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L'homosexualité, une blessure ?

Publié : mer. 09 janv. 2013, 10:35
par Raistlin
JustineF a écrit :Mais c'est dur quand on me dit que j'ai une 'sexualité blessée' ou que je suis 'incomplète'.
Que ce soit dur, j'en conviens aisément, je connais la même chose. Mais préférez-vous la vérité, avec du coup la possibilité de poser des choix en conscience et de prendre de vraies mesures, ou bien le mensonge faussement sécurisant qui du coup vous aliène ?

Oui votre sexualité est blessée Justine, et vous n'êtes pas coupable. Vous êtes faites pour vous unir physiquement, émotionnellement et spirituellement à un homme, mais des blessures reçues vous empêchent de vous ouvrir à l’autre, à la différence. Voyez plutôt : votre corps est fait pour donner la vie en vous unissant à un homme, et cela, vous ne pouvez pas le vivre si vous suivez vos inclinaisons sexuelles. Vous êtes donc amputée d’une partie de votre être, c’est l’évidence même.
Alors bien sûr que vous pourrez vivre une vie homosexuelle et même en tirer une forme de bonheur. Moi-même, je ne renie pas la satisfaction qu’ont pu me donner mes relations avec d’autres hommes. Mais en conclure que tout va bien dans votre développement sexuel serait un mensonge. C'est comme dire à un aveugle que puisqu'il peut lire en braille, tout va bien, rien ne cloche.

J'ajoute que la sexualité blessée n'est qu'un épiphénomène qui est la manifestation de blessures plus profondes. Or ces blessures ont d'autres conséquences, et il n'est pas sain de les nier.

Bref, cette société et les lobbys LGBT vous mentent Justine. La seule à vous dire la vérité, sans pourtant vous juger ni vous condamner mais en proposant à votre liberté un autre chemin, c’est l’Église.

Cordialement,

Homosexualité

Publié : mer. 09 janv. 2013, 19:17
par Kerniou
Seul, vous Raistlin, pouviez parler en ces termes à Justine.
On oublie trop souvent la blessure intérieure des homosexuel(les), merci à tous les deux Justine et Raistlin de nous l'avoir rappelée.

Re: Le ministre de l'Education sermonne les catholiques

Publié : mer. 09 janv. 2013, 19:51
par JustineF
Raistlin, je suis profondément émue du véritable amour que vous témoignez à Justine en lui exposant la vérité. Quelle plus belle manière pour exprimer la charité ? Cela me rappelle le livre du Saint Père : l'Amour dans la vérité.
La vérité? SA vérité.
Ma vérité quotidienne c'est que je suis très heureuse avec une personne que j'aime et qui m'aime.
Le quotidien de Raistlin, je ne sais pas. Ce que je sais c'est que ses attirances sont clairement de nature homosexuelle et qu'il se débat avec la tentation, la culpabilité et la haine de soi en essayant d'enjoliver tout ça (ou de 'transcender') avec un salmigondis de croyances tirées tout droit du Catéchisme.

Qu'on vienne ensuite me parler de sexualité blessée. Je pouffe de bon coeur.

Re: Le ministre de l'Education sermonne les catholiques

Publié : mer. 09 janv. 2013, 20:01
par JustineF
Que ce soit dur, j'en conviens aisément, je connais la même chose. Mais préférez-vous la vérité, avec du coup la possibilité de poser des choix en conscience et de prendre de vraies mesures, ou bien le mensonge faussement sécurisant qui du coup vous aliène ?
Non vous ne connaissez pas la même chose. J'ai fait mon choix en conscience. De quelle autorité osez-vous même poser mes choix de vie en "erreur" et "mensonge". A moins que vous ne disposiez de pouvoirs surnaturels que je n'aurais pas vous n'en savez pas plus que moi et n'est en rien accrédité à évaluer la vie privée des autres. Tenez vous le pour dit.
Oui votre sexualité est blessée Justine, et vous n'êtes pas coupable. Vous êtes faites pour vous unir physiquement, émotionnellement et spirituellement à un homme, mais des blessures reçues vous empêchent de vous ouvrir à l’autre, à la différence.
Mon corps n'est pas un objet encombrant. Ce corps c'est moi. Et je sais aussi ce qui le fais frémir et brûler de désir. Et ce n'est généralement pas un homme qui en est la cause. Je ne sais pas de quelle blessure vous parlez. Celles que je reçois quant à ma sexualité viennent plutôt de l'intolérance de gens qui croient détenir la vérité et qui s'empressent de me dénigrer. Vous en donnez un excellent exemple.
Voyez plutôt : votre corps est fait pour donner la vie en vous unissant à un homme, et cela, vous ne pouvez pas le vivre si vous suivez vos inclinaisons sexuelles. Vous êtes donc amputée d’une partie de votre être, c’est l’évidence même.
Vu de ma perspective, c'est pas évident que mon corps soit fait pour un destin qui ne me fait pas envie et qu'un pouvoir supérieur aurait choisi pour moi sans que j'ai mon avis à donner. Cela me paraît complètement délirant. C'est l'évidence même.

Dans le fond, vous avez peur de quoi?

Que la population ne se reproduise plus?
Alors bien sûr que vous pourrez vivre une vie homosexuelle et même en tirer une forme de bonheur. Moi-même, je ne renie pas la satisfaction qu’ont pu me donner mes relations avec d’autres hommes. Mais en conclure que tout va bien dans votre développement sexuel serait un mensonge. C'est comme dire à un aveugle que puisqu'il peut lire en braille, tout va bien, rien ne cloche.
Et maintenant que vous renoncez aux plaisirs charnels, il se porte comment votre "développement sexuel"? Votre métaphore dépasse les limites de l'acceptable. Mon corps n'est pas handicapé et des même que je peux me servir de mes jambes pour courir ou marcher celles-ci peuvent également me servir à danser n'en déplaise aux plus utilitaristes.

Re: Le ministre de l'Education sermonne les catholiques

Publié : ven. 11 janv. 2013, 17:04
par Chinotar
J'ai passé mes années de collège dans un établissement catholique.
Pas des méchants intégristes, non. Des gentils catholiques, des enfants issu de famille "tradi-péchu" et leurs mères de très bonne volonté qui prenaient souvent part à la vie scolaire.

En 6eme nous savions déjà tous ce qu'il fallait dire pour être des gens bien :
- Le pape n'est pas contre la capote, il dit juste que la sexualité est indissociable de la fidélité et de l'amour.
- Attendre avant le mariage pour le sexe, c'est bien, pour les même raison.
- Il ne faut pas être contre les homosexuels, mais contre l'homosexualité, parce que ce sont des gens qui souffres et que l'homosexualité n'est pas quelque chose de souhaitable.
-Etc etc etc...

A 11 ans, c'est un argumentaire très convaincant, donc j'étais convaincu. La pensée unique est confortable, surtout la pensée unique catholique qui donne l'impression d'avoir des idées un peu en marge de notre société-immoral-corrompue-consumériste-et-individualiste, sans avoir besoin de trop réfléchir.

J'ai finit ma 6éme avec un bon niveau. En 5éme j'ai découvert que j'étais attiré par les garçons, et mes notes on chuté magistralement. En 3eme j'étais en échec scolaire.

Et personne ne savait pourquoi sauf moi. En bon élève je les ai bien appris ma leçon. Je me suis empêché de regarder les garçons, de tomber amoureux. J'ai essayé d'éteindre une des plus belle chose qu'il y avait en moi pendant ses 3 années. Car aimer et désirer l'autre ( que sa soit de l'hétérosexualité ou de l'homosexualité) c'est une chose belle et précieuse. Ceux qui parle d'en guérir ne font que détruire ce qu'il y a de beau en eux.

Un prêtre est venus faire notre "éducation sexuel" dans ce collège. Sans doute parce que le planning familiale n'était pas le bienvenue. Pas un mot sur l'homosexualité, pas de démonstration sur comment se servir d'un préservatif.
Resultat : Il a fallut que j'attende de connaitre le planning familial en 1ere pour savoir que l'homosexualité était normal et pour que j'utilise des capotes.

Et tout les garçons avec qui j'ai eut des relation sexuel dans ce collège aucun n'utilisait de préservatif. Certains par contre continuait de se vanter de vouloir attendre le mariage, même après que nous ayons passé quelque nuit ensemble. Ces même garçons, quand on leur parlait d'homosexualité, disait que c'était contre nature. <:

Heureusement, j'étais en échec scolaire. Les enseignants pensaient qu'il était impossible que je réussisse une voie générale. Mes parents ont fait le forcing pour que je passe en seconde, sous condition que je le fasse ma scolarité ailleurs.

Dans un lycée public j'ai pu sortir avec des garçons, faire mon coming out, et mon niveau est remonté en flèche. j'ai passé un bac scientifique sans la moindre difficulté. Et pourtant, comme vous le dites, les athées ne sont pas forcement moins homophobes. Mais au moins l'école était neutre.

Je m'en suis donc bien sorti, car si je m'étais confié aux personnel enseignant du collège catho et qu'ils m'auraient tenue le même discours que Raistlin...je les aurai cru. Et là, bonjour les dégâts.
Voilà où mène votre combat, a l'échec scolaire, l'hypocrisie et la prise de risque. Et aujourd'hui, la situation est pire, car tout les enseignants des ces établissements ont été encourager dans leur petite croisade. Les élèves sont mit en danger pour la petite guéguerre idéologique de l'église catholique, c'est irresponsable.

Raistlin, nous avons tous des blessures, plus où moins profonde.
Quand un homme et une femmes se choisissent, croyez vous qu'aucune blessure ne les ai jetés dans les bras l'un de l'autre ? L'hétérosexualité est autant une sexualité blessé que l'homosexualité.
Dire qu'un homosexuel à un développement sexuel anormal, c'est comme dire à un gaucher qu'il n'écrit pas de la bonne main.

Que les blessures reçues par les homosexuels les empêchent de "s'ouvrir à l'autre, à la différence" c'est absurde. Le fait d'aimer quelqu'un c'est s'ouvrir aux autres. L'homosexualité comme l’hétérosexualité sont des ouverture au autre. Refuser son homosexualité, c'est refuser de s'ouvrir aux autres, c'est ce que prône l'église et c'est une bien triste voie.

Quand à "s'ouvrir à la différence", a l'autre sexe, c'est l'habituel argumentaire qui est si invérifiable et inversible qu'on peut le retourner comme un gant mapa.

Exemple :
L'hétérosexualité est le refus d'aimer ceux qui nous sont semblable. C'est une profonde haine de soi et de son sexe, une blessure narcissique. L'hétérosexualité nie la différence entre hommes et femmes et de ce fait, refuse la symbiose qui existe entre deux personne du même sexe et qui est pourtant la base du couple normal (homosexuel) [...]

Si vous adhérer à l'argumentaire de l'église, vous devriez adhérer a celui là, c'est rigoureusement le même délire. Voyez par vous même comme il est sain de vouloir que les enfants croient à se genre d'idées...

Re: Le ministre de l'Education sermonne les catholiques

Publié : ven. 11 janv. 2013, 17:20
par Suliko
Juste une petite question pour Chinotar:

Vous affirmez que les écoles non confessionnelle sont neutres, contrairement aux écoles confessionnelles. Or, si ces écoles non confessionnelles étaient vraiment neutres, elles laisseraient une place égale aux avis divergents, comme par exemple à ceux des catholiques. Or, j'ai constaté que ce n'était pas du tout le cas...Alors, la neutralité seulement pour les non croyants?
De toute façon, c'est un erreur monumentale de croire que notre société est neutre en quoi que ce soit...A vrai dire, je doute même qu'elle soit spécialement plus tolérante que la société d'autrefois. C'est juste un type différent d'intolérance.
D'ailleurs, vous-même avez un avis tranché sur la question. A partir de ce moment, à quoi bon invoquer la neutralité? je ne suis pas neutre et vous ne l'êtes pas, et c'est tant mieux.

Re: Le ministre de l'Education sermonne les catholiques

Publié : ven. 11 janv. 2013, 23:19
par Ginepra
Bonsoir et merci pour les réponses plus haut !

Je suis très émue par le témoignage de Chinotar : tant de souffrances... Malheureusement, on a une tendance profondément ancrée à jeter le bébé avec l'eau du bain, à confondre le péché et le pécheur.... On vous a dit que l'homosexualité était un mal, et vous l'avez pris comme concernant votre être : vous vous êtes culpabilisé, ce qui est pire comme mal.

Je suis désolée de toutes ces incompréhensions et ces maladresses dont vous avez tant souffert. La réalité homosexuelle est extrêmement nuancée et délicate à exprimer, je comprends que vous n'ayez pas pu en parler dès lors.

Mais dans votre post, vous ne parlez pas de votre rapport à Dieu à l'époque où vous viviez ces difficultés, et maintenant... or c'est précisément ce qui nous intéresse ici. Vous vous exprimez sur l'école et l'Eglise, mais qu'en est-il du Seigneur ? vous-êtes vous coupé de lui ?




Pour ma part j'aimerais exprimer sur le mariage homo un peu la même chose que Philippe Arino : Les homosexuels ont une identité : ils ne doivent pas singer le mariage hétéro, on ne doit pas abolir leur différence pour les uniformiser dans une sorte nivellement où tout le monde est pareil.
Si les hétéros qui veulent cette loi mettent en avant l'acceptation de la différence, alors pourquoi n'acceptent-ils pas la différence de cadre et d'identité que contient la réalité homosexuelle ?

Ne serait-il pas souhaitable de leur créer une structure d'union adaptée, adhéquate qui épouse totalement leur condition ? est-ce si difficile de créer quelque chose pour accueillir leur demande (quand demande il y a ) ?

Re: Le ministre de l'Education sermonne les catholiques

Publié : ven. 11 janv. 2013, 23:25
par Isabelle47
Bonjour Ginepra,

Vous pensez à un mariage spécial pour homosexuels? Un statut spécial?
Mais vous imaginez bien qu'ils n'en veulent pas car ils s'estimeraient alors "discriminés".
Dans ses promesses électorales, Hollande avait promis le mariage pour tous et possibilité d'adoption. Le gouvernement vient de faire machine arrière pour ce qui est de l'adoption, au grand scandale de la communauté gay, demandeuse du mariage pour tous incluant la possibilité d'adoption.

Homosexualité

Publié : ven. 11 janv. 2013, 23:50
par Isabelle47
Chinotar a écrit :J'ai passé mes années de collège dans un établissement catholique.
Pas des méchants intégristes, non. Des gentils catholiques, des enfants issu de famille "tradi-péchu" et leurs mères de très bonne volonté qui prenaient souvent part à la vie scolaire.

En 6eme nous savions déjà tous ce qu'il fallait dire pour être des gens bien :
- Le pape n'est pas contre la capote, il dit juste que la sexualité est indissociable de la fidélité et de l'amour.
- Attendre avant le mariage pour le sexe, c'est bien, pour les même raison.
- Il ne faut pas être contre les homosexuels, mais contre l'homosexualité, parce que ce sont des gens qui souffres et que l'homosexualité n'est pas quelque chose de souhaitable.
-Etc etc etc...

A 11 ans, c'est un argumentaire très convaincant, donc j'étais convaincu. La pensée unique est confortable, surtout la pensée unique catholique qui donne l'impression d'avoir des idées un peu en marge de notre société-immoral-corrompue-consumériste-et-individualiste, sans avoir besoin de trop réfléchir.

J'ai finit ma 6éme avec un bon niveau. En 5éme j'ai découvert que j'étais attiré par les garçons, et mes notes on chuté magistralement. En 3eme j'étais en échec scolaire.

Et personne ne savait pourquoi sauf moi. En bon élève je les ai bien appris ma leçon. Je me suis empêché de regarder les garçons, de tomber amoureux. J'ai essayé d'éteindre une des plus belle chose qu'il y avait en moi pendant ses 3 années. Car aimer et désirer l'autre ( que sa soit de l'hétérosexualité ou de l'homosexualité) c'est une chose belle et précieuse. Ceux qui parle d'en guérir ne font que détruire ce qu'il y a de beau en eux.

Un prêtre est venus faire notre "éducation sexuel" dans ce collège. Sans doute parce que le planning familiale n'était pas le bienvenue. Pas un mot sur l'homosexualité, pas de démonstration sur comment se servir d'un préservatif.
Resultat : Il a fallut que j'attende de connaitre le planning familial en 1ere pour savoir que l'homosexualité était normal et pour que j'utilise des capotes.

Et tout les garçons avec qui j'ai eut des relation sexuel dans ce collège aucun n'utilisait de préservatif. Certains par contre continuait de se vanter de vouloir attendre le mariage, même après que nous ayons passé quelque nuit ensemble. Ces même garçons, quand on leur parlait d'homosexualité, disait que c'était contre nature. <:

Heureusement, j'étais en échec scolaire. Les enseignants pensaient qu'il était impossible que je réussisse une voie générale. Mes parents ont fait le forcing pour que je passe en seconde, sous condition que je le fasse ma scolarité ailleurs.

Dans un lycée public j'ai pu sortir avec des garçons, faire mon coming out, et mon niveau est remonté en flèche. j'ai passé un bac scientifique sans la moindre difficulté. Et pourtant, comme vous le dites, les athées ne sont pas forcement moins homophobes. Mais au moins l'école était neutre.

Je m'en suis donc bien sorti, car si je m'étais confié aux personnel enseignant du collège catho et qu'ils m'auraient tenue le même discours que Raistlin...je les aurai cru. Et là, bonjour les dégâts.
Voilà où mène votre combat, a l'échec scolaire, l'hypocrisie et la prise de risque. Et aujourd'hui, la situation est pire, car tout les enseignants des ces établissements ont été encourager dans leur petite croisade. Les élèves sont mit en danger pour la petite guéguerre idéologique de l'église catholique, c'est irresponsable.

Raistlin, nous avons tous des blessures, plus où moins profonde.
Quand un homme et une femmes se choisissent, croyez vous qu'aucune blessure ne les ai jetés dans les bras l'un de l'autre ? L'hétérosexualité est autant une sexualité blessé que l'homosexualité.
Dire qu'un homosexuel à un développement sexuel anormal, c'est comme dire à un gaucher qu'il n'écrit pas de la bonne main.

Que les blessures reçues par les homosexuels les empêchent de "s'ouvrir à l'autre, à la différence" c'est absurde. Le fait d'aimer quelqu'un c'est s'ouvrir aux autres. L'homosexualité comme l’hétérosexualité sont des ouverture au autre. Refuser son homosexualité, c'est refuser de s'ouvrir aux autres, c'est ce que prône l'église et c'est une bien triste voie.

Quand à "s'ouvrir à la différence", a l'autre sexe, c'est l'habituel argumentaire qui est si invérifiable et inversible qu'on peut le retourner comme un gant mapa.

Exemple :
L'hétérosexualité est le refus d'aimer ceux qui nous sont semblable. C'est une profonde haine de soi et de son sexe, une blessure narcissique. L'hétérosexualité nie la différence entre hommes et femmes et de ce fait, refuse la symbiose qui existe entre deux personne du même sexe et qui est pourtant la base du couple normal (homosexuel) [...]

Si vous adhérer à l'argumentaire de l'église, vous devriez adhérer a celui là, c'est rigoureusement le même délire. Voyez par vous même comme il est sain de vouloir que les enfants croient à se genre d'idées...
Bonjour Chinotar,

Merci de votre témoignage.
J'avoue avoir du mal à faire le lien entre homosexualité et échec scolaire, même en vous lisant attentivement.
Vous laissez entendre que la morale catholique ambiante vous a mis en échec scolaire.
Même si cela peut être troublant, déstabilisant pour un adolescent de découvrir sa sexualité (et ça l'est pour tout adolescent, qu'il soit hétéro ou non) même si vous vous êtes senti isolé et incompris, vous n'avez tout de même pas été stigmatisé, rejeté ni détruit, si j'en crois ce que vous racontez.

Cordialement,

Re: Le ministre de l'Education sermonne les catholiques

Publié : sam. 12 janv. 2013, 13:40
par Ginepra
Isabelle47 a écrit :
Chinotar a écrit :
J'ai finit ma 6éme avec un bon niveau. En 5éme j'ai découvert que j'étais attiré par les garçons, et mes notes on chuté magistralement. En 3eme j'étais en échec scolaire.

Et personne ne savait pourquoi sauf moi.
Bonjour Chinotar,

Merci de votre témoignage.
J'avoue avoir du mal à faire le lien entre homosexualité et échec scolaire, même en vous lisant attentivement.
Vous laissez entendre que la morale catholique ambiante vous a mis en échec scolaire.
Même si cela peut être troublant, déstabilisant pour un adolescent de découvrir sa sexualité (et ça l'est pour tout adolescent, qu'il soit hétéro ou non) même si vous vous êtes senti isolé et incompris, vous n'avez tout de même pas été stigmatisé, rejeté ni détruit, si j'en crois ce que vous racontez.

Cordialement,

Bonjour Isabelle,

Je crois que Chinotar associe (d'autres diraient "confond") la sexualité avec l'identité. C'est l'ébranlement d'une "identité" refoulée qui a provoqué son échec scolaire. De plus, les plus connaisseurs en pédopsy sur ce forum n'iraient pas, je pense, me contredire, si l'on définit cet échec scolaire comme l'appel au secours, l'expression détournée de ce qui n'arrive pas à s'exprimer.
En gros, les parents de Chinotar, s'ils avaient connu ce phénomène, auraient tout de suite questionné leur fils (du reste, peut-être l'ont-ils fait?) sur d'autres choses que la scolarité (les relations, les idées de leur fils etc). C'est un symptôme qui mérite qu'on envoie son enfant chez le pédopsy. L'échec scolaire n'est que le symptôme d'autre chose, et l'enfant s'en sert inconsciemment pour manifester son problème.
En l'occurrence le tabou était tel que Chinotar a dévié le problème.

Pour moi, et sans juger Chinotar, le désordre intérieur provoqué par la découverte d'une sexualité qu'on élève au rang d'identité peut tout à fait désordonner toute la personne. Car à la fin, c'est trop facile de jeter la pierre à un quelconque système de morale : la loi naturelle est forte chez un enfant, l'enfant est plein de bon sens : il voit bien quand il ressent des choses contre nature car cette loi naturelle est inscrite en lui.
J'attire votre attention cher Chinotar, sur le fait que, ayant vous-même des parents homme/femme vous auriez pu, sans passer par la case "catho", faire une crise identique. Un enfant tout simplement élevé par un homme et une femme détectera de lui-même une anomalie dans l'attrait homo. Il n'a pas besoin d'éducation. C'est la nature qui lui parle. C'est l'observation de son sens commun. Et les messieurs ministres qui cherchent à rendre normale l'homosexualité ne parviendront jamais à triturer suffisamment l'esprit des enfants : cette loi naturelle n'est pas effaçable de leur conscience profonde.

Le lycée publique n'est pas le miracle : votre miracle c'est d'avoir grandi et, selon les procédés normaux de l'adolescence, d'avoir pris de la distance intérieure avec vos parents et accepté votre identité propre. Vous auriez pu faire la même crise dans un collège laïc. Il y a quasiment toujours un changement notoire entre collège et lycée, ce qui est une étape dans l'évolution d'un adolescent.

Du reste, je ne suis pas d'accord avec Chinotar sur le fait que la sexualité est la plus belle chose que nous aurions en nous, et surtout pas l'homosexualité. Si la sexualité méritait ce titre elle le mériterait à titre d'amour comme force de création, et donc l'homosexualité n'y figure pas. Elle n'est ni tout, ni l'identité totale, ni la beauté principale de la personne. il faut espérer que notre être va plus loin que notre sexualité quand même !

En revanche, l'identité est probablement un des plus beaux aspects de la personne humaine.

bien fraternellement

Re: Le ministre de l'Education sermonne les catholiques

Publié : sam. 12 janv. 2013, 17:17
par Et.H
Chinotar a écrit :J'ai passé mes années de collège dans un établissement catholique...
Bonjour Chinotar

Puisque vous y allez de votre expérience, j’y vais de la mienne… J’ai 25 ans et j’ai grandi dans une région relativement sinistrée. J’ai été scolarisé tout ma vie scolaire dans le public (mes parents n’étaient pas assez riches pour m’offrir la chance que vous avez eu, i.e . une scolarité dans le privé). Je passe directement à la case collège étant donné qu’il n’y a rien à dire sur le primaire…

En quatrième et troisième, nous avons eu droit à des cours d’ « éducation sexuelle ». En quatrième, ça s’est limité à deux heures de vidéo barbante, nous apprenant des choses que nous savions tous déjà (mais qui pourrait être utile à certains militants LGBT notamment le passage sur la « fabrication » des enfants…)… En troisième, notre prof de SVT nous a montré tant bien que mal comment l’on mettait un préservatif sur un concombre… elle n’a pas réussi, le préservatif ayant fini gonflé en ballon par un élève… Voilà, vous avez manqué tout ça !!!! Impressionnant, non ? Je présume que ces quelques infos ont dû sauver bien des vies dans ma classe ! lol
Réveillez-vous, les cours d’ « éducation sexuelle » au collège, c’est du pipeau !!!! Les vrais informations sur les IST vous les trouvez sur internet, à la TV, à la radio ou auprès d’organismes…pas à l’école !

Par contre, mon collège était en ZEP. C’était sympa tout ces profs (et élèves) qui se faisaient tabassés, la présence de gens en procès pour viol dans ma classe de troisième, la violence omniprésente…
C’est ironique, bien sur… Le public récolte tout ceux qui n’ont pas les moyens d’aller dans le privé, donc c’est assez normal…
Resultat : Il a fallut que j'attende de connaitre le planning familial en 1ere pour savoir que l'homosexualité était normal et pour que j'utilise des capotes...Les élèves sont mit en danger pour la petite guéguerre idéologique de l'église catholique, c'est irresponsable.
Mais dans quel monde avez-vous vécu ??? Sur mars ? Êtes-vous sourd pour ne pas avoir entendu les messages de prévention à la radio et la TV ? Etes-vous aveugle pour ne pas avoir vu les affiches dans le métro ou dans les stations de bus ? Il n’y avait pas d’infirmière à qui parler dans votre collège ??? Pas de visite médicale ? Pour l'utilisation de la capote, avez-vous penser à mettre des lunettes pour lire le mode d'emploi sur l'emballage ???? :-D :-D :-D

Voyez-vous, ce n’est pas le rôle de l’Eglise de nous présenter un idéal à 10 francs 50centimes, par contre c’est bien le rôle des différents organismes de santé de faire de la prévention… J’avoue ne pas savoir votre âge alors peut-être que dans votre jeunesse, il n’y avait pas tous ça…Personnellement, j’ai toujours été informé sur le préservatif, le sida et les différentes IST…dans notre monde, il faudrait être idiot (ou vouloir l’être) pour ne pas en avoir entendu parler !

:arrow: Sur la soi disante neutralité de l’école publique, voyez ma réponse suivante… Mon expérience m’a prouvé que l’école publique n’est absolument pas neutre…

:arrow: Enfin, je vous remercie pour l’insulte contenu dans vos propos : nous sommes des meurtriers, je prends note ! Je présume que cela est sensé montrer votre tolérance… Je n’évoquerai pas que vous déformez également l’enseignement de l’Eglise…

:arrow: PS :
« Et tout les garçons avec qui j'ai eut des relation sexuel dans ce collège aucun n'utilisait de préservatif. Certains par contre continuait de se vanter de vouloir attendre le mariage...Ces même garçons, quand on leur parlait d'homosexualité, disait que c'était contre nature»
Alors là j’ai rien compris ! ils attendaient le « mariage pour tous » alors ? Ou c'était du "touche pipi" (excusez-moi de l'expression, je n'ai pas trouvé mieux) ?

Re: Le ministre de l'Education sermonne les catholiques

Publié : sam. 12 janv. 2013, 18:03
par Ginepra
Merci Et.H ! quelle énergie, votre post décoiffe !

J'avoue que, j'ai vécu comme vous les "programmes" de sensibilisation/éducation sexuelle de la jeunesse... :rire:
C'est vrai que si chinotar a vécu son adolescence dans les années 90 alors il a certainement été surprotégé, coupé des médias. Mais ce n'est peut-être pas le cas.

En lisant ces témoignages je prends conscience qu'il y a des problèmes plus grand que l'homosexualité. La facilité avec laquelle on se saute les uns sur les autres dans les établissements scolaires m'horrifie. Je l'avais presque oublié...

Par ailleurs c'est cette jeunesse complètement déchaînée qui m'a fait renoncer à l'enseignement ! :siffle: moi non plus je n'avais pas envie de me faire poignarder par des petits de 13 ans !

L'Eglise à raison : plutôt que blablater, autoriser, interdire, vendre des préservatifs et créer un mariage pour tous, le gouvernement ferait mieux d'éduquer à la dignité du corps et de l'âme, au sacré de l'union entre deux êtres qui s'aiment.

Quelle béance ! qu'est ce qu'on va faire ?

