Sur la messe en semaine

jeanbaptiste
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Re: Aller à la messe en semaine plutôt que le dimanche: léga

Message non lu par jeanbaptiste » lun. 21 janv. 2013, 16:03

Cependant, depuis quand l'eucharistie du dimanche serait-elle meilleure que celle de semaine?
Nous vous avons déjà répondus :

1) C'est le jour du Seigneur. Cela est manifeste par le degré propre du dimanche (ou classe) qui prime sur toutes les fêtes (sauf les grandes fêtes).

2) En tant que jour chômé (parce que du Seigneur !), il est par essence le jour de la réunion de toute la communauté paroissiale et de toute l'Église.

3) Parce que l'Église nous ordonne d'aller à la messe tous les dimanches.
Si on a un empêchement un week-end, comme pour un événement familial, plutôt que de semer la zizanie dans ce que d'autres ont avec attention et soin préparé depuis longtemps, ne vaut-il pas mieux aller à la messe en semaine?
Certainement. Mais pourquoi poser la question ?

Au fond se trouve la réponse à votre questionnement :

a. Cherchez-vous des raisons de justifier des actes qui accablent votre conscience ? (mauvais scrupules)

b. Cherchez-vous à mieux comprendre le sens des valeurs, et leur hiérarchie, telle que structurée par la Vie dans le Christ ? (bons scrupules si je puis dire)

Si b vous avez au fond de vous la réponse à votre question. Si a il faut vous recentrer sur le Christ et vous mettre en face de vos péchés de manière franche.

Je veux dire par là qu'il y a très certainement des moments dans l'existence où aller à la messe en semaine plutôt que le dimanche est préférable aux yeux de Dieu car cela causerait des dommages à votre entourage qui deviendraient de faux témoignages en faveur du Christ. Par exemple : cela créerait un "scandale" familial, même petit, qui ferait passer le Christ pour le Dieu d'une religion sectaire. Dans ce cas il est préférable d'y aller en semaine, et de poursuivre en douceur son témoignage en faveur du Christ.

Mais attention, bien souvent nous cherchons de telles "raisons" pour simplement se justifier de ne pas avoir fait l'effort du déplacement !

Si tel est le cas, pas la peine de se prendre la tête : il faut prendre en compte la faute que l'on commet, et prier Dieu de nous donner la force de ne pas recommencer, puis aller de l'avant.

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Re: Aller à la messe en semaine plutôt que le dimanche: léga

Message non lu par AdoramusTe » lun. 21 janv. 2013, 23:26

françois67 a écrit : Cependant, depuis quand l'eucharistie du dimanche serait-elle meilleure que celle de semaine?
Nous avons déjà répondu à cette question.
françois67 a écrit :Si on a un empêchement un week-end, comme pour un événement familial, plutôt que de semer la zizanie dans ce que d'autres ont avec attention et soin préparé depuis longtemps, ne vaut-il pas mieux aller à la messe en semaine?
A ceci je répondrai par les paroles du Seigneur-même :
Mt 10,37 : Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi ;
Je ne sais pas ce que vous entendez par «semer la zizanie», mais il est clair qu'à force de vouloir trouver des excuses, -- que l'on trouve toujours bonnes d'ailleurs -- on finit progressivement par changer de priorités et s'installer dans cette situation.
En même temps, par voie de conséquence, on finit par ne plus être témoin du Christ. En effet, notre attachement à la messe dominicale contre vents et marée doit avoir force de témoignage vis-à-vis de notre entourage.
Pardonnez-moi si j'ai l'air de juger votre situation que je ne connais pas, et je vous prie de ne pas m'en tenir rigueur, mais je ne peux m'empêcher de penser à cette citation du Christ, tirée du même chapitre que la précédente citation :
Mt 10,34 Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive.
Mt 10,35 Oui, je suis venu séparer l'homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère :
Mt 10,36 on aura pour ennemis les gens de sa propre maison.
françois67 a écrit : En effet, on a vu qu'il était possible de lâcher du lest avec la messe dominicale du samedi soir.
Ce qui n'est pas forcément un bien. Je ne jette la pierre à personne car j'ai déjà pratiqué cela à de rares occasions, mais n'aime pas cela pour autant. Dans la plupart des cas, c'est une solution de facilité pour ceux qui veulent être «libres» le dimanche.
Mais l'Eglise en a décidé ainsi donc il n'y a pas de reproches à se faire.
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françois67
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Re: Aller à la messe en semaine plutôt que le dimanche: léga

