Les animaux et leurs pratiques

Biodiversité - Ressources naturelles - Changement climatique - Condition animale
Minmi
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Re: Dieu et les animaux

Message non lu par Minmi » jeu. 19 nov. 2015, 10:48

Merci de vos réponses mais la plupart ne répondent pas vraiment à ma question.
La réponse que je retire de l'ensemble de vos commentaires c'est que tous ces actes ne sont pas mauvais car ils sont commis par des animaux? Même si on considère cela, que ce soit du point de vue humain, du point de vue animal ou du point de vue de Dieu, ce n'est pas beau.
Ce que je demandais c'est pourquoi un Dieu d'amour créerait-il les animaux comme cela?
Pourquoi ferait-il des créatures qui soient obligées de tuer, alors que certaines n'en ont pas besoin?
Il aurait pu ne faire que des animaux qui n'aient pas à tuer.
Et encore là je parles de la prédation mais comme je le disais dans mon premier post, il y a beaucoup d'animaux qui tuent même si ce n'est ni pour se nourrir ni pour survivre.
Nombreux sont les animaux qui sont prêts à tuer pour le territoire, l'accouplement et parfois même sans raisons apparentes. Et il n'y a pas besoin de chercher parmi les espèces exotiques pour trouver ce genre de comportements, voyez de quoi sont capable les chats par exemple. Ceux qui ont des chats savent que ces derniers tuent souvent par plaisir. Ils tuent, jouent avec leur proie, mais ne la mange pas. Les mâles sont même capables de tuer toute une portée de bébés pour que la femelle soit plus rapidement prête à l'accouplement, j'en ai été témoin. Renseignez vous sur ce dont sont capables les fourmis, les dauphins, les éléphants ou même les chimpanzés.
Contrairement à nous les animaux n'ont pas de libre arbitre, par conséquent ils agissent comme ça parce qu'ils ont été créés comme ça. Depuis le début ma vraie question c'est pourquoi? Pourquoi un Dieu d'amour créerait-il des animaux comme ça, qui soient destinés à faire ces choses cruelles? Les animaux ne commettent pas de péché car ils n'ont pas le libre arbitre mais justement, pourquoi les avoir comme ça?

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Re: Dieu et les animaux

Message non lu par Libremax » jeu. 19 nov. 2015, 11:45

Minmi a écrit : La réponse que je retire de l'ensemble de vos commentaires c'est que tous ces actes ne sont pas mauvais car ils sont commis par des animaux? Même si on considère cela, que ce soit du point de vue humain, du point de vue animal ou du point de vue de Dieu, ce n'est pas beau.

Bonjour Minmi,
Voilà : vous voyez, vous vous permettez de juger de la beauté des actes animaux "du point de vue animal".
Or qu'en savez-vous? Avez-vous demandé aux lions si ils ne trouvent pas beau leur violence et leur cruauté? Avez-vous demandé aux dauphins s'ils trouvent laides leur facétie et leur sournoiserie? Avez-vous même demandé à leur victimes, même si on s'imagine volontiers que, s'ils étaient doués de parole et d'appréciation du beau, ils répondront le contraire?

Vous voyez le monde animal avec le regard d'un être humain, apte à voir ici ou là du beau ou du moins beau.
Ne doutez pas que c'est là, en effet, le désir du Créateur.
Voici ce que j'ai essayé de vous dire plus haut : Le monde animal est tel qu'il est pour, entre autre, nous montrer ce que nous ne devons pas être, ce à quoi mène la non observance de Ses lois.

Et c'est justement parce que les animaux n'observent pas les lois de Dieu, qui aujourd'hui nous semblent naturelles, que vous trouvez ces actes cruels. C'est parce que vous les rapportez à notre activité humaine.

Mais encore une fois, les animaux ne sont pas les humains.
La cruauté des lions, des orques, des dauphins ou des singes sont des articulations de l'immense complexité de la Nature.
Nous sommes issus, nous êtres humains, de cette Nature, mais nous ne pouvons plus y retourner. C'est tout.

