Homosexualité

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Christophe
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Re: Ordination des prêtres homosexuels

Message non lu par Christophe » mer. 03 oct. 2007, 19:12

Salut Charles
Charles a écrit :
Christophe a écrit :D'autre part, tu compares la libido au flux d'un torrent. Je sais que comparaison n'est pas raison, mais avec ce type de métaphore, on a du mal à admettre la possibilité même de la continence sexuelle...
Je parle de l'appétit sexuel qui cherche l'autre sexe et faute de le trouver se satisfait d'un substitut.
Est-il exact de dire qu'il s'en satisfasse ? N'est-ce pas la subsistance d'une insatisfaction dans cette sexualité de substitution qui pourrait être la clef de la libido - hum, disons "compulsive" - de certaines personnes aux tendances homosexuelles lourdes ? Ce qui viendrait corroborer la thèse du Père Xavier Thévenot à laquelle Goudouane a fait référence et qui me semble - au contraire de Raistlin - confirmée par ma très superficielle connaissance du sujet...

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Charles
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Re: Ordination des prêtres homosexuels

Message non lu par Charles » mer. 03 oct. 2007, 20:38

Bonjour Boris,
Boris a écrit : l'homosexualité est une maladie psychologique.
Non, l'homosexualité n'est pas une maladie psychologique. Elle n'est ni une maladie, ni un choix, ni une tendance déterminée, ni une pulsion. Elle est une déviance de l'appétit sexuel, parfois ponctuelle, parfois temporaire, parfois permanente, parfois exclusive, parfois non-exclusive. Une déviance de l'appétit sexuel comme une autre, il y en a qui assouvissent leur appétit par la masturbation, d'autres par la prostitution, l'homosexualité, la pédophilie, la nécrophilie, la bestialité, etc. Le commun a toutes les déviances est de chercher un assouvissement en l'absence de l'autre sexe. Ceux qui payent des prostituées, qui se masturbent, qui consomment de la pornographie sont-ils atteint d'une maladie psychologique ? Les marins qui ont des rapports homosexuels ou les bergers qui ont des rapports zoophiles sont-ils atteints d'une maladie psychologique ? Aucuns de ceux-là ne sont malades. S'il y a impossibilité de rejoindre l'autre sexe, cela ne signifie pas qu'il y a nécessairement pathologie. Croire au prestige et à la réussite divine de certaines personnes tout en étant convaincu de sa propre nullité et de sa propre défaite, voilà la pathologie homosexuelle. Et ce n'est pas une pathologie, c'est un culte, une religion.

Je ne reviens pas aux "torero" et "motard" du "Pink Narcissus" de James Bidgood dont j'ai déjà parlé, ni aux "militaire", "policier", "ouvrier", "guerrier indien" des Village People, ni au "marin" de Jean-Paul Gaultier et de Rainer Fassbinder. Mais dans "Théorème" de Pasolini, on voit encore une icône, une figure divine qui étend son emprise, son culte, sur toute une famille.

Image

Il n'y a que la bonne qui, grâce à sa foi du charbonnier, repère le phénomène juste au dernier moment, alors qu'elle allait s'y laisser prendre. L'imagerie gay est tellement pleine de divin que c'est impossible de la comprendre sans saisir la dimension religieuse de l'homosexualité.
Boris a écrit :La démonstration a été faite mainte fois qu'il s'agit du non-achèvement de la maturation sexuelle d'une personne : elle en est restée au stade homosexuel au lieu de basculer à l'étape suivante qui est l'hétérosexualité.
D'où sortez vous ce "stade homosexuel" !?

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Homosexualité

Message non lu par Boris » jeu. 04 oct. 2007, 7:18

Bonjour charles,
Charles a écrit :
Boris a écrit :La démonstration a été faite mainte fois qu'il s'agit du non-achèvement de la maturation sexuelle d'une personne : elle en est restée au stade homosexuel au lieu de basculer à l'étape suivante qui est l'hétérosexualité.
D'où sortez vous ce "stade homosexuel" !?
De Mgr Anatrella quand il parle du développement de la maturité sexuelle.
Sur un autre fil, nous avions opposé Freud et je ne sais plus qui (je crois que c'était Giorgino qui avait une source en opposition avec Freud).
Mais nous avions remarqué que les personnes reconnaissaient qu'un trouble fort durant l'enfance maintenait "bloquée" une personne dans son développement à la phase homosexuelle.
Par exemple : une petite fille dont la mère ne cesse de dire du mal de son père et de généraliser à tous les hommes. Cette petite fille peut alors prendre la voix du fait les hommes ne sont pas intéressant et que seules les femmes sont aimables.