Homosexualité

Publié : dim. 13 janv. 2013, 3:33
par Chinotar
Vous laissez entendre que la morale catholique ambiante vous a mis en échec scolaire.
Même si cela peut être troublant, déstabilisant pour un adolescent de découvrir sa sexualité (et ça l'est pour tout adolescent, qu'il soit hétéro ou non) même si vous vous êtes senti isolé et incompris, vous n'avez tout de même pas été stigmatisé, rejeté ni détruit, si j'en crois ce que vous racontez.
Non, je n'ai pas été rejeté ni stigmatisé. Même si les professeurs et les élèves avaient été au courant de ma sexualité, je ne pense pas qu'ils m'auraient rejeté. Pas plus que dans un collège publique. Peut être même moins.

La moral catholique m'a mis en échec scolaire car elle m'a inculqué que ma sexualité était "intrinsèquement désordonné", que ma sexualité était mon ennemi.

Je suis à peine plus jeune que vous Et.H, j'ai largement entendu des messages de préventions, à peut prés partout. Je savais ce qu-était le sida, je savait quoi ressemblait une capote, J'en avait tenue plus d'une dans ma main, en particulier parce que c'était une arme de choix lors des batailles d'eau. et au passage j'avais lu le mode d'emploi.... Au cas où

Seulement, mettre un préservatif c'est avouer qu'on a une relation sexuel. Et ça... on est pas forcement prés à l'admettre avec le discours qu'on nous tenait.
« Et tout les garçons avec qui j'ai eut des relation sexuel dans ce collège aucun n'utilisait de préservatif. Certains par contre continuait de se vanter de vouloir attendre le mariage...Ces même garçons, quand on leur parlait d'homosexualité, disait que c'était contre nature»
Alors là j’ai rien compris ! ils attendaient le « mariage pour tous » alors ? Ou c'était du "touche pipi" (excusez-moi de l'expression, je n'ai pas trouvé mieux) ?
Eh bien je n'ai pas pensé à leur poser la question. :roule: . D'ailleurs, je disait aussi qu'être homosexuel c'était contre nature, une habile manière de passé inaperçu :cool:, et de me mentir un peu a moi même au passage.

Pour être sincère, cela dépassait largement la limite des borne du "touche pipi". Déjà d'un point de vue pratique, et ça a la rigueur c'est du détail. Mais aussi d'un point de vue affectif.

Et.H, ce n'est pas tant le fait qu'il n'y ai pas eut d'éducation sexuel que je reproche a cet établissement, c'est le fait que la seul éducation sexuel qu'il y ai eut était néfaste. Elle a été faite par un prêtre, exactement selon votre idée. Elle avait d’ailleurs était rebaptisé "éducation a la vie affective" et le discours été d'ailleurs très proche du votre, car il l'a commencé en nous expliquant qu'il allait nous parler beaucoup de la place de l'amour, des sentiments, bla bla bla.

En vérité il a bien accentué tout les tabous qu'il pouvait y avoir dans cette école. Quelque année plus tard quand j'ai vu deux féministe dérouler une capote sur le pied d'une chaise, expliquer ce que c'était qu'était le prépuce avec leur col roulé et nous parler de la sodomie, certes j'ai pas appris grand chose sur la sexualité, mais sa fait un bien fou de savoir que je n'étais pas "intrinsèquement désordonné".

Enfin dire que le discours de l’église est dangereux n'est pas une insulte. J’espère qu'on peut encore trouver le comportement de quelqu'un dangereux, le lui dire en toute sincérité, sans que se soit l'insulter.

@Ginepra

Vous dites que ma "crise identitaire" n'est pas du à la moral catholique, mais que j'ai rejeté ma sexualité à cause de ma conscience et de la "loi naturelle que chaque homme porte en soi".

J'ai eut expérience inverse. Je me suis battu uniquement avec ce qu'on ma mit dans le crâne mais mon homosexualité elle ne m'a apporté que des bonnes choses, au même titre que toute sexualité équilibré. Au fond de moi je savais que c'était quelque chose de normal et de beau, et comme vous dites, malgré tout ce qu'on m'a endoctriné, sa n'a pas suffit à le détruire.

Sachez que je ne connait pas d'homosexuel qui aie mal vécu la découverte de sa sexualité sans qu'on ne l'ai éduqué pour cela. Certain de mes amis n'ont pas eut ces problèmes car ils ont grandi dans un milieu ou on n'a jamais ni parlé en mal, ni en bien, et quand ils ont découvert leur sexualité, il n'avait pas à se battre contre leur propres préjugés. Je les envie.

Sachez aussi que je ne connait pas d'enfants qui, comme vous dites, ont en eux un naturel rejet de homosexualité. Les enfant que j'ai rencontré en présence de mon homme ont deviné sans que je ne dise ni ne fasse quoi que se soit. Ils n'étaient ni choqué, ni perturbé et cela m'a beaucoup ému, car j’étais plus gêné qu'eux.

Certains hétérosexuels ne sont pas comblés par leur relations, aiment mal. Je n'ai aucun mal à croire qu'ils aient une sexualité blessé ou incomplète, mais je n'en conclut pas que l’hétérosexualité est un problème. De même je veut bien croire Philippe Arino ou Raistlin sincère. Mais je ne peut à partir de ces témoignages en déduire que l'homosexualité est un problème.

Enfin vous dites que l’homosexualité n'a pas de puissance créatrice. N'importe quel femmes et homme peuvent avoir un enfant, qu'ils s'aiment ou qu'ils ne s'aiment pas, c'est à la portée de tout le monde. Si pour vous la puissance créatrice de la sexualité se situe là, je ne suis pas d'accord.

Re: Le ministre de l'Education sermonne les catholiques

Publié : dim. 13 janv. 2013, 13:27
par Ginepra
Merci de vous être donné la peine de répondre en précisant les nuances de votre parcours, cher Chinotar. Merci de votre bonne volonté. Je suis contente de voir que l'on peut échanger tranquillement avec vous. De fait, toutes ces discussions nécessitent une grande attention porté à la délicatesse et à la nuance des propos et des idées. Moi-même je n'arrive pas à m'exprimer correctement, et mes propos ne rendent pas compte de toutes les nuances que je perçois intuitivement dans la considération de la réalité homosexuelle perçue à la lumière de la foi.

