Bonjour ChristChrist,
Je viens de lire vos nombreux messages et j'admire votre persévérance et votre foi face aux obstacles que vous avez rencontré. Par ailleurs, j'ai essayé de vous faire part ci-après du mieux que j'ai pu, de mon sentiment à la lecture de vos messages :
- Quand je relis votre message nous racontant votre parcours et les difficultés que vous avez rencontré, je ne trouve pas vraiment dans votre récit d'argument concernant la durée du catéchuménat. Le problème auquel vous avez été confronté, n'est pas foncièrement lié à la durée du catéchuménat, mais plutôt à un certain manque de souplesse/d'adaptation de l'équipe d'accompagnement de votre Paroisse et à l'accueil (peu chaleureux) qui vous a été fait ou que vous avez ressenti comme tel.
Il est évident que des réunions mensuelles à 30 personnes (avec un tel effectif c'est du cours magistral, pas du sur-mesure!), avec en plus des parcours spirituels et de vie très différents, des niveaux de connaissance très différents ne doit être vraiment satisfaisant pour personne.
Je me souviens d'une des toute première rencontre de catéchuménat à laquelle j'avais participé, avant même mon entrée en Eglise, avec des personnes de "niveau" très différents. C'était certes humainement intéressant, mais rendait impossible la progression. Le groupe a été aussitôt scindé car soit les débats/discussions étaient inaccessibles pour certains ayant besoin de recevoir certaines "bases", soit il était inintéressant pour les autres.
Je comprends donc parfaitement que vous n'ayez pu continuer dans un tel contexte. Même si je trouve que c'est aussi très triste que vous n'ayez pu faire votre catéchuménat dans votre paroisse, car c'est normalement un moment privilégié pour "s'intégrer" à la communauté paroissiale, faire des rencontres, être soutenu pas la communauté et ce d'autant plus qu'après votre
baptême, c'est dans votre Paroisse (et pas à une heure de train) que vous irez à la Messe dominicale, participerez à l'eucharistie, recevrez le sacrement de réconciliation...
- Concernant la durée de 2 ans, ce n'est ni une règle et encore moins un absolu en soit, c'est plutôt une moyenne. Je ne sais pas comment c'est ailleurs, mais dans mon diocèse j'ai l'impression que l'on est plutôt aux alentours de 18 mois en moyenne que de 2 ans. Mais cette durée ne veut pas dire grand chose. Déjà quand commence t'on à décompter ? Lors de la première démarche auprès du prêtre, à partir de la première rencontre/réunion de catéchuménat, à partir de l'entrée en Eglise (en sachant que pour des raisons pratiques, l'entrée en Eglise ne se fait parfois que 2 ou 3 mois parfois plus après le début de la démarche). Etant également rappelé que si quelqu'un commence son parcours en septembre par exemple, on ne peut lui promettre une préparation en 1 an, ce sera soit en 7 mois, soit en 19 mois, puisque les baptêmes se font à Pâques. Deux ans pleins de catéchuménat, c'est peut être beaucoup, mais vivre au moins une année liturgique entière avant le
baptême ce n'est peut être pas si mal.
- Vous invoquez le droit de transgresser, d'objecter, de refuser de se soumettre à l'Eglise.
Je ne suis pas totalement d'accord avec vous, le catéchisme nous enseigne aussi l'obéissance à l'Eglise. L'obéissance à l'Eglise de Dieu, c'est aussi l'obéissance à Dieu. Il y a quelque chose de très beau aussi de s'abandonner à la Volonté de Dieu et donc de l'Eglise.
Pour revenir au sujet, qui suis je pour penser que telle durée de catéchuménat serait bien suffisante pour moi, si l'Eglise et si mon prêtre pensent qu'une autre durée serait préférable.
Sur le même sujet, lorsque vous dites :
Thérèse de lisieux a été refusé à son entrée au carmel. Elle a décidé de créer le sien avec de autres sœurs.
Un refus doit être souvent médité et contourné.Je suis sans cesse dans la transgression.
Je ne vois pas la même chose que vous dans la vie de Ste Thérèse. Sainte Thérèse a attendu l'autorisation de son évêque pour entrer au Carmel, je vois de la persévérance, mais aussi de l'humilité et de l'obéissance et non de la transgression.
- J'ai également été attiré par ce que vous avez indiqué dans vos différents messages concernant la confirmation :
J'ai eu droit à un parcours réduit à un an avec un accompagnateur personnel. Jamais de cours en groupe. Jamais d'obligations. Ils disent que mes connaissances sont insuffisantes mais que ce sera rattrapé dans la formation de confirmation.
Je n'ai pas encore le courage de leur annoncer que j'arrête après la bapteme. Je pensais que si je l'avouais, le bapteme me serait retiré.
Ne pensez-vous pas que le chemin de conversion qui vous mène vers le
baptême, ne peut s'accommoder de ce "mensonge par omission" vis à vis de ceux qui vous accompagnent ? Je comprends néanmoins votre crainte vis-à-vis de leurs réaction. Je vais prier pour que vous trouviez le courage de leur annoncer et de surmonter cette épreuve.
Concernant le confirmation, vous écrivez :
J'ai déjà discuté de la question avec ma paroisse. Ils ont refusé de me donner les 3 sacrements en même temps.
Lorsque la paroisse a refusé de me donner la confirmation en même temps que le bapteme, cela m'a chagriné. D'autant plus que j'avais rencontré une catholique qui avait reçu dans sa paroisse les 3 sacrements en une année.
Habituellement, pour les adultes la confirmation est donnée à la Pentecôte, donc pas en même temps que le
baptême, mais peu de temps après tout de même.
- En ce qui concerne les personnes recevant le
baptême sur leur lit de mort comme évoqué ci-dessus, le RICA (Rituel de l'Initiation Chrétienne des Adultes), précise bien que la personne doit prendre l'engagement de suivre la "formation" nécessaire si elle survit. Il n'y a pas d'incohérence sur ce point.
Je vous souhaite en tout cas bon courage, et mes prières vous accompagnent.