Faire la volonté de Dieu et aimer mon conjoint

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Anonymus
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Re: Faire la volonté de Dieu et aimer mon conjoint

Message non lu par Anonymus » jeu. 03 févr. 2011, 21:35

Griffon a écrit :Mais, une fois encore, ce n'est pas à partir de la "photo" d'un témoignage qu'on doit penser que ce couple va mal. Vous pourriez trouver semblable témoignage à partir de n'importe quel couple.
Je ne sais pas si il va mal ou non, ils sont peut être très heureux en dehors de ça, mais il est tout de même curieux qu'une simple discussion (sur l'éducation des enfants; typiquement un sujet de couple) ressemble à une véritable épreuve.
Griffon a écrit :
Mais maintenant que le premier pas est fait, on ne peut qu'espérer que les choses s'améliorent.
Vous le pensez, Anonymus ?
Dans un couple, l'ouvrage doit sans cesse être remis sur le métier.
Il faut de longues années pour changer, que l'on soit un homme ou une femme.
Et cela demande beaucoup de courage, une volonté ferme et un amour très fort chez les 2 conjoints.
Je ne comprends pas votre remarque puisqu'elle va dans le même sens que la mienne. Cette initiative est un bon début pour améliorer les relations de ce couple.

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Griffon
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Re: Faire la volonté de Dieu et aimer mon conjoint

Message non lu par Griffon » jeu. 03 févr. 2011, 22:07

Bonsoir Anonymus,

Vous avez peut-étre une autre expérience.
Je pense que tous les couples ont leurs points d'accrochage.

Je n'ai pas voulu vous contredire, mais juste apporter une précision sur la durée.
Je l'ai fait à l'intention des éventuels lecteurs : pour ne pas laisser croire que la résolution se passe si ... facilement.

Cordialement,

Griffon.
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papillon
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Re: Faire la volonté de Dieu et aimer mon conjoint

Message non lu par papillon » ven. 04 févr. 2011, 4:05

Griffon a écrit : Mon amie supportait de plus en plus difficilement l'attitude de son mari vis à vis de leur fils de 4 ans.
Le résumé du problème a écrit :Il est injuste déjà sur ce qu'il exige de lui: des choses qu'à 4 ans on n'est pas encore capable de bien faire, il le réprimande sur des maladresses, il le réprimande sur sa façon de s'exprimer et sur ses pleurs. Ce qui est aussi injuste car un enfant de 4 ans ne sait pas contrôler ses sentiments et son affectif, et plus il est réprimandé, plus il est sensible.
Il est chatié aussi quand il fait le bébé.
La mise en oeuvre a écrit :Alors je lui ai parlé en essayant d'y mettre le plus d'amour et de douceur.
Il a commencé à m'interrompre...puis, il m'a écoutée.
Il n'a pas surrenchéri. Il a dit : "j'ai bien écouté, tu as raison".
Puis, il a souhaité que la conversation s'arrête là.
Mais, il avait les yeux bien humides...
Bon !
Je ne dis pas que tout est réglé.
Non, tout n'est pas réglé.
Cet homme a un problème de colère. Je ne dis pas qu'il est un monstre, je dis simplement qu'il a un problème de colère. Ce problème trouve probablement son origine dans sa propre enfance, et il arrivera difficilement à se corriger tant qu'il n'aura pas compris et reconnu qu'il a un problème et qu'il n'en aura pas décortiqué le mécanisme et les causes. Et pour cela, les bonnes intentions de son épouse ne seront pas suffisantes. Il a besoin d'une aide extérieure.
Bien sûr il a ses moments d'attendrissement, ses moments d'amour, ses moments de regret, comme je l'ai dit ce n'est pas un monstre. Et puis après? Cela n'empêchera pas sa colère de rejaillir de nouveau, car ces impulsions sont irrationnelles et difficilement contrôlables. Mon beau-père, qui était pourtant un homme de coeur, avait aussi un problème de colère pathologique qui se manifestait régulièrement sans raison contre sa femme et ses enfants, sans que quiconque comprenne d'où venaient ces accès. Tout la famille en était terrorisée, quand cela se produisait, et on en voit encore aujoud'hui les effets sur ses enfants devenus grands.

