J'interviens sur ce sujet pour vous partager ma tristesse par rapport à cette "tension" que l'on ressent en lisant tous vos messages ...
Par ce forum, nous avons tous un point commun : nous avons la Foi en Jésus , Fils de Dieu, même si nous la vivons différemment ... Et nous sommes , malheureusement, de moins en moins nombreux, en tout cas en France ...
Seul Jésus connait, dans le fond de notre cœur, comment nous vivons cette foi et comment nous la pratiquons ... Lui seul peut nous dire que ce que nous faisons est bien ou non ...y compris la manière dont nous recevons le Corps du Christ lors de la Communion ....
Ci-dessous, je vous met divers renseignements trouvés sur Internet qui , peut-être, permettront à certains de se dire "Tiens , j'ai raison" et à d'autre " Tiens j'ai tort" ! Mais ce qu'il faut retenir surtout , c'est la dernière phrase que j'ai mise en gras .....
Communion dans la main ? Textes officiels de l’Eglise
1/ Concile Vatican II : Les Pères du Concile (91% des évêques présents) se sont prononcés contre cette pratique qui s’étendait illicitement (Allemagne, Belgique, France, et Hollande)
2/ Le Concile, dans ses « recommandations liturgiques conciliaires », demande au Cardinal hollandais Alfrink (lettre du 12-10-65) de conserver le mode traditionnel de la communion.
3/ La Sainte Congrégation des Rites accorda sans en référer au pape la nouvelle pratique en Allemagne (67-68) et en Belgique (11/7/68). Réaction du Saint Père, devant cette tentative de faire accepter ‘le fait accompli’ : Il suspendit une telle concession le 25/7/68.
4/ La décision du Concile et du Pape n’ayant pas suffi à faire arrêter les abus, Paul VI organise une entrevue mondiale de l’Episcopat à laquelle ont répondu le 12 mars 1969, 2136 évêques. La question : « Faut-il retenir le désir, en plus du mode traditionnel de communion, que soit autorisé le rite de la Communion dans la main ? » reçut la même réponse que celle du Concile (1233 évêques, plus des deux tiers, répondirent non, face à 563 autres qui ne s’y opposaient pas, 315 + 21 ne se prononçant pas d’un côté ou de l’autre).
5/ Il faut lire Memoriale Domini qui fut alors promulguée par Paul VI pour expliquer les cinq graves raisons qui ont détourné depuis 13 siècles l’Eglise de cette pratique…
6/ La Constitution Dogmatique Lumen Gentium avait déjà indiqué :
« Quoique chacun des Prélats, s’il est pris seul, ne possède pas la prérogative de l’infaillibilité, si eux tous, bien qu’ils soient dispersés de par le monde, en conservant le lien de la communion entre eux et avec le successeur de Pierre, conviennent d’un même avis comme Maîtres authentiques, et exposent comme définitive une Doctrine concernant la Foi et les coutumes, dans ce cas, ils annoncent infailliblement la Doctrine du Christ. »
Or au Concile comme le 12 mars 1969, la communion des Evêques et du Pape indique que le rite ainsi écarté serait préjudiciable à l’Eglise : N’a-t-on pas rompu avec cette Communion des Pasteurs de l’Eglise avec le Pape ?
7/ L’Instruction Memoriale Domini qui en est sortie (ornée de fait d’une autorité supérieure à tout autre document promulgué à ce sujet par divers organes de l’Eglise depuis lors, et qui n’a pu être annulé par aucun d’entre eux), décide :
« Compte tenu des remarques et des conseils de ceux que « l’Esprit Saint a constitués intendants pour gouverner » les églises [Cf. Act. 20, 28], eu égard à la gravité du sujet et à la valeur des arguments invoqués, le Souverain Pontife n’a pas pensé devoir changer la façon traditionnelle de distribuer la communion aux fidèles. Aussi le Saint Siège exhorte-t-il vivement les évêques, les prêtres et les fidèles à respecter attentivement la loi toujours en vigueur et qui se trouve confirmée de nouveau. »
8/ C’est dans les semaines qui ont suivi que la Congrégation des Rites (comme elle l’avait fait pour l’Allemagne et la Belgique en 1968, voir plus haut) a cependant répondu positivement à la demande des évêques de France, qui voulaient faire admettre pour leurs diocèses que la communion sur la main puisse y être ‘tolérée’, en dépit de la promulgation de l’Instruction si explicite sur ce sujet si grave… Ce fut une « gifle » non dissimulée à l’autorité suprême de l’Eglise, qui cette fois ne suspendit pas la concession qui avait été ainsi faite.
