Or, ce numéro, vous en conviendrez, ne concerne pas directement la question de l'accès des femmes au service de l'autel. Cette question précise et seulement celle là, je le répète, est la seule exception connue où l'opportunité de l'application d'un indult dans le domaine liturgique est laissée non seulement à l'ordinaire mais aussi au pasteur lui même, qu'il soit curé, aumônier etc... C'est d'ailleurs très connu. C'est cette exception qu'utilisent légitimement tous les curés qui préfèrent voir le service de l'autel réservé aux hommes." Les clercs sont tenus par une obligation spéciale à témoigner respect et obéissance au Pontife Suprême et chacun à son Ordinaire propre."
On peut gloser longtemps sur les questions juridiques. Elles n'ont d'intérêt que si elles mettent en pratique explicitement des réalités théologiques d'une part et des réalités pastorales d'autre part. Ce qui est important c'est de connaître les normes, bien sûr, mais surtout leur bien fondé. Ou alors on fait du juridisme / rubricisme.
L'obéissance religieuse, ce n'est pas seulement la passivité du cadavre. C'est bien l'assentiment de la raison. Donc une fois de plus, pour bien comprendre tout cela, c'est à l'histoire de l'Eglise et à la théologie qu'il faut se référer. En effet les normes seules sans leur explication sont asséchantes ou même perçues comme injustes. Il n'ya rien de plus étranger à l'esprit du droit canon / romain que l'esprit de notre code civil / gaulois.
A bientôt.
NB : Pour votre information, dans le latin d'Eglise, on n'utilise plus le j depuis les années 1960. Il est systématiquement remplacé par le i.