Je conçois qu'il peut être émouvant ou attendrissant de voir son mari avec "les yeux bien humides" mais je suis davantage émue par ceux d'un enfant de 4 ans, sans défense, qui ne comprend rien à ce qui se passe, et qui risque de porter longtemps les séquelles de l'incompétence parentale de son père. Un enfant qui enregistre sûrement dans sa petite tête que s'il est constamment puni, grondé et humilié, c'est qu'il le mérite. Très efficace pour construire une personnalité équilibrée...

Comme vous le dites vous-même, Griffon, cela peut prendre des années avant que quelqu'un change (particulièrement par la méthode qu'utilise votre amie) et cet enfant n'a pas le temps d'attendre.
Je crois qu'il est de première importance que le mari de votre amie comprenne qu'il a un problème et qu'il aille chercher les ressources nécessaires pour guérir. C'est là que sa femme peut l'aider, en mettant les points sur les i, et en le motivant à aller chercher de l'aide. Elle doit aider son mari, oui, mais d'abord et avant tout protéger son fils, et lui laisser l'empreinte d'une femme qu'il respectera.
Une épouse, parce qu'elle est trop impliquée émotivement dans la vie de son mari, et parce qu'elle n'est pas une thérapeute, ne peut le guérir d'une colère maladive, pas plus qu'elle ne pourrait à elle seule le guérir de l'alcoolisme ou d'une dépendance aux drogues. Ces problèmes sont trop complexes.

Quoi qu'en pense St-Paul...

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Re: Faire la volonté de Dieu et aimer mon conjoint

Message non lu par Griffon » ven. 04 févr. 2011, 10:18

papillon a écrit :C'est là que sa femme peut l'aider, en mettant les points sur les i, et en le motivant à aller chercher de l'aide.
Bonjour papillon,

Voulez-vous approfondir, s'il vous plait ?
Comment vous y prendriez-vous ?

Evidemment, cette femme veut protéger son enfant.
Et elle le protège en vérité.
Mais elle veut aussi protéger son couple et y faire grandir l'amour.

Cordialement,

Griffon.

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Re: Faire la volonté de Dieu et aimer mon conjoint

Message non lu par Anne » sam. 05 févr. 2011, 2:32

Fée Violine a écrit :
Je me souviens d'un passage où St Paul dit aussi que, dans le couple, la tête pensante c'est l'homme. Pour les femmes de notre génération, il est clair qu'elles pensent ! Mais c'était tout à fait logique dans un monde où les femmes n'avaient pas le statut qu'elles ont maintenant dans nos sociétés judeo-chrétiennes.
Lorsqu'il dit que si une femme a des questions sur le sermon, elle doit attendre d'être à la maison et demander des explications à son mari?
Ça ne veut pas dire que le mari soit plus intelligent.
Cela suppose peut-être qu'à l'époque, les hommes avaient eu plus accès aux enseignements religieux que les femmes et que celles-ci pouvaient leur poser des questions pour satisfaire leur soif de savoir... :incertain:

Si c'est le cas, il s'agirait d'une grande ouverture faite aux femmes chrétiennes de pouvoir s'instruire plus que les femmes juives... Cela suppose aussi une obligation pour les hommes de répondre aux questions de leur épouse...

Qu'en pensez-vous ?
"À tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés;
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Re: Faire la volonté de Dieu et aimer mon conjoint

Message non lu par papillon » sam. 05 févr. 2011, 4:54

Bonjour Griffon,

oui, je veux bien approfondir, tout en précisant que je ne suis pas psy mais que je dis simplement ce que j'en pense, et ce que j'ai retenu de mes expériences personnelles.