Message non lu par françois67 » mar. 22 janv. 2013, 1:59

Bonjour,
je n'aime pas vraiment votre position. Elle n'est pas d'après moi rigoureuse mais rigoriste. Pour vous, rendre un culte au Christ a comme impératif le contenant autant au moins que le contenu. Pour vous la religion est indissociable d'une liturgie précise. Et je pense que c'est à cause d'avis comme celui-ci que beaucoup de gens prennent tout ce qui est religieux comme "un ensemble de traditions et de rites", comme le devoir de s'agenouiler à tel ou tel moment, celui de devoir se signer en telle ou telle occasion.
Or, force est de reconnaître que quasiment tout ce qui a trait à ce domaine n'est que relatif. En effet, les formulations, telles les prière eucharistique, les vêtements, comme la chasuble ou l'étole, les gestes, ainsi par exemple l'acte de se frapper la poitrine lors de la prière pénitentielle ou bien le fait de se signer avec de l'eau d'un bénitier, les habitudes, comme le célibat du prêtre ou la communion dans la bouche ou dans les mains, toutes ces choses certes respectables et nécessaires ne sont pas moins varibales et changeantes que toutes les habitudes de l'homme. Combien de fois au cours de l'Histoire ont-elles changé, pendant combien de siècles n'ont-elles même pas existé? Dans combien d'autres rites que celui romain n'ont-elles même pas lieu?
Oh je ne conteste pas le besoin d'une certaine liturgie, puisque même à l'époque de Jésus déjà, le fait de consacrer le pain par une certaine formule était en soi déjà une forme de liturgie, certes bien plus simple que celle de nos jours.
Tout cela pour dire que la liturgie en soi ne vaut rien, elle n'est là qu'au service de l'acte religieux, dans le christianisme d'adorer Dieu en faisant mémoire du sacrifice de Sa mort et de Sa résurrection, de se faire absoudre de nos péchés etc. Mais pour cela, le vital est l'acte, le sacrement en soi, pas la manière dont il est exécuté. Ce qui est saint et immuable malgré tout ce qui peut arriver, cela est le fond, alors que la forme vogue avec le temps et les habitudes. Il faut une forme dans le sens où pour dire quelquechose, il faut faire usage d'une certaine suite de mot, qui doit rester cohérente, mais je crois que pour Dieu ce qui compte est le fond et la forme n'est là que pour permettre de concrétiser ledit fond. N'allez pas m'accuser d'être un ultra-progressiste, surement pas, je me défends de cela car sur le fond je ne veux ni ne peux rien lâcher sur ce qui est nécessaire, je suis un pragmatique. En fait, une citation de Thomas Jefferson résume mon état d'esprit: "En ce qui concerne la forme, nage avec le courant, mais pour le fond, soit aussi solide qu'un roc."
Et cela est la raison pour laquelle je suis outragé de voir de telles dérives de pensées rigoristes à cause desquelles la forme en vient même à déservir le fond, ce qui se trouve être un flagrant détournement de sa fonction première. De tels raisonnements rendent l'outil aussi important que l'oeuvre.
Lorsque je rencontre qui prétend bien vouloir aimer Dieu etc. mais qui ne voit pas l'intérêt de la religion, je réponds que ladite religion justement est nécessaire pour atteindre Dieu, qu'il y a nécessité d'y avoir une certaine façon, quelle que soit la forme qu'elle prenne, de célébrer les actes concrets qui rapprochent du Seigneur. Que l'important au fond est le sens et pas la manière.
Ainsi, que vous prétendiez que différer sur des questions d'ordre pratique mène à se détourner du Christ est assez inquiétante, puisque le Christ et Ses saint Apôtres eux-même ne pratiquaient pas ces choses comme vous le souhaiteriez, car la liturgie, les rites, tout cela a énormément évolué, bougé, et cela ne s'en trouve guère plus mal, mais le fond prime et reste, constamment le même.