Un travail psy permet alors de résoudre cela et permet à la personne homosexuelle de reprendre sa maturation sexuelle pour l'amener "à terme".
UdP,
Boris

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Re: Ordination à la prêtrise & tendances homosexuelles

Message non lu par Raistlin » jeu. 04 oct. 2007, 10:43

Bonjour à tous. :)
Est-il exact de dire qu'il s'en satisfasse ? N'est-ce pas la subsistance d'une insatisfaction dans cette sexualité de substitution qui pourrait être la clef de la libido - hum, disons "compulsive" - de certaines personnes aux tendances homosexuelles lourdes ? Ce qui viendrait corroborer la thèse du Père Xavier Thévenot à laquelle Goudouane a fait référence et qui me semble - au contraire de Raistlin - confirmée par ma très superficielle connaissance du sujet...
J'ai quelques amis homosexuels avec qui il m'arrive d'avoir de vraies discussions sur le pourquoi de leur sexualité, comment ils la vivent, etc... Voici ce que j'en retire :
1- La plupart ont eu pendant leur enfance un modèle féminin très fort ou un modèle masculin absent (j'ai même le cas d'un ami homosexuel qui a subi des abus sexuels dans son enfance). Pour ça relève de la maladie psychologique. Si ce n'est pas le cas - comme l'affirme Charles - alors le sérial killer qui tue parce qu'il aura été maltraité dans son enfance n'est pas malade. Idem pour le pervers sexuel. :/
2- Ces amis, lorsqu'ils sont en couple (un vrai couple qui s'aime, pas un coup d'un soir) sont heureux. Ils sont romantiques, ils sont prévenants, etc... Bref, aucune insatisfaction en vue. Un peu plus haut dans les posts, il était fait mention des revendications des homosexuels en matière de mariage, adoption, etc... Sauf que c'est loin d'être la majorité des homosexuels. Et ceux que je connais n'en ont rien à faire du mariage ni d'avoir des enfants.
3- Libido compulsive ? C'est-à-dire ? Si par là on entend la difficulté des hommes homosexuels à réfréner leurs pulsions sexuelles, alors j'ai un scoop : c'est pareil chez les hétéros. Vous savez, j'ai vu des homos être fidèles à leurs partenaires envers et contre tous, et des hétéros être de vrais animaux en chaleur, alors la compulsion, j'y crois moyen...

Bref, c'est bien joli d'élaborer de savantes théories psychologiques, mais ça ne prouve rien. Dire que les homosexuels ne peuvent maîtriser leurs pulsions (ou du moins difficilement) ou qu'ils n'ont pas la maturité affective (j'ai bien dit "affective", pas "sexuelle") des hétérosexuels ne sont ni plus ni moins que des préjugés.
Ceux qui payent des prostituées, qui se masturbent, qui consomment de la pornographie sont-ils atteint d'une maladie psychologique ? Les marins qui ont des rapports homosexuels ou les bergers qui ont des rapports zoophiles sont-ils atteints d'une maladie psychologique ?
Je suis d'accord avec vous tant qu'il s'agit d'une vraie impossibilité de rejoindre l'autre sexe. Ce qui cloche avec votre théorie, c'est que de nombreux homosexuels se sont déclarés sur le tard, en ayant déjà "connu" l'autre sexe. Mieux, certains ont toujours su qu'ils étaient homosexuels et ont fondé un foyer pour éviter d'être différents, puis ont assumé leur homosexualité vers les 50 ans.
Désolé, mais cette théorie de l'impossibilité de connaître l'autre sexe, même si elle peut s'appliquer dans certains cas, est bien loin d'expliquer tous les cas d'homosexualités.
Croire au prestige et à la réussite divine de certaines personnes tout en étant convaincu de sa propre nullité et de sa propre défaite, voilà la pathologie homosexuelle. Et ce n'est pas une pathologie, c'est un culte, une religion.
N'importe quoi ! Les homosexuels n'ont pas choisi leur état (et c'est vrai) et ils ne peuvent faire autrement (à part l'abstinence). Quel rapport avec un culte ou une religion ???
Je pense, et ce n'est pas une théorie nouvelle, que la plupart des cas d'homosexualité proviennent d'un trouble de l'évolution sexuelle, trouble qui prend sa racine dans l'enfance. Or qui dit trouble, même comportemental, dit pathologie.

Bref, en conclusion je pense également que l'homosexualité relève d'une déviance (mais qui devient une pathologie) et qu'elle rend plus dure la vie affective, ainsi que la maîtrise des pulsions. Par exemple, on ne peut nier que les actes pédophiles des prêtres catholiques concernent en grande majorité des petits garçons.
Toutefois, ce n'est pas parce que c'est plus difficile que c'est impossible. Ainsi, un homosexuel peut tout à fait expérimenter le don total de soi, que ce soit à son conjoint ou à une communauté (dans le cas hypothétique d'un prêtre homosexuel). La prudence de l'Eglise en matière d'ordination de personnes ayant des tendances profondément ancrée est donc légitime, mais elle ne doit pas se transformer en refus systématique d'ordonner des prêtres ayant eu des tendances homosexuelles.
A ce titre, un prêtre m'a dit une foi que Dieu n'appelait pas au sacerdoce des homosexuels. Ce doit connaître mieux son affaire que moi, c'est sûr, mais ça me semble un peu simpliste (et faux) de dire cela. Ca voudrait notamment dire que tous les prêtres en service, et ayant des tendances homosexuelles, n'ont pas la vocation. :sonne:

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Re: Ordination à la prêtrise & tendances homosexuelles

Message non lu par Charles » jeu. 04 oct. 2007, 15:26

Bonjour,
Raistlin a écrit :1- La plupart ont eu pendant leur enfance un modèle féminin très fort ou un modèle masculin absent
C'est effectivement une question de modèle. Mais ce n'est pas parce que le père est absent qu'il n'y a pas de modèle masculin. Personne ne grandit sans modèles. En l'absence de père, d'un modèle d'apprentissage réaliste, un garçon se tourne forcément vers des modèles idéaux. Seulement les modèles idéaux sont à la fois plus inaccessibles et plus puissants que les modèles d'apprentissage. Un apprentis chez un maître charpentier devient charpentier et abandonne naturellement son maître le jour où il est devenu lui-même charpentier. Un garçon ayant un modèle idéal échouera toujours à devenir ce modèle et pourra rester possédé par lui indéfiniment. Voyez la liste des modèles idéaux de masculinité qui possèdent les artistes homosexuels dont je parlais : toréro, policier, motard, guerrier indien, marin, militaire, etc. Ce ne sont pas des images de pères réels, mais des images idéales de l'homme, puissantes et inaccessibles : divines.
Raistlin a écrit :(j'ai même le cas d'un ami homosexuel qui a subi des abus sexuels dans son enfance).
Oui, que cela soit la comparaison à un idéal de masculinité si parfait et lointain qu'on ne pense pas jamais pouvoir l'être soi-même, ou que cela soit un traumatisme qui produit la conviction de sa propre indignité et nullité, le commun est l'établissement d'une dévaluation de soi par rapport à ce que doit être l'homme ou la femme, et d'une dévaluation qui ne semble pas pouvoir être surmontée : l'impossibilité est là.
Raistlin a écrit : Pour ça relève de la maladie psychologique. Si ce n'est pas le cas - comme l'affirme Charles - alors le sérial killer qui tue parce qu'il aura été maltraité dans son enfance n'est pas malade. Idem pour le pervers sexuel. :/
Le soldat, le bourreau et le policier parfois, aussi sont des serial killers, et personne n'a l'idée de les dire malades mentaux. Parce qu'on n'a pas d'explication ou qu'on préfère ne pas en avoir, on dit "coup de folie" ou "maladie mentale"... Récemment, en France, un étudiant a assassiné plusieurs personnes, il avait l'air tout à fait normal mais à son procès il a refusé de s'expliquer sur ses motivations. C'est très intéressant comme la presse a trop rapidement abandonné l'affaire. Je pense que c'est parce que dans le cas de ce jeune homme, sa honte était perceptible et comme il n'était pas malade mental, on ne pouvait pas se réfugier derrière l'explication pathologique. Une honte et une humiliation intimes qui sont peut-être le dernier tabou dans notre société.
Raistlin a écrit :2- Ces amis, lorsqu'ils sont en couple (un vrai couple qui s'aime, pas un coup d'un soir) sont heureux. Ils sont romantiques, ils sont prévenants, etc... Bref, aucune insatisfaction en vue. Un peu plus haut dans les posts, il était fait mention des revendications des homosexuels en matière de mariage, adoption, etc... Sauf que c'est loin d'être la majorité des homosexuels. Et ceux que je connais n'en ont rien à faire du mariage ni d'avoir des enfants.
Ils se satisfont d'un substitut, d'un couple qui ressemble aux couples hétérosexuels. C'est ce que je dis. Mais c'est une satisfaction partielle et c'est pour cela qu'ils revendiquent le mariage et l'adoption. Ultimement, ils revendiqueront un partenaire de l'autre sexe.
Je suis d'accord avec vous tant qu'il s'agit d'une vraie impossibilité de rejoindre l'autre sexe. Ce qui cloche avec votre théorie, c'est que de nombreux homosexuels se sont déclarés sur le tard, en ayant déjà "connu" l'autre sexe. Mieux, certains ont toujours su qu'ils étaient homosexuels et ont fondé un foyer pour éviter d'être différents, puis ont assumé leur homosexualité vers les 50 ans.
Désolé, mais cette théorie de l'impossibilité de connaître l'autre sexe, même si elle peut s'appliquer dans certains cas, est bien loin d'expliquer tous les cas d'homosexualités.
Ce n'est pas seulement rejoindre l'autre sexe, payer une prostituée suffirait dans ce cas-là. C'est une relation d'égaux sexués, où l'on est accepté tel quel qu'on est pour être le père ou la mère de l'enfant d'une personne de l'autre sexe. Pour être un époux, père ou mère, il faut que les deux y croient. Il est tout à fait possible de se marier et d'avoir des enfants mais de ne jamais y croire (c'est croire dans une possibilité réaliste qui est nécessaire). Ils craquent ensuite sous la pression de leur propre modèle idéal de masculinité/paternité : car ce modèle est irréaliste, inhumain (il est divin), irréalisable, ils ne peuvent qu'avoir un sentiment d'échec et d'insatisfaction dans leur mariage et famille. Il y a des masses de divorces qui se produisent ainsi.
Les homosexuels n'ont pas choisi leur état (et c'est vrai). Et ils ne peuvent faire autrement (à part l'abstinence).
Effectivement, ils n'ont pas choisi leur état. Mais il n'y a aucune raison de se limiter à "état pathologique" (parce qu'on baigne dans le freudisme) ou "état librement choisi" (parce que c'est leur revendication). Leur état peut parfaitement être imposé mais non pathologique.
Quel rapport avec un culte ou une religion ???
Voyez l'iconographie et les thématiques dans les oeuvres des artistes homosexuels les plus radicaux, ceux qui produisent sans censurer les phénomènes qu'ils expérimentent : l'homosexualité y est toujours montrée comme un rapport de forces où un inférieur est écrasé par du supérieur, du divin, le tout baignant dans une imagerie et un vocabulaire religieux : "Pink Narcissus" de John Bidgood, "Théorème" de Pasolini, "A la recherche du temps perdu" de Proust, "Irréversible" de Gaspar Noé (qui décrit limpidement l'enchaînement de l'impossibilité de rejoindre l'autre sexe à la réclusion homosexuelle, mais décrit en remontant du terme à l'origine, ce procédé permettant de faire passer le message en atténuant son côté subversif pour la mythologie de l'homosexualité choisie).

Le pivot de l'homosexualité est le modèle du même sexe. Ce n'est pas un problème avec l'autre sexe qui produit l'homosexualité, c'est le rapport à son propre sexe déterminé par le prestige d'un modèle de réussite absolue et inaccessible. S'il y a des thérapies pour aider les homosexuels, elles devraient rechercher ce modèle, qui n'est pas forcément le père, mais toute figure ayant fait sentir le poids de sa réussite d'une façon destructrice pour l'amour propre et la confiance en soi de la personne. Ce modèle rival et destructeur doit être repéré. Mais il ne suffit pas de brûler l'idole pour en finir avec son idolâtrie. Et d'un culte destructeur, le passage vers la liberté a lieu par une conversion.
Je pense, et ce n'est pas une théorie nouvelle, que la plupart des cas d'homosexualité proviennent d'un trouble de l'évolution sexuelle, trouble qui prend sa racine dans l'enfance. Or qui dit trouble, même comportemental, dit pathologie.
Vous pensez avec le freudisme ambiant. La pathologie est pratique en cela qu'elle rend compte de l'impossibilité sans avoir à questionner ce qui règne sur la vie des homosexuels et surtout elle est pratique pour les autres, car elle circonscrit cette question aux homosexuels : leurs problèmes n'étant pas ceux des autres, n'ayant rien à voir avec les nôtres. Ce qui est simple et faux, il n'y a qu'à voir l'aisance avec laquelle Proust transpose l'affectivité homosexuelle à des personnages hétérosexuels, et pour cause : c'est la même. Penser l'homosexualité comme pathologie est verrouiller sa propre hétérosexualité dans la normalité, c'est-à-dire dans la nécessité ; dire que les homosexuels sont malades est d'abord une déclaration à l'attention des hétérosexuels eux-mêmes. Mais ni l'hétérosexualité ni l'homosexualité ne sont nécessaires, ne sont déterminées comme on se l'imagine. L'exemple de ces personnes qui deviennent homosexuelles après un mariage et des enfants, pourquoi ne pas le prendre pour ce qu'il est ? Pourquoi inventer qu'ils auraient été en vérité homosexuels sans l'assumer ? Parce que c'est beaucoup moins dérangeant que de considérer une personne broyée et détruite au point de s'effondrer et d'abandonner femme et enfants. C'est dérangeant de la façon la plus subversive, parce qu'on admet enfin une faiblesse que la société refuse absolument de considérer. Dérangeant pour notre système de valeurs, c'est-à-dire pour les critères d'après lesquels on juge de la réussite et du bonheur. Que des personnalités ayant aussi bien réussi que tel homme politique ou tel homme d'affaire, soient affligées d'une blessure aussi profonde, aussi grande et aussi incapacitante, voilà ce que personne ne peut admettre.

Et il y a aussi un effet de la définition pathologique de l'homosexualité qui est de prévenir la contagion. Parce qu'on la définit comme une maladie qui s'attrape dans l'enfance comme vous dites, presque héréditaire ou génétique, enfin une pathologie qui ne concerne que celui qui en souffrirait... Seulement, on devient homosexuel et cela signifie que l'hétérosexualité n'est pas garantie... qu'elle se construit et qu'elle se défend, que ce n'est pas automatique et qu'il y a toujours la possibilité d'être conduit à des déviances. Je pense qu'on parle surtout de cette "pathologie" pour ne pas que les homosexuels en guérissent, c'est-à-dire pour que les autres soient assurés de leur hétérosexualité... Si l'on définissait l'homosexualité comme une pathologie éminemment contagieuse, les avis seraient très différents.
Dernière modification par Charles le ven. 05 oct. 2007, 9:50, modifié 3 fois.