9/ C’est que des graffitis du quatrième siècle (le Pectorius d’Autun par exemple ou d’autres inscriptions anciennes témoigneraient de ce que cette pratique fut alors admise chez des chrétiens… Il est certes difficile de dire s’ils étaient ariens (qui niaient la divinité du Christ), ou docètes, ou gnostiques, ou encore marcionites, aerianos, antropomorfites, artotirites (qui offraient du fromage avec du pain dans la Liturgie !!), acuariens (qui offraient seulement de l’eau dans la Coupe), ofitas, ou d’autres communautés qui témoignent par le fait même que le Mystère eucharistique n’était chez eux pas encore très approfondi …
10/ Le rite de la ‘Bouchée’ nous vient pourtant de très loin : depuis Moïse, le père de famille dans la Cène juive qui anticipe la Cène du Messie, réserve le ‘Pain du Messie’ pour la fin du repas de la Pâques, et il ne le donne à chacun qu’en le leur donnant à la bouche. Voilà pourquoi les Evangiles nous indiquent que Jésus prit ce Pain, le consacra, et donna « la bouchée » à ses disciples à l’Institution de la Cène Nouvelle.
11/ La traduction française : « PRENEZ et mangez en tous » est hélas loin du texte original, que la Sainte Liturgie donne par le mot « ACCIPITE et manducate », s’adresse de toutes façons aux Apôtres-Ministres et non aux disciples… et se traduit par « RECEVEZ » …
12/ La Sainte Ecriture confirme cela, car le Christ n’est pas venu abolir, mais accomplir les préceptes selon lesquels le rite ne doit pas permettre que l’on touche des objets sacrés (Nombres 4, 15 ; II Samuel 6, 1-9 ; Judith 11,13, etc. ), ou par exemple dans le Psaume 81 qui dit « Ouvre ta bouche, et moi je l’emplirai » dans un passage où Dieu promet d’alimenter ses fidèles avec de la « fleur de farine et du miel du Rocher » (versets 11-17).
13/ Voilà encore pourquoi l’Eglise n’est jamais intervenue pendant tous les siècles de son existence que pour rétablir cette pratique si par malheur elle avait été perdue :
Le Synode de Rouen (649-653) interdit la communion dans la main ; mais déjà au quatrième siècle cela ne se faisait plus en divers endroits grâce à la correction des abus et hérésies que nous avons signalés.
Le Pape Saint Sixte Ier (115-125) s’honore d’avoir rétabli à Rome cette pratique traditionnelle.
Ces interdictions se sont fortement maintenues avec le Concile de Trente qui eut à faire face aux effets dévastateurs de la Réforme qui évidemment revenait à une manière de communier d’autant plus périmée qu’elle repoussait la Foi en la Présence Réelle…
14/ La Patristique enfin, si elle témoigne en certains lieux de la pratique de la communion dans la main, ne cesse en même temps de rappeler que le Christ est réellement présent dans les Particules qui se détachent de la Forme Sacrée (St Jérôme, Origène, Tertullien, St Athanase, St Cyrille d’Alexandrie, St Cyrille de Jérusalem, St Ephrem, etc.), ce qui se confirma sans cesse (St Thomas d’Aquin, Conciles de Florence et bien sûr de Trente) jusqu’à nos jours.
