La Cité catholique

Libre à vous de faire la gu... la prochaine fois qu'un de vos frères ou de vos soeurs se tournera vers vous pour vous proposer de partager la Paix du Christ !

Relief a écrit :à la sortie de la messe on peut serrer autant de mains que l'on souhaite, personne ne risque d'être frustré.

Sur ce point, je suis d'accord avec vous : le geste est souvent mal fait et se dilue dans un cafouillis d'où on ne fait pas vraiment la différence d'avec un vague "Salut, comment tu vas bien ?" Un peu de pédagogie ne nous ferait pas de mal pour redécouvrir le sens de ce si beau geste que je qualifierais d'indispensable avant d'aller communier.

Relief a écrit :ça n'a simplement pas sa place à la messe

Oh que si ! (cf, le rappel de la PGMR ci-dessus).

Relief a écrit :La messe est exclusivement pour Dieu

Oui et non. Comment peut-on être chrétien sans nos frères et soeurs ? La messe, c'est ENSEMBLE tourné vers Dieu !


La Paix du Christ ? Vous vous rendez compte ? Comment refuser de partager un tel don avec nos frères et soeurs présents, dans la communion de l'Eglise, pour toute la famille humaine (cf. PGMR 82) ?

En toute fraternité
Dans la paix du Christ et l'unité de l'Eglise
Jean-Mic

Jean-Mic a écrit :Libre à vous de faire la gu... la prochaine fois qu'un de vos frères ou de vos soeurs se tournera vers vous pour vous proposer de partager la Paix du Christ !

Que d'imagination, Jean-Mic !

Les chrétiens de l'époque des apôtres accordaient une grande place à ce geste. Ainsi Paul et ses compagnons adressent des salutations aux personnes qu'ils connaissent dans l'église de Rome, verset 16 :"Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser."...mais était-ce au cours de la liturgie ? je ne sais pas, mais c'est possible vu la citation de Justin un siècle plus tard.

En tout cas, personnellement, j'aime ce geste et j'estime qu'il a toute sa place (à condition de ne pas en faire trop quand même).

On peut envisager d'autres façons de transmettre la paix, par exemple en faisant passer, depuis l'autel, un objet appelé justement "symbole de Paix", ou encore en envoyant les servants d'autel transmettre la paix de rang en rang.

L'important est qu'il soit clair que:
- la Paix vient de l'autel, elle est envoyée par le Christ
- le centre d'intérêt reste l'autel, surtout quand le signe de Paix est donné après la Consécration, puisque le Corps et le Sang du Christ sont alors présents sur l'autel.

Dans ce cadre, remettre à l'honneur le signe de Paix (restreint, dans le missel de St Pie V, aux servants d'autel lors de la messe solennelle) aurait été une très bonne chose.

Tel qu'il est actuellement pratiqué dans la forme ordinaire, il attire dangereusement l'attention ailleurs que sur le Christ présent à l'autel, qui est de plus le seul à nous donner la paix. Ce n'est donc pas un mince problème. Le serrage de pinces a sa place à l'entrée et à la sortie de l'Eglise, pas en plein milieu de la Liturgie Eucharistique.

Je sais que Benoît XVI a envisagé de le déplacer avant la Consécration (j'ignorais que c'était une position attestée dans l'Antiquité, merci le fureteur) justement pour éviter ce problème d'attention focalisée là où elle ne devrait pas.

Les célébrants devraient au moins rappeler que le but est de transmettre la paix du Christ depuis l'autel, pas que chacun dise bonjour à chaque autre fidèle présent.

In Xto,
archi.

Merci, cher archi, voilà un exemple de la pédagogie que j'appelais de mes voeux dans mon précédent message.

Fraternellement
Jean-Mic

archi a écrit :
Je sais que Benoît XVI a envisagé de le déplacer avant la Consécration (j'ignorais que c'était une position attestée dans l'Antiquité, merci le fureteur) justement pour éviter ce problème d'attention focalisée là où elle ne devrait pas.

Archi décrit très bien ce phénomène de détournement de la 'Paix du Christ'
Ce n'est pas une paix que l'on se donne mais que l'on reçoit depuis l'autel.
Le brouhaha résultant du nouveau procédé couvre régulièrement l'Agnus Dei… abandonnant Jésus seul sur la croix.

Notre bon pape semble avoir bien pris la mesure de ce phénomène comme l'indique Archi et le Fureteur nous confirme qu'une place plus appropriée avait été trouvée et pourrait donc être rétablie pour ce geste communautaire.