Cela est pourquoi je ne vois rien de mal à l'évolution de l'Eglise qui accepte que la messe dominicale soit célébrée le samedi soir.

De même, je suis désolé mais je ne vois pas diffèrence de consistance entre une messe dominicale et une messe de semaine, puisque tous les points importants sont contenus dans les deux formes de célébration.

Enfin, dans les Ecritures nulle part le diamanche n'est en particulier préscrit ou décrit comme LE jour. La seule référence se trouve dans les Actes des Apôtres, avec la description comme quoi le premier jour de la semaine Paul à Troas avait célébré avec des chrétiens locaux le culte car ce premier devait partir le lendemain.

Finalement, cessez je vous en prie de m'accuser de faire cela pour mon confort puisque je ne vois pas en quoi il y aurait quelque gain en allant à la messe en semaine plutôt que le dimanche. D'ailleurs, je préfère même me déplacer le dimanche plutôt qu'un jour de semaine, donc là n'est pas le propos.

Remarque: je veux bien souffrir, mourir pour le Christ, pour le fond, c'est à dire les articles de foi, mais sûrement pas pour des questions de liturgie.
Ah je vous vois venir: vous allez m'attaquer car mes idées de ce fait justifieraient les abus liturgiques; je vous dis moi-même que je ne les aime pas car ils rendent la messe fade et laide, mais je trouve insensés des propos comme quoi un sacrement ne serait plus valable à cause d'une entaille.
Donc la rigueur doctrinale pour moi est plus que capitale, mais le rigorisme, le chipottage sur des questions de forme, sincérement, je ne trouve vraiment pas que cela élève le débat.

Bien à vous.
Avertissement: j'ai sur ce forum peut-être exprimé des avis contraires à la position de l'Église, et /ou de sa sainte Tradition, et/ou à l'avis qui se doit d'être celui d'un vrai chrétien catholique: ne me prenez donc en RÉFÉRENCE POUR RIEN. Ne soyez pas victimes de scandale. Que mon exemple soit rejeté et en aucun cas suivi. Si vous trouvez un endroit où une de mes interventions serait au moins douteuse, si ce n'est pire, faites-en moi part, notamment par mp. Je m'excuse profondément.

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Re: Aller à la messe en semaine plutôt que le dimanche: léga

Message non lu par jeanbaptiste » mar. 22 janv. 2013, 11:47

François, pourquoi venir nous poser ces questions alors que vous avez déjà votre petite idée sur la chose ?

Pour provoquer les "rigoristes" que nous serions ?

Et s'il ne s'agissait pas de rigorisme mais simplement le fait que vous n'avez pas compris certaine chose au sujet de la liturgie ?

Vous dites n'êtes pas moderniste, sans doute pas, mais vous êtes sans doute malgré vous (parce que c'est l'air du temps), totalement relativiste. La forme a un sens, et elle nous est donné par l'Église (il y a plusieurs formes dans l'Église, mais pas autant que l'on veut, ni selon son bon vouloir). Il y a une relation étroite entre "le fond et la forme".

Mais qu'importe, je n'ai pas le temps là de traiter de ce que vous venez de soulever. Il y a, de plus, largement de quoi lire sur ce forum et ailleurs. (lisez l'Esprit de la Liturgie de Ratzinger par exemple).

Mais je finirai sur ceci :

Le dimanche est obligatoire, c'est l'un des commandements de l'Église. Y manquer délibérément et en parfaite connaissance de cause est un péché mortel.

Vous allez sans doute nous dire que vous vous en fichez, que vous n'êtes pas un "rigoriste", que l'Église peut aller se rasseoir, qu'à cause de ça il n'y a plus de fidèles à l'Église etc.

Bien, mais alors, pourquoi venir avec vos questions posées selon des termes quasi juridiques ?

J'ai le sentiment que vous vous reprochez quelque chose, ou que vous vous sentez gêné par l'enseignement de l'Église, et que vous cherchez tous les moyens pour vous y dérober, quitte à provoquer le conflit, chercher des "rigoristes" à taper pour vous sentir bien au-dessus de ceux-là, et vous auto-justifier.

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Re: Aller à la messe en semaine plutôt que le dimanche: léga

Message non lu par Fée Violine » mar. 22 janv. 2013, 13:36

Sur le caractère spécial du dimanche, ce texte de Benoît XVI:
Pape Benoît XVI
Exhortation apostolique « Sacramentum caritatis » §72 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana rev.)

« Le maître du sabbat » : la libération apportée par le Christ

La nouveauté radicale que l'eucharistie introduit dans la vie de
l'homme s'est révélée à la conscience chrétienne dès les origines. Les
fidèles ont immédiatement perçu l'influence profonde que la célébration
eucharistique exerçait sur leur style de vie. Saint Ignace d'Antioche (?-v.
110) exprimait cette vérité en appelant les chrétiens « ceux qui sont venus
à la nouvelle espérance » ; il les présentait comme ceux qui vivent « selon
le dimanche ». Cette formule du grand martyr d'Antioche met clairement en
lumière le lien entre la réalité eucharistique et l'existence chrétienne
dans son caractère quotidien. L'habitude caractéristique des chrétiens de
se réunir le premier jour après le sabbat pour célébrer la résurrection du
Christ –- selon le récit de saint Justin martyr (v. 100-160) –- définit
également une forme d'existence renouvelée par la rencontre avec le Christ.

La formule de saint Ignace –- « vivre selon le dimanche » –- souligne
aussi la valeur de modèle que possède ce jour saint par rapport à tout
autre jour de la semaine. En effet, il ne se distingue pas par la simple
interruption des activités habituelles, comme une sorte de parenthèse dans
le rythme normal des jours. Les chrétiens ont toujours ressenti ce jour
comme le premier de la semaine, parce qu'en lui on fait mémoire de la
nouveauté radicale apportée par le Christ. Le dimanche est donc le jour où
le chrétien retrouve la forme eucharistique de son existence, selon
laquelle il est appelé à vivre constamment. « Vivre selon le dimanche »
signifie vivre dans la conscience de la libération apportée par le Christ
et accomplir notre existence comme l'offrande de nous-mêmes à Dieu, pour
que sa victoire se manifeste pleinement à tous les hommes à travers un
comportement profondément renouvelé.

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Re: Aller à la messe en semaine plutôt que le dimanche: léga

Message non lu par archi » mar. 22 janv. 2013, 14:07

françois67 a écrit :Or, force est de reconnaître que quasiment tout ce qui a trait à ce domaine n'est que relatif. En effet, les formulations, telles les prière eucharistique, les vêtements, comme la chasuble ou l'étole, les gestes, ainsi par exemple l'acte de se frapper la poitrine lors de la prière pénitentielle ou bien le fait de se signer avec de l'eau d'un bénitier, les habitudes, comme le célibat du prêtre ou la communion dans la bouche ou dans les mains, toutes ces choses certes respectables et nécessaires ne sont pas moins varibales et changeantes que toutes les habitudes de l'homme. Combien de fois au cours de l'Histoire ont-elles changé, pendant combien de siècles n'ont-elles même pas existé?
Sauf que le Dimanche comme jour de la synaxe eucharistique n'a JAMAIS changé (même l'autorisation récente du samedi soir dans le rite romain est fondée sur le fait que le Dimanche liturgique commence samedi aux 1ere Vêpres). C'est une de ces Traditions (avec un grand T) d'origine apostolique, pratiquée "toujours partout et par tous", que nous avons le devoir de conserver fidèlement, sans mélange ni altération, au risque de perdre quelque chose d'essentiel.
Dans combien d'autres rites que celui romain n'ont-elles même pas lieu?
A vrai dire, c'est surtout la messe en semaine qui serait concernée par cette remarque, puisqu'on la trouve peu voire pas du tout dans les diverses Eglises orientales - mais tous, absolument tous, célèbrent le Dimanche.
Oh je ne conteste pas le besoin d'une certaine liturgie, puisque même à l'époque de Jésus déjà, le fait de consacrer le pain par une certaine formule était en soi déjà une forme de liturgie, certes bien plus simple que celle de nos jours.
On sait très peu de choses de la liturgie des Ier/IIe Siècles, on sait par contre qu'aux IVe/Ve Siècle elle avait tendance à se raccourcir de plus en plus. Je ne sais plus où j'ai lu que du temps de St Augustin, la liturgie dominicale durait dans les 4 heures.
Alors, plus "simple" que de nos jours, ça reste à voir... :siffle:
Tout cela pour dire que la liturgie en soi ne vaut rien, elle n'est là qu'au service de l'acte religieux, dans le christianisme d'adorer Dieu en faisant mémoire du sacrifice de Sa mort et de Sa résurrection, de se faire absoudre de nos péchés etc. Mais pour cela, le vital est l'acte, le sacrement en soi, pas la manière dont il est exécuté.
La façon dont un acte d'adoration est exécuté n'a pas d'importance?
En voilà une curieuse idée...
Ce qui est saint et immuable malgré tout ce qui peut arriver, cela est le fond, alors que la forme vogue avec le temps et les habitudes.
A vrai dire, cette opposition entre le fond immuable et la forme variable était très courante dans la théologie catholique du début du XXe Siècle, même si il n'est venu à l'idée de personne, pas même des réformateurs les plus extravagants, de faire du dimanche un jour comme un autre. Mais bon, c'est largement grâce à ça qu'on a pu imposer une nouvelle liturgie à géométrie variable, où on fait ce qu'on veut avec la "forme", très "simplifiée", qui ne ressemble plus à rien, et qu'on ne sait pas comment rendre intéressante.

In Xto,
archi.
Nous qui dans ce mystère, représentons les chérubins,
Et chantons l'hymne trois fois sainte à la vivifiante Trinité.
Déposons maintenant tous les soucis de ce monde.

Pour recevoir le Roi de toutes choses, Invisiblement escorté des choeurs angéliques.
Alléluia, alléluia, alléluia.

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Re: Aller à la messe en semaine plutôt que le dimanche: léga

Message non lu par AdoramusTe » mar. 22 janv. 2013, 22:52

françois67 a écrit : Enfin, dans les Ecritures nulle part le diamanche n'est en particulier préscrit ou décrit comme LE jour. La seule référence se trouve dans les Actes des Apôtres, avec la description comme quoi le premier jour de la semaine Paul à Troas avait célébré avec des chrétiens locaux le culte car ce premier devait partir le lendemain.
Ce que vous dites est très significatif. Vous voulez faire l'économie de l'Eglise en vous appuyant sur les écritures seules. C'est ni plus ni moins que du protestantisme.
Or l'Eglise a été fondée par le Christ, elle est guidée par l'Esprit Saint. Donc, suivre ses commandements conduit à la vraie liberté. Tout le reste conduit immanquablement à une impasse.
Finalement, cessez je vous en prie de m'accuser de faire cela pour mon confort puisque je ne vois pas en quoi il y aurait quelque gain en allant à la messe en semaine plutôt que le dimanche. D'ailleurs, je préfère même me déplacer le dimanche plutôt qu'un jour de semaine, donc là n'est pas le propos.
Si vous parliez franchement et disiez ce quelles sont vos réelles intentions, cela lèverait tout ambiguïté.
Vous défendez cette idée avec tant de virulence qu'on a du mal à croire à une simple question de curiosité.
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Re: Aller à la messe en semaine plutôt que le dimanche: léga

Message non lu par Laurent L. » mar. 22 janv. 2013, 23:18

Bonsoir François,

Voici une lettre apostolique très complète sur le sujet :
http://www.vatican.va/holy_father/john_ ... ni_fr.html.