Tout d'abord, on s'entend sur le fait qu'il est normal qu'un être humain soit parfois en colère.
Ce n'est pas de ça qu'il est question ici. Quand un homme est souvent et régulièrement en colère, et qu'il s'en prend injustement à sa femme et ses enfants pour des vétilles, il s'agit d'un tout autre problème.
Cette colère, je ne crois pas du tout que ce soit les prétendues maladresses des membres de sa famille qui en sont la cause. Elle est plutôt enfouie profondément et depuis longtemps en lui et sa femme et ses enfants ne font que lui fournir des prétextes à cette colère, ils ne sont qu'un exutoire qui lui permet de libérer cette tension. Il n'est pas bien dans sa peau, il a besoin de déboulonner la soupape et de laisser exploser ce 'mal-être'.
Mais les gens qui ont un problème avec leur équilibre émotionnel ne sont pas pour autant des idiots. Ils comprennent très bien qu'une colère sans objet ne fait pas bonne figure et ils ne veulent pas passer pour des fous. Ils ont besoin de "raisons" ou de motifs pour "justifier" cette colère et la laisser s'exprimer. Ils en cherchent et ils en trouvent.
C'est à mon avis exactement ce que fait le mari de votre amie.

Je trouve alors tout à fait inapproprié de se 'soumettre' et de dire "oui, c'est vrai, je fais des erreurs, oui, c'est vrai mon travail n'est pas très bon", parce que cela n'a rien à voir. Même si son travail était parfait, son mari trouverait d'autres raisons de se mettre en colère contre elle et lui reprocher telle ou telle chose, parce qu'il en a besoin. Réagir comme elle le fait ne fait que renforcer le mécanisme auquel a recours son mari pour justifier son comportement agressif et oppressant. A ses yeux à lui, elle le cautionne, en quelque sorte, et elle va ainsi à l'encontre du but qu'elle s'est fixée, à savoir l'aimer et l'aider. Ce sera très difficile plus tard de faire marche arrière.
Je ne vois pas qu'il y a la matière à sanctification.
Cette recherche de faux motifs très commune aux gens colériques a une double utilité: elle les protège de l'opinion d'autrui (comme j'ai écrit plus haut, ils ne veulent pas passer pour des fous) et paradoxalement elle les déculpabilisent (oui, je suis d'humeur "massacrante", mais j'ai de bonnes raisons de l'être...).
Perso, je n'ai aucun doute qu'il y a aussi chez ces gens une culpabilité qu'ils cherchent à éluder, comme le reste de leur souffrance.

Et dites-moi, si une femme cautionne ce comportement de son mari quand il s'agit d'elle-même, comment pourra-t-elle le désavouer quand il s'agit des enfants? C'est exactement le même comportement qui se répercute sur l'épouse et sur les enfants. Il ne peut être acceptable dans un cas et pas dans l'autre.
Il peut difficilement s'accomplir librement dans un cas et être évité dans l'autre. Cela est incohérent

Bien sûr, elle lui a expliqué que son enfant était trop petit pour comprendre ce que son père exigeait de lui.
Mais là encore, est-ce vraiment là qu'est le problème? Est-ce vraiment sa possible ignorance des limites d'un enfant qui sont la cause de son impatience et de ses dérapages? Je ne le crois pas. D'ailleurs il est fort possible que ça, il le savait déjà.
Néanmoins, je crois que c'était une bonne chose de mettre ça au clair, et de s'entendre tous les deux sur ce fait.
Cela évitera tout malentendu au moins à ce sujet.

Mais il ne faut pas en rester là.
Puisque vous me demandez ce que je ferais, voici:

Je l'assurerais évidemment moi aussi de mon amour, mais j'éviterais de trop appuyer sur les sentiments et les émotions. Ses émotions sont déjà bien perturbées et perturbantes, ce n'est pas un sujet de conversation sécurisant pour lui et d'en rajouter ne peut qu'exacerber sa culpabilité et son malaise et lui faire adopter une attitude défensive (je ne veux plus en parler).
Je lui parlerais calmement mais fermement, avec amour mais sans sentimentalisme, en faisant appel à son intellect.
Mettre les points sur les i ne signifie pas déclarer la guerre.
Je crois que je lui dirais que je sais qu'il n'est pas bien intérieurement, qu'on ne peut l'être quand on est si souvent en colère sans raison valable et que je sais qu'il souffre.
Que je sais que sa colère n'est pas là où il essaie de faire croire à tout le monde et à lui-même qu'elle se trouve mais que nous sommes seulement, sa femme et ses enfants, des "dommages collatéraux" et qu'il lui appartient d'avoir recours à l'aide dont il a besoin pour régler ce problème.
Qu'il est libre de ses choix, libre de continuer sa vie sur le même "modus operandi", mais que s'il choisit de le faire avec lui-même, il ne pourra le faire avec sa famille, parce que je ne le permettrai pas. Que sa femme et ses enfants n'ont pas à souffrir ainsi d'un problème qui lui appartient.
Qu'il est libre de ses choix, qu'il le sera toujours, mais qu'il devra vivre avec les conséquences de ses choix, ceci dit non dans un contexte de menaces ou de vengeance, mais simplement parce que c'est dans l'ordre naturel des choses et qu'il est assez intelligent pour le comprendre.
Je lui demanderais de réfléchir à ce qu'il souhaite pour le futur, comment il voit sa vie dans les années à venir.
Veut-il des enfants équilibrés, épanouis, heureux et aimants, avec lesquels il aura une belle relation?
Veut-il une vie de couple sereine et épanouissante, vécue dans le respect mutuel?
Il n'en tient qu'à nous, ce qui inclut lui-même.

J'essaierais de lui faire voir sans l'accabler que son comportement est destructeur, que c'est une bombe à retardement pour ses enfants et pour son couple.
Qu'il y a des choses que je ne peux faire à sa place, mais que je l'appuierai et le soutiendrai dans ses efforts, s'il choisit d'en faire.

Je crois que de parler directement et ouvertement à son conjoint, sans émotivité, sans haine, sans brutalité mais sans mièvrerie non plus est une marque de respect et que quelqu'un qui se sent respecté est moins défensif et plus enclin à collaborer et à agir. C'est également une façon de lui dire qu'on a confiance en lui, ce qui peut aussi le motiver à prendre ses responsabilités.


Voilà ce que je lui dirais. Bien sûr je ne lui défilerais pas ça d'un bloc comme je viens de le faire sur ce fil mais je crois que vous me comprenez.

Par ailleurs, Griffon, vous avez déjà écrit que je m'obstinais à considérer votre amie comme une femme battue.
Non, évidemment, elle n'est pas une femme battue au sens propre du terme. Néanmoins elle est bel et bien victime de violence. C'est pour moi une chose très claire, en effet. Je ne peux me dédire sur ce point.

Ces problèmes de colère et d'émotions chamboulées ne se règlent pas en quinze jours et nécessitent souvent l'aide d'un professionnel.
Je le suggère fortement, car ce travail sur soi-même peut difficilement se faire sans être guidé et supervisé.
Et un bon psychologue peut, bien avant que la thérapie prenne fin, donner à la personne concernée les moyens de gérer ses accès de colère sans en accabler ses proches.

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Griffon
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Re: Faire la volonté de Dieu et aimer mon conjoint

Message non lu par Griffon » sam. 05 févr. 2011, 9:56

Bonjour papillon,

Merci pour votre réponse circonstanciée.

Vous n'êtes pas sans remarquer qu'en fait, même si vous en réfutez la valeur, vous demandez bien la soumission du conjoint, une soumission (de domination, d'ailleurs) à laquelle il ne peut se défiler... "parce que je ne le permettrai pas", dites-vous.
Néanmoins, je voudrais vous demander de préciser encore votre manière de voir les choses.

Vous vous en défendez, mais vos menaces sont à peine voilées.
N'avez-vous pas peur de précipiter "votre" homme dans la réaction opposée ?
J'avais cru comprendre que c'était précisément votre propre manière de réagir.
Dès lors, si le conjoint réfute vos arguments, et... vous envoie bouler, quels arguments vous reste-t-il pour le convaincre ? Ou bien ne cherchez-vous pas à le convaincre ?

Mais, si par extraordinaire, ou plus précisément, par grand amour, il accepte de commencer une thérapie, vous n'êtes pas sans savoir que les colères ne vont pas s'arrêter si vite, ni complètement.
Et votre enfant sera adulte avant que votre homme aura maîtrisé sa colère.
Donc...?
Comment envisagez-vous de "protéger votre famille" ?

Cordialement,

Griffon.
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Re: Faire la volonté de Dieu et aimer mon conjoint

Message non lu par Fée Violine » sam. 05 févr. 2011, 19:14

AnneT a écrit :
Fée Violine a écrit : Lorsqu'il dit que si une femme a des questions sur le sermon, elle doit attendre d'être à la maison et demander des explications à son mari?
Ça ne veut pas dire que le mari soit plus intelligent.
Cela suppose peut-être qu'à l'époque, les hommes avaient eu plus accès aux enseignements religieux que les femmes et que celles-ci pouvaient leur poser des questions pour satisfaire leur soif de savoir... :incertain:

Si c'est le cas, il s'agirait d'une grande ouverture faite aux femmes chrétiennes de pouvoir s'instruire plus que les femmes juives... Cela suppose aussi une obligation pour les hommes de répondre aux questions de leur épouse...

Qu'en pensez-vous ?
Ils n'étaient pas forcément plus instruits. Mais comme je le suggérais plus haut, ça peut être une bonne occasion pour la femme d'encourager la foi de son mari, en lui donnant une responsabilité; et une bonne occasion d'enrichir le dialogue du couple.
De toute façon, il est visible que Paul voit les hommes et les femmes sur un pied d'égalité.

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Re: Faire la volonté de Dieu et aimer mon conjoint

Message non lu par philémon.siclone » sam. 05 févr. 2011, 20:01

Griffon a écrit :
papillon a écrit :C'est là que sa femme peut l'aider, en mettant les points sur les i, et en le motivant à aller chercher de l'aide.
Bonjour papillon,

Voulez-vous approfondir, s'il vous plait ?
Comment vous y prendriez-vous ?

Evidemment, cette femme veut protéger son enfant.
Et elle le protège en vérité.
Mais elle veut aussi protéger son couple et y faire grandir l'amour.

Cordialement,

Griffon.
Cher Griffon,
Pour faire grandir de l'amour, il faut déjà qu'il y ait de l'amour.
Cordialement.
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Re: Faire la volonté de Dieu et aimer mon conjoint

Message non lu par Kerniou » sam. 05 févr. 2011, 20:15

A Griffon et Papillon:
Je trouve l'analyse de Papillon très juste et pleine de bon sens.
Vous parlez, Griffon de domination et/ou de soumission dans: " je ne le permettrai pas ". A mon sens il ne s'agit pas de soumission a quelqu'un mais de rappel du respect que chacun doit à soi et à autrui et de la loi symbolique que chacun doit respecter pour vivre en harmonie.
Que faire pour protêger les enfants si la colère ne s'apaise pas ? Faire sortir les enfants ou aller dans une autre pièce avec eux, le laisser seul, éventuellement sortir de la maison ...
Un père colérique ternit de lui même son image face à ses enfants. Ne rien dire et laisser faire peut leur signifier que le père a le droit de se défouler arbitrairement sur son épouse et ses enfants dont le rôle devient, de ce fait, celui de souffre-douleur. De toute façon, si l'épouse change d'attitude, lui va devoir, aussi modifier la sienne. Votre amie est courageuse et elle a raison de vouloir changer les choses et surtout de parler. La colère peut être la manifestation de quelque chose qu'on ne peut pas dire; mais ce sera difficile: pour changer, il faut, dans ce cas, être deux. Si le mari ne veut entendre parler de psy, elle peut proposer d'aller, ensemble, consulter un conseiller conjugal. Cette démarche, à deux, serait sans doute moins culpabilisante et permettrait de repenser ensemble un nouveau mode de fonctionnement ...
Je prie pour qu'ils y parviennent.

A Fée Violine:
Je croyais que dans les temps anciens, seuls les hommes, dans la tradition juive recevaient une instruction religieuse au temple puis dans les écoles hébraïques réservées aux garçons; les femmes et les filles apprenaient de leur père et de leur mari par ailleurs garants du bon déroulement des rites pratiqués au sein de la famille ...
Ce qui , à mon sens, expliquait la phrase de St Paul. Mais je n'en suis pas certaine.
Peut-être quelqu'un pourrait-il nous ne dire plus.
Merci
" Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu , car Dieu est Amour " I Jean 4,7.

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Re: Faire la volonté de Dieu et aimer mon conjoint

Message non lu par philémon.siclone » sam. 05 févr. 2011, 20:30

Kerniou a écrit : Je croyais que dans les temps anciens, seuls les hommes, dans la tradition juive recevaient une instruction religieuse au temple puis dans les écoles hébraïques réservées aux garçons; les femmes et les filles apprenaient de leur père et de leur mari par ailleurs garants du bon déroulement des rites pratiqués au sein de la famille ...
Ce qui , à mon sens, expliquait la phrase de St Paul. Mais je n'en suis pas certaine.
Peut-être quelqu'un pourrait-il nous ne dire plus.
Merci
Marie a été présentée au Temple, où elle aurait passé sa vie, d'après la Tradition, jusqu'à son mariage avec Joseph. Mais peut-être était-ce une infraction exceptionnelle à la règle, je ne me souviens plus. Il faut relire les actes apocryphes qui relatent la vie de Marie, et qui ont servi de base à cette tradition.

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Re: Faire la volonté de Dieu et aimer mon conjoint

Message non lu par Fée Violine » sam. 05 févr. 2011, 22:02

Kerniou a écrit : A Fée Violine:
Je croyais que dans les temps anciens, seuls les hommes, dans la tradition juive recevaient une instruction religieuse au temple puis dans les écoles hébraïques réservées aux garçons; les femmes et les filles apprenaient de leur père et de leur mari par ailleurs garants du bon déroulement des rites pratiqués au sein de la famille ...
Ce qui , à mon sens, expliquait la phrase de St Paul. Mais je n'en suis pas certaine.
Peut-être quelqu'un pourrait-il nous ne dire plus.
Merci
Il est bien possible que vous ayez raison. Mon commentaire était purement personnel! D'ailleurs, les deux ne sont pas incompatibles.

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Re: Faire la volonté de Dieu et aimer mon conjoint

Message non lu par Anne » dim. 06 févr. 2011, 3:53

Fée Violine a écrit : Ils n'étaient pas forcément plus instruits.
Je ne parlais pas d'instruction au sens large, mais des connaissances religieuses plus précisément.

Il me semble que les hommes avaient plus accès en l'enseignement religieux que les femmes, d'où mon commentaire.

Si quelqu'un de plus au fait des coutumes juives en la matière, à l'époque de Paul, pouvait apporter des précisions à ce sujet... :?:
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Re: Faire la volonté de Dieu et aimer mon conjoint

Message non lu par papillon » dim. 06 févr. 2011, 8:53

Bonjour Griffon,

votre réponse contient plusieurs questions, alors allons-y par étapes:
Griffon a écrit :Vous n'êtes pas sans remarquer qu'en fait, même si vous en réfutez la valeur, vous demandez bien la soumission du conjoint, une soumission (de domination, d'ailleurs) à laquelle il ne peut se défiler... "parce que je ne le permettrai pas", dites-vous.
Néanmoins, je voudrais vous demander de préciser encore votre manière de voir les choses.
Oui, je suis sans remarquer... ;)
En fait, je ne demande pas la soumission , pas plus que je n'impose la domination.
Kerniou vous a bien répondu à ce sujet, mais je vais préciser à mon tour.
Quand je dis "je ne le permettrai pas", cela ne veut aucunement dire que je vais contraindre l'autre à agir comme je l'entend. Cela veut dire que je ne permettrai pas qu'une situation ou qu'un évènement ait lieu, et je n'ai pas besoin pour cela de recourir à la contrainte. Du moins pas dans le cas dont il est question ici. Tout dépend des circonstances.
Un exemple: Si quelqu'un s'apprête à boire un verre d'eau , cet "évènement" n'implique que lui et si vous dites "je ne le permettrai pas", vous devrez évidemment soumettre cet homme à votre volonté ou le contrainde par la domination pour l'empêcher de boire.
Mais si quelqu'un s'apprête à vous frapper d'un bâton, il y a alors ici deux évènements en un, impliquant deux personnages: l'homme qui s'apprête à frapper et vous, qui êtes à ses côtés, et qui recevra le coup. Vous pouvez empêcher que cet évènement se produise par la domination, en maîtrisant cet homme. Mais vous pouvez aussi le faire en esquivant le coup et en allant vous mettre à l'abri. Dans ce cas, vous n'avez soumis ou dominé personne, l'homme a donné son coup (dans le vide), mais vous avez quand même empêché l'évènement de se produire, en agissant sur vous.
Est-ce plus clair ainsi?

A quoi servirait-il que je domine mon conjoint? Un homme dominé n'est pas un homme qui a changé. C'est un homme contraint, qui n'est plus libre. Et la paix apparente qui en résulterait sonnerait faux et ne ferait que couver un désordre plus grand, un mal plus profond, qui ne tarderait pas à se manifester avec plus de dégât.
La domination n'est pas une option, ce n'est pas une façon de vivre.
Mais il faut tout de même se protéger et protéger ceux qui ne peuvent le faire eux-mêmes, les enfants.
Griffon a écrit : Vous vous en défendez, mais vos menaces sont à peine voilées.
N'avez-vous pas peur de précipiter "votre" homme dans la réaction opposée ?
Vous voyez des menaces là où il n'y en a pas.(auriez-vous peur des femmes? :) )
La peur, vous le savez, n'est pas bonne conseillère, y compris quand une femme parle à son mari.
Relisez-moi. J'ai bien précisé que je ne balancerais pas au visage de "mon homme" tout ce que j'ai écrit, en bloc, comme une brique que je lui lancerais avec un regard furibond et menaçant. Pour agir comme ça, il faut être brutal ou justement, avoir peur et être peu confiant.
Il s'agit ici d'un entretien fait dans le calme, une conversation adulte, qui laisse le temps à la réflexion, à l'interaction, à l'échange, et qui permet de nuancer les propos au fil du développement.
Mais il faut bien dire aussi les choses comme elles sont, sans les galvauder.
"Es-tu heureux de vivre de cette manière?"
"Te sens-tu bien d'être continuellement en colère et insatisfait de tous et chacun autour de toi?"
"Souhaites-tu vraiment de continuer de vivre ainsi, dans une atmosphère d'agressivité, et de voir ta famille faire de même?"
"Moi, je ne peux pas vivre ainsi, je ne veux pas vivre ainsi"

Bien sûr, il faut prêter attention à la façon de s'exprimer, de présenter les mots. Il faut user de tact pour ne pas blesser, mais dire quand même ce que l'on veut dire.
Et je tiens à le préciser, il s'agit aussi ici de rappeler à un homme qui semble l'avoir oublié, qu'une épouse n'est pas une carpette sur laquelle on peut s'essuyer les pieds. Mais je ne le dirais pas de cette manière, évidemment.

Ceci étant fait, il lui appartient de réfléchir, de prendre une direction ou une autre, de prendre ses décisions.
On ne peut forcer quelqu'un à changer. Cela doit être de sa volonté.
Pas plus qu'on ne peut forcer un homme malade à se faire soigner. Mais on peut lui expliquer la pertinence et l'importance de le faire.
Et pour ce qui est de prier, c'est bon de prier, pour son conjoint, pour son voisin atteint d'un cancer, mais cela implique-t-il que le voisin cancéreux n'a plus besoin d'aller vois son médecin?
Griffon a écrit :Dès lors, si le conjoint réfute vos arguments, et... vous envoie bouler, quels arguments vous reste-t-il pour le convaincre ? Ou bien ne cherchez-vous pas à le convaincre ?
Il faut dans un premier temps laisser 'retomber la poussière' et laisser le temps à la réflexion de faire son chemin dans la tête et le coeur de l'autre.
Et puis, si les cours de préparation au mariage de notre sainte mère l'Eglise n'ont pas été vains, je ne devrais pas avoir épousé un pur crétin...n'est-ce pas? :)
Alors ne paniquons pas, soyons positif, tout n'est pas perdu!
Mais si en fin de compte, et après avoir bien essayé, la réponse finale et sans appel est: "Je suis comme ça et je resterai comme ça, point barre. Fin de la discussion." , je ne vois pas au nom de quoi je devrais me soumettre à sa brutalité (toute psychologique soit-elle), pour combler son désir... de garder le statu quo et de ne faire aucun effort. <:
Oui, à la limite, cela peut conduire à une séparation. La séparation n'est pas la solution idéale, mais elle est préférable à une vie familiale dysfonctionnelle.

(je poursuis dans l'envoi suivant. Quatre citations, ça ne passe pas...)

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papillon
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Re: Faire la volonté de Dieu et aimer mon conjoint

Message non lu par papillon » dim. 06 févr. 2011, 9:24

Griffon a écrit :Mais, si par extraordinaire, ou plus précisément, par grand amour, il accepte de commencer une thérapie, vous n'êtes pas sans savoir que les colères ne vont pas s'arrêter si vite, ni complètement.
Et votre enfant sera adulte avant que votre homme aura maîtrisé sa colère.
Donc...?
Comment envisagez-vous de "protéger votre famille" ?
Il ne s'agit pas d'"accepter" de faire une thérapie, mais de "vouloir" la faire, car cette thérapie, il doit la faire d'abord et avant tout pour lui-même.
De la faire "par grand amour" devrait plutôt s'écrire "avec" grand amour et cela ne doit pas exclure de la faire aussi "par grand bon sens" et avec "grand espoir", en étant conscientisé sur le fait que sa femme et ses enfants ne seront pas les premiers bénéficiaires de cette thérapie, mais que lui le sera, par le bien-être intérieur que cela lui procurera et la qualité des relations humaines qui s'ensuivront dans sa vie familiale et dans sa vie en général.
Il faut que cela soit clair au départ. Une thérapie n'est pas une punition, c'est un cadeau qu'on s'offre.

Pour la question qui suit, je crois avoir déjà répondu. Les pulsions de colère ne disparaîtront pas facilement du jour au lendemain, évidemment, mais dès le début de la thérapie, on peut lui apprendre à "gérer" cette colère, à en comprendre le mécanisme et à faire en sorte de ne pas la diriger sur des boucs émissaires, en l'occurence les membres de sa famille. Et les résultats positifs sur sa vie familiale seront une motivation de plus à poursuivre dans cette voie.
Les thérapies de la colère, ça fonctionne, quand elles sont suivies sérieusement et avec confiance.

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