Mais qui se préoccupe des Saintes Particules si on communie dans la main ?
15/ Le Docteur Principal de l’Eglise, saint Thomas d’Aquin (III, Question 82, article 3) dit que pour recevoir ce Sacrement, rien ne peut entrer en contact avec lui s’il n’est lui-même consacré ; pour lui il faut consacrer non seulement la Patène, mais aussi la Coupe et aussi les mains du consacré pour qu’elles puissent Le toucher. D’où l’on peut déduire que personne d’autre n’est autorisé à Le toucher.
16/ St François d’Assise (Lettre à tous les fidèles 29, 35) : « Seuls eux (les consacrés) doivent l’administrer et non les autres. »
17/ St Augustin (Lettre 54, 6 à Jenaro) : « Ce serait une folie insolente de discuter de ce que l’on doit faire quand toute l’Eglise universelle tient déjà une pratique établie », thème repris par Pie XII en Mediator Dei : « Il faut désapprouver sévèrement la volonté téméraire de ceux qui introduisent intentionnellement de nouvelles coutumes liturgiques, ou qui font renaître des rites déjà hors d’usage, et qui ne sont pas en accord avec les lois et rubriques en vigueur ». C’est pourtant bien cette désobéissance ouverte pour un rite hors d’usage qui origine une manière aujourd’hui majoritaire en certains pays de communier…
18/ Voilà pourquoi le Pape Jean-Paul II n’a jamais été favorable à la communion dans la main. En sa lettre Dominicae Cenae (24 février 1980), qui est la seule où il a pu traiter de cette question, il rappelle : « Toucher les Espèces Sacrées, sa distribution avec des mains propres, est un privilège des personnes ordonnées. »
La même année il déclara à Fulda (Allemagne) qu’il n’était pas d’accord avec le document qui autorisait en ce pays ladite façon de communier (Vox Fidei 1980, N°10, Chiesa Viva n°112, Sol de Fatima n° 82).
A-t-il lui même cédé (extrêmement rarement) sous des pressions qui conditionnaient l’invitation d'une visite « pastorale » qui lui était faite ? Ce fut pour éviter de contredire ce qu’encouragèrent certaines conférences épiscopales, ce qui rentre dans le cadre de sa charité héroïque, et du désir de ne pas soulever ce scandale publiquement, dans un esprit dont parle Jésus à propos de Moïse qui fut obligé de « concéder le divorce aux juifs en raison de la dureté de leur cœur ».
19/ Chacun est donc libre devant sa conscience, mais le prêtre ne peut refuser de servir la communion de manière « romaine » à un fidèle sans faire une faute grave (Dominicae Cenae).
La dernière Instruction romaine indique que le prêtre ne peut pas refuser la communion au fidèle qui la lui demande sur la bouche, le même refus n’étant pas empêché pour la communion sur la main ; cette dernière faisant l’objet d'une restriction :
« S’il y a un risque de profanation, la sainte Communion ne doit pas être donnée dans la main des fidèles »… or ce risque existe toujours comme l'enseigne Paul VI dans Memoriale Domini !
Pour terminer, qui ne se rappelle la réponse de Mère Teresa de Calcutta à la question des journalistes à la sortie de sa réception du prix Nobel de la paix : « Quelle est la source principale du mal dans le monde ? ».
Réponse : « Que des chrétiens reçoivent la communion sacramentelle sur la main ».
En effet, quelques semaines après cette concession, en 1972, fut promulguée en Angleterre la première loi de libéralisation de l'avortement, suivie par tous les autre pays (en 1975 pour la France).
Dieu seul cependant peut savoir ce qu’il y a dans le cœur de l’homme : ne jugeons pas puisque ce qui compte pour nous, c’est que ce sacrement soit celui de l’Amour, de la Communion et de l’Unité…
« Je Te recevrai dans mon cœur, Seigneur, avec d’autant plus de ferveur !! Amen »