Re: Forme ordinaire et ars celebrandi
Publié : jeu. 13 août 2009, 19:35
Moi, je voudrais juste qu'on m'explique pourquoi on parle de forme ordinaire alors que la messe est célébrée dos au peuple.
Merci d'avance !
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Pour l'intelligence de la foi
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L'orientation du prêtre n'a rien à voir avec la forme.Thuriféraire a écrit :Moi, je voudrais juste qu'on m'explique pourquoi on parle de forme ordinaire alors que la messe est célébrée dos au peuple.
Il me semble que les évêques de France demandent explicitement que la messe soit célébrée face au peuple. Les évêques de France font partie de l'Eglise, et y exercent une autorité reçue du Pape. Alors...AdoramusTe a écrit :L'orientation du prêtre n'a rien à voir avec la forme.Thuriféraire a écrit :Moi, je voudrais juste qu'on m'explique pourquoi on parle de forme ordinaire alors que la messe est célébrée dos au peuple.
La messe face au peuple est une déviance qui date de l'après 2ème guerre mondiale. C'est devenu une coutume mais n'a jamais été demandée par l'Eglise.
Vous confirmez bien que l'Eglise n'a jamais demandé cela : il n'y a pas de document magistériel qui le demande.philémon.siclone a écrit :Il me semble que les évêques de France demandent explicitement que la messe soit célébrée face au peuple. Les évêques de France font partie de l'Eglise, et y exercent une autorité reçue du Pape. Alors...AdoramusTe a écrit : L'orientation du prêtre n'a rien à voir avec la forme.
La messe face au peuple est une déviance qui date de l'après 2ème guerre mondiale. C'est devenu une coutume mais n'a jamais été demandée par l'Eglise.
Je n'en sais rien. Je n'affirme rien.Je me demande même si certaines annotations du missel de 1969 ne formulaient pas clairement ce souhait.
N'y aurait-il pas un certain déni ? La plupart des églises pratiquent la célébration face au peuple. Ces églises ne sont pas en-dehors de l'Eglise, n'est-ce pas ? Elles forment même l'Eglise ! Le pape en est la tête, certes, et encore, en tant que vicaire du Christ. Le pape n'est pas l'Eglise à lui tout seul. Ce que fait l'Eglise, c'est ce que font les églises qui composent l'Eglise. Si les églises ne sont pas l'Eglise, si ce que font et veulent les curés et les paroisses, avec l'accord tacite des évêques, n'est pas ce que fait et veut l'Eglise, alors je me demande bien où est l'Eglise, et qui l'incarne...AdoramusTe a écrit :Vous confirmez bien que l'Eglise n'a jamais demandé cela : il n'y a pas de document magistériel qui le demande.philémon.siclone a écrit : Il me semble que les évêques de France demandent explicitement que la messe soit célébrée face au peuple. Les évêques de France font partie de l'Eglise, et y exercent une autorité reçue du Pape. Alors...
Les évêques peuvent toujours demander ça, il ne sont pas à eux seuls le Magistère. Il faut aussi le Pape.
steph a écrit :Il me semble avoir entendu qu'avoir deux autels (majeurs) "en service" pose le problème du signe de l'autel: le Christ un et indivisible. Comme les deux sont fixes (ce qui est très louable), le problème se pose lors de la célébration FERM où l'on célèbre au fond avec un autel fixe en plein milieu du choeur...
Or, comme le marchepied de l'autel "moderne" dépasse tant à l'avant qu'à l'arrière, il me semblerait plus juste d'y célébrer dans l'un et l'autre sens... Dernièrement, je lisais, sur cérémoniaire.org un document de 1965 qui allait dans ce sens même s'il n'envisageait pas de célébrer deux formes différentes(http://www.ceremoniaire.net/pastorale19 ... n1965.html).
Cela permettrait aussi d'encenser l'autel en en faisant le tour et donc de faire "évoluer" la FERM dans le sens du Mproprio...
En même temps, je comprends bien la confusion qui s'opérerait dans l'esprit des fidèles le jour où l'on célèbrerait dans le même sens qu'eux selon la forme ordinaire...
Mais, à part ce problème des deux autels, je trouve ce sanctuaire fort bien arrangé...
«1 -- La forme de l'autel.
L'autel est à la fois la pierre du sacrifice et la table du Seigneur. L'autel majeur sera normalement rectangulaire ou carré. Si l'on ne peut s'opposer à un autel rond ou ovale au nom des lois liturgiques, il ne semble pas que ces formes soient indiquées pour l'autel majeur. On veillera surtout à une grande sobriété dans les lignes et à un volume harmonieux. Un autel est érigé, en principe, pour durer, et une forme recherchée devient souvent insupportable en moins de vingt ans.
2 -- Les dimensions de l'autel.
Les dimensions de l'autel doivent être déterminées d'un point de vue fonctionnel et non en référence aux dimensions qui ont eu cours depuis le XVI° siècle.
Jusqu'à ces dernières années un autel était conçu comme un volume sacré qui devait, à lui seul, meubler le sanctuaire. Si l'on avait développé aussi considérablement sa longueur, c'est que le célébrant s'y tenait durant toute la messe et qu'il y occupait successivement trois emplacements distincts : côté épître, côté évangile et centre. Or la rénovation de la liturgie apporte deux modifications de grande importance : d'une part, le célébrant ne se tiendra pratiquement à l'autel que pour la liturgie eucharistique qui se célèbre au centre ; mais, d'autre part, il faut prévoir dans la plupart des églises la possibilité de la concélébration : il pourra donc y avoir intérêt à ériger un autel moins long, mais plus large. Mais, comme toujours, on tiendra compte du style et des proportions du cadre architectural. Quant à la hauteur de l'autel, elle devra être calculée en tenant compte de la célébration face au peuple.»
.Même avant son élection comme successeur de saint Pierre, le Pape Benoît XVI nous avait incité à faire appel à la pratique liturgique ancienne de l'Eglise afin de récupérer un culte catholique, plus authentique ; c'est pourquoi j'ai restauré la position vénérable ad orientem quand je célèbre la messe à la cathédrale.
Ce changement ne devrait pas être interprété comme le fait que je "tournerais le dos aux fidèles", comme si j'étais méprisant ou hostile. Une telle interprétation omet que, en étant dans la même direction, la posture du célébrant et l'assemblée rend explicite le fait que nous cheminons ensemble vers Dieu. Le prêtre et l'assemblée sont ensemble dans ce pèlerinage.
C'est heureux ! Mais encore faut-il pouvoir le faire !Laurent L. a écrit :Il y a même depuis peu, aux Etats-Unis, un évêque qui célèbre exclusivement ad orientem : Mgr Slattery, évêque de Tulsa, Oklahoma.