Quand les enfants sont perçus comme signes d'oppression...

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Cgs
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Re: Quand les enfants sont perçus comme signes d'oppression.

Message non lu par Cgs » ven. 09 mars 2012, 20:22

Cette publicité remplit en tout cas son objectif : recommencer une énième division sous forme de guerre entre les sexes.
:/
Cgs
Mes propos qui apparaissent en vert comme ceci indiquent que j'agis au nom de la modération du forum.

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PaxetBonum
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Re: Quand les enfants sont perçus comme signes d'oppression.

Message non lu par PaxetBonum » ven. 09 mars 2012, 21:05

salésienne05 a écrit : D'ailleurs, regardez un peu les personnes qui luttent pour conserver leur emploi dans les usines actuellement délocalisées : il ne s'agit pas seulement de travail alimentaire mais bien aussi d'une impression d'utilité sociale et de vie sociale.(...)

Lmx, le problème soulevé c'est que, quel que soit la classe sociale, c'est toujours la femme qui doit se mettre en veilleuse pour les enfants, et non les hommes. Si c'était si agréable que ça de rester à la maison avec les enfants, les hommes, ouvriers ou cadres, se battraient pour prendre leurs RTT les mercredi, et les vacances scolaires... Les enfants se font à deux me semble-t-il...
Il est écrit :

Gn 3:16- A la femme, il dit : Je multiplierai les peines de tes grossesses, dans la peine tu enfanteras des fils. Ta convoitise te poussera vers ton mari et lui dominera sur toi.
Gn 3:17- A l'homme, il dit : Parce que tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l'arbre dont je t'avais interdit de manger, maudit soit le sol à cause de toi ! A force de peines tu en tireras subsistance tous les jours de ta vie.
Gn 3:18- Il produira pour toi épines et chardons et tu mangeras l'herbe des champs.
Gn 3:19- A la sueur de ton visage tu mangeras ton pain, jusqu'à ce que tu retournes au sol, puisque tu en fus tiré. Car tu es glaise et tu retourneras à la glaise.
Gn 3:20- L'homme appela sa femme Eve, parce qu'elle fut la mère de tous les vivants.

Je trouve que votre vision de l'utilité de la femme uniquement au travers de son activité sociale et professionnelle est aux antipodes.
La plus grande dignité de la femme est dans ses enfants.
Se plaindre de devoir s'en occuper est une opposition à son devoir d'état.
Par contre il est parfaitement claire que ce n'est pas un temps de repos, c'est bien là le travail le plus méritoire de l'être humain.
Pax et Bonum !
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Isabelle47
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Re: Quand les enfants sont perçus comme signes d'oppression.

Message non lu par Isabelle47 » ven. 09 mars 2012, 21:51

[quote="salésienne05"]Merci Véronique...
Je connais bien des femmes dans mon village, pas cadres sup, n'ayant pas un travail valorisant (moi non plus d'ailleurs), avec des maris n'ayant pas eux non plus un travail valorisant, et pour qui les RTT sont un véritable calvaire..."



S'occuper de ses enfants, un "véritable calvaire"?
"Plutôt tendre toute la journée des perches aux skieurs" que d'aller chercher les enfants à l'école?
Etre caissière est plus valorisant qu'élever ses enfants?
Salesienne, comme vous y allez!...
Je conçois que vous puissiez être fatiguée d'autant que j'ai eu moi-même cinq enfants et que ma fille aînée en a six... mais n'exagérons pas!
C'est triste de vous lire: vous vous ennuyez, vous n'aimez pas les sorties avec vos enfants ni ceux des autres, tout est devenu pour vous une corvée, même ce que vous dites aimer, comme cuisiner.
Peut-être est-ce ce que vous appelez vous-même "burn out"?
Dans ce cas, il y aurait peut-être des solutions pratiques ou médicales à y apporter.
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Re: Quand les enfants sont perçus comme signes d'oppression.

Message non lu par Jean-Mic » ven. 09 mars 2012, 21:54

Bravo :clap: , invoquer les Ecritures pour justifier la flemmardise des hommes à partager les tâches de leur femme ?
Même moi, qui en fait moins qu'hier et plus que demain, je n'aurais pas osé :oops: .
:siffle: Désolé, mesdames, c'est écrit !

