Merci à Franck : le "doublon" est loin d'être de trop, ma foi !
Geronimo a écrit :Au nom de quoi pourriez-vous interdire aux autres d'aborder des sujets que vous avez vous-mêmes évoqués (un peu légèrement il est vrai).
Je ne l'interdis pas : j'exprime mon incompréhension devant le rapide raccourci qui est fait, et qui d'avance et sans attendre de voir les fruits du projet, réduisent l'ensemble de l'initiative à ce seul problème.
Geronimo a écrit :C'est de la désinformation que de faire croire que le message de l'Eglise se confond avec l'écolo-malthusianisme de l'ONU
Qui a fait cette confusion dont vous parlez ?
L'Eglise appelle à des initiatives gouvernementales et inter-gouvernementales pour s'occuper de préserver la création (cf. Caritas in Veritate). Comment voyez-vous cela si ce n'est pas sous la forme du sommet de Copenhague ? Là, des gouvernements se réunissent avec comme problématique de préserver "le climat" (parti intégrante de la création) et plus globalement l'environnement. Il n'appartient qu'à nous de faire que cette initiative soit encouragée dans le bon sens, non ? Il n'appartient qu'à nous que l'on oppose pas l'homme à l'environnement. Condamner d'avance, cela rime à quoi ? Le pape a-t-il écrit qu'il fallait que les gouvernements prennent en main la question de l'environnement, mais que les premières initiatives qui iraient dans ce sens seraient à rejeter d'avance ?
Geronimo a écrit :L'Eglise notamment fait remarquer à très juste titre que ça n'est pas vraiment écologique que de s'administrer des pilules de contraception chimique.
En effet. Et, pour rester dans le sujet de ce fil, je ne me souviens pas que l'Eglise, dans ses nombreux communiqués autour de la conférence de Copenhague, l'ait par avance condamnée comme un millénarisme apocalyptique à la gloire de Gaïa et dont les seules conséquences ne pourraient qu'être une politique de contrôle des naissances, voire d'extermination des populations.
Geronimo a écrit :La vraie question de ce débat, qui est cachée par celle du réchauffement climatique, est celle de la surpopulation. Sommes-nous trop nombreux sur terre ?
Puis-je savoir qu'est-ce qui vous autorise à penser que c'est cela la
vraie question ? Il m'avait semblé, quant à moi, que la
vraie question posée à Copenhague était :
1/ de savoir comment les pays dits développés allaient réduire leur niveau de pollution
2/ comment aider les pays en voie de développement à ne pas suivre l'exemple des pays les plus pollueurs
3/ comment porter assistance aux réfugiés climatiques qui sont en nombre croissant (ce n'est pas une théorie ou une prévision, les réfugiés climatiques sont déjà là - voir le communiqué de Caritas internationalis).
Geronimo a écrit :Pourquoi vous emporter sur ce sujet ? Nous ne débattons pas de votre formidable puissance intellectuelle, mais de savoir si nous sommes trop nombreux sur terre.
Désolé si j'ai semblé m'emporter (ce n'était pas le cas) et je ne prétends à aucune autorité intellectuelle personnelle. Quant au débat, je suis désolé mais ce n'est pas de savoir si nous sommes trop nombreux sur terre. Ce n'est pas le débat de Copenhague, et encore moins le débat de ce fil de discussion.
Geronimo a écrit :Et que pensez-vous de l'épisode de l'instruction "religieuse" obligatoire au Québec ? Pour vous c'est anodin ? Ce "Rituel pour la terre" n'a aucun rapport ?
J'avoue ne pas bien saisir le rapport avec la conférence de Copenhague <:
Pour qu'il n'y ait pas de malentendu, je connais bien le néopaganisme, je l'ai cotoyé de très près. J'ai passé beaucoup de temps à cotoyé des adeptes du néodruidisme (parmi mes amis), du satanisme et du luciférisme, et plus proche de la question "nature", des adeptes de la Wicca, qui récolte aujourd'hui un incroyable succès auprès des jeunes en recherche de spiritualité. Et je connais très bien les enseignements du Père Verlinde, car ils ont nettement contribué à forger mon discernement sur ces questions. Mais encore une fois, vous faites une confusion des genres ! Vous faites comme ceux qui réduisent les religions, avec l'Eglise en tête, à toutes les guerres de religion, à l'obscurantisme, etc...
Je vous invite à vous renseigner sur l'
Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable par exemple. Je cite un passage :
La décroissance est-elle « malthusienne » ?
La décroissance pense qu’il y a non pas trop d’êtres humains sur terre, mais trop d’automobilistes.
La décroissance est-elle panthéiste ?
La décroissance est une pensée rationnelle et considère la nature non comme une divinité mais comme de la matière, qui mérite respect et préservation.
Voilà un exemple de ces personnes qui pensent qu'il faut d'urgence se saisir des questions liées au modes de vie occidentaux, qui ne sont pourtant pas chrétiens, mais qui ont contribué à rendre possible un sommet comme celui de Copenhague.
Dans le même ordre d'idée, je vous invite à vous renseigner pour savoir si un Nicolas Hulot est un malthusien ou un adorateur de Gaïa.
Enfin, il y a, dans ceux qui s'expriment à Copenhague et qui ont poussé à ce genre d'initiative, l'Eglise (cf. Caritas in Veritate : le texte a été cité dans ce fil de discussion).
Ecoutez, Franck l'a dit mieux que moi : pourquoi est-ce qu'à cause de quelques extrémistes, devrions-nous condamner
a priori, toute initiative politique en faveur de la protection de l'environnement ? Oui il y a des écologistes malthusiens, oui il y a des écologistes néopaïens. Faut-il condamner d'avance puis se désintéresser d'une tentative politique, à laquelle il est vrai certains échantillons de ces personnes seront amenées à participer, mais parmi plein d'autres dont des représentants de l'Eglise ? ou faut-il plutôt nous associer à une telle initiative, avec toute la force de l'évangile, pour que la défense de l'environnement ne soient pas réquisitionnée par ces quelques extrémistes ?