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Re: Une année difficile

Publié : ven. 27 déc. 2013, 17:52
par Toto
Dans le même ordre d'idées, mon arrière grand-mère, après avoir utilisé longtemps des somnifères, a tenté de s'en débarrasser ; il lui a fallu des années avant de retrouver un sommeil normal et naturel.

Re: Une année difficile

Publié : sam. 28 déc. 2013, 0:00
par Ami
Ben c'est le problème avec tout traitement quand on le prend à long terme, ils ne sont fait que pour être utilisés très peu. Uniquement durant une période la plus courte possible, et c'est censé être accompagné d'un suivi régulier par le médecin qui posera les bonnes questions, qui se doit aussi d'être un peu psychologue pour savoir quelles sont les causes des angoisses ou problème de sommeil, si c'est uniquement physiologique ou non. Mais malheureusement, aussi bien eux que nous manquons de temps pour un tel suivi personnalisé.

Désolé si je suis "péremptoire", les faits sont ce qu'ils sont et ni vous ni moi n'avons le pouvoir de changer cela, ici il n'est pas question de "point de vue", d'avis, d'opinion, non, il y a les faits et la réalité seuls. Ces produits sont dangereux il suffit de lire la petite notice dedans, de comprendre quels sont les molécules qui le composent et comment elles agissent, enfin vous cherchez quelque peu les origines de la création dudit médoc', et vous comprendrez que les psychiatres qui prescrivent ça ne savent pas vraiment ce qu'ils font, à moins qu'ils ne soient persuadés de faire le bien en en donnant aux gens, ce qui est encore plus grave...

Re: Une année difficile

Publié : mar. 31 déc. 2013, 23:31
par Peccator
Vous avez lu une ou deux notice et quelques pages Internet, mais vous ne savez de toute évidence pas de quoi vous parlez. Sinon, vous n'affirmeriez pas qu'en aucune circonstance il ne faut aller dans un hôpital psychiatrique. Et sinon, vous seriez au courant que la psychiatrie pratiquée aujourd'hui n'est plus du tout la même que celle des années 1950. De même que le reste de la médecine, d'ailleurs.

Faut-il prescrire du bromazepam à tour de bras, à des gens qui n'en ont pas besoin, et sans suivi psychologique en parallèle ? Non, évidemment. Faut il en déduire pour autant que la psychiatrie est dangereuse et ne soigne pas ? Non, évidemment.

Les faits sont les faits, comme vous dites. Mais de toute évidence, vous n'en connaissez qu'une bien faible partie.

Aussi bien les médecins que les patients manqueraient de temps pour un suivi personnalisé ? Mais c'est n'importe quoi ! Ou alors, c'est que vous n'allez pas voir le bon médecin. J'ai été suivi par psychiatre et psychologue, et mon suivi était tout ce qu'il y a de plus personnalisé, et eux comme moi y consacrions le temps nécessaire. Et il se trouve que je connais un certain nombre de personnes souffrant de troubles psychiatriques, tous ont eu un suivi médical adéquat.

Peut-être n'est-ce pas votre cas. Peut-être avez-vous consulté un médecin qui ne vous convenait pas. Mais ne généralisez pas à partir de votre cas.

Re: Que penser des psychotropes ?

Publié : mer. 01 janv. 2014, 0:05
par gerardh
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Bonjour,

Cette mode pseudo-chrétienne de vouloir bouder la médecine revient en définitive à tenter Dieu, qui a créé les médecins. On a ainsi par exemple le cas de l'évangéliste Luc, le médecin bien-aimé de Paul.


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Re: Que penser des psychotropes ?

