voient d'un bon œil l'émergence d'une gouvernance mondiale, sous la forme d'un approfondissement institutionnel de la coopération internationale : je suis même certain du contraire... Pour ma part, cela me réjouit car j'y vois un signe avant-coureur de la restauration du politique face à l'économique, et un début d'application de ce que réclament les Papes depuis Paul VI jusqu'à Benoît XVI...
Malheureusement, ce sont justement ces ploutocrates qui souhaitent l'avènement d'un gouvernement mondial, qu'ils pourront encore plus facilement contrôler grâce à leur technique de lobbying. Il n'y a qu'à voir comment ça se passe à Bruxelles, et dans le super état américain. Ou encore comment fonctionne le FMI, l'OMS et toutes ces organisations internationales.
Croire que ces organisations composées justement des affidés de ces ploutocrates puissent d'un quelconque manière constituer un contre-pouvoir vis à vis d'eux, c'est se fourvoyer totalement.

Mais rassurez vous, je garde l'espérance, par contre je n'ai plus aucun espoir en ce système. Je préfère cultiver mon jardin et soigner ma catacombe, en laissant ce monde mourir de sa décadence. Ca fera un bon terreau.
Après tout, ce n'est pas à ce monde que nous aspirons.

Avatar de l’utilisateur
Christophe
Consul
Consul
Messages : 7672
Inscription : mer. 28 avr. 2004, 0:04
Conviction : Catholique
Localisation : Frankistan

Re: Le sommet climatique de Copenhague

Message non lu par Christophe » sam. 12 déc. 2009, 16:17

Polomnic, l'emballement autour de la grippe A(H1N1) a été médiatique et politique, il n'était pas le fait des scientifiques. Je vous renvoie à la discussion sur ce sujet. Quelques scientifiques ont criés au loup concernant la grippe A, de même que certains se mettent la tête dans le sable concernant le climat : on peut effectivement s'interroger sur la probité et les arrières-pensées des premiers comme des seconds...
polomnic a écrit :Et bien pour cette conférence de Copenhague, c'est strictement la même chose. Ce n'est pas du CO2 dont crèvent les millions d'affamés dans le monde, ou les malades qui meurent de maladies faute de soin. Ce n'est pas le réchauffement climatique qui en est responsable.
La conférence de Copenhague est une conférence sur le changement climatique, pas sur la faim dans le monde. Néanmoins, il me semble justement que la faim dans le monde trouve - en grande partie - la même cause que le réchauffement climatique... De plus, le réchauffement climatique aura nécessairement un impact sur les conditions de vie, dont les populations pauvres seront les premières victimes. Si donc la conférence de Copenhague est un succès, il me semble qu'il y aura lieu de s'en réjouir.
Autre parallèle à faire, c'est celui avec la crise économique. Qu'on allait voir ce qu'on allait voir. Que ce ne serait plus jamais comme avant. Résultat, les banques font toujours autant de profit, alors que notre économie est au plus mal et qu'il y a toujours plus de chômeurs, de pauvres et de sans-abris.
Oui, il y a un risque que - comme pour la réforme du système financier - nous n'assistions qu'à des effets d'annonce... Pour éviter cela, il est important que les citoyens soient vigilants et exigent des engagements contraignants. Mais ce n'est pas la négation du phénomène de réchauffement climatique qui va y contribuer : s'il n'y a pas de problème, il n'y a pas besoin de solution !
Quant à la déforestation et à la chute de la biomasse, elles n'ont rien à voir avec le réchauffement climatique, mais uniquement avec la cupidité des hommes.
Détruire les "puits de carbone" naturels que sont les forêts et les océans par cupidité... n'aurait donc rien à voir avec le réchauffement climatique ? Pourtant, ce sont précisément ces "puits de carbone" que la Conférence de Copenhague va - si elle est couronnée de succès - contribuer à défendre. Il faut être cohérent : on ne peut pas déplorer le saccage de l'écosystème et des ressources naturelles au nom de "la cupidité des hommes" et refuser a priori et par principe les mesures prises pour les protéger.
Le problème c'est que nous n'en savons fichtre rien de comment le climat va évoluer, ni si les mesures qui vont être prises auront un quelconque impact.
Ce que nous savons avec certitude, c'est que si nous décidons de ne rien faire, nous ne le saurons jamais... Si nous essayons, nous ne sommes pas certains de réussir ; mais si nous n'essayons même pas...
Bref, à vous de voir quelle est la priorité à l'heure actuelle.
Je ne comprends pas votre propos : il faudrait donc choisir entre la sollicitude pour les pauvres et la sauvegarde de la Création ? Exploiter la Création ou exploiter son prochain ? Il n'y aurait donc aucune possibilité de bâtir une authentique "Culture de Vie", une économie non-violente ?
Oui seulement, sur une nation, nous pouvons encore avoir un peu la main. Ce qui ne sera plus du tout le cas avec un gouvernement mondial, dont nos dirigeants ne se cachent même plus. Voir les derniers discours de Sarko à l'ONU.
On est aujourd'hui très loin d'un gouvernement mondial... Il s'agit de trouver un moyen de gouvernance politique mondiale pour répondre aux nouveaux défis globaux : régulation de l'activité économique, maîtrise des flux migratoires internationaux, prise en compte des préoccupations environnementales, etc. Créer une gouvernance politique mondiale en lieu et place de la gouvernance économique mondiale actuelle (dont le FMI et l'OMS sont des avatars)...
Mais rassurez vous, je garde l'espérance, par contre je n'ai plus aucun espoir en ce système. Je préfère cultiver mon jardin et soigner ma catacombe, en laissant ce monde mourir de sa décadence. Ca fera un bon terreau.
Quelle belle conclusion... qui transpire effectivement l'espérance. Sur ces belles paroles, je vous laisse à votre catacombe. Quant à moi, j'estime que ma responsabilité temporelle d'homme et de chrétien est aussi de protéger la Création que Dieu nous a confié.

Bien à vous
Christophe
« N'ayez pas peur ! » (365 occurrences dans les Écritures)

Avatar de l’utilisateur
Christophe
Consul
Consul
Messages : 7672
Inscription : mer. 28 avr. 2004, 0:04
Conviction : Catholique
Localisation : Frankistan

Pour lecture

Message non lu par Christophe » sam. 12 déc. 2009, 18:36

Un document récent et plutôt bien réalisé de Médias&Évangile :

:arrow: Mobilisation « catho-écolo » : le mouvement s’amplifie : dossier de "Médias & Évangile" avant le sommet de Copenhague
« N'ayez pas peur ! » (365 occurrences dans les Écritures)

Avatar de l’utilisateur
polomnic
Quæstor
Quæstor
Messages : 264
Inscription : jeu. 29 avr. 2004, 18:59

Re: Le sommet climatique de Copenhague

Message non lu par polomnic » sam. 12 déc. 2009, 23:20

Christophe a écrit : La conférence de Copenhague est une conférence sur le changement climatique, pas sur la faim dans le monde. Néanmoins, il me semble justement que la faim dans le monde trouve - en grande partie - la même cause que le réchauffement climatique... De plus, le réchauffement climatique aura nécessairement un impact sur les conditions de vie, dont les populations pauvres seront les premières victimes. Si donc la conférence de Copenhague est un succès, il me semble qu'il y aura lieu de s'en réjouir.
Premièrement, en partant du principe qu'il y aura un réchauffement climatique, pourquoi postuler dès le départ que celui-ci sera forcément néfaste.
Après tout, si on regarde l'histoire, les périodes de réchauffement climatique ont été souvent des périodes de prospérité économique, comme au XI et XIIème et XIIIème siècles. L'essor démographique de cette période est là pour le prouver. Tandis que les période de refroidissement ont plutôt été néfastes. Epidémies et famines.