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Re: Dieu et les animaux

Message non lu par Minmi » mar. 24 nov. 2015, 20:49

Bonjour et désolé de répondre aussi tard.
J'ai pris mon temps pour essayer de bien comprendre votre réponse.
Grâce à Dieu, le monde Humain est donc devenu essentiellement différent du monde animal et c'est pour cela que nous ne pouvons ni juger ce dernier, ni déterminer sa beauté. Vu comme ça, ça règle le problème.
En effet, le fait que l'on nous apprennes à voir l'Homme comme un animal intelligent est un gros problème de nos jours. C'est une fois de plus quelque chose qui est enseigné comme une vérité absolue dans les écoles et il est vrai que notre corps physique à des similarités avec les animaux au niveau de sa constitution. Ce genre de choses embrouillent facilement l'esprit.

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Re: Dieu et les animaux

Message non lu par Libremax » mer. 25 nov. 2015, 14:16

Bonjour minmi,

c'est tout à fait cela, je le crois.
Cela dit, il ne nous est pas impossible de voir du beau, du cruel, voire du laid dans le monde animal, mais en gardant à l'esprit que c'est dans les rapports qu'on établit avec ce que nous sommes appelés à vivre que ce beau ou ce moins beau s'expriment.
Il est difficile de ne pas trouver beau tel superbe plumage d'oiseau ou telle majesté chez les grands félins.
Je pense que c'est dans sa fonction symbolique que le monde animal est beau ou laid.

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Re: Dieu et les animaux

Message non lu par Christophe67 » mer. 25 nov. 2015, 14:44

On peut en effet voir du beau et du laid selon la perception de chacun. Si le méchant lion tue la jolie gazelle cela semble laid pour nous.

Pourtant si nous réfléchissons au rôle de chacun dans la chaîne alimentaire du règne animal, on ne peut y voir qu'un équilibre, une harmonie dans la création et là c'est rempli de beauté.

La laideur pourrait venir du fait qu'à chaque fois que l'homme intervient dans cette chaîne, il en trouble l'ordre. A titre personnel j'y vois plus de laideur que lorsque le lion tue pour manger ou même tue les lionceaux d'un adversaire déchu pour transmettre son patrimoine.

Cordialement.

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Re: Dieu et le monde animal

Message non lu par helios » mar. 15 déc. 2015, 20:23

Je partage la perplexité de Minmi. Son questionnement me paraît prendre appui sur un raisonnement clair et logique. Le niais anthropomorphiste que je suis n'est pas convaincu que l'animal en train d'être dévoré, encore vivant, par son prédateur soit tellement ébloui par la merveilleuse nécessité de la chaîne alimentaire, au point d'en oublier la souffrance pour chaque lambeau de chair arrachée.
"...le lion mangera de la paille avec le taureau... un petit enfant sera leur conducteur... et on ne fera plus aucun mal dans toute ma Montagne Sainte..." Cette prophétie est en voie de réalisation grâce à des questionnements comme le vôtre. L'éradication de cette forme de souffrance est actuellement envisageable; certains, en nombre croissant, agissent déjà dans ce sens (en bons "jardiniers").
Oui, mais comment justifier les souffrances des temps révolus? Cette question interfère peut-être avec celle qui tourmentait Saint-Augustin et qui porte sur la nature du temps.
Raisonner et concevoir ne sont là que pour pallier, bien imparfaitement, les insuffisances de la perception. Et personne ne peut penser au-delà de ses propres structures mentales... Reste alors la FOI, cet au-delà de la raison.
Ce qui ne répond pas à votre question.

helios
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Re: Dieu et le monde animal

Message non lu par helios » mer. 16 déc. 2015, 2:47

Puis-je, dans ce contexte, évoquer Esaïe 11;6 à 11;9 inclus?

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Re: Dieu et le monde animal

Message non lu par Libremax » mer. 16 déc. 2015, 11:23

helios a écrit :Je partage la perplexité de Minmi. Son questionnement me paraît prendre appui sur un raisonnement clair et logique. Le niais anthropomorphiste que je suis n'est pas convaincu que l'animal en train d'être dévoré, encore vivant, par son prédateur soit tellement ébloui par la merveilleuse nécessité de la chaîne alimentaire, au point d'en oublier la souffrance pour chaque lambeau de chair arrachée.
Bonjour helios.
Pourtant je pense que vous emmêlez deux considérations bien distinctes. Le questionnement de Minmi, tel qu'il était formulé, portait sur la cruauté, voire la laideur du monde animal dans sa globalité. Vous répondez ici, vous, en parlant de la souffrance de l'animal en particulier.

L'animal dévoré souffre, lutte, se plaint, évidemment. Pour autant, il n'émet aucune opinion sur la cruauté de la chaîne alimentaire. Il souffre sur sa propre douleur, et il lutte pour sa propre survie. Ses comportements permettent éventuellement de comprendre qu'il est conscient aussi de la nécessité de défendre sa descendance et même, sa tribu, voire son espèce. Mais nous ne l'entendons pas juger de l'injustice de son existence, ni se porter en critique de la Création ...

Et ils ne le peuvent pas : tel n'est pas le jugement qui leur a été donné. L'homme, en revanche, peut juger, constater les différents forces en présences, les déséquilibres, la souffrance. Ce que je crois, c'est qu'il peut y voir le miroir de réalités supérieures. Et c'est précisément parce que c'est bien la fonction du monde animal que le prophète peut s'en servir pour parler de la réconciliation de toutes choses.
"...le lion mangera de la paille avec le taureau... un petit enfant sera leur conducteur... et on ne fera plus aucun mal dans toute ma Montagne Sainte..." Cette prophétie est en voie de réalisation grâce à des questionnements comme le vôtre. L'éradication de cette forme de souffrance est actuellement envisageable; certains, en nombre croissant, agissent déjà dans ce sens (en bons "jardiniers").
Faites-vous allusion aux végétariens?

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Christophe67
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Re: Dieu et le monde animal

Message non lu par Christophe67 » mer. 16 déc. 2015, 13:04

Bonjour Helios,
helios a écrit :"...le lion mangera de la paille avec le taureau... un petit enfant sera leur conducteur... et on ne fera plus aucun mal dans toute ma Montagne Sainte..." Cette prophétie est en voie de réalisation grâce à des questionnements comme le vôtre. L'éradication de cette forme de souffrance est actuellement envisageable; certains, en nombre croissant, agissent déjà dans ce sens (en bons "jardiniers").
Tout d'abord remettons ce verset dans son contexte en partant du verset 17 à 25.
17 Oui, voici : je vais créer un ciel nouveau et une terre nouvelle, on ne se souviendra plus du passé, il ne reviendra plus à l’esprit.
18 Soyez plutôt dans la joie, exultez sans fin pour ce que je crée. Car je vais recréer Jérusalem, pour qu’elle soit exultation, et que son peuple devienne joie.
19 J’exulterai en Jérusalem, je trouverai ma joie dans mon peuple. On n’y entendra plus de pleurs ni de cris.
20 Là, plus de nourrisson emporté en quelques jours, ni d’homme qui ne parvienne au bout de sa vieillesse ; le plus jeune mourra centenaire, ne pas atteindre cent ans sera malédiction.
21 On bâtira des maisons, on y habitera ; on plantera des vignes, on mangera leurs fruits.
22 On ne bâtira pas pour qu’un autre habite, on ne plantera pas pour qu’un autre mange ; car les jours de mon peuple seront comme les jours d’un arbre, et mes élus jouiront des ouvrages de leurs mains.
23 Ils ne se fatigueront pas pour rien, ils n’enfanteront plus pour l’épouvante, car ils sont la descendance des bénis du Seigneur, eux et leur postérité.
24 Alors, avant qu’ils n’appellent, moi, je répondrai ; ils parleront encore que moi, je les aurai entendus.
25 Le loup et l’agneau auront même pâture, le lion, comme le bœuf, mangera du fourrage ; le serpent, lui, se nourrira de poussière. Il n’y aura plus de mal ni de corruption sur toute ma montagne sainte, – dit le Seigneur.
Un ciel nouveau, une terre nouvelle, on ne se souviendra plus du passé, recréer Jérusalem, sur toute ma montagne sainte.
Si je me réfère à ces petits extraits je pense que Dieu ne parle pas de notre monde mais de la Jérusalem Céleste.

Je pense donc qu'il est utopique de croire que cette prophétie est appelée à se réaliser dans le monde actuel.

Parlons avec raison.
En 2050 nous devrions être environ 10 milliards sur notre planète (sauf incident) c'est à dire la moitié de plus qu'à ce jour et ce en un laps de temps très court (35 ans) comme l'humanité n'y a jamais été confrontée. (exception du premier né d'Adam et Eve si on cherche un élément contradictoire ;) )
Vu l'état actuel des ressources, de la sur exploitation des sols cultivés, de l'élevage intensif (et donc de la condition animale à travers lui), j'ai du mal à croire que "cette prophétie est en voie de réalisation grâce à des questionnements comme le vôtre".

Je pousse ma réflexion plus loin.
Depuis quelques temps on nous propose des modes d'alimentations alternatifs, je pense notamment aux insectes.
Nombreux, faciles à stocker, se développant rapidement, ne consommant pas énormément de ressources et pleins de protéines à ce que l'on dit. Alors me vient cette réflexion; si le développement exponentiel de l'humanité ne pouvait être suivi par une production de masse (végétale et animale) ne nous préparerait-on pas l'occident à accepter une nouvelle ressource alimentaire ?

Je stoppe là pour ne pas sortir du sujet, mais au vu de ces éléments, pensez vous que la condition animale est appelée à s'améliorer ?
Croyez vous que ce ne soit pas un luxe, un choix idéologique de se comporter en "bon jardinier" quand une grande partie de l'humanité risque de sombrer dans une famine sans précédent ? N'est ce pas se mettre des œillères en ne voyant que la progression du mode de vie de pays riches sans se soucier du reste de l'humanité ?

J'ai peine à croire que certains pays vont s'attarder sur la condition animale si leur peuple meurt de faim.
Je ne parle pas forcément de les faire souffrir, mais de les stocker en élevages intensifs, de les faire croître le plus rapidement possible pour répondre à une demande qui va être sans cesse croissante.

Non je pense que c'est vraiment utopique de croire que cela se prophétise en cette époque. Pour le coup est-il bien chrétien de préférer la condition animale à celle de son frère qu'il voit (ref. 1Jean 4:20) ?


Alors attention, je ne soutiens pas ce qui se profile mais je me prépare plutôt à l'affronter en essayant de rester lucide.


Cordialement.

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Re: Dieu et le monde animal

Message non lu par helios » mer. 16 déc. 2015, 18:04

Bonjour Libremax
Vous écrivez .
"Pourtant je pense que vous emmêlez deux considérations bien distinctes. Le questionnement de Minmi, tel qu'il était formulé, portait sur la cruauté, voire la laideur du monde animal dans sa globalité. Vous répondez ici, vous, en parlant de la souffrance de l'animal en particulier."
Je crois que laideur et souffrances sont les corollaires de la cruauté dont le prédateur asservi à son instinct n'est pas responsable.
"'animal dévoré souffre, lutte, se plaint, évidemment. Pour autant, il n'émet aucune opinion sur la cruauté de la chaîne alimentaire. Il souffre sur sa propre douleur, et il lutte pour sa propre survie. Ses comportements permettent éventuellement de comprendre qu'il est conscient aussi de la nécessité de défendre sa descendance et même, sa tribu, voire son espèce. Mais nous ne l'entendons pas juger de l'injustice de son existence, ni se porter en critique de la Création ..."
L'animal n'émet effectivement aucune opinion.
Je doute, en revanche qu' "il soit conscient" de quoi que ce soit.
Exact, je n'entends que cris et ne vois que tressaillements.
"Et ils ne le peuvent pas : tel n'est pas le jugement qui leur a été donné. L'homme, en revanche, peut juger, constater les différents forces en présences, les déséquilibres, la souffrance. Ce que je crois, c'est qu'il peut y voir le miroir de réalités supérieures. Et c'est précisément parce que c'est bien la fonction du monde animal que le prophète peut s'en servir pour parler de la réconciliation de toutes choses."
C'est essentiellement l'existence de la souffrance qui m'interpelle et où je ne vois ni miroir de"réalités supérieures" ni vecteur de cette réconciliation que j'appelle de tous mes voeux mais qui est concomitante avec l'éradication de ladite souffrance.
"Faites-vous allusion aux végétariens?"
Oui, mais en partie seulement.

Merci d'avoir accordé quelque intérêt à mon message précèdent.
Cordialement

helios
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Re: Dieu et le monde animal

Message non lu par helios » jeu. 17 déc. 2015, 2:44

Bonjour Christophe 47
Merci de me "remonter les bretelles", mais je souhaite, à mon tour, formuler quelques objections.
Mes extraits ont leur source dans l'intervalle 11;6 inclus à 11;9 inclus, comme je l'ai indiqué dans mon deuxième message. Je cite 11;9 à la lettre et in extenso:
"On ne causera aucun ravage dans toute ma montagne sainte, car LA TERRE sera assurément remplie de la connaissance de Jéhovah comme les eaux couvrent LA MER". Et Dieu parle ici de la terre et non de la Jérusalem Céleste. Car c'est sur terre que Jésus est mon guide; tout au moins dans un premier temps.
Le contexte dans lequel vous voulez les forcer à entrer englobe les versets 65;15 à 65;25.

Nouvelles ressources alimentaires certes, mais peut-être pas celles que vous envisagez, bien que les insectes constituent plus de 90% de la masse animale terrestre totale (dans laquelle j'englobe les hommes pour la commodité de l'écriture seulement) et que leur consommation pourrait être une transition acceptable étant donné que la souffrance est, en intensité, proportionnelle au développement du système nerveux.

Le régime carné exténue la planète et accentue l'abîme séparant les conditions d'existence entre pays pauvres et riches. Les chiffres et les mécanismes explicitant ces réalités sont facilement accessibles.
Ce n'est pas un luxe de se comporter en "bon jardinier" mais une nécessité urgente.

D'autres voies s'ouvrent à mesure que la recherche s'émancipe des lobbys.
Des notions vont venir.
L'utopie est un formidable stimulant. Essayez, vous verrez...
Certains penseurs athées s'accordent à reconnaître ce qu'ils appellent "le génie social du Christ". Cet Utopiste défonceur infatigable de barrières. Pardonnez-moi, please, cet écart de langage.

Cordialement

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Re: Dieu et le monde animal

Message non lu par Libremax » jeu. 17 déc. 2015, 12:29

helios a écrit :Je crois que laideur et souffrances sont les corollaires de la cruauté dont le prédateur asservi à son instinct n'est pas responsable.
...
L'animal n'émet effectivement aucune opinion.
Je doute, en revanche qu' "il soit conscient" de quoi que ce soit.
Exact, je n'entends que cris et ne vois que tressaillements.
Bonjour helios,
on pourrait discourir longtemps sur ce qu'est la conscience. En tout cas peut-on dire que le psychisme de certains animaux leur permet d'avoir des comportements communautaires et non plus individuels. Et je ne parle pas seulement des insectes comme les fourmis et les abeilles. Mais ce niveau de conscience, pour ce qu'on peut en juger, ne se traduit que par des comportements de défense, de prévention ou de domination, mais cela s'arrête là.
C'est essentiellement l'existence de la souffrance qui m'interpelle et où je ne vois ni miroir de"réalités supérieures" ni vecteur de cette réconciliation que j'appelle de tous mes voeux mais qui est concomitante avec l'éradication de ladite souffrance.
Mais, cher helios, en étant interpellé par la souffrance, en appelant de tous vos voeux le vecteur d'une réconciliation, vous accédez déjà à des réalités auxquelles les animaux, eux, n'ont pas accès : la compassion, la justice, la paix. Ma conviction est que, sans l'existence du monde animal, sans sa violence et sa cruauté intrinsèques, nous n'aurions probablement pas conscience de ce qui nous fait dévier de ces réalités supérieures, précisément parce que nous n'y aurions pas accès, précisément parce que nous serions encore des animaux.

"Faites-vous allusion aux végétariens?"
Oui, mais en partie seulement.
Vous êtes bien laconique sur cette question, c'est dommage ! :)

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Re: Dieu et le monde animal

Message non lu par axou » jeu. 17 déc. 2015, 13:23

helios a écrit :Je partage la perplexité de Minmi. Son questionnement me paraît prendre appui sur un raisonnement clair et logique. Le niais anthropomorphiste que je suis n'est pas convaincu que l'animal en train d'être dévoré, encore vivant, par son prédateur soit tellement ébloui par la merveilleuse nécessité de la chaîne alimentaire, au point d'en oublier la souffrance pour chaque lambeau de chair arrachée.
"...le lion mangera de la paille avec le taureau... un petit enfant sera leur conducteur... et on ne fera plus aucun mal dans toute ma Montagne Sainte..." Cette prophétie est en voie de réalisation grâce à des questionnements comme le vôtre. L'éradication de cette forme de souffrance est actuellement envisageable; certains, en nombre croissant, agissent déjà dans ce sens (en bons "jardiniers").
Oui, mais comment justifier les souffrances des temps révolus? Cette question interfère peut-être avec celle qui tourmentait Saint-Augustin et qui porte sur la nature du temps.
Raisonner et concevoir ne sont là que pour pallier, bien imparfaitement, les insuffisances de la perception. Et personne ne peut penser au-delà de ses propres structures mentales... Reste alors la FOI, cet au-delà de la raison.
Ce qui ne répond pas à votre question.
Moi aussi je partage cette perplexité. En effet l'animal n'est pas toujours tué sur le coup et ce qui est intolérable, c'est que l'animal souffre. pourquoi Dieu a t-il créé un tel monde de souffrance ? je n'ai pas de réponse et aucune réponse ne me satisfait. J'essaye d'assumer la douleur de vivre dans un monde ou la souffrance n'a pas de sens, comme entre les animaux qui se tuent. La capacité de souffrir est d'abord l'un des liens profonds que nous avons avec nos frères animaux.

Oui, reste alors la FOI, cet au delà de la raison.

J'aime beaucoup cette prophétie d'Isaie, elle nous donne des raisons de vivre.
Bien à vous,

Axou

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Re: Dieu et le monde animal

Message non lu par Libremax » jeu. 17 déc. 2015, 15:47

axou a écrit :Moi aussi je partage cette perplexité. En effet l'animal n'est pas toujours tué sur le coup et ce qui est intolérable, c'est que l'animal souffre. pourquoi Dieu a t-il créé un tel monde de souffrance ? je n'ai pas de réponse et aucune réponse ne me satisfait. J'essaye d'assumer la douleur de vivre dans un monde ou la souffrance n'a pas de sens, comme entre les animaux qui se tuent. La capacité de souffrir est d'abord l'un des liens profonds que nous avons avec nos frères animaux.

