Quand les enfants sont perçus comme signes d'oppression...

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salésienne05
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Re: Quand les enfants sont perçus comme signes d'oppression.

Message non lu par salésienne05 » dim. 11 mars 2012, 17:38

Je milite pour les parents au foyer, mais pas forcément la mère, c'est tout l'objet de ce fil ;) . Sans compter qu'avec mes garçons, le père est bien plus efficace car, être dehors toute la journée à faire du vélo, du foot, du ski, de la natation, de la course sous toutes ses formes, je n'y arrive pas. Non seulement je n'y arrive pas mais en plus, cela m'ennuie profondément (alors que ces jeux de garçon plaisent à mon mari).

Par ailleurs, sur les enfants : les enfants ont toujours hurlé et fait du bruit. Il suffit de lire la littérature du 17ème siècle ou du 18ème siècle, pour s'en apercevoir. Cependant, 98% de la population à la campagne jusqu'en 1914 environ... : les enfants étaient libres de sortir, de jouer sans danger, malgré des règles de vie sévères sur les points essentiels (cependant, combien d'écrits bourgeois condescendants sur ces enfants des campagnes qui ne savaient pas se tenir !).

Actuellement, les enfants, dans nos sociétés industrialisées et riches, sont soumis à une multitude de stimuli, sans avoir la capacité émotionnelle de les gérer. Vous parlez de trains dans lequel les enfants courent, de magasins... mais avez-vous seulement comparé les magasins des années 50 à ceux d'aujourd'hui ? Même pour moi qui suis jeune, enfant, il n'y avait pas des rayons jouets dans les centres commerciaux, sauf quelques babioles.

Le monde est devenu citadin également. Ce qui signifie que les gamins ne peuvent plus rien faire : interdit de courir dans les appartements car ça fait trop de bruit, interdit de se défouler car ça fait trop de bruit, interdit de sortir car c'est trop dangereux, interdit d'explorer car tout est fragile dans la maison (et oui, avec les écrans, les ordinateurs, les prises électriques, etc), interdit de jouer à des jeux "qui bougent", etc. Donc les gamins font ce qu'il reste à faire : manger, se vautrer devant un écran quelconque, et trouver la dernière bêtise possible. Les parents, qui ne sont pas mieux dans cet univers confiné explosent aussi d'où des cris qui pourraient être évités.

Chez nous aussi, les seuls enfants qui hurlent (par caprice, non pas parce qu'ils jouent) sont les enfants niçois, monégasques et parisiens qui "explosent" et que les parents essayent de retenir. Un exemple : mes fils jouent dans des igloos de neige sur la place centrale de notre station : une maman parisienne n'a eu de cesse d'interdire à son fils de jouer dans les igloos avec les enfants du village car c'était trop dangereux <: . C'est un exemple parmi tant d'autres mais c'est vérifié dans les parcs où les petits parisiens et les petits niçois n'ont pas le droit de salir leurs vêtements <:, sur le terrain de foot où ils ne peuvent abimer leurs chaussures <: , sur les murets où on a peur qu'ils tombent :s ... c'est sûr qu'à ce rythme, ils ont de quoi être frustrés ! J'ai même vu des parents qui pour que leurs enfants ne jouent pas comme ceux du village (c'est à dire en sautant, grimpant aux arbres, fabricant des igloos, glissant du haut des pistes de luge) leur mettaient la console de poche dans les mains :s . A la piscine, mes enfants ne crient pas mais ils font des sauts périlleux avant et arrière dans la piscine. Et on me regarde comme une mauvaise mère :siffle: Ils savaient nager à 3 ans (pour ma propre tranquillité j'avoue), ils savent traverser tous seuls, sont très autonomes, mais en contrepartie sont très très actifs... C'est moi qui ne suis pas et quand je ne suis pas, c'est l'apocalypse à la maison car il n'y a pas de jardin et qu'on n'a qu'une seule pièce pour tout le monde (les deux chambres pour 5 très petites ne servant qu'à dormir).

Bref, l'idéal : des couples non séparés, qui élèvent leurs enfants ensemble, qui quilibrent les taches, qui ne donnent pas la priorité au travail mais au temps passé en famille (à lire l'intervention de Benoît XVI sur la place du travail dans la vie de famille : il faut que je vous la retrouve)

Fraternellement.