Bien à vous.

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Re: Aller à la messe en semaine plutôt que le dimanche: léga

Message non lu par poche » ven. 23 août 2013, 8:49

Il est très louable d'aller à la messe au cours de la semaine. Vous pouvez généralement pas remplacer la messe du dimanche avec un autre jour. Si vous êtes dans une situation particulière, un travail qui est nécessaire à la société, prendre soin de quelqu'un qui est malade, ou quelque chose d'autre comparable puis parlez à votre confesseur. Dans ce cas, il peut y avoir une exception.

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Re: Aller à la messe en semaine plutôt que le dimanche: léga

Message non lu par Phileas Fogg » dim. 25 août 2013, 14:20

Vous ne pouvez pas remplacer la Messe du dimanche.

Si vous ne pouvez pas y aller le dimanche, vous ne pouvez pas y aller et voilà.
la sagesse populaire le dit : à l'impossible nul n'est tenu.
Dieu ne demande pas l'impossible et Il vous communiquera des grâces équivalentes.
ΦΧΦΠ

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Re: Aller à la messe en semaine plutôt que le dimanche: léga

Message non lu par Sapin » dim. 25 août 2013, 18:56

poche a écrit :Il est très louable d'aller à la messe au cours de la semaine. Vous pouvez généralement pas remplacer la messe du dimanche avec un autre jour. Si vous êtes dans une situation particulière, un travail qui est nécessaire à la société, prendre soin de quelqu'un qui est malade, ou quelque chose d'autre comparable puis parlez à votre confesseur. Dans ce cas, il peut y avoir une exception.

Vous avez entièrement raison.



Phileas Fogg a écrit :Vous ne pouvez pas remplacer la Messe du dimanche.

Si vous ne pouvez pas y aller le dimanche, vous ne pouvez pas y aller et voilà.
la sagesse populaire le dit : à l'impossible nul n'est tenu.
Dieu ne demande pas l'impossible et Il vous communiquera des grâces équivalentes.

Je crois que vous n'avez pas bien lu son message, ce n'est pas de cela dont il est question. Et de plus, est-ce à vous à juger cela?
Père Guy

"J'attends la résurrection des morts et la vie du monde à venir".
credo

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Re: Aller à la messe en semaine plutôt que le dimanche: léga

Message non lu par Phileas Fogg » mar. 27 août 2013, 11:06

Poche écrit :
Vous pouvez généralement pas remplacer la messe du dimanche avec un autre jour.
Guy apprécie :
Vous avez entièrement raison.
Phileas Fogg écrit :
Vous ne pouvez pas remplacer la Messe du dimanche.
On ne peut remplacer la Messe du dimanche, pas plus qu'on peut substituer un commandement à un autre. Si on ne peut le remplir et bien on ne peut pas et voilà. Ce n'est pas forcément une impossibilité dont on est responsable et coupable.

Si la chose vous semble étonnante je veux bien reproduire une page d'un manuel de théologie.

Bonne journée
ΦΧΦΠ

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Re: Aller à la messe en semaine plutôt que le dimanche: léga

Message non lu par etienne lorant » mar. 27 août 2013, 18:11

Je n'ai plus de voiture. Elle était ancienne mais c'était un souvenir de mon père que je voulais garder. L'accident, qui n'a fait aucune victime, a été providentiel pour deux raisons:

- mes revenus ont fortement baissé cette année (et je ne suis certes pas le seul dans le cas);
- j'ai retrouvé du bonheur à marcher avec de bonnes chaussures et à 57 ans, cela me fait respirer mieux.

Par contre, me rendre à une messe le dimanche... c'est devenu très compliqué, car ces messes sont souvent regroupées dans quelques paroisses parfois très - je me doute bien que c'est pour "faire église ensemble". Hélas, le co-voiturage n'est pas encore entré dans les habitudes, ce qui est dommage pour des chrétiens...
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

poche
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Re: Aller à la messe en semaine plutôt que le dimanche: léga

Message non lu par poche » mer. 28 août 2013, 8:22

Il s'agissait d'une question dans le catéchisme : «Si nous n'avons pas assez d'argent pour aller à la messe, si tant est que nous vivons loin de l'église et n'ont pas de voiture et sont incapables de payer le taxi pour nous emmener à la messe?" Dans ce cas, si vous habitez une grande distance de l'église et sont incapables de se rendre à la masse, alors vous êtes dispensé de l'obligation d'assister à la messe.

L'Eglise n'exige pas ce qui est impossible.

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Re: Aller à la messe en semaine plutôt que le dimanche: léga

Message non lu par Phileas Fogg » mer. 28 août 2013, 9:30

Guy écrit
Je crois bien connaître ma théologie et de plus je ne crois pas que cette question trouve sa réponse à travers un manuel de théologie.
Réponse pour la seconde phrase : Abrégé de théologie dogmatique et morale par l'abbé J. Berthier, disponible on line : http://archive.org/details/abrgdethol00bert

2378. 1 II. Des causes qui excusent de l'assistance à la Messe

— Toute raison médiocrement grave excuse. Ainsi l'entend la coutume qui est le meilleur interprete des lois.

Par conséquent
* 1° l'impuissance physique excuse, même les convalescents;

* 2° l'impuissance morale excuse les mères, qui ont de petits enfants à garder, les filles enceintes, les soldats qui ne peuvent entendre la messe sans s'exposer aux moqueries de leurs chefs ou de leurs camarades, ceux qui perdraient un gain notable en entendant la messe, ceux qui gardent les champs, ou les troupeaux, les fondeurs qui ne peuvent pas sans détriment interrompre un travail commencé, les serviteurs, auxquels leurs maîtres refusent le temps d'entendre la messe, les serviteurs sont cependanltenus de lever ces empêchements, v. n°2001 et suiv., ceux qui, pour entendre la messe, sont obligés de faire à pied, une route d'une heure et quart ; mais il faut une dislance bien plus grande pour se dispenser d'entendre la messe, si on peut y aller en voiture ; ceux qui ne peuvent interrompre un voyage sans détriment, les conducteurs de voitures publiques, qui ne peuvent quitter leur emploi.

2379. 3° La charité excuse ceux qui gardent les malades et ceux qui espèrent empêcher par leur vigilance des fautes graves.

La coutume dans certains pays excuse les veuves, pendant le mois qui suit la mort de leur mari, et les fiancés dont on doit proclamer le mariage, s'ils ne peuvent entendre une autre messe. Dans le doute si on est assez malade pour manquer la messe, il faut consulter son curé, ou un homme chrétien et prudent ; si le doute persiste, on peut manquer la messe. M. 681.

2380. Il faut remaniuer avec Lemkuhl, que le précepte divin oblige à assister au Saint Sacrifice, de temps en temps, aux
grandes fêtes par exemple; il faudrait un plus grand inconvénient pour se dispenser de cette obligation.

2381. Il faul faire éviter aux tldèles surtout aux liommes et aux jeunes gens de se trouver dans les occasions qui les détourneraient d'assister à la messe; leur recommander de ne pas se placer à l'église à cùlé de ceux qui y causent, et conseiller à tous ceux qui ont quelque enipêchement, de s'entendre s'entendre avec leurs parents ou leurs voisins, pour se remplacer les uns les autres, de manière à ce qu'ils puissent avoir tous une messe chaque dimanche, s'il s'en dit plusieurs dans la localité, et plusieurs fois par mois, s'il ne s'en dit qu'une.


Guy écrit :
Φως Χριστού φαίνοι πάσι: La lumière du Christ brille partout, belle signature, mais je ne crois pas que c'est uniquement à travers la règle et la lettre mais aussi à travers le bon jugement et le bon discernement pastoral.
Oui aussi la sainteté de notre vie qui permet à la lumière du Christ de passer à travers nous comme à travers un vitrail sans impuretés, selon une image bien connue.

bonne journée.
ΦΧΦΠ

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