Féminisation des servants de messe

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François-Xavier
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Message non lu par François-Xavier » mer. 23 août 2006, 15:40

Non, vous ne me décevez pas, je vous rassure. Mais la question de l'admission des femmes au service de l'autel est explicitement et normativement une exception à cause de sa "particulière importance" (cf. la lettre de la congrégation du culte divin et de la discipline des sacrements publiée dans le Bulletin officiel Notitiae, d'août-septembre 2001 que je mentionne dans mon précédent message) au Codex Iuris Canonici de 1983 dont le n°273 précise seulement :
" Les clercs sont tenus par une obligation spéciale à témoigner respect et obéissance au Pontife Suprême et chacun à son Ordinaire propre."
Or, ce numéro, vous en conviendrez, ne concerne pas directement la question de l'accès des femmes au service de l'autel. Cette question précise et seulement celle là, je le répète, est la seule exception connue où l'opportunité de l'application d'un indult dans le domaine liturgique est laissée non seulement à l'ordinaire mais aussi au pasteur lui même, qu'il soit curé, aumônier etc... C'est d'ailleurs très connu. C'est cette exception qu'utilisent légitimement tous les curés qui préfèrent voir le service de l'autel réservé aux hommes.

On peut gloser longtemps sur les questions juridiques. Elles n'ont d'intérêt que si elles mettent en pratique explicitement des réalités théologiques d'une part et des réalités pastorales d'autre part. Ce qui est important c'est de connaître les normes, bien sûr, mais surtout leur bien fondé. Ou alors on fait du juridisme / rubricisme.

L'obéissance religieuse, ce n'est pas seulement la passivité du cadavre. C'est bien l'assentiment de la raison. Donc une fois de plus, pour bien comprendre tout cela, c'est à l'histoire de l'Eglise et à la théologie qu'il faut se référer. En effet les normes seules sans leur explication sont asséchantes ou même perçues comme injustes. Il n'ya rien de plus étranger à l'esprit du droit canon / romain que l'esprit de notre code civil / gaulois.

A bientôt.

NB : Pour votre information, dans le latin d'Eglise, on n'utilise plus le j depuis les années 1960. Il est systématiquement remplacé par le i.

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Marc
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Message non lu par Marc » mer. 23 août 2006, 18:48

Bonsoir
NB : Pour votre information, dans le latin d'Eglise, on n'utilise plus le j depuis les années 1960. Il est systématiquement remplacé par le i.
Il m’est désagréable de devoir vous contredire , c’est uniquement en latin que CJC est utilisé dans toutes les autres langues on utilise CIC. Si en français c’est le Code de Droit Canonique, en latin c’est bien le Codex Iuris Canonici, et son abréviation ( sigle) en latin est CJC, ce que j’ai utilisé ; je vous donne en lien, sur le site du Vatican, la page des sigles officiels ainsi qu’une page au hasard où vous pourrez constater que c’est bien CJC qui est utilisée.

http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P1.HTM
LISTE DES SIGLES
AA Apostolicam actuositatem
AG Ad gentes
AHMA Analecta hymnica Medii Aevi
Ben De Benedictionibus
CA Centesimus annus
Catech. R. Catechismus Romanus
CCEO Corpus Canonum Ecclesiarum Orientalium
CD Christus Dominus
CDF Congrégation pour la doctrine de la foi
CJC Codex Iuris Canonici

http://www.vatican.va/roman_curia/congr ... di_fr.html

voyez les références au bas de ce texte.

Sans rancune Bonne soirée.
UdP
Marc

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François-Xavier
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Message non lu par François-Xavier » mer. 23 août 2006, 19:41

Ah, bon, effectivement, vous avez raison, pour CJC. Il s'agit bien du Codex Iuris Canonici dont l'abréviation est bien CJC. Merci pour la précision.

A bientôt.

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Vive les servantes d'autel !

