@Emmanuel Lyasse
Droit canon
Can. 910 - § 1. Les ministres ordinaires de la sainte communion sont l'Évêque, le prêtre et le diacre.
§ 2. Les ministres extraordinaires de la sainte communion sont l'acolyte et tout autre fidèle député selon les dispositions du ⇒ can. 230, § 3.
Can. 230 - § 1. Les laïcs hommes qui ont l'âge et les qualités requises établies par décret de la conférence des Évêques, peuvent être admis d'une manière stable par le rite liturgique prescrit aux ministères de lecteur et d'acolyte; cependant, cette collation de ministère ne leur confère pas le droit à la subsistance ou à une rémunération de la part de l'Église.
§ 2. Les laïcs peuvent, en vertu d'une députation temporaire, exercer, selon le droit, la fonction de lecteur dans les actions liturgiques; de même, tous les laïcs (C'est moi qui souligne, EL)peuvent exercer selon le droit, les fonctions de commentateur, de chantre, ou encore d'autres fonctions.
§ 3. Là où le besoin de l'Église le demande par défaut de ministres, les laïcs peuvent aussi, même s'ils ne sont ni lecteurs, ni acolytes, suppléer à certaines de leurs fonctions, à savoir exercer le ministère de la parole, présider les prières liturgiques, conférer le baptême et distribuer la sainte communion, selon les dispositions du droit.
Si donc je sais lire le français :
. les acolytes peuvent être ministres extraordinaires de la sainte communion : donc, pas de façon automatique, mais par délégation, uniquement si cela est nécessaire.
. les laïcs hommes, sous certaines conditions, peuvent être acolytes "d'une manière stable", donc ordinaire.
. là où le besoin le demande par défaut de ministres, des laïcs qui ne sont même pas acolytes peuvent éventuellement distribuer la sainte communion.
Autrement dit :
. s'il y a peu de monde et suffisamment de prêtres ou de diacres, il n'est pas nécessaire de faire appel à des laïcs.
. si on fait appel à des laïcs pour distribuer la sainte communion, c'est en priorité aux hommes qui peuvent être acolytes.
. sinon, tout autre laïc.
Le droit canon que vous citez opère bien une distinction entre les hommes et les femmes.
("
Les laïcs hommes qui ont l'âge et les qualités requises établies par décret de la conférence des Évêques, peuvent être admis d'une manière stable par le rite liturgique prescrit aux ministères de lecteur et d'acolyte")
De plus, s'agissant du rôle d'un acolyte qui devient "ministre extraordinaire" pour la distribution de la sainte communion, il convient donc que cela soit marqué visiblement : que la personne soit présente dans le chœur du début à la fin, comme un acolyte, en aube, portant la tenue des acolytes, etc...
Vous noterez que c'est là le principe même de la liturgie : marquer et faire comprendre par des signes visibles la dignité et le caractère sacré de la sainte messe et de la sainte communion.
Ainsi, le fait de choisir préférentiellement des hommes, rappelle qu'ils agissent en délégation du prêtre, et rappelle ainsi de manière visible, corporelle, concrète, le rôle particulier du prêtre, ce qui à son tour rappelle à tous le caractère particulier de la sainte communion ;
De même, marquer le rôle de ce ministre extraordinaire de la communion, par sa place dans le chœur, son aube, ce qui le distingue momentanément des autres laïcs, permet de marquer le caractère particulier de la sainte communion, que ce n'est pas quelque chose qu'on confie au premier venu, qu'il ne s'agit pas simplement de filer un coup de main.
(soit dit en passant, ça devrait être la même chose rien que pour les lectures : ce devrait être le rôle de personnes préparées, ayant préparé leur lecture, et dont on marque le rôle, et non de personnes prises dans l'assemblée juste avant le début de la messe !)