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Re: Ordination à la prêtrise & tendances homosexuelles

Message non lu par Christophe » jeu. 04 oct. 2007, 17:44

Salut Raistlin
Raistlin a écrit :3- Libido compulsive ? C'est-à-dire ? Si par là on entend la difficulté des hommes homosexuels à réfréner leurs pulsions sexuelles, alors j'ai un scoop : c'est pareil chez les hétéros.
Raistlin a écrit :Bref, en conclusion je pense également que l'homosexualité relève d'une déviance (mais qui devient une pathologie) et qu'elle rend plus dure la vie affective, ainsi que la maîtrise des pulsions.
Sans vouloir vous contredire... ;)

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Re: Ordination à la prêtrise & tendances homosexuelles

Message non lu par Raistlin » ven. 05 oct. 2007, 11:28

Flûte, je me suis fait avoir... :rire:

Bon, je précise ma pensée : la difficulté à réfréner ses pulsions existe chez les hétérosexuels comme chez les homosexuels. Mais c'est peut-être un peu plus dur chez ces derniers... Hé hop, une jolie pirouette ! :siffle:
Charles a écrit :Voyez la liste des modèles idéaux de masculinité qui possèdent les artistes homosexuels dont je parlais : toréro, policier, motard, guerrier indien, marin, militaire, etc. Ce ne sont pas des images de pères réels, mais des images idéales de l'homme, puissantes et inaccessibles : divines.
Vous êtes sûrs que vous ne mélangez pas tout ? Ce que vous dites fait un peu "cliché". Je n'ai pas vu beaucoup de mes amis homosexuels avec des posters de policiers ou de militaires chez eux...
Vous savez, beaucoup de femmes également sont toutes émoustillées par des hommes en uniforme. Auraient-elles une image idéale et inaccessible de l'homme ? Pas sûr...
Charles a écrit :Ils se satisfont d'un substitut, d'un couple qui ressemble aux couples hétérosexuels. C'est ce que je dis. Mais c'est une satisfaction partielle et c'est pour cela qu'ils revendiquent le mariage et l'adoption.
Sauf que leur satisfaction va jusqu'à l'amour... Bon, je sais ce que vous allez me dire : que c'est un substitut d'amour, que ça ne peut être vrai, etc... Pourtant, j'ai vu des couples homosexuels s'aimer sincèrement et jusqu'au don total d'eux-mêmes. Pour un simple ersatz, ça va loin je trouve.
Quant à l'adoption et le mariage, je vous le répète : beaucoup n'en veulent pas !

Charles a écrit :Ce n'est pas seulement rejoindre l'autre sexe, payer une prostituée suffirait dans ce cas-là. C'est une relation d'égaux sexués, où l'on est accepté tel quel qu'on est pour être le père ou la mère de l'enfant d'une personne de l'autre sexe. Pour être un époux, père ou mère, il faut que les deux y croient. Il est tout à fait possible de se marier et d'avoir des enfants mais de ne jamais y croire (c'est croire dans une possibilité réaliste qui est nécessaire). Ils craquent ensuite sous la pression de leur propre modèle idéal de masculinité/paternité : car ce modèle est irréaliste, inhumain (il est divin), irréalisable, ils ne peuvent qu'avoir un sentiment d'échec et d'insatisfaction dans leur mariage et famille. Il y a des masses de divorces qui se produisent ainsi.
Je suis bluffé : votre argumentaire est très convaincant. :clap:
Bien moment de vérité : sur quelles preuves scientifiques vous basez-vous ? Avez-vous des données observationnelles à nous soumettre ?
Parce que, vous savez, de jolies théories il y en a plein.
Mais ni l'hétérosexualité ni l'homosexualité ne sont nécessaires, ne sont déterminées comme on se l'imagine.
Ouh là ! Je ne vous suis plus très bien. Nieriez-vous que la nature ordonne nos corps à l'hétérosexualité ?

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Re: Ordination à la prêtrise & tendances homosexuelles

Message non lu par Christophe » ven. 05 oct. 2007, 12:09

Raistlin a écrit :Flûte, je me suis fait avoir... :rire:

Bon, je précise ma pensée : la difficulté à réfréner ses pulsions existe chez les hétérosexuels comme chez les homosexuels. Mais c'est peut-être un peu plus dur chez ces derniers... Hé hop, une jolie pirouette ! :siffle:
Ainsi, nous sommes d'accord. Et il faut préciser que cette difficulté plus importante n'est que statistique : il y a des "hétéros" tout à fait incontinents et des "homos" qui supportent assez bien une vie d'abstinence.