Désolé surtout, Véronique, Claire, Cécile et Fée Violine, d'avoir à utiliser l'humour noir :fessee: pour dire à toutes les femmes :fleur: , toutes les mères :bee: , toutes les épouses :bise: , que certains mâles se sentent parfois coupables de bonnes et de mauvaises excuses, sans être pour autant solidaires du machisme de leurs compères.
Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes. Ils n'ont pas fini de s'amuser !

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Re: Quand les enfants sont perçus comme signes d'oppression.

Message non lu par Véronique Belen » ven. 09 mars 2012, 22:02

J'aime bien votre humour, merci Jean Mic ! Et un peu de compassion pour votre femme ! :-D
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Re: Quand les enfants sont perçus comme signes d'oppression.

Message non lu par Jean-Mic » ven. 09 mars 2012, 22:23

C'est normal, elle le mérite :coeur: .
Mais y'a des jours où c'est elle qui se demande ce qu'elle a bien pu faire au Bon Dieu pour me mériter, moi :( .
Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes. Ils n'ont pas fini de s'amuser !

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Re: Quand les enfants sont perçus comme signes d'oppression.

Message non lu par marie du hellfest » ven. 09 mars 2012, 23:44

Plusieurs interprétations sont possibles ... pourquoi la femme n'attendrai-t-elle pas impatiemment son mari pour qu'ils s'occupent ensemble de leur famille ? C'est quand même plus simple à gérer à deux ...

N'empêche, le message est quand même pas clair.

Isabelle47
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Re: Quand les enfants sont perçus comme signes d'oppression.

Message non lu par Isabelle47 » ven. 09 mars 2012, 23:57

En effet, le message n'est pas clair même si on a la bonne volonté de comprendre que papa s'amuse au bureau pendant que maman s'ennuie avec les enfants.
Mais cette jolie jeune femme entourée de quatre beaux enfants ne donne pas vraiment l'image d'une martyre!
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Re: Quand les enfants sont perçus comme signes d'oppression.

Message non lu par salésienne05 » sam. 10 mars 2012, 0:03

Chère Isabelle,

C'est le côté répétitif de la chose, et l'impossibilité de mettre sur off qui est infernal. Quiconque travaille et rejoint ses enfants après le travail a vécu une coupure. Ce qu'on appelle le burn-out maternel c'est justement cette absence de coupure, ce souci permanent, 24h sur 24h, l'impossibilité de parler à des adultes... D'ailleurs, je pense aux enseignants (hommes et femmes) dont on pense qu'ils font un métier facile car ils s'occupent d'enfants. Nombre d'hommes se moquent des hommes "instituteurs" pensant qu'il s'agit d'un métier de "femmes" :s Les enfants épuisent, bien plus que les adultes...

Enfin aussi, tout dépend de la situation matérielle des couples ou femmes seules avec enfants : le logement, la situation géographique, l'aide de tiers, etc. Sans oublier le caractère des enfants (je pourrai en avoir 10 comme mon second, à peine deux comme mon troisième, et le premier, un seul est déjà trop, les trois ensemble, c'est simplement l'apocalypse).

La société nous impose, à nous, couples "modernes", de continuer à fonctionner comme nos grands-parents. Equilibrer la vie de famille pour que chacun trouve sa place est quasi impossible. Et généralement, c'est la femme qui se sacrifie... au détriment de sa santé mentale (car les couples sont très isolés, justement), de sa vie de couple, et de son avenir (car, après un arrêt de 5, 6, ou 10 ans, autant dire que la reprise du travail est compromise).

Je pense que les sociétés nordiques sont bien plus égalitaires. Et les hommes y restent des hommes, et les femmes suédoises ne me semblent pas masculines :siffle: Mais le partage des taches, du travail, de l'éducation, y est une réalité.
Car finalement, après la fin de l'allaitement, les deux parents peuvent tout partager concernant l'éducation des enfants.

Fraternellement.

Cécile

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Re: Quand les enfants sont perçus comme signes d'oppression.

Message non lu par jeanbaptiste » sam. 10 mars 2012, 0:37

Salésienne je comprends l'expérience que vous vivez, mais je suis gêné par le fait que vous en fassiez trop rapidement une généralité. Je connais des femmes, et elles ne sont pas rares, à avoir apprécié la vie au foyer à s'occuper des enfants. Elles n'ont jamais dit que c'était facile, mais elles ont aimé. Et pour quelques-unes d'entre elles, les plus jeunes, elles l'ont choisi.

Vous vivez cela comme un calvaire, j'en suis désolé pour vous, manifestement ce n'est pas un rôle qui est fait pour vous, et ne croyez pas que je vous juge négativement, j'entends et comprends ce que vous dites, sincèrement.

Mais je le répète : votre expérience n'est pas la seule possible, il y a des femmes au foyer heureuses, et des femmes malheureuses au travail.

Mais enfin, j'ai envie de dire : ça n'est pas le sujet !

Nous n'avons pas à faire avec une femme au foyer dans cette pub, nous avons à faire avec une femme qui prend des RTT et donc qui travaille !

Le mari travaille aussi, et il n'a manifestement pas le temps de s'occuper des enfants.

Bref, la morale de cette affiche : s'occuper des 4 enfants que l'on a daigné mettre au monde, c'est chiant, exigeons l'égalité pour se partager l'emmerde.

Ben, pardonnez-moi, mais je trouve ça choquant.

En tant que parents nous avons une responsabilité envers nos enfants, nous avons des devoirs avant d'avoir des droits. Et cette manière d'user du sacro-saint droit à l'épanouissement et au bien-être pour créer la guerre des ménages, et mépriser les enfants, au profit de l'égalitarisme, est ignoble.

Ça n'est pas la situation des personnes en burn-out qui me choque, pas du tout. C'est cette affiche qui me choque, cette manière qu'elle a d'user des tensions d'une famille pour faire passer son slogan. Et pour quel message !

Isabelle47
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Re: Quand les enfants sont perçus comme signes d'oppression.

Message non lu par Isabelle47 » sam. 10 mars 2012, 1:16

Chère Salésienne,

Je comprends votre fatigue.

J'ai moi-même élevé cinq enfants;ils sont tous grands maintenant et je vis au calme mais j'ai quand même quelques souvenirs de cette période!

Ma fille aînée, qui a à peu près votre âge, a six enfants.

Personnellement, je n'ai pas vécu ma vie avec les enfants comme un calvaire.
Et j'ai un mari "à l'ancienne".
Mais, effectivement, ce qui me manquait le plus à cette époque, c'était le calme, la possibilité de pouvoir souffler et le fait d'être toujours "sur la brêcbe" et "indispensable"!
Ma fille non plus ne le vit pas comme un calvaire. Pour moi, chaque fois que je vais chez elle, je suis assez rapidement fatiguée par le bruit et l'agitation qui règne dans sa maison.

Cependant, cela me choque un peu que vous parliez de calvaire et que vous usiez d'une vocabulaire si noir pour parler de la vie avec vos enfants.
Ou plutôt, cela m'inquiète pour vous; vous parlez de burn out, c'est pour cela que je vous demandais s'il n'y aurait pas quelque chose à faire pour vous sortir de ce burn out qui vous prive d'apprécier les bons moments que vous pourriez avoir avec vos enfants.

J'aurais une autre réflexion:
Une certaine vision de l'éducation nous amène à la situation actuelle où les enfants ne respectent plus l'autorité; ce sont des enfants roi qui rendent la vie impossible à leurs parents et à toute la famille.
Je peux d'autant mieux en parler que je viens moi-même d'une famille nombreuse;il n'était pas question à l'époque (années soixante) de hurler, se battre sans arrêt, etc, (éducation stricte!) comme je vois faire mes petits enfants par exemple.
Revenir à plus d'autorité, ce serait peut-être un bien!
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Re: Quand les enfants sont perçus comme signes d'oppression.

Message non lu par PaxetBonum » sam. 10 mars 2012, 9:05

Jean-Mic a écrit :Bravo :clap: , invoquer les Ecritures pour justifier la flemmardise des hommes à partager les tâches de leur femme ?
Même moi, qui en fait moins qu'hier et plus que demain, je n'aurais pas osé :oops: .
:siffle: Désolé, mesdames, c'est écrit !
Merci de lire mon post.
Je ne félicite en rien les hommes qui ne veulent pas partager les tâches familiales.
Je réprouve les femmes qui pensent qu'elles ont mieux à faire dehors qu'à s'occuper de leur famille, comme la Bible l'enseigne.
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Re: Quand les enfants sont perçus comme signes d'oppression.

Message non lu par PaxetBonum » sam. 10 mars 2012, 9:08

Isabelle47 a écrit :Chère Salésienne,

Je comprends votre fatigue.

J'ai moi-même élevé cinq enfants;ils sont tous grands maintenant et je vis au calme mais j'ai quand même quelques souvenirs de cette période!

Ma fille aînée, qui a à peu près votre âge, a six enfants.

Personnellement, je n'ai pas vécu ma vie avec les enfants comme un calvaire.
Et j'ai un mari "à l'ancienne".
Mais, effectivement, ce qui me manquait le plus à cette époque, c'était le calme, la possibilité de pouvoir souffler et le fait d'être toujours "sur la brêcbe" et "indispensable"!
Ma fille non plus ne le vit pas comme un calvaire. Pour moi, chaque fois que je vais chez elle, je suis assez rapidement fatiguée par le bruit et l'agitation qui règne dans sa maison.

Cependant, cela me choque un peu que vous parliez de calvaire et que vous usiez d'une vocabulaire si noir pour parler de la vie avec vos enfants.
Ou plutôt, cela m'inquiète pour vous; vous parlez de burn out, c'est pour cela que je vous demandais s'il n'y aurait pas quelque chose à faire pour vous sortir de ce burn out qui vous prive d'apprécier les bons moments que vous pourriez avoir avec vos enfants.

J'aurais une autre réflexion:
Une certaine vision de l'éducation nous amène à la situation actuelle où les enfants ne respectent plus l'autorité; ce sont des enfants roi qui rendent la vie impossible à leurs parents et à toute la famille.
Je peux d'autant mieux en parler que je viens moi-même d'une famille nombreuse;il n'était pas question à l'époque (années soixante) de hurler, se battre sans arrêt, etc, (éducation stricte!) comme je vois faire mes petits enfants par exemple.
Revenir à plus d'autorité, ce serait peut-être un bien!
Merci Isabelle47 pour ce message plein de sagesse.
Pax et Bonum !
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Re: Quand les enfants sont perçus comme signes d'oppression.