A chaque fois que je tombe sur un fil concernant la liturgie, je me trouve bien chanceuse... Dans les communautés monastiques, la Paix vient de l'autel : le prêtre donne la paix à ses frères, qui à leur tour la communiquent aux fidèles du premier rang, ainsi de suite.

Notre prêtre fait de même. Il part de l'autel et quand il a donné la Paix au premier rang, le premier rang la partage. Est-ce le fait de résider dans un petit village où tout le monde se connaît, mais je ressens une réelle joie à partager cette Paix avant de recevoir la Sainte Eucharistie.

Il est de fait que la Messe, ce n'est pas simplement "pour Dieu" : c'est la Communauté qui fait Corps en recevant le Corps du Christ. J'ai toujours bien conscience lorsque je serre une main chaleureusement au moment du baiser de Paix, que c'est avec le Christ que je le fais. Et j'ai aussi le sentiment qu'Il me le commande.

Fraternellement.

Cécile

Oui mais parfois c'est une corvée...
Spécialement quand vous être trop isolé pour le faire ou quand les gens autour ne vous calculent pas...
Je suis sûre qu'il y a plein de gens qui n'aiment pas ce geste mais qui le font par devoir. Ca se voit à la molesse des poignées de mains et aux regards fuyants...
Mais le Christ a bien dit "aimez-vous les uns les autres" , donc c'est important de le faire je pense.

Bonsoir,

Jean-Mic a rappelé les rubriques du Missel. Il convient d'ajouter que le fait de se donner la paix est facultatif (le prêtre peut ne pas dire "frères dans la charité du Christ, donnez-vous la paix"), et que l'on donne la paix uniquement à ses voisins les plus proches (c'est-à-dire sans avoir à se déplacer). Ainsi, ce signe de paix est sobre, symbolise le fait que l'ensemble des fidèles fait Eglise, sans que cela devienne la foire.

Zborg a écrit :Oui mais parfois c'est une corvée...
Spécialement quand vous être trop isolé pour le faire ou quand les gens autour ne vous calculent pas...
Je suis sûre qu'il y a plein de gens qui n'aiment pas ce geste mais qui le font par devoir. Ca se voit à la molesse des poignées de mains et aux regards fuyants...
Mais le Christ a bien dit "aimez-vous les uns les autres" , donc c'est important de le faire je pense.

J'ai vu une émission un jour, sur KTO, sur la messe et la description des gestes litturgiques. J'y ai appris qu'a l'origine on s'embrassait sur la bouche (?) Vrai ou pas, depuis la poignée de mains est devenue un réel plaisir, qui me rend presque aussi heureuse que la communion
Alors ne nous laissons pas abattre, asseyons nous près des autres,faisons-le avec un sourire sincère, un regard franc et surtout AVEC PLAISIR. On partage la paix du Seigneur, pas l'addition
La joie est communicative et si cette fois, elle n'est pas reçue et rendue peut être cela permettra à une personne de faire la même chemin et de la transmettre a son tour.

God bless you!

Bonjour,

J'aimerais savoir qu'est-ce que les gens souvent disent a l'église, lors qu'ils se donnent la paix?

Merci!

Bonjour Johnny,

quand nous nous donnons la paix, nous disons : "La paix du Christ".

Tout à fait. Pour ma part, c'est ce que je fais. Mais c'est un moment de la messe qui est important et qu'il ne faut pas négliger. C'est là que l'on se rend compte que la personne qui est à côté de nous est notre frère/sœur en Christ. Or, souvent, nous oublions de regarder les personnes à qui nous donnons ce signe de paix et de joie. C'est ce que je faisais encore il n'y a pas si longtemps et il a suffi d'une fois où j'ai regardé la personne dans les yeux pendant ce signe de paix pour voir un sourire, une paix sur le visage de celle-ci. Tentez l'expérience et je vous assure que vous ne serez pas déçu.

Dans la messe dite "extraordinaire", ce moment n'existe pas.
A vrai dire, je trouve ce geste conventionnel; il est parfois gênant pour certains qui le pratiquent furtivement pour en avoir plus vite fini et sympathique pour d'autres qui ne le pratiquent qu'avec leur propre famille avec lesquels ils sont venus à la messe.
Excusez-moi de ne pas y voir forcément le signe de charité et de fraternité qu'il est censé représenter.