Bien à vous
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Re: Ordination à la prêtrise & tendances homosexuelles

Message non lu par Charles » ven. 05 oct. 2007, 13:00

Bonjour Raistlin,
Raistlin a écrit :
Mais ni l'hétérosexualité ni l'homosexualité ne sont nécessaires, ne sont déterminées comme on se l'imagine.
Ouh là ! Je ne vous suis plus très bien. Nieriez-vous que la nature ordonne nos corps à l'hétérosexualité ?
Il y a dans la nature des êtres non sexués, qui se reproduisent par division, et d'autres sexués dont la reproduction se fait par apport complémentaire des patrimoines génétiques. Si la nature nous détermine en nous donnant un être sexué, elle ne nous détermine pas pour autant à tel partenaire, et c'est là que les ennuis commencent. Vous le savez bien, un être sexué peut s'accoupler avec quasiment tout ce qui passe à sa portée. Chez les bêtes, il y a aussi de l'homosexualité et même de la "bestialité". Mais c'est chez l'homme que l'errance est radicale, que vraiment tout est possible.

Comment tiendrez-vous ensemble l'infinité des accouplements possibles chez l'homme et une nature qui ordonne nos corps à l'hétérosexualité ?

Il faut partir du fait et, à partir de lui, proposer une explication. Le fait est que si la nature nous détermine par un corps sexué et un dynamisme sexuel très puissant, elle ne nous détermine pas au partenaire qui va avec. Ajoutez à cela une faculté de désirer allant jusqu'à concevoir une plénitude d'assouvissement illimitée. Et les termes du problèmes sont posés.

On observe que l'homme peut satisfaire son appétit sexuel avec tous les substituts possibles de l'autre sexe. Il faut comprendre comment cet appétit est conduit aux substituts. Parfois ce sont les circonstances qui conduisent aux substituts, parfois c'est une impossibilité plus intérieure. C'est ce second cas que l'on discute le plus souvent, en omettant presque toujours de mentionner le premier. Et les explications que l'on donne à cette impossibilité se réduisent à deux : "pathologie mentale" ou "identité assumée". L'une comme l'autre de ces explications sont insuffisantes et erronées, mais rassurent les intérêts des hétérosexuels et des homosexuels. Intérêts qui sont d'ailleurs très communs : évacuer l'idée que la sexuation implique le risque de ne pas trouver de partenaire et d'avoir à se satisfaire d'un substitut. Les hétérosexuels rechignent à envisager que leur sexualité n'est pas nécessairement définie, les homosexuels rejettent l'humiliation d'être exclus de la sexualité. Bref, cela arrange tout le monde de ne pas trop se pencher sur la question.

Autre chose : quand je parle de religieux, c'est en référence à notre faculté de désirer allant jusqu'à concevoir une plénitude d'assouvissement illimitée. Nous avons un appétit sexuel (libido) comme les autres animaux sexués mais en plus nous avons le désir. Le désir est une autre faculté, spécifiquement humaine. Le désir peut nous rendre malheureux de ne pas être un dieu, il nous fait concevoir une plénitude d'être illimitée et nous torture d'en être exclu, il peut nous broyer, nous consumer et nous réduire à rien. Dès que nous concevons cette plénitude, notre indigence nous saute à la figure, et l'impossibilité de jamais l'atteindre. Nous en sommes possédés et nous lui rendons un culte.

C'est donc le désir lui-même qui produit l'impossibilité de rejoindre l'autre sexe. C'est magistralement exposé dans la pièce de Shakespeare "Mesure pour mesure" où un homme est guéri de son désir et de l'impossibilité par un stratagème invraisemblable mais nécessaire. Il y a une femme dans sa vie, qu'il aime et qui est même sa femme, mais il lui est impossible de consommer son mariage. C'est qu'il y a une autre femme qu'il désire, c'est-à-dire une plénitude d'assouvissement irréelle et lointaine, à laquelle il mesure l'assouvissement que lui donnerait sa femme. A cause de ce désir et de son objet divin, il lui est impossible d'accéder à l'assouvissement réel et immédiat que devrait lui procurer son mariage. Le stratagème est le suivant : on lui fait croire qu'il va passer la nuit avec la femme désirée à condition que ce soit dans l'obscurité complète. Au matin, c'est la stupeur : il a passé la nuit avec sa propre femme et elle a pleinement assouvi son appétit sexuel. Il découvre qu'il a déjà tout : une femme qu'il aime, qui assouvit son appétit sexuel et qui est son épouse... il oublie immédiatement l'autre femme rêvée : l'impossibilité est vaincue en même temps que le désir est éteint. C'est une oeuvre littéraire bien sûr, mais qui en dit plus long sur l'impossibilité de rejoindre l'autre sexe que toutes les complexités freudiennes...

La grosse difficulté est que nous sommes tellement travaillés par le désir, tellement possédés par l'objet divin qui nous donnera une jouissance illimitée, que nous en arrivons à des phénomènes aberrants. Comme nous observons que la plénitude nous est mystérieusement refusée, nous finissons par associer l'impossibilité à la plénitude. L'impossibilité devient le signe d'une plénitude et l'impossibilité elle-même provoque le désir. C'est le fonds du romantisme : le désir de l'impossible et le rejet de ce qui est nous est donné. C'est aussi un des aspects de ce que Thomas Merton appelle "théologie prométhéenne", le désir de s'emparer de force de ce qui nous est défendu et de ce qui nous est donné comme s'il était défendu. Ultimement, cela peut aller jusqu'à rechercher l'impossibilité dans les choses les plus évidentes pour leur donner l'aura divine qui provoque le désir. On pourrait dire que le désir calomnie la Création ou la nature, il la suppose indigente et nulle, et ne la supporte que rehaussée des attributs d'une divinité de pacotille. Voyez l'imagerie kitsch de certains artistes homosexuels : le Pink Narcissus de Bidgood, le Querelle de Fassbinder, les oeuvres de Pierre & Gilles... ce kitsch n'est pas accidentel mais plein de sens. Le personnage de "Mesure pour mesure", lui aussi sous l'emprise du désir, calomniait la nature et sa femme - la femme réelle et donnée. Et le stratagème théâtral l'a forcé à retirer sa calomnie.

Je ne peux pas m'empêcher de penser à cette scène extraordinaire de "La fille de Ryan" de David Lean, où le père Hugh gronde l'héroïne qui lui avoue être déçue par son mariage et rêver d'une plénitude d'assouvissement illimitée. Il lui rappelle qu'elle est en bonne santé, qu'elle a une maison, de quoi manger et un bon mari. Mais cela ne lui suffit pas, elle désire encore, elle ne sait pas quoi, mais c'est supérieur, ineffable et illimité, c'est précisément céleste. Il l'a gifle et lui demande des vêtements pour les pauvres...

Cordialement
;)

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Re: Ordination à la prêtrise & tendances homosexuelles

Message non lu par Métazét » ven. 05 oct. 2007, 14:27

Bonjour,

Intéressantes toutes ces discussions. Il me semble néanmoins que deux facteurs prédisposant à l'homosexualité ont été un peu trop vite écartés : le facteur biologique et le facteur "choix volontaire et libre".
Concernant le facteur "choix volontaire et libre", j'ai remarqué qu'il avait l'air non négligeable, notamment chez les femmes. J'ai ainsi plusieurs amies hétérosexuelles, qui m'ont fait part, soit de leur désir de s'adonner aux plaisirs saphiques, juste pour voir, par curiosité ; soit du fait qu'elles avaient déjà essayé, pour les mêmes motifs. Parmi ces dernières, la plupart s'estimaient satisfaites de cette expérience et souhaitaient la renouveler ou l'ont déjà renouvelé une ou plusieurs fois.

Bien cordialement,
Mikaël
« La majorité des philosophes n'a pas de courage ; ils commencent par avaler les principes essentiels du code actuel : monogamie, structure familiale, continence, tabous corporels, restrictions concernant l'acte sexuel et la suite, puis ils chipotent sur les détails… jusqu'à des sottises telles que de savoir si la vue de la poitrine féminine est obscène ou non. » (Robert Heinlein, En terre étrangère)

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Re: Ordination à la prêtrise & tendances homosexuelles

Message non lu par Métazét » ven. 05 oct. 2007, 14:34

Raistlin a écrit :Flûte, je me suis fait avoir... :rire:

Bon, je précise ma pensée : la difficulté à réfréner ses pulsions existe chez les hétérosexuels comme chez les homosexuels. Mais c'est peut-être un peu plus dur chez ces derniers... Hé hop, une jolie pirouette ! :siffle:
N'est-ce pas plutôt qu'il y a moins d'inhibition dans les relations homosexuelles ? Du moins entre hommes. Je m'explique : statistiquement, les hommes sont plutôt des chauds lapins et, s'ils se contiennent, c'est souvent stratégique, pour ne pas faire fuir la femme qu'ils tentent de séduire - les femmes étant plutôt, toujours statistiquement, beaucoup plus contenues. Chez les homosexuels hommes, la "chaud lapin"-attitude n'a pas besoin d'être réfrénée, puisque les deux partenaires sont - statistiquement encore une fois - des chauds lapins et cherchent donc la même chose.

Bien cordialement,

Mikaël
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Re: Ordination à la prêtrise & tendances homosexuelles

Message non lu par Raistlin » ven. 05 oct. 2007, 18:08

Bonjour Mikaël,
N'est-ce pas plutôt qu'il y a moins d'inhibition dans les relations homosexuelles ? Du moins entre hommes. Je m'explique : statistiquement, les hommes sont plutôt des chauds lapins et, s'ils se contiennent, c'est souvent stratégique, pour ne pas faire fuir la femme qu'ils tentent de séduire - les femmes étant plutôt, toujours statistiquement, beaucoup plus contenues. Chez les homosexuels hommes, la "chaud lapin"-attitude n'a pas besoin d'être réfrénée, puisque les deux partenaires sont - statistiquement encore une fois - des chauds lapins et cherchent donc la même chose.
Oui, j'y ai pensé.
Mais il y a le problème des prêtres pédophiles catholiques qui me turlupine : statistiquement, ce sont plus souvent des actes sur des garçons qui sont perpétrés.
J'aurais donc tendance à dire que les homosexuels contiennent plus difficilement leurs pulsions.