Pour votre dernière phrase, je crois que nous pouvons tout de même convenir qu'un enfant a besoin que les deux personnes qui sont à l'origine de sa conception s'aiment. Il a besoin de voir cela, de voir qu'il est venu dans ce monde par amour. J'ai expérimenté cela.
De plus on peut penser que viendra pour lui un moment où il cherchera à savoir qui sont ses géniteurs (identité oblige).

Je crois qu'un enfant placé au sein d'un couple homosexuel aurait tout simplement besoin que ces deux personnes soient réalistes et non pas militantes, qu'elles admettent que l'enfant n'est pas venu de leur union et qu'elles expliquent son parcours au petit qui leur a été confié. Qu'elles lui placent toute la réalité sous les yeux : voilà, tu es né d'un tel et une telle, et nous t'avons adopté. Nous t'aimons mais nous ne t'avons pas conçu ensemble car deux hommes/deux femmes ne peuvent pas avoir un enfant ensemble.

Cela reste très déstabilisant, et non souhaitable (à cause du modèle).

Vous connaissez ici ma fidélité au Seigneur et à son Eglise, mais je dois avouer qu'il est libre de me bousculer. En effet, l'an dernier j'ai fait un séjour chez un couple hétéro qui était en voie d'explosion. Depuis plusieurs années, leur relation était conflictuelle. Suite à des violences sans précédent desquelles j'ai été le témoin-otage, j'ai dû partir en catastrophe... devinez quoi ? c'est un couple homo qui m'a récupérée et hébergée. Là, tout n'était qu'affabilité et paix, même si j'étais très gênée, intimidée.

Par ce coup de la Providence (qui ne se trompe jamais) Jésus m'a dérangée dans mes considérations. Et j'ai accepté de ne plus juger. Surtout, je me suis assise au milieu d'eux qui me recevaient si charitablement, et ai tenté de deviner comment Jésus lui-même se serait comporté, lui qui partageait volontiers la table des publicains.

Je ne suis tout de même pas aveugle non plus, et je sais parfaitement que le grappin n'aura de cesse de s'en prendre à un couple hétéro (surtout si l'un des deux est profondément croyant), alors qu'il laissera les homos tranquilles, ça coule de source.

Cette expérience, je l'espère, continuera peut-être de nourrir la réflexion des uns et des autres. Bon dimanche !

Re: Le ministre de l'Education sermonne les catholiques

Publié : mar. 15 janv. 2013, 20:51
par Et.H
Chinotar a écrit : Non, je n'ai pas été rejeté ni stigmatisé. Même si les professeurs et les élèves avaient été au courant de ma sexualité, je ne pense pas qu'ils m'auraient rejeté. Pas plus que dans un collège publique. Peut être même moins.
Donc :arrow: je résume la situation. Vous êtes un gentil petit enfant scolarisé dans une (sous entendue horrible) école catholique qui vous persécute…ou plutôt persécute votre sexualité (mais c’est un peu la même chose quand on vous lis…). Forcément, la pensée « unique » catholique [relayé par tous les médias ( :D :D :D (ironique)) ] vous maintient dans la bêtise. Vous apprenez une idéologie nauséabonde : faire l’amour en aimant c’est mieux ! (quelle horreur, j’ai des frissons ! :mal: :mal: :mal: )...Puis, ayant quitté ce Buchenwald catho, vous rencontrez deux femmes frustrées qui vous parle de ce qu’elles ne font jamais : la sodomie...et vous avez une révélation…vous êtes gay ! Bon ok, votre vie sexuelle et affective a commencé auparavant en fait…mais c’est compliqué (et moins safe sans la capote). Vous commencez donc votre sexualité tardivement (vers 15 ans) après des années de frustrations dues aux catholiques que nous sommes…ouf…heureusement que vous en êtes sorti !

De plus, vous aviez un comportement vachement étrange quand vous aviez 14 ans…vous utilisiez des super expressions comme « contre nature », vous réfléchissiez à l’idée de « loi naturelle » et vous lisiez peut être même le Catéchisme de l’Eglise… <: ouaaaaa…Les vieux dans ma paroisse n’en sont pas encore là !
Chinotar a écrit : Pas plus que dans un collège publique. Peut être même moins.
Que ce soit clair Chinotar, dans mon collège vous auriez été exclu, lynché & frappé jusqu’au sang. Je le sais, je l’ai vu…et mon collège était loin d’être le pire. Je ne vivais pas dans une banlieue du 93…C’est horrible, je sais, mais c’était comme ça. Bien sur, je condamne fermement.

La moral catholique m'a mis en échec scolaire car elle m'a inculqué que ma sexualité était "intrinsèquement désordonné", que ma sexualité était mon ennemi.
Vous avez bien fait de corriger. Ce n’est pas vous qui êtes désordonné, ce sont vos actes ! J’aime la fin de cette phrase, le «que ma sexualité était mon ennemi ». Jolie expression, complètement fausse du point de vue chrétien, mais ça fait de l’effet… Vous avez le sens du psychodrame !

Vous voyez, d’un point de vue chrétien, vos propos n’ont absolument aucun sens.
Laissez moi vous résumez la foi en 2 min. :arrow: Le Christ est mort pour nos péchés. Sa mort nous permet d’avoir le pardon de nos fautes. Vous avez des tendances homosexuelles ? so what ???? Qu’est ce que ça change ??? Vous êtes un humain comme moi. Comme moi, vous avez des tendances que nous appelons communément défauts, qui nous poussent à commettre des péchés. Chez certaines personnes, c’est un amour de l’argent excessif, chez d’autres c’est la nourriture…et ben l’homosexualité, c’est pareil !
Zut, je viens de détruire votre certitude d’exister à travers votre homosexualité...

Je vais vous donner mon exemple ; Dieu sait que je suis un grand pécheur…mais je ne m’en préoccupe pas plus que ça. J’essaye de me mettre à l’écoute de sa Parole et lui travaille pour moi en faisant de moi une personne meilleure.

