Hum... Comment dire... Je ne suis pas médecin. Mais j'aime bien comprendre ce qui m'affecte. Donc je me suis sérieusement documenté sur la dépression. J'ai ai pas mal parlé avec mon psychiatre, qui m'a recommandé des lectures (récentes), dont la bibliographie m'a permis de poursuivre vers des sources plus pointues, etc.
Vous dites que la dépression n'est pas une maladie. Qu'est-ce qui vous permet de dire qu'un trouble du rythme cardiaque est une maladie ? Entre le trouble léger et passager, que l'on ne traitera pas, et le trouble grave qui nécessite des traitements lourds, il y a tout un continuum. Il en est de même pour la dépression (et de manière générale pour les troubles de l'humeur).
Vous présentez la dépression comme une réaction exacerbée aux événements de la vie. C'est une erreur profonde. Mes épisodes dépressif n'ont presque jamais été des réactions à des événements précis. Au contraire, j'ai pendant les mêmes années traversés des épreuves difficiles psychologiquement, dont certaines se sont accompagnées de déprime, sans que cela n'entraîne de dépression.
Et là, nous n'abordons pas le vaste et complexe domaine des troubles bipolaires, hors on ne peut pas les ignorer quand on parle de dépression...
Mais en psychiatrie, quand quelqu'un traverse une passe difficile à cause d'un problème rationnel et précis, on considère quand même que cette personne est dépressive.
Justement, non. On considère que cette personne est déprimée, ce qui n'est pas la même chose : la déprime entre certes dans le continuum des troubles de l'humeur, mais n'est normalement pas considérée comme pathologique. Seule une déprime particulièrement longue ou intense pourrait être considérée comme pathologique, sans pour autant être une dépression.
Tous les outils de diagnostic que j'ai pu parcourir aident réellement à faire la distinction. Sans parler de l'expérience du psychiatre, qui sait bien faire la part des choses.
Des médecins généraliste qui prescrivent des pilules roses pour "aider" à faire un deuil, j'en ai croisé pas mal, et je n'approuve pas ces pratiques. Mais c'est justement pour cela que j'incite toujours à être suivi par un psychiatre, et pas par un généraliste.
Eh bien demandez l'avis de différents psychiatres sur le sujet, la plupart s'accorderont bien pour dire que le découragement couplé à une baisse de tonus en général est une dépression,
Non : le diagnostic d'une dépression, c'est beaucoup plus compliqué et long que cela. Et on s'intéresse tout particulièrement aux facteurs déclencheurs d'épisodes dépressifs (ou à leur absence...), à leurs fréquence, à leur durée... On recherche aussi des épisodes maniaques ou hypomaniaques, car on ne traite pas de la même manière un trouble bipolaire et un trouble dépressif.
et ce même si c'est parce que vous êtes fatigué de trop travailler, plutôt que de vous faire une ordonnance qui oblige votre patron à vous réduire vos horaires, ils vous donneront soit quelque chose d'excitant pour vous donner la pêche, soit quelque chose d'abrutissant pour que vous ne vous rendiez plus compte de la pression
J'ai été soigné pour dépression par plusieurs psychiatres, sur près de 10 ans. Je n'ai jamais rien eu ni d'excitant, ni d'abrutissant. Vous avez une conception bien étrange (enfin, non, c'est la conception qu'en a le grand public, mais elle est fausse) de ce qu'est un antidépresseur et de la manière dont il agit.
A la rigueur, on peut considérer les anxiolytiques comme "abrutissant", mais ils ne servent pas à traiter la dépression... (par contre, effectivement, je déplore de voir nombre de médecins en prescrire à tour de bras pour un oui pour un non, sans aucun suivi sur la durée, laissant leur patients, et parfois même leur disant de faire tout ce qu'il ne faut pas faire).
Par ailleurs, le traitement médicamenteux d'une dépression est normalement accompagné d'une psychothérapie, généralement en psychanalyse ou en thérapie cognitivo-comportementale (mais d'autres approches psychologiques sont aussi utilisées).
(ce qui ne marche pas en fait, ou alors dans les premiers temps, puis vous avez les effets secondaires, qui risquent de vous rende agressif et de rendre votre équilibre de vie instable, vous faîtes fuir vos proches, au boulot vous êtes désagréable avec votre clientèle ou vos collègues, et paf, le cercle vicieux est là.)
Les effets secondaires (physiologiques
et psychologiques) doivent être suivis de très près par le médecin. Avec mon psychiatre, nous avons mis assez longtemps à trouver un traitement adapté, justement parce que l'objectif était d'avoir le moins d'effets secondaires possibles.
D'où l'importance d'aller voir un psychiatre, parce que les généralistes ne connaissent généralement pas toute la variété de traitements possibles.
Tout ce que vous avancez est en contradiction complète à la fois avec mon expérience personnelle et avec ce que j'ai pu lire sur la question dans des sources de qualité.
Et vous vous focalisez uniquement sur le traitement psychiatriques d'événements de la vie, persistant ainsi dans l'ignorance totale de l'ensemble des véritables troubles psychiatriques. Tiens, vous avez déjà vu quelqu'un faire un épisode psychotique ? Vous en pensez quoi ? Psychiatrique, ou pas ?
Le danger existe bel et bien, si vous connaissez mal le produit vous risquez d'accepter quelque chose dont vous n'avez pas besoin,
J'ai un généraliste un jour qui a parlé de me prescrire des bêta-bloquants. Le cardiologue à qui j'en ai parlé a bondi : d'une, je n'avais besoin d'aucun traitement, de deux si on admettais que j'avais un très léger trouble (mais pas suffisant pour nécessiter traitement), les bêtas bloquant l'auraient agravé au lieu de l'améliorer. Le danger dont vous parlez concerne toute la médecine, pas uniquement la psychiatrie.
si ils veulent vérifier mes dires c'est très facile et ils peuvent à présent se faire leur propre expérience. Il n'y a rien de mystérieux, d'inventé, d'invérifiable dans ce que j'ai dit, ni qui requièrent des connaissances très poussées.
Non fondés, puisque vous affirmez des choses sans les étayer, sans les fonder. Vous refusez de citer vos sources, refusez de clarifier votre compétence sur ces questions, et criez à l'attaque personnelle quand on met en doute votre crédibilité. Donc oui, j'affirme que ce sont des propos non fondés.
Rien qui requière des connaissances très poussées ? Parce que la psychiatrie, la neurologie, la neuro-psychiatrie, les neurosciences et la psychologie clinique, c'est à la portée de tout le monde, peut-être ? Mais que font donc alors tous ces gens à les étudier pendant des années avant de les pratiquer, puisque c'est si simple ?