Cordialement,
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Re: Ordination à la prêtrise & tendances homosexuelles

Message non lu par Hélène » ven. 05 oct. 2007, 18:14

Raistlin a écrit :Mais il y a le problème des prêtres pédophiles catholiques qui me turlupine : statistiquement, ce sont plus souvent des actes sur des garçons qui sont perpétrés.
J'aurais donc tendance à dire que les homosexuels contiennent plus difficilement leurs pulsions.
C'est une erreur de croire cela... je vous renvoie à une ancienne discussion où j'avais posté quelques statistiques : http://www.cite-catholique.org/viewtopic.php?t=1497

Paix du Christ à tous.
Hélène
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Re: Ordination à la prêtrise & tendances homosexuelles

Message non lu par Christophe » sam. 06 oct. 2007, 9:38

Salut Charles :)
Charles a écrit :
Raistlin a écrit :Ouh là ! Je ne vous suis plus très bien. Nieriez-vous que la nature ordonne nos corps à l'hétérosexualité ?
Il y a dans la nature des êtres non sexués, qui se reproduisent par division, et d'autres sexués dont la reproduction se fait par apport complémentaire des patrimoines génétiques. Si la nature nous détermine en nous donnant un être sexué, elle ne nous détermine pas pour autant à tel partenaire, et c'est là que les ennuis commencent. Vous le savez bien, un être sexué peut s'accoupler avec quasiment tout ce qui passe à sa portée. Chez les bêtes, il y a aussi de l'homosexualité et même de la "bestialité". Mais c'est chez l'homme que l'errance est radicale, que vraiment tout est possible.

Comment tiendrez-vous ensemble l'infinité des accouplements possibles chez l'homme et une nature qui ordonne nos corps à l'hétérosexualité ?

Il faut partir du fait et, à partir de lui, proposer une explication. Le fait est que si la nature nous détermine par un corps sexué et un dynamisme sexuel très puissant, elle ne nous détermine pas au partenaire qui va avec. Ajoutez à cela une faculté de désirer allant jusqu'à concevoir une plénitude d'assouvissement illimitée. Et les termes du problèmes sont posés.
L'être humain étant sexué, et la sexualité étant co-ordonnée à la reproduction, il semble assez logique de considérer que "la nature ordonne nos corps à l'hétérosexualité". Il est effectivement peut-être abusif de parler de détermination, mais je pense que l'on peut parler de prédisposition. Tu as comparé plus haut dans ce fil la libido au flux d'un torrent dont le cours, s'il rencontré un obstacle, était dévié. Pour filer la métaphore, disons que l'(hétéro)-sexualité est le lit naturel de la libido, et que si des obstacles entravent ce cours naturel, la libido va trouver des chemins de traverse, des modes de substitution, des para-sexualités... Ainsi, nous tenons ensemble l'infinité des accouplements possibles chez l'homme et une nature qui ordonne nos corps à l'hétérosexualité.

Pax
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Re: Ordination à la prêtrise & tendances homosexuelles

Message non lu par Luc » lun. 08 oct. 2007, 20:07

Luc a écrit : Le Lévitique place l'homosexualité dans la même catégorie que les autres déviations sexuelles graves.

Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme. C'est une abomination. (Lévitique 18.22).

Cependent l'homosexualité n'est pas une maladie héréditaire incurable. Les Prêtre homosexuelle ou les nouvelles recrut peuve se détourner de ce péché en demandant le pardon de Dieu et la grâce d'une vie nouvelle.
davidboutin83 a écrit : je me quiestionne sur la demande de pardon et la demande de la grâce d'une "vie nouvelle", de la façon dont vous les proposer, ça suggère, il me semble, une désincarnation et du mystère du pardon et du mystère de la grâce et ça risque un certain mépris pour Dieu, en faisant de Lui une "distributrice à bonbon"
Bonjour a vous davidboutin83.

Au sujet de l'homosexualité:

Se n'est pas seulement la loi mosaique qui proscrivent l'homosexualité, Les Apôtre aussi proscrivent l'homosexualité. ( 1 cor. 6.10; Rom. 1.26-27; 1 Tim. 1.10)

Au sujet de la demande de pardon et la demande de la grâce d'une "vie nouvelle"

Et bien à mon avis. On commence par demander pardon a celui qui pardonne les péché par l'entremise du Prêtre. Et de demandé la grâce pour revêtir l'homme nouvaux en se détournent du péché de l'homosexualité. Cela ne doit surment pas nuire dans une conversion authentique. Car sans la grâce nous ne pouvons rien faire. C'est cette grâce qui nous permet de résister à la tentation. La chair est faible. Donc il importe d'être fidèle a la grâce du moment présent, pour répondre au devoir de cette minute, qui nous manifeste la volonté de Dieu sur nous.

Que la Grâce vous habite.

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