Cécile

Relief
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Re: Quand les enfants sont perçus comme signes d'oppression.

Message non lu par Relief » dim. 11 mars 2012, 17:51

salésienne05 a écrit :Je milite pour les parents au foyer, mais pas forcément la mère, c'est tout l'objet de ce fil ;)
...où comment renforcer la castration ! :zut:
...c'est prendre le problème par le mauvais bout ! :roule:

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Jean-Mic
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Re: Quand les enfants sont perçus comme signes d'oppression.

Message non lu par Jean-Mic » dim. 11 mars 2012, 22:39

MB a écrit :jamais, mais vraiment jamais, je le jure, en Allemagne où je suis souvent allé, je n'ai vu d'enfants hurler, gigoter comme des démons. Je les vois jouer, bouger dans tous les sens, mais jamais hurler, brailler, frapper, faire volontairement n'importe quoi rien que pour faire ch... les adultes. Jamais je n'ai vu cela (sinon parmi les enfants d'immigrés, garçons turcs notamment).
A chacun ses immigrés, pour l'Allemagne, ce sont les turcs :diable: .

MB a écrit :Laissez-moi vous conter une expérience vécue, et du même coup, radoter encore avec ma germanophilie.
Laissez-moi vous conter une expérience vécue, et du même coup, radoter encore avec ...
... mon horreur des clichés et des stéréotypes ..........philes ou ..........phobes.

Nous avons reçu à plusieurs reprises les correspondants ou correspondantes allemandes de nos enfants. Avec quelques-uns, ce fut, Dieu merci, un vrai plaisir, un vrai moment de découverte mutuelle. D'autres, pas si rares hélas, se sont révélés des hôtes insupportables, des gosses égocentrés, passant leur temps sur leur téléphone portable, ne pensant qu'à organiser les rendez-vous chez MacDo (jusqu'à trois rendez-vous par jour, je n'exagère pas !), ne faisant aucun effort de compréhension (jusqu'à adresser tout juste la parole à mon épouse qui ne parle par allemand !), incapables de se tenir à table et d'accepter l'idée si débile à leurs yeux qu'un repas puisse réunir tout le monde du début à la fin, courant dans leur chambre pour pleurnicher par téléphone auprès de leur mère, (au point que la maman de l'un m'a appelé un jour en larme, en me disant de ne plus laisser son fils l'appeler).

Lors de l'un de ces échanges, les parents se sont tellement plaint aux profs que deux des gamins ont été renvoyés chez eux (vous voyez la galère, et vous imaginez le prof qui s'est dévoué).

Lors d'un autre échange, le plus difficile que nous ayons eu, ma femme et moi avons pris sur nous (avec l'accord des profs qui ne savaient plus quoi faire à force d'entendre les griefs) d'inviter plusieurs paires de correspondants (je ne sais pas comment dire : le français et l'allemand) pour une soirée pizza en espérant mettre tout le monde à l'aise et soulager certains parents français qui n'en pouvaient plus. Quoi que nous ayons essayé (enfants et parents français réunis), les jeunes allemands sont restés entre eux, sont sortis dans la rue pour appeler les copains qui ne participaient pas à la soirée (désolé, notre maison n'est pas extensible, nous étions déjà plus de vingt). Et quand les pizzas(-maisons) ont été finies, ils sont repartis sans un Danke, ni un Aufwiedersehen...

Dieu sait (les habitués du forum aussi, j'espère) que je n'aime pas les généralisations, mais là, les jeunes allemands, du moins ceux que nous avons reçu ces jours-là étaient bien loin du modèle idéal que notre ami MB a tenu à nous montrer en exemple. J'y ai vu un quantité de sales gosses, totalement immatures et incapables de communiquer avec des étrangers.

Je termine en redisant ce que j'ai dit plus haut : mon horreur des clichés et des stéréotypes ..........philes ou ..........phobes qui ne font en rien avancer le monde.
Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes. Ils n'ont pas fini de s'amuser !

MB
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Re: Quand les enfants sont perçus comme signes d'oppression.

Message non lu par MB » dim. 11 mars 2012, 23:34

Avé

Cher Jean-Mic,

Le passage que j'ai écrit relève explicitement d'une expérience personnelle, et j'ai tenu à ne pas avoir l'air d'en faire un exemple significatif à 100 %. Ne nous fâchons pas ! Il se trouve que cette expérience a été assez surprenante, c'est tout ; et qu'elle correspond à un état d'esprit beaucoup plus constructif, plus cool, plus fondé sur la confiance, dans ce pays-là. Je respire un grand coup chaque fois que j'y mets les pieds : je sais que personne ne va chercher à se payer ma tête, à m'arnaquer, que sais-je encore, et ça détend bien plus que 1000 heures dans un spa !

Vous évoquez des élèves allemands séjournant en France et ayant été pénibles ; j'en ai fait partie, moi, à 12 ans, dans un séjour en Angleterre : je faisais la même chose, certes en plus soft. Mais de mon côté, je vous assure, je n'ai jamais vu de petits Allemands braillards. Vous, si ; moi, non. Pas de chance, c'est tout ! ;)
Cela dit, la formule d'habitat allemande (petites et moyennes villes nombreuses et animées, jamais loin d'une forêt de repos ou de la campagne) est peut-être plus à même d'assurer une éducation correcte que nos entassements. Et même les grandes villes allemandes - qui sont plus nombreuses - compensent leur taille par leur urbanisme souvent mieux plus aéré (tout ayant été détruit en 1944, ça laissait une chance...). Ce qui est frappant, par exemple, c'est que dès qu'ils le peuvent, en matières de maison ou d'appartement, ils voient grand (loin de nos F3). Quand des aménageurs, chez nous, programment la construction de logements nouveaux, ils trouvent naturel de ne construire que des petits appartements ! Alors, compte tenu des observations de Cécile, ça joue un rôle.

Enfin, contrairement à ce que vous dites, j'ai fait ainsi avancer le débat, puisqu'il était en passe d'être verrouillé, et que mon post a suscité des réactions.

Amicalement
MB

PS. Je ne nie pas des problèmes, hein (ils sont devenus complètement anti-autoritaires, par exemple).

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Re: Quand les enfants sont perçus comme signes d'oppression.

Message non lu par Anonymus » lun. 12 mars 2012, 2:05

MB a écrit : Ce qui est frappant, par exemple, c'est que dès qu'ils le peuvent, en matières de maison ou d'appartement, ils voient grand (loin de nos F3). Quand des aménageurs, chez nous, programment la construction de logements nouveaux, ils trouvent naturel de ne construire que des petits appartements !
La surface moyenne des logements est un peu plus grande en France qu'en Allemagne...
Relief a écrit :En attendant, c'est bien en France, où le taux d'activité des femmes est un des plus élevés au monde, que les jeunes sont parmi les plus dépressifs et qu'ils se suicident le plus.
Eh oui, maman à la maison, ça sert à quelques chose ! ;)
Vos raccourcis sont très osés.
A mon sens, le problème est que le travail salarié et "externalisé" est devenu la norme et qu'il ne s'adapte pas vraiment aux exigences d'une vie familiale (enfin actuellement, je ne dis pas que c'est impossible).

L'épouse et mère au foyer est historiquement une norme bourgeoise qui s'est par la suite étendue aux classes moyennes. C'était d'ailleurs la marque d'un certains statut social de pouvoir se permettre que l'épouse ne travaille pas. (Aujourd'hui l'idéal bourgeois est plutôt que les deux époux fassent des carrières brillantes).
En revanche, dans la France d'avant-guerre (massivement rurale et composée majoritairement de paysannerie de subsistance et de petits artisanats) les femmes travaillaient très majoritairement et s'occupaient en parallèle des enfants (qui étaient eux aussi souvent sollicités pour travailler). Ce travail était souvent non-salarié, et il n'existait pas une coupure nette comme aujourd'hui entre la vie professionnelle et familiale.

Les couples étaient aussi moins isolés, la garde des enfants étaient plus partagés entre générations (grands-mères, tantes, cousines...), et les enfants étaient peut-être plus invités qu'aujourd'hui à s'occuper des plus petits qu'eux.

Je ne sais pas si on peut vraiment imaginer une société où la norme serait que les mères ne travaillent pas ; c'est peut-être plus la manière dont on travaille aujourd'hui qui est à repenser.

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Re: Quand les enfants sont perçus comme signes d'oppression.

Message non lu par Cgs » lun. 12 mars 2012, 9:18

Anonymus a écrit : Je ne sais pas si on peut vraiment imaginer une société où la norme serait que les mères ne travaillent pas ; c'est peut-être plus la manière dont on travaille aujourd'hui qui est à repenser.
Bonjour,

Quand on regarde de plus près, la femme a toujours travaillé dans nos sociétés, quelle que soit l'époque. S'occuper des enfants est un travail à part entière, fondamental puisqu'il érige les générations futures. La question est plutôt de reconnaître cette activité comme quelque chose d'utile et de la valoriser. Et là, effectivement, la reconnaissance de l'activité "au foyer" est très variable selon les époques et les pays.

Ce qui est rétrograde dans la publicité présentée en début de discussion tient surtout à la dévalorisation du travail à domicile. Ne pourrait-on pas montrer des parents au foyer heureux, au lieu de distiller du féminisme et du machisme idiot (oui les deux cohabitent plutôt bien d'ailleurs) ? Laissons les familles s'organiser comme ils le souhaitent, en valorisant chacun là où il est...
Cgs
Mes propos qui apparaissent en vert comme ceci indiquent que j'agis au nom de la modération du forum.

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Re: Quand les enfants sont perçus comme signes d'oppression.

Message non lu par PaxetBonum » lun. 12 mars 2012, 11:10

salésienne05 a écrit : Enfin, pour ce que j'en dis... je ne suis qu'un femme après tout à qui la Bible impose de rester à la maison et à être l'esclave consentante de mon époux. Dieu merci, mon mari est plus intelligent que ça et surtout plus respectueux de sa femme. PaxetBonum, vous en faites pas honneur à votre sexe en brandissant la Bible. Heureusement, les couples se montrent plus amoureux, mais la société ne permet pas aux hommes qui le souhaitent de laisser le travail de côté pour leur famille.
Désolé, je suis catholique et je cherche à connaître la volonté de Dieu dans la Bible.
Il me semblait que c'était le message que Dieu nous avait transmis, j'ai dû faire erreur.
Merci de me dire où je dois prendre mes renseignements.
Quant à y mettre une guerre des sexes, je ne savais pas qu'il y avait une version pour homme et une version pour femme…

Ceci dit, la Bible n'impose nullement l'esclavage de la femme, je vous invite à la relire.
Je ne nie en rien l'importance du travail des mères de familles que j'admire beaucoup.
Bien de pères de familles n'ont pas de RTT pour pouvoir épauler leur femme, mais les temps difficiles leur interdisent de prendre du repos pour parvenir à faire vivre leur famille.
J'aimerais répondre à cette affiche que parfois papa aimerait aussi avoir des RTT…

Bref, cette affiche est perverse car elle déclenche une guerre des sexes au sein des couples ce qui est malsain et très orienté dans cette affiche.
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Re: Quand les enfants sont perçus comme signes d'oppression.

Message non lu par petite fleur » lun. 12 mars 2012, 11:21

Chère Salésienne,

Merci pour votre intervention, et pour votre franchise.
Vous dites tout fort, ce que beaucoup de mères pensent tout bas sans oser l’avouer, au risque d’être mal vue.

Je suis aussi mère de trois enfants de 3 à 9 ans.
Je comprends très bien tout ce que vous décrivez.
J’ai fait une seule dépression dans ma vie, et c’était pendant mon congé parental (qui n’était pourtant que de 6 mois).
Oui, je suis passée par là, mais TOUT a changé !

Certes, ce ras le bol des mères qui n’en peuvent plus, peut choquer.
Mais arrêtons de leur jeter la pierre ou de leur faire la moral, au risque de nous conduire comme des pharisiens.
Chaque mère est différente, certaines assurent leurs tâches avec une grande facilité et sans se plaindre.
Mais d’autres mères sont plus fragiles, ont des blessures, des faiblesses, qui font que, ce qui semble plus simple pour certaines, devient un véritable calvaire pour d’autres.
C’est pourquoi, il est important que ces mères puissent être écoutées et aidées quand c’est possible, par leur époux.
Mais aussi, j’encourage les mères qui ont plus de facilité à être à l’écoute de celles qui souffrent.

Je m’adresse à vous Cécile.
Oui, je comprends trop bien votre souffrance.
Moi-même, je fais partie des mères faibles.
Maltraitée enfant par ma mère, j’ai vite été confrontée à mon incapacité en tant que maman.
Je suis à la base impatiente, colérique, je supporte très mal le bruit et je suis très vite dépassée et fatiguée.
Quand j’allais mal, je considérais bien souvent mes enfants comme des parasites, je m’en prenais à mon mari qui ne comprenait pas, et je culpabilisais d’être une mauvaise mère.

Vous allez reprendre votre travail, votre mari va vous aider. Cela va vous soulager.
Mais, vous ne reprenez qu’en septembre, et d’ici là ?
Aussi, il n’est pas toujours possible pour les mères de travailler, ou pour les pères d’alléger leurs horaires pour les aider.
Alors quelle solution à cette souffrance des mères aux foyers ?
C’est bien trop dur toute seule.

Cécile, je viens vous dire qu’il y a véritablement une issue à ce « calvaire » quotidien.
Cette issue, ce chemin, c’est JESUS, notre Seigneur, qui vient au secours de toutes nos faiblesses, nos difficultés, nos « ras le bol », nos « burn out » de maman.

J’étais exactement comme vous, complètement à bout, jusqu’à ce que je rencontre le Christ véritablement dans ma vie. Et là, TOUT a changé.
Je me suis mise à prier et à tout lui confier, chaque détresse, chaque colère, chaque impatience, chaque ennui.
J’ai découvert l’oraison qui transforme les cœurs.
J’ai pris Marie dans ma maison, comme guide pour m’apprendre à aimer mes enfants et à les éduquer dans l’amour.

Mes enfants sont toujours très fatigants, et je suis toujours impatiente et colérique, mais je ne suis plus seule, car je confie tout à Jésus.
Quand je sens une colère monter, je la remets à Jésus, et elle retombe très souvent.
Quand je tombe et que je suis réellement sortie de mes gonds, je m’en remets à Sa miséricorde, et je me relève avec Lui.
C’est un combat de l’amour. Le quotidien, jadis un « enfer », est transfiguré par la grâce.
Jésus est amour, et plus on se rapproche de Lui, plus Il transforme tout ce qui nous pèse en amour. Alors tout devient léger.
« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

Il m’apprends à voir mes enfants avec Son amour inconditionnel, si bien, que leurs cris deviennent supportables, et qu’il devient possible d’être ferme par amour pour eux, et non parce qu’ils me dérangent.

Je vous encourage à lire ou relire les manuscrits de Sainte Thérèse de l’enfant Jésus.
Un merveilleux manuel pour une mère de famille.
Elle nous apprends l’amour dans les petits actes : il y a tant d’occasions dans une journée de maman d’offrir ces petits actes, ces ennuis, ces cris difficiles.
Cela semble rien, mais offerts avec amour à Notre Seigneur, ils valent à Ses yeux autant que tous les martyrs du monde.
Elle nous apprends la confiance et l’abandon : Jésus vient au secours de notre faiblesse.
Pour cela, il faut commencer par l’accepter, et la remettre entre ses mains.

Et je pourrais vous en donner 1000 témoignages, Il fait véritablement des miracles dans notre vie de maman. A condition, de s’en remettre toute à Lui.
Je vous y encourage Cécile, de tout mon coeur.

UDP.

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Re: Quand les enfants sont perçus comme signes d'oppression.

Message non lu par PaxetBonum » lun. 12 mars 2012, 11:37

Merci Petite Fleur pour cette intervention qui nous ramène à l'essentiel d'un devoir d'état vécu dans l'amour du Christ.
Venez à moi vous qui peinez…
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Re: Quand les enfants sont perçus comme signes d'oppression.

Message non lu par lmx » lun. 12 mars 2012, 12:48

Il se trouve que la Bible n'est pas un livre de prescriptions qui imposerait aux femmes de rester à la maison. Et je ne vois pas où ces versets de la genèse qui ne font que constater les effets de la chute imposent quelques choses.
Bref il est tout aussi pervers de brandir sottement des versets que de répandre ce genres d'affiches.
L'épouse et mère au foyer est historiquement une norme bourgeoise qui s'est par la suite étendue aux classes moyennes. C'était d'ailleurs la marque d'un certains statut social de pouvoir se permettre que l'épouse ne travaille pas. (Aujourd'hui l'idéal bourgeois est plutôt que les deux époux fassent des carrières brillantes).
merci de le rappeler.