Message non lu par salésienne05 » sam. 10 mars 2012, 11:21

Je regarde encore l'affiche. Que vois-je ? 15h : papa travaille, maman est en RTT. Il est 15h, l'appartement est petit pour quatre (il ne s'agit pas d'une maison). Les enfants n'ont pas l'air plus pénibles que d'autres : ils en ont marre, ils s'ennuient, et donc ça commence à déborder. A 15h, la maman a donc du les faire se lever, porter au bras la dernière de nombreuses fois (séances d'ostéo obligatoire après), ranger, faire le ménage, gérer des conflits, le tout dans un bruit permanent (non pas à cause du manque d'autorité mais par manque d'espace : la promiscuité nuit au silence et au calme). A 15h, sans doute les a-t-elle sortis... mais où ? Elle a l'air d'être une citadine. Si elle a une voiture, elle a du mettre les ballons, les jeux, les vélos dans le coffre et se rendre dans un lieu approprié. Deux filles, deux garçons : ils ne doivent pas avoir les mêmes centres d'intérêt, ne jouent pas de la même manière. L'aîné a certainement dit à sa mère qu'il en avait ras le bol d'aller au parc, et la mère a du lui répondre que ces jeunes frères et soeurs en avaient envie/besoin. En rentrant de la sortie, il sans doute fallu s'arrêter faire des courses, avec les quatre, devant refuser ce que l'un et l'autre demandent. Vers midi, elle est rentrée à la maison, a étendu sa lessive, et a préparé un repas vite-fait car évidemment aucun n'aime la même chose et qu'il y en aura toujours un pour dire qu'il n'aime pas. Ils vont manger soit sagement dans le meilleur des cas, ou en s'invectivant si l'un ou l'autre est un peu turbulant. La mère rangera la vaisselle au lave-vaisselle (je suppose qu'avec quatre enfants, le couple a investi dans un lave-vaisselle), avec des enfants qui commencent à se chamailler. Aucun d'eux n'a plus l'âge de faire la sieste. La mère est déjà épuisée et rêve de s'asseoir dans le canapé avec un café ou de faire une mini-sieste mais non, il faut encore trouver des occupations aux enfants qui sont désoeuvrés dans ce petit appartement, sans pouvoir sortir seuls. La mère prendra donc son café debout, toujours dans le bruit. Que peut-elle donc leur faire faire ? Les deux filles veulent jouer à la poupée, ou à faire des collages. L'aîné des garçons aimerait bien voir se copains pour faire un jeu vidéo ou jouer à des trucs de mec. L'autre voudrait que sa mère l'initie aux échecs. Ma,que de bol, la mère n'est pas une manuelle : les collages, les découpages, tout ça, non seulement elle ne sait aps faire mais en plus ça ne l'intéresse vraiment pas. Les échecs, elle n'y a jamais joué non plus, c'est le papa qui sait jouer aux échecs. Elle a bine essayé avec son propre père, mais le goût pour ce jeu n'est jamais venu. Elle veut sortir les petits chevaux ou le jeu de l'oie : devant le regard réprobateur des enfants. Dommage, la mère ne sait faire que ça. Avec un manque d'enthousiasme évident, elle propose un atelier pâtisserie : seuls deux sur trois sont partants. On fait un gâteau, et on nettoie la cuisine pendant une heure après... Bref, il faut encore tenir jusqu'à 19h dans le meilleur des cas. On tient, on ne sait comment.
Quand le papa arrive le soir. On a évidemment préparé à manger, on a fait faire les devoirs aux plus grands, on a rangé le linge, on a demandé aux enfants de ranger leur chambre... Et Papa, généralement, lui, pense que sa journée a été plus épuisante que celle de sa femme. Elle aura peut-être même droit à un "oh mais tu n'as pas envoyé le courrier que je t'avais préparé ?" ou pire. Car finalement, elle est restée à la maison...

Les enfants sont grands, ils ne sont plus allaités, le papa peut tout à fait poser des jours de RTT le mercredi et les vacances scolaires, soit pour partager cette journée avec sa femme et ses enfants (et c'est plus facile à deux pour emmener quatre enfants faire des choses), soit pour s'en occuper tout seul (et la femme sera généralement très très indulgente sur la vaisselle qui ne sera pas faite, le lit défait, la lessive qui sera laissée dans la panière).

C'est ce que veut dire cette pub, qui sous-entend aussi que le travail de la femme à l'extérieur est forcément moins important que celui de l'homme...

Enfin, pour ce que j'en dis... je ne suis qu'un femme après tout à qui la Bible impose de rester à la maison et à être l'esclave consentante de mon époux. Dieu merci, mon mari est plus intelligent que ça et surtout plus respectueux de sa femme. PaxetBonum, vous en faites pas honneur à votre sexe en brandissant la Bible. Heureusement, les couples se montrent plus amoureux, mais la société ne permet pas aux hommes qui le souhaitent de laisser le travail de côté pour leur famille.

Fraternellement.

Cécile -qui va sortir pendant deux heures avec ses fils, je ne sais-où, à faire je-ne-sais-quoi, sans adulte avec qui avoir une discussion un tant soit peu intelligente... (eh pui, parce que mon mari travaille un WE sur deux aussi...)

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Re: Quand les enfants sont perçus comme signes d'oppression.

Message non lu par Fée Violine » sam. 10 mars 2012, 12:19

Isabelle47 a écrit :Cependant, cela me choque un peu que vous parliez de calvaire et que vous usiez d'une vocabulaire si noir pour parler de la vie avec vos enfants.
Ou plutôt, cela m'inquiète pour vous; vous parlez de burn out, c'est pour cela que je vous demandais s'il n'y aurait pas quelque chose à faire pour vous sortir de ce burn out qui vous prive d'apprécier les bons moments que vous pourriez avoir avec vos enfants.
Si je ne m'abuse, Salésienne a un enfant autiste et pas beaucoup de santé... Dans ces conditions, et dans un appartement, oui, ça peut être un calvaire...

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