Message non lu par Domy » ven. 25 août 2006, 23:23

Dans ma paroisse du Val d'Oise, il y avait des servantes d'autel, et ma foi ! cela ne me choquait pas ! Par contre, les paroles de Théophane me choquent beaucoup, d'autant plus que les pré-adolescentes qui faisaient le service de l'autel étaient cent fois plus à leur tâche que les garçons, et sérieuses, alors que leurs homologues masculins sont moqueurs, et souvent pris de fou rire ! Enfin, l'eucharistie est distribuée conjointement par le prêtre et des consacrés hommes et femmes.

De toute façon, pour les récalcitrants, puisque le Saint-Père l'autorise, ils doivent s'y plier ! Et basta !

Vive les servantes d'autel !
:heart:
Domy
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Message non lu par François-Xavier » ven. 25 août 2006, 23:29

Chère Domy,

Votre analyse est un peu rapide.... Non, Rome le tolère, mais justement, comme on l'a montré sur ce fil, les curés peuvent ne pas sy plier....

C'était juste pour dire...


Bonne nuit.

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Marc
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Message non lu par Marc » sam. 26 août 2006, 9:48

Bonjour à tous

Bien évidemment je partage l'opinion de Domy qui est d'une grande sagesse, et très bien observée, il faut "Tous" l'admettre, les filles et les garçons peuvent servir et dois-je le rappeller, pour les garçons , non institués il ne s'agit que d'une députation temporaire comme pour les filles.

UdP marc

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Message non lu par François-Xavier » sam. 26 août 2006, 10:39

Pour bien se mettre d'accord :

Les filles peuvent servir la Messe selon une députation temporaire de la même façon que les garçons (sauf s'ils sont institués, et à ce moment là, c'est permanent) à deux conditions :
1- si l'ordinaire du lieu (c'est à dire le plus souvent, l'évêque) l'autorise dans son diocèse.
2- si le pasteur (c'est à dire le plus souvent, le curé) considère qu'il s'agit d'une nécessité pastorale.

Le service de l'autel par les filles, c'est donc possible (dans certains cas précis), nous pouvons "Tous" le reconnaître, mais cependant ce n'est nullement obligatoire ni systématique.
Dernière modification par François-Xavier le sam. 26 août 2006, 15:26, modifié 1 fois.

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Message non lu par Marc » sam. 26 août 2006, 15:18

Bonjour

Merci à François-Xavier de résumer si justement ce que doit être le service de l'autel par les garçons et les filles.
Bien sûr ni obligatoire , ni systématique.
Bravo et merci
UdP
Marc

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Message non lu par Boris » mar. 29 août 2006, 9:51

Plusieurs personnes interrogent PRO LITURGIA sur la question du service d'autel: filles ou garçons... ou les deux? Un prêtre membre de notre Association avait demandé à la Congrégation pour le Culte divin quelle attitude adopter; le 7 mars 2003 il a reçu la réponse suivante signée de Mgr. Tamburrino, Secrétaire de la Congrégation :
Mgr. Tamburrino, Secrétaire de la Congrégationpour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, a écrit : "Monsieur l'Abbé,
Cette Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements a bien reçu votre lettre du 14 juillet 2002, à laquelle était joint un article du journal Famille Chrétienne au sujet du service d'autel accompli par des filles. En vous remerciant pour votre démarche qui montre votre souci de la dignité de la liturgie et du respect de ses normes, la Congrégation voudrait répondre à votre demande (...).
Au sujet de l'accès des femmes au service de l'Autel, à la suite de la réponse positive qui résultait de l'interprétation authentique de l'expression "ou encore d'autres fonctions" du canon 230 §2 du Code de Droit canonique par le Conseil pontifical pour l'Interprétation des Textes législatifs, du 30 juin 1992, la Congrégation pour le Culte divin a adressé une Lettre aux Présidents des Conférences des Evêques, le 15 mars 1994, dans laquelle il est stipulé que c'est à chaque Evêque, après avoir entendu l'avis de la Conférence des Evêques, sur la base "d'un jugement prudentiel, d'estimer ce qu'il convient de faire pour un développement harmonieux de la vie religieuse dans son propre diocèse".
Si, "pour des raisons particulières", l'Evêque accorde une telle autorisation, cette députation temporaire des femmes au service de l'autel devra être clairement expliquée aux fidèles. De plus, l'autorisation donnée à ce sujet par quelques Evêques ne peut nullement être invoquée comme imposant une obligation aux autres Evêques.
Enfin, la Lettre tient à préciser que "le Saint-Siège rappelle qu'il sera toujours opportun de suivre la noble tradition du service de l'autel confié à de jeunes garçons. On sait que ce service a permis un développement encourageant des vocations sacerdotales. L'obligation de continuer à favoriser l'existence de ces groupes d'enfants de choeur demeurera donc toujours".
Il convient de noter en outre que, dans une Lettre du 27 juillet 2001, publiée dans le Bulletin officiel de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements Notitiae Janv. fév. 2002, 426-427, pp. 49-51, ce Dicastère précise que, dans le cas où l'Evêque diocésain a donné l'autorisation, celle-ci "ne peut en aucun cas exclure du service de l'autel les hommes ou, en particulier, les jeunes garçons, puisqu'il sera toujours très opportun de suivre la noble tradition du service de l'autel confié à de jeunes garçons" (Lettre circulaire précitée du 15 mars 1994, n. 2).
Notre Congrégation est toujours prête à répondre à votre attente pour le cas où vous éprouveriez le besoin de vous adresser de nouveau à elle. Je vous prie de croire, Monsieur l'Abbé, en l'expression de mes sentiments cordiaux et dévoués en Jésus-Christ."
UdP,
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Message non lu par Boris » mar. 29 août 2006, 10:03