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Re: Quand les enfants sont perçus comme signes d'oppression.

Message non lu par petite fleur » lun. 12 mars 2012, 13:15

Je voulais juste rajouter une précision à mon intervention.

Je ne suis pas mère au foyer.
Je travaille en horaires décalés le matin, je suis à la sortie d'école à 16h, et je ne travaille pas le mercredi.

La vie d'une mère qui travaille est difficile aussi.
Pour une mère, travailler ou pas?
C'est une décision qui appartient à chaque famille, selon ce qui convient le mieux à la famille et à la mère.

L'essentiel étant pour moi, de remettre notre rôle de mère, oh combien difficile, entre les mains de Jésus, quelle que soit notre situation, mère au foyer ou pas.
Et là, tout est différent, et tout devient possible!

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Re: Quand les enfants sont perçus comme signes d'oppression.

Message non lu par PaxetBonum » lun. 12 mars 2012, 14:59

lmx a écrit :Il se trouve que la Bible n'est pas un livre de prescriptions qui imposerait aux femmes de rester à la maison. Et je ne vois pas où ces versets de la genèse qui ne font que constater les effets de la chute imposent quelques choses.
Bref il est tout aussi pervers de brandir sottement des versets que de répandre ce genres d'affiches.
Effectivement la Bible n'impose pas aux femmes de rester à la maison.
Par contre je vous invite à relire la Genèse pour vous rendre compte que la Bible est très clair sur le rôle de chacun.
Je ne vois pas en quoi le fait de se tourner vers la Bible pour y chercher les enseignements de Dieu en toute chose est ainsi critiqué.
Je ne cherchais pas à inciter à brûler la Bible, seulement à y puiser ce qui nous renseigne sur certains états de fait voulu par Dieu Lui-même.
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Re: Quand les enfants sont perçus comme signes d'oppression.

Message non lu par Griffon » lun. 12 mars 2012, 15:06

Merci Petite Fleur,

C’est bon de vous lire, cela fait du bien.
Il fallait le mot d’une mère pour répondre à une autre mère.

C’est vrai que le poids qui pèse sur vos épaules est trop lourd : un foyer, une famille, ce que tout le monde trouve le plus naturel du monde, pour peu que cela ne pèse pas sur soi, mais bien sur la maman.

Je voulais juste insister.
Sur ce chemin, presque chaque instant peut être l’occasion d’une offrande à Dieu. Une mère chrétienne peut tout demander à Dieu qui s’empresse de lui offrir en retour tout l’amour qu’elle donne au quotidien.
Malheureusement, peu savent la puissance de l’offrande de chaque effort comme un don d’amour.

Cordialement,

Griffon.
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Jésus, je m'abandonne à Toi.
Mon bonheur est de vivre,
O Jésus, pour Te suivre.

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Re: Quand les enfants sont perçus comme signes d'oppression.

Message non lu par PaxetBonum » lun. 12 mars 2012, 15:23

Merci, Griffon, pour votre sagesse inaltérable
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Re: Quand les enfants sont perçus comme signes d'oppression.

Message non lu par PaxetBonum » lun. 12 mars 2012, 16:17

salésienne05 a écrit :Il n'y a aucun moyen pour les couples modernes, d'avoir du temps pour eux.
C'est bien là le mal de notre époque.
Nous n'avons plus de rythme de vie adapté à notre condition humaine.
La richesse ne se calcule plus en montant de compte bancaire mais en capacité de jouir du temps qui passe.
(cela rappelle un film récent qui est quelque part un compte philosophique sur la vrai richesse : Time out)
La vrai richesse c'est de donner du temps à ceux que l'on aime.
Le Petit Prince ne cesse d'évoquer ce thème : « Moi, se dit le petit prince, si j'avais cinquante- trois minutes à dépenser, je marcherais tout doucement vers une fontaine… »,« C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante. »

Seigneur, donnez-nous de bien employer notre temps jusqu'à la dernière heure.
Pax et Bonum !
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