Recherche de bonheur et violence

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C.-J.
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Recherche de bonheur et violence

Message non lu par C.-J. » jeu. 08 sept. 2011, 15:57


Recherche de bonheur et violence

Question
Pourquoi les êtres humains cherchent-ils leur bonheur ailleurs quand ils le détiennent, sans le savoir? Puis qu'ils font violence? (A. Legault)

Réponse
Ce sujet semble paradoxal, pourtant il comporte un premier mouvement naturel vécu par toute personne. En effet, le jeune bébé commence sa recherche de bonheur en signalant ses malaises par des pleurs ou des cris afin que quelqu'un de son entourage vienne à son secours. Le parent entend ces pleurs, se dirige vers l'enfant, constate la cause du malaise et trouve une manière satisfaisante d'y répondre. Ce premier mouvement cherche donc à soulager le malaise vécu en faisant appel à ceux de l'extérieur. Le tout petit enfant apprend ainsi qu'il ne peut répondre seul à ses besoins primaires. D'autres personnes doivent s'occuper de lui, le nourrir, le cajoler, le laver pour qu'il puisse, étant satisfait, trouver un bien-être intérieurement et se reposer. Si les soins ne répondent pas d'une manière convenable au malaise ressenti, cet enfant continue de dire qu'il a mal en pleurant, en criant, afin d'éveiller la conscience de ceux qui l'entourent.


En conséquence la première prise de conscience d'une recherche de bonheur met la personne en lien avec ceux qui sont là, tout près, ceux qui réconfortent ou consolent. Ce même mouvement apparaît dans la relation à Dieu. C'est ainsi que le psalmiste dira: « Voici ma consolation dans ma misère: ta promesse me fait vivre. » (119, 50) « Je me rappelle tes jugements d'autrefois, Seigneur, et je me console. » (119, 52) « Que ton amour me console, selon ta promesse à ton serviteur. » (119, 76) Le souvenir de la réponse reçue à un moment donné, devient ainsi une promesse pour l'avenir. Le croyant est assuré que Dieu y répondra de nouveau.
Image
Ce départ oblige à chercher le bonheur ailleurs, c'est-à-dire autour de soi ou auprès de Celui qui est notre Dieu, notre consolation et notre réconfort. Lorsqu'une personne ne trouve plus ce réconfort, elle peut devenir violente envers les autres, comme pour faire comprendre son désarroi intérieur. La violence faite aux autres exprime habituellement ce malaise.

Avec l'âge la personne devrait normalement s'intérioriser, c'est-à-dire revenir en elle-même pour y découvrir son malaise et agir en conséquence, dans le respect d'elle-même et des autres. C'est le second mouvement de la vie. L'absence de bien-être invite malheureusement beaucoup de personnes à toujours rendre les autres responsables de leur malheur. Ils accusent les autres et les croient sincèrement responsables de leur malheur. Certaines personnes prendront beaucoup de temps avant de découvrir ce chemin d'intériorisation et conclurent que, maintenant, ils sont devenus responsables de leur bonheur intérieur, qu'ils n'ont plus à faire violence aux autres pour y arriver.

Cette démarche change fondamentalement la vision de la violence. Si la violence faite aux autres est le cri exprimant le malaise de l'autre, la relation à Dieu vient m'aider à faire comme Dieu et à développer l'attitude miséricordieuse de Jésus face à la violence. C'est alors que le cri vers Dieu devient un moyen d'exprimer son désarroi. Sur la croix Jésus dira à son Père: « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné? » (Mt 27, 46) Pourtant l'exemple de Jésus invite à comprendre cette souffrance subie dans la perspective de cette relation à Dieu. Au lieu de devenir violent et d'accuser les autres, l'évangéliste Luc présente la vision de Jésus de la violence qui lui est faite lors du crucifiement: « Père, pardonne-leur: ils ne savent ce qu'ils font. » (Lc 23, 33)


Léandre Boisvert

jeanbaptiste
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Re: Recherche de bonheur et violence

Message non lu par jeanbaptiste » jeu. 08 sept. 2011, 18:00

Permettez C.-J. que je vous fasse une petite remarque : il me semble que vous publiez beaucoup de contenu dont vous n'êtes pas l'auteur. Comme je ne connais ni la proportion du texte cité par rapport à la source, ni votre relation avec son auteur, je tiens à vous rappeler que la législation oblige à faire attention à l'usage que l'on fait des citations.

Aussi je vous invite à faire attention :

- Aux droits dont vous disposez quand à l'utilisation des textes que vous citez (avez-vous ou non le droit de les publier entièrement ou non, de les modifier etc.)

- À contacter l'auteur pour lui demander le droit de citer une partie importante de son texte s'il ne l'a pas expressément donné en accompagnement de son ouvrage.

Sinon :

- Citer de petites portions et non des textes complets.

- Synthétiser et reformuler le reste.


Si vous faites déjà attention à cela ne tenez pas compte de ce message, sinon essayez d'en tenir compte.

Si je publie ce commentaire publiquement et non en MP c'est qu'il s'adresse à toutes les personnes présentent sur ce forum, c'est une piqûre de rappel ;)

Je sais qu'internet facilite tellement les échanges qu'il est naturel de ne plus faire attention à ces histoires de droits (personnellement je suis plutôt partisan du logiciel libre et des œuvres ouvertes), mais il est important de faire un peu attention.

Bien à vous :)

P.S : Je ne veux aucunement par mon intervention faire dévier ce fil du sujet important lancé par C.-J., aussi j'invite tous ceux qui souhaiteraient parler du sujet des droits d'auteurs et ce genre de choses à ouvrir un fil ou à me contacter par MP, merci ! Autre manière de dire : si vous voulez répondre à mon message, faites-le, mais ailleurs ;)

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Antoine Marie
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Re: Recherche de bonheur et violence

Message non lu par Antoine Marie » jeu. 08 sept. 2011, 18:21

L'enfant découvre petit à petit qu'il participe à l'injustice du monde par son propre péché.

Le premier mouvement de l'enfant face à la violence qu'on peut lui faire est de dire qu'elle est injuste, d'où la révolte et la violence subséquente.
Pourquoi est-elle injuste ? Parce qu'il pense être innocent ! Et sûrement pour cette violence-là, il l'est. Mais est-il innocent de toute violence ?

L'humilité chrétienne consiste à reconnaître que tous les Hommes, donc moi aussi, commettent l'injustice volontaire (= péché).
La prise de conscience de ce fait tout simple nous amène à nous replacer en vérité par rapport à la violence qui nous est faite.

Elle devient non plus uniquement source de souffrance mais également chemin vers un plus grand amour à la suite du Christ.
Comme l'orgueil est le plus grand péché, on peut donc dire que l'humilité est la plus grande des vertus, celle qui nous amène au sommet de l'Amour.

Moi ;)
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes. Jn 1, 4

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