Il devient très clair que :
- le service de l'autel par des filles ou des femmes et temporaire et local
- L'Eglise préfère que ce soit des garçons qui officient (L'Eglise = la Tradition qui forme notre identité [nos Pères] + les mots même de la Congrégation donc de Rome qui appuient lourdement sur ce point).
UdP,
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Message non lu par Marc » mar. 29 août 2006, 22:03

Bonsoir Boris

Permettez-moi de vous conseiller de relire, suite à mon message, ce commentaire de François-Xavier de la Schola St Maur que vous connaissez bien.

Je cite François-Xavier :
Les filles peuvent servir la Messe selon une députation temporaire de la même façon que les garçons (sauf s'ils sont institués, et à ce moment là, c'est permanent) à deux conditions :
1- si l'ordinaire du lieu (c'est à dire le plus souvent, l'évêque) l'autorise dans son diocèse.
2- si le pasteur (c'est à dire le plus souvent, le curé) considère qu'il s'agit d'une nécessité pastorale.

Le service de l'autel par les filles, c'est donc possible (dans certains cas précis), nous pouvons "Tous" le reconnaître, mais cependant ce n'est nullement obligatoire ni systématique.
Ce qui veut dire que les garçons , les hommes , les filles, les femmes , enfant, adolescent , adulte, s’ils ne sont pas acolyte institué, ne sont Servant que par autorisation Episcopale et pour une députation temporaire.

D’autre part vous citez cette lette de Mr Tamburino, Cette lettre que tous les opposants au service de l’autel par les filles, ressortent à tout bout de champ dit seulement, dans sa première partie, que les filles sont autorisées par l’Evêque à servir et dans sa deuxième partie, qu’il sera opportun de favoriser dans la mesure du possible le service par les garçons, Pas de quoi casser trois pattes à un canard.

Ce texte n’est qu’une simple lettre, adressée à titre personnel à un abbé et n’ayant aucune valeur de textes normatifs ni canonique.

Pour votre gouverne, je voudrais vous signaler, certaines situations pour le moins étonnantes.
Il y a un diocèse où garçons et filles, enfants ou adolescents sont interdits, seul les hommes adultes ont le droit de Servir. Un pays où la religion catholique est religion d’Etat, où garçons et filles enfants et adolescents servent sans aucun problème.


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Message non lu par Théophane » mer. 30 août 2006, 0:13

On peut dire ce qu'on veut, je trouverai toujours choquant et déplacé qu'une femme serve la Messe.
« Être contemplatifs au milieu du monde, en quoi cela consiste-t-il, pour nous ? La réponse tient en quelques mots : c’est voir Dieu en toute chose, avec la lumière de la foi, sous l’élan de l’amour, et avec la ferme espérance de le contempler face à face au Ciel. »
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Message non lu par Boris » mer. 30 août 2006, 7:37

Marc,

Vous oubliez un mot important : Mrg Tamburino parle de TEMPORAIRE !

Et cela fait toute la différence entre garçons et filles.

Mais si ce que dit Rome ne vous convient pas et que vous le mettez au même plan que n'importe quel Laïc (par exemple FX), alors vous avez un problème de compréhension de la notion de hiérarchie écclésiale. (et je suis sûr que FX est d'accord sur ce point).

La discussion dans ce cas devient impossible et je tiens à vous prévenir que voter attitude se rapproche du protestantisme : chacun à sa vérité.

Maintenant sur cette "simple Lettre", relisez bien car Mgr Tamburino ne cesse de dire qu'il cite les normes. Donc elle peut avoir plus de valeurs que vous ne voulez bien le croire. Elle n'apporte rien de nouveau mais au contraire confirme les normes :
- filles et femmes = service TEMPORAIRE au choix de l'Evêque et des pasteurs, si nécessaire pour la pastorale
- graçons et hommes = toujours et la préférance va de ce coté pour obtenir des vocations, de plus il s'agit de la Tradition Vivante de l'Eglise.
UdP,
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Message non lu par François-Xavier » mer. 30 août 2006, 9:32

A Marc :

Nuances, nuances, quand tu nous tiens :
Marc a écrit :Je cite François-Xavier :
Les filles peuvent servir la Messe selon une députation temporaire de la même façon que les garçons (sauf s'ils sont institués, et à ce moment là, c'est permanent) à deux conditions :
1- si l'ordinaire du lieu (c'est à dire le plus souvent, l'évêque) l'autorise dans son diocèse.
2- si le pasteur (c'est à dire le plus souvent, le curé) considère qu'il s'agit d'une nécessité pastorale.

Le service de l'autel par les filles, c'est donc possible (dans certains cas précis), nous pouvons "Tous" le reconnaître, mais cependant ce n'est nullement obligatoire ni systématique.
Ce qui veut dire que les garçons , les hommes , les filles, les femmes , enfant, adolescent , adulte, s’ils ne sont pas acolyte institué, ne sont Servant que par autorisation Episcopale et pour une députation temporaire.
Ce n'est pas tout à fait ça.... C'est plutôt que les garçons, les hommes, s'ils ne sont pas acolytes institués ne servent que par députation temporaire, mais n'ont nullement besoin d'une autorisation épiscopale, puisque c'est conforme à une habitude le l'Eglise depuis maintenant plusieurs siècles.

Les filles, les femmes, ne peuvent pas être acolytes institués ; elles peuvent être éventuellement admises au service de l'autel sur autorisation de l'ordinaire et sur jugement pastoral du curé. Cette évolution - qui peut légitimement choquer, on comprend bien pourquoi - n'est entérinée qu'expérimentalement (ad experimentum) . Redemptionis sacramentum n'apporte aucune nouveauté là dessus et ne fait que rappeller tout cela (cf. les notes de renvoi).

De plus, l'Eglise souhaite clairement privilégier le service de l'autel par de jeunes garçons. C'est dit et redit. Cela va peut être choquer, mais il n'y a aucunement une "discrimination positive" ou même une sorte de "parité" en la matière.

Ca me paraît nuancé mais simple. Il ne faut pas grossir les traits.

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Message non lu par Marc » mer. 30 août 2006, 12:26

A tous bonjour
Pour votre gouverne, je voudrais vous signaler, certaines situations pour le moins étonnantes.
Il y a un diocèse où garçons et filles, enfants ou adolescents sont interdits, seul les hommes adultes ont le droit de Servir. Un pays où la religion catholique est religion d’Etat, où garçons et filles enfants et adolescents servent sans aucun problème.
J'aimerais connaitre votre sentiment sur ceci.

Udp
Marc

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