Oui, reste alors la FOI, cet au delà de la raison.
En ce qui me concerne, et ceci n'est pas destiné être une réponse "satisfaisante", je crois que Dieu a créé un monde de souffrance, parce que Dieu a créé. Le monde tend vers Dieu, mais il n'est pas Dieu. Notre monde d'aujourd'hui est déjà plus vivable qu'à ses commencements.
Ce qui est beau dans notre monde, c'est qu'il tente, bon an mal an, de se défaire de sa souffrance. La faute de l'être humain est d'être incapable d'entrer dans ce grand projet du monde, mais il le pourrait.

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Re: Dieu et le monde animal

Message non lu par axou » jeu. 17 déc. 2015, 19:37

Libremax a écrit : En ce qui me concerne, et ceci n'est pas destiné être une réponse "satisfaisante", je crois que Dieu a créé un monde de souffrance, parce que Dieu a créé. Le monde tend vers Dieu, mais il n'est pas Dieu. Notre monde d'aujourd'hui est déjà plus vivable qu'à ses commencements.
Ce qui est beau dans notre monde, c'est qu'il tente, bon an mal an, de se défaire de sa souffrance. La faute de l'être humain est d'être incapable d'entrer dans ce grand projet du monde, mais il le pourrait.
C'est très beau ce que vous écrivez là, Libremax.
Libremax a écrit : on pourrait discourir longtemps sur ce qu'est la conscience. En tout cas peut-on dire que le psychisme de certains animaux leur permet d'avoir des comportements communautaires et non plus individuels. Et je ne parle pas seulement des insectes comme les fourmis et les abeilles. Mais ce niveau de conscience, pour ce qu'on peut en juger, ne se traduit que par des comportements de défense, de prévention ou de domination, mais cela s'arrête là.
Détrompez vous ! les dernières recherches et observations éthologiques donnent le vertige et ça ne fait que commencer : les éléphants recouvrent leurs morts de branchage. Un an plus tard, en repassant au même endroit, ils reconnaissent les ossements de leurs proches disparus et se recueillent autour pendant un moment. Les dauphins vivent une sorte de "cérémonial" autour de leurs morts (seuls les mâles participent). Quand une femelle dauphin accouche, les "tantes" viennent l'assister. Certains animaux (des chiens surtout) donnent leur vie pour sauver celle de leur maître. Des chiens peuvent tomber en dépression si leur maître adopte un autre chien qui leur paraît plus aimé.
Les animaux entre eux se choisissent des amis (et des ennemis), certaines amitiés durent toute la vie. Certains oiseaux et les dauphins donnent un nom précis et différent à chacun de leurs petits (signature vocale). Chez les choucas existent des "coups d'états" pour destituer le chef et prendre sa place et des "liaisons adultérines" qui se commettent en cachette de la légitime (lire Konrad Lorenz)
les éléphants et certains singes se reconnaissent dans la glace.
Chez les dauphins existent l'"ascenseur social" : des femelles de rang inférieur "courtisent " des femelles de rang supérieur afin que leurs petits soient élevés ensemble, avec pour conséquence que le petit prolo monte dans la hiérarchie. Certains primates utilisent des outils et apprennent à leurs petits à les utiliser. Certaines femelles usent de ruse pour séduire l'élu de leurs coeurs, de nombreuses affaires de moeurs et de jalousie ont lieu. Dans la même espèce de singes, en fonction du comportement du chef et de ses "directives", les femelles sont bien ou mal traitées...

Ce ne sont que quelques exemples de comportement animaux, à découvrir entre autres dans "au risque d'aimer", de Claude Béata, passionnant ouvrage qui décrit les liens entre les capacités d'attachement et d'amour des animaux et nos propres capacités d'attachement et d'amour. Nous sommes intimement proches des animaux, nos capacités d'amour et de désamour découlent des leurs. Nous avons en plus la conscience du Créateur qui nous donne des devoirs particuliers pour protéger toute la création.

Bien à vous,

Axou

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