En fait, c’est triste à dire, mais je pense que vous êtes le produit de la rencontre d’un athée avec un milieu religieux…la foi chez vous se transforme en oppression et non pas en outil de libération intérieure…
Seulement, mettre un préservatif c'est avouer qu'on a une relation sexuel. Et ça... on est pas forcement prés à l'admettre avec le discours qu'on nous tenait.
Donc, vous aviez des relations sexuelles consciemment (c’était plus que du touche-pipi) mais sans vous l’avouer…difficile à comprendre ou à croire (c’est selon)

En fait, je pense que vous avez traversé une crise identitaire liée à l’adolescence…c’est tout. Beaucoup de jeunes la traverse. Je n’ignore pas que beaucoup de jeunes ados qui se suicident sont des LGBT. C’est triste et tragique. Vous voyez, je pense sincèrement que si nous étions aimé pour ce que nous sommes et non pour ce que nous devrions être, alors tout les problèmes disparaitraient…

Mais des tas de gens traverse cette crise ! et pour des tas de raisons ! Certains sont exclus à cause de leur milieu social, d’autres à cause de leurs performances scolaires, d’autres souffrent de leurs premières amours, d’autres souffrent horriblement parce qu’ils sont trop gros…et à chaque fois, l’individu se remet en question : pourquoi ne suis-je pas comme les autres ? Pourquoi suis-je différent ?

L’adolescence est une période horriblement difficile ! Les LGBT n’ont pas le monopole de la dépression (surtout que celle-ci est en grande partie génétique) !

Et.H, ce n'est pas tant le fait qu'il n'y ai pas eut d'éducation sexuel que je reproche a cet établissement, c'est le fait que la seul éducation sexuel qu'il y ai eut était néfaste. Elle a été faite par un prêtre, exactement selon votre idée. Elle avait d’ailleurs était rebaptisé "éducation a la vie affective" et le discours été d'ailleurs très proche du votre, car il l'a commencé en nous expliquant qu'il allait nous parler beaucoup de la place de l'amour, des sentiments, bla bla bla.
Exactement selon mon idée ? Etes-vous sur ? Mon idée d « éducation à la vie affective » ne fait absolument pas l’impasse sur le préservatif, ni même sur les différentes IST et MST. De plus, j’ai toujours pensé que l’on devrait être honnête et faire un cours complet sur chaque maladie avec les moyens de prévention et risques de transmission….cela devrait su comme une leçon de biologie !

Je pense plutôt que c’est l'idéologie résumée par votre avatar qui est néfaste. Jouissez de votre corps comme d’un produit de consommation ! Le problème, c’est qu’une fois le produit utilisé, il faut le jeter. Une fois que votre Bacchus aura bu tout son vin et que son ivresse aura passée, il faudra qu’il dessaoule le pauvre ! Il aura mal à la tête, croyez-moi ! Demandez à un psychiatre le nombre de jeunes adultes qui arrivent chez lui en consultation ! Ils se réveillent à la fin de l’adolescence complètement angoissé après s’être rendu compte de la vacuité des images et des désirs véhiculés par les médias. C’est alors que tout resurgit d’un coup : absence d’un parent dans l’enfance, manque d’amour durant l’adolescence, frustrations liées aux désirs que la société nous met dans la tête…. Je ne vous parle pas de tous les problèmes liant sexualité et psychisme et qui n’ont jamais été aussi nombreux (du trouble de l’érection jusqu’à la frigidité féminine)… C’est paradoxal pour une société qui ne parle que de sexe, nan ?

Quelque année plus tard quand j'ai vu deux féministe ...expliquer ce que c'était qu'était le prépuce avec leur col roulé et nous parler de la sodomie"
Cela devait être marrant…
J’ai parlé de "femmes frustrées" pour désigner les deux femmes dont vous avez parlé et j’avoue que ce n’est pas très charitable…(mais marrant cependant). Mais toutes les féministes que j’ai connues étaient plus ou moins perturbées… Certaines avez souffert de la violence d’un homme, d’autre avez clairement un problème social avec l’autre sexe (problème durant l’enfance ?)
:arrow: enfin ça faisait peur…
Enfin, dire que le discours de l’église est dangereux n'est pas une insulte. J’espère qu'on peut encore trouver le comportement de quelqu'un dangereux, le lui dire en toute sincérité, sans que se soit l'insulter.
Relisez vos propos. Vous nous accusez sans preuves de mener les gens vers la mort ! C’est une I-N-S-U-L-T-E ! Appelons un chat, un chat.
:arrow: Vous arrivez à voir du mépris quand on parle de votre sexualité, cela ne doit pas être difficile pour vous de le comprendre quand on parle de la religion d'autrui...


Pour conclure, ce que je pense, c’est que vous cherchez une sorte de « fautif » pour expliquer votre malaise adolescent, votre refus de vos tendances homosexuelles…Vous réinterprétez votre histoire pour dégager un coupable d’où l’aspect presque ridicule de l’ensemble (ne me dites pas que vous avez lu St Thomas d’Aquin à 12 ans, ou que la pensée catho est la pensée unique (même dans le privé)!!!…). Bien sur, peut-être que le milieu catholique dans lequel vous avez baigné a contribué à votre malaise, mais c’est surtout l’expression d’un long questionnement sur vous-même…Vous vous ne vous acceptiez pas vous-même…Comme je l’ai écrit, un chrétien ne peut que s’accepter tel qu’il est…Nous sommes ainsi et Dieu nous aime ainsi… « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » est-il écrit ! « Comme toi-même » ! Eh oui ! il faut déjà s’aimer soi-même !
Néanmoins, un chrétien apprend également à contrôler ses désirs afin de mettre sa volonté en diapason avec celle de Dieu. Ce qui est bien avec lui (Dieu), c’est qu’en général, il fait 80% du boulot…

Enfin, je peux me tromper, mais je crois que c'est assez clair. Je vous conseille également de reprendre vos cours de philo de Terminale sur le désir…ils vous aideront peut être à comprendre le sens de la morale chrétienne d’un point de vue rationnel…