Un réchauffement implique une plus forte évaporation, donc des précipitations plus importantes. Pour certaines régions cela sera catastrophique, pour d'autres cela constituera une bénédiction.

Ensuite, dans le cas d'un réchauffement impliquant la fonte de la calotte polaire, cela pourrait entraîner l'arrêt du Gulf Stream, avec pour conséquence un refroidissement des régions européennes. Ce refroidissement pourrait donc entraîner la constitution de mega glaciers, capables de leur côté de retenir de formidable quantité d'eau, et peut être d'induire une baisse des oceans. Sachant que la fonte de la banquise, elle n'induit pas une hausse du niveau de la mer. Seule l'eau retenue sur les continents a une influence.
C'est sûr que nous nous aurions la goutte au nez qui gèle, par contre le Bangladesh et ses populations seraient sauvées du péril maritime.

Bref, d'un postulat de départ on est capable de produire mille scénarios possibles. Parce que tout simplement le climat est une chose tellement complexe et chaotique qu'on ne peut que se perdre en conjectures, au final stériles.

Faire croire aux gens que nous pourrions avoir un quelconque contrôle sur ces phénomènes, c'est tout simplement leur mentir.

Contrairement, à ce que vous pensez comprendre de ma prose, mon propos n'est nullement de condamner l'écologie. Préserver les forêts est une bonne chose, parce qu'elles recèlent en elle tout un éco-système précieux pour les populations qui les entourent. Par contre, utiliser l'argument du changement climatique et du CO2 est une escroquerie intellectuelle. Il faut préserver la forêt en tant que telle, et non parce qu'elle constituerait un puit de CO2. Il faut sortir de cette vision utilitariste du monde dans lequel nous enferme cette conférence de Copenhague et sa fixette sur le gaz carbonique. Car le but, en définitive c'est de monnayer la tonne de Co2. Faire de cette question un nouveau marché sur lequel il sera bon de spéculer, et grâce auquel ils pourront encore mieux contrôler le mode de vie des populations.
Chaque individu étant réduit à son cout en CO2. Voir la sortie, il y a quelques mois d'Yves Copet sur le cout en CO2 des enfants à naître.

La variable d'ajustement sera les populations, sûrement pas les profits.

Oui, il y a un risque que - comme pour la réforme du système financier - nous n'assistions qu'à des effets d'annonce... Pour éviter cela, il est important que les citoyens soient vigilants et exigent des engagements contraignants. Mais ce n'est pas la négation du phénomène de réchauffement climatique qui va y contribuer : s'il n'y a pas de problème, il n'y a pas besoin de solution !
C'est bien là où ma vision diffère de la vôtre. Vous voyez ce sommet comme une opportunité, alors qu'il s'agit en réalité de noyer le poisson des véritables problèmes de l'humanité. D'éviter à cette dernière de comprendre les véritables enjeux. On créer un faux problème pour s'éviter de discuter des vrais.
Détruire les "puits de carbone" naturels que sont les forêts et les océans par cupidité... n'aurait donc rien à voir avec le réchauffement climatique ? Pourtant, ce sont précisément ces "puits de carbone" que la Conférence de Copenhague va - si elle est couronnée de succès - contribuer à défendre. Il faut être cohérent : on ne peut pas déplorer le saccage de l'écosystème et des ressources naturelles au nom de "la cupidité des hommes" et refuser a priori et par principe les mesures prises pour les protéger.
Si c'est pour arriver à la conclusion que l'homme est un nuisible à la planète et qu'il faut donc en venir à stériliser les populations, trouverez vous la mesure suffisamment contraignante ? Car, c'est bien cela qui se dessine derrière tout cela.
Pensez vous que Barack Obama, ou un autre président américain, tous financé par millions par les puissances de l'argent, iront prendre des mesures contre ceux là même qui les ont mis au pouvoir ? En général ce type de président finit assassiné.
Non, sérieusement, vous pensez que ces hommes politiques sont envoyés à Copenhague pour mettre des bâtons dans les roues de ceux à qui ils doivent leur poste ?
Pensez vous que les chinois ou les Coréens qui achètent par milliers d'hectares des terres cultivables arrachées aux populations autochtones se soucient d'une quelconques manières de l'avenir de ces populations.

Franchement, je suis peut être cynique, mais j'ai un peu de mal à croire en leur bonnes intentions.
Le problème c'est que nous n'en savons fichtre rien de comment le climat va évoluer, ni si les mesures qui vont être prises auront un quelconque impact.
Ce que nous savons avec certitude, c'est que si nous décidons de ne rien faire, nous ne le saurons jamais... Si nous essayons, nous ne sommes pas certains de réussir ; mais si nous n'essayons même pas...
Je préfèrerais qu'on mette notre énergie dans des choses concrètes, plutôt que d'investir dans des spéculations climatiques. Quand il s'agit de sauver des banques aux pratiques de voyous, les milliards sortent comme par enchantement. Désolé d'y revenir, mais un an après à la conférence sur la faim, il n'y a plus personne.
On juge l'arbre à ses fruits. Et c'est le même arbre qui trône à la conférence de Copenhague.
Je ne comprends pas votre propos : il faudrait donc choisir entre la sollicitude pour les pauvres et la sauvegarde de la Création ? Exploiter la Création ou exploiter son prochain ? Il n'y aurait donc aucune possibilité de bâtir une authentique "Culture de Vie", une économie non-violente ?
Mais je l'appelle de tous mes voeux. Mais elle ne viendra pas de ce système. Le seul moyen de lutter contre, c'est de lui tourner le dos. Et non lui donner la main en chantant tous en choeur, "We are the World".
Il faut déconstruire ce système auquel nous participons tous. Là se situe le véritable courage. Il n'y a rien à attendre du pouvoir.
On est aujourd'hui très loin d'un gouvernement mondial... Il s'agit de trouver un moyen de gouvernance politique mondiale pour répondre aux nouveaux défis globaux : régulation de l'activité économique, maîtrise des flux migratoires internationaux, prise en compte des préoccupations environnementales, etc. Créer une gouvernance politique mondiale en lieu et place de la gouvernance économique mondiale actuelle (dont le FMI et l'OMS sont des avatars)...
Et c'est là encore où je ne suis pas d'accord. Il faut, au contraire, relocaliser. Reconstituer des communautés locales solidaires, capables de subvenir au maximum à leurs besoins. C'est précisément cette globalisation l'origine de tous nos maux. Il faut sortir de cette nouvelle Babel, où selon la propagande nous serions tous frères.
Il faut revenir à notre prochain. J'en crève tous les jours de voir nos campagnes se désertifier au nom de cette globalisation. Le résultat ce sont ces mégalopoles insalubres où le vice, la violence et la misère se concentrent.
Mais rassurez vous, je garde l'espérance, par contre je n'ai plus aucun espoir en ce système. Je préfère cultiver mon jardin et soigner ma catacombe, en laissant ce monde mourir de sa décadence. Ca fera un bon terreau.
Quelle belle conclusion... qui transpire effectivement l'espérance. Sur ces belles paroles, je vous laisse à votre catacombe. Quant à moi, j'estime que ma responsabilité temporelle d'homme et de chrétien est aussi de protéger la Création que Dieu nous a confié.
Pour en revenir à ce que je dis un peu plus haut, ma catacombe c'est mon village. Encore heureusement préservé de cette mondialisation. Ma responsabilité est de cultiver le petit jardin que Dieu a eu la bonté de me confier et de le faire prospérer du mieux de mes possibilités. Je suis revenu travailler là où je suis né et j'entends que cela perdure.

Mon écologie, elle se situe là et pas ailleurs. Les grandes messes mondialistes écologistes inutiles, très peu pour moi.

Cordialement.

Nicolas

Répondre

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 5 invités