Publié : mer. 01 janv. 2014, 14:28
par Ami
Il ne faut pas bouder les médecins, il faut éviter au maximum les traitements trop lourds, pour ça rien de tel que de réfléchir un peu et d'avoir des connaissances en la matière, le savoir évite de tomber dans bien des pièges. Sinon, je me répète, je ne vous fait pas l'affront d'exiger vos sources, vous seriez aimable d'en faire de même. Ce n'est pas ma crédibilité qui est le débat, mais celle des psychotropes (et de la psychiatrie en général semble-t-il). Ma personne n'a rien à y faire. Si j'avais trouvé ces infos sur un site de blagues, je comprendrais vos réticences, mais la crédibilité des "pages internet" que j'aurais éventuellement pu consulter n'est pas non plus le sujet. Si vous avez des arguments qui montrent que ces médicaments sont bénéfiques, améliorent le quotidien des patients et de l'entourage, alors je vous en prie, faites m'en part, je suis d'une nature curieuse. (que vos arguments soient du point de vue du corps humain, de l'état psychologique de la personne, ou même d'un point de vue de la spiritualité, qu'en sais-je?)
la psychiatrie pratiquée aujourd'hui n'est plus du tout la même que celle des années 1950
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Ça c'est vous qui le dites. C'est vrai pour une minorité d'établissements. En France nous sommes à peine plus chanceux que le reste de l'Europe en la matière, la différence entre avant et maintenant, c'est que les techniques sont plus "au point", mais c'est toujours fait dans le même esprits. Par ailleurs on utilise toujours les électrochocs, les traitements lourds qui contiennent des molécules toxiques, donc bon... Il me semble que c'est vous qui niez une partie de la réalité, comment pourriez vous la connaître, ceux qui la vivent ne peuvent plus parler et sont enfermés, ils n'ont droit qu'à des visites de quelques minutes, s'ils osent évoquer le fait qu'on leur prescrive des doses surhumaines la séance de visite est achevée plus tôt que prévu. Et vous n'imaginez même pas les familles, qui ont laissé leurs proches se faire interner, croyant faire au mieux pour eux et leur offrir un environnement adapté où on s'occupera d'eux. A côté, les maltraitances aux personnes âgées dans les maisons de retraites c'est de la rigolade, et je pèse mes mots.

Combien de personnes sont parties d'un tout petit problème, comme soucis familiaux qui créent des angoisses, ou simplement stress en raison d'études/travail, petite déprime (on pourrait juste appeler ça tristesse au final) à cause d'une rupture amoureuse, aller consulter un psychiatre en guise de psychologue pour profiter d'un remboursement, qui se sont retrouvés avec un avis sans appel: "vous êtes dépressif/ve", "vous êtes suicidaire", "vous êtes alcoolique" (même quand il n'avait pas été question d'alcool dans l'entretien, si le psychiatre dit "vous m'en avez parlé mais vous le niez à présent", ou "vous m'en avez parlé mais vous êtes sujet à des troubles de mémoire, vous avez oublié, c'est parce que vous êtes schizophrène", eh bien vous n'avez rien à dire. Il a raison et pas vous, au mépris de la vérité des faits). Ils finissent donc à devoir prendre un traitement, s'ils ne le prennent pas et ne se présentent pas régulièrement à des rendez-vous, la menace est "vous serez interné". Imaginez vous, sain d'esprit, qui avez un petit soucis dans votre vie, ça vous rend triste, vous voulez en parler à quelqu'un juste pour être écouté, et on vous met le grappin dessus comme ça?
Si ça a permis de sauver des vies c'est tant mieux, mais honnêtement, si vous ne connaissiez pas cette partie de la vérité, eh bien je vous souhaite de ne jamais y être confronté, au grand jamais. Ni vous ni personne.

Les gens qui ont "vraiment besoin d'aide" n'ont pas besoin qu'on les drogue et qu'on les enferme, ils ont besoin d'être encore plus aimés que les autres, il ne faut pas relâcher son attention, il faut leur rendre le quotidien agréable et sans peurs. Certes ils auront une vie difficile, les proches aussi, mais au moins ce sera une vie.

Re: Que penser des psychotropes ?

Publié : mer. 01 janv. 2014, 15:59
par gerardh
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Bonjour Ami,

Ma source c'est moi-même. Bien que chrétien je me suis retrouvé dépressif, ce qui est une maladie. J'ai eu recours à la médecine psychiatrique qui m'a ordonné les bons anti-dépresseurs à prendre selon des doses adéquates. Et je m'en suis retrouvé tout à fait "normal". Je conseille donc la médecine, ce qui bien sur a tout avantage à aller de pair avec la prière, qui toutefois, n'exclut pas les traitements médicinaux bien compris.


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Re: Que penser des psychotropes ?

Publié : mer. 01 janv. 2014, 22:45
par Peccator
J'ai moi aussi été soigné pour dépression, nous avons à une époque envisagé un séjour hospitalier, donc je m'étais renseigné puisque cela me concernait. J'ai plusieurs amis qui souffrent de divers troubles psychiatriques, qui ont fait des séjours volontaires en hôpital psychiatrique, et s'ils confirment que ce n'est pas toujours très agréable (mais quel séjour à l'hôpital l'est ?), ils confirment aussi que dans leur état il n'y avait pas d'autre possibilité.

Parce que vous réprouvez (à raison) le traitement psychiatrique de troubles d'humeur passagers, causés par un événement douloureux, parce que vous réprouvez (à raison) la prescription d'anxiolytiques pour gérer des déprimes, vous en arrivez à condamner toute la psychiatrie, et là vous dérapez. Avez-vous déjà rencontré des personnes souffrant de troubles bipolaires non soignés ? de schizophrènes non soignés ?

Vous avancez des propos non fondés, dangereux, et vous n'acceptez pas qu'on remette en question la crédibilité de vos sources ? Un peu de sérieux... Etes-vous seulement conscient que nombre de maladies psychiatriques non traitées peuvent aller jusqu'à entraîner la mort de la personne ? Avec vos conseils irresponsables, c'est avec la vie de vos lecteurs potentiels que vous jouez.

Re: Que penser des psychotropes ?

Publié : mer. 01 janv. 2014, 22:51
par Ami
Ben pour la dépression c'est compliqué d'affirmer que c'est une maladie. Dire que c'est une maladie chez certains pourrait éventuellement être vrai. Dans le cas où physiologiquement, ils auraient des interactions chimiques/neurologiques/[insérez un paramètre influençant l'humeur ici] différent des autres à tel point que des événements banals les attristerait anormalement, (et encore, on ne peut pas jurer avec certitude que cet tristesse ne proviendrait pas de quelque chose en rapport avec les souvenirs, le vécu de cette personne, un traumatisme, etc). Le fait d'être abattu, de ne plus avoir le courage de sortir de chez soi, de trouver que tout est souffrance, est plutôt le résultat d'un cercle vicieux que d'une réelle "malformation" (si tant est que le mot soit approprié pour des variables telles que la constitution d'un neurone, la façon de créer des synapses, ou la libération d'éléments chimiques de communication au sein du cerveau).
Le traitement peut-être efficace si la démarche vient de vous, ce qui en fait est déjà le prémice de l'envie de vivre à nouveau, qui est le premier pas pour stopper le cercle vicieux et engendrer un cercle vertueux, fragile au départ, qui risque de rester fragile pour la vie, mais qui à terme sera bien là.
Mais en psychiatrie, quand quelqu'un traverse une passe difficile à cause d'un problème rationnel et précis, on considère quand même que cette personne est dépressive. En réalité, elle est affectée par sa situation et se sent mal le temps que ça dure, ce qui n'a rien de pathologique, en fait le fait qu'une personne soit contente qu'il lui arrive de mauvaises choses serait plutôt inquiétant :s Eh bien demandez l'avis de différents psychiatres sur le sujet, la plupart s'accorderont bien pour dire que le découragement couplé à une baisse de tonus en général est une dépression, et ce même si c'est parce que vous êtes fatigué de trop travailler, plutôt que de vous faire une ordonnance qui oblige votre patron à vous réduire vos horaires, ils vous donneront soit quelque chose d'excitant pour vous donner la pêche, soit quelque chose d'abrutissant pour que vous ne vous rendiez plus compte de la pression (ce qui ne marche pas en fait, ou alors dans les premiers temps, puis vous avez les effets secondaires, qui risquent de vous rende agressif et de rendre votre équilibre de vie instable, vous faîtes fuir vos proches, au boulot vous êtes désagréable avec votre clientèle ou vos collègues, et paf, le cercle vicieux est là.)
Le danger existe bel et bien, si vous connaissez mal le produit vous risquez d'accepter quelque chose dont vous n'avez pas besoin, de vous laisser dire que vous êtes plus faible que la moyenne du fait de votre constitution psychologique puisque vous avez besoin de ce médicament (super pour l'estime de soi...). Le médicament peut changer votre humeur mais n'a aucun pouvoir sur votre état d'esprit, votre personnalité, donc de toutes façons si vous avez des problèmes ils ne s'en iront pas parce que vous en prenez. Et là vous aurez droit à l'argument "oui mais ça peut permettre de rendre une mauvaise passe moins difficile à vivre". D'accord, mais il faut bien calculer le rapport de "rentabilité" entre tout ces effets secondaires et risques à la souffrance actuelle, qui est liée à une situation qui peut-être changée dans le futur.

Heureusement que certains docteurs prescrivent en quantités raisonnables et connaissent bien les produits qu'ils prescrivent, c'est déjà une chose rassurante de pouvoir affirmer qu'ils existent. Mais ce n'est que trop rarement le cas :(
Vous avancez des propos non fondés, dangereux, et vous n'acceptez pas qu'on remette en question la crédibilité de vos sources ? Un peu de sérieux... Etes-vous seulement conscient que nombre de maladies psychiatriques non traitées peuvent aller jusqu'à entraîner la mort de la personne ? Avec vos conseils irresponsables, c'est avec la vie de vos lecteurs potentiels que vous jouez.
Remettez les en question en votre for intérieur si cela vous plait, c'est votre droit, comme à mes "lecteurs", comme vous dites, qui ont le droit de penser que je raconte des salades, ils ont un cerveau qui leur est propre il me semble. Ils ne sont pas obligés de croire ce qu'ils lisent. De toutes façons je ne me fais plus de soucis pour eux, si ils veulent vérifier mes dires c'est très facile et ils peuvent à présent se faire leur propre expérience. Il n'y a rien de mystérieux, d'inventé, d'invérifiable dans ce que j'ai dit, ni qui requièrent des connaissances très poussées. Non fondés? Qu'en savez-vous? Vous le saurez quand vous aurez vérifié objectivement et ce en plusieurs lieux différents avec plusieurs personnes différentes, vous être documenté sur la chimie et l'anatomie dans une moindre mesure.

En revanche dire que mes propos sont infondés EST infondé. Vous avez vécu une expérience personnelle. Une et Personnelle. Ça ne veut pas dire que ça la rend inutile au débat ni qu'elle n'est pas représentative. Ça veut dire qu'elle n'est représentative que de votre personne dans votre cas précis. Ça n'en fait pas une généralité. Là je ne suis pas entrain de vous parler de ma personne. C'est pour cela que j'apprécierai qu'elle ne fasse pas partie du débat, ma personne. Si vous avez des questions plutôt personnelles à mon sujet je vous suggère de m'envoyer un message privé, ça ne me dérange pas du tout j'y répondrais de mon mieux.

Et je le répète, ce n'est pas un dérapage de ma part, la psychiatrie se réserve le droit de traiter les patients qui ont un "problème passager" ou un réel problème tel que la bipolarité de la même façon. Si le psychiatre décide qu'il faut vous enfermer, personne n'a le droit d'empêcher cela. Si le psychiatre décide que vous devez prendre ce médicament, même contre votre gré, même si vous n'avez pas de pathologie, et qu'il est découvert que vous ne le faîtes pas, ils ont le droit de vous interner. Si vous refusez de prendre vos médicaments ils ont le droit de vous les donner par la force. Officiellement tout ça est interdit, mais toujours officiellement, le patient est considéré inapte à juger s'il est bon ou mauvais pour lui-même de recevoir un traitement (qu'il le soit réellement ou non n'y change rien), donc n'importe qui peut se retrouver avec un traitement contre son gré.

Re: Que penser des psychotropes ?

Publié : jeu. 02 janv. 2014, 0:00
par Peccator
Hum... Comment dire... Je ne suis pas médecin. Mais j'aime bien comprendre ce qui m'affecte. Donc je me suis sérieusement documenté sur la dépression. J'ai ai pas mal parlé avec mon psychiatre, qui m'a recommandé des lectures (récentes), dont la bibliographie m'a permis de poursuivre vers des sources plus pointues, etc.

Vous dites que la dépression n'est pas une maladie. Qu'est-ce qui vous permet de dire qu'un trouble du rythme cardiaque est une maladie ? Entre le trouble léger et passager, que l'on ne traitera pas, et le trouble grave qui nécessite des traitements lourds, il y a tout un continuum. Il en est de même pour la dépression (et de manière générale pour les troubles de l'humeur).

Vous présentez la dépression comme une réaction exacerbée aux événements de la vie. C'est une erreur profonde. Mes épisodes dépressif n'ont presque jamais été des réactions à des événements précis. Au contraire, j'ai pendant les mêmes années traversés des épreuves difficiles psychologiquement, dont certaines se sont accompagnées de déprime, sans que cela n'entraîne de dépression.

Et là, nous n'abordons pas le vaste et complexe domaine des troubles bipolaires, hors on ne peut pas les ignorer quand on parle de dépression...

Mais en psychiatrie, quand quelqu'un traverse une passe difficile à cause d'un problème rationnel et précis, on considère quand même que cette personne est dépressive.
Justement, non. On considère que cette personne est déprimée, ce qui n'est pas la même chose : la déprime entre certes dans le continuum des troubles de l'humeur, mais n'est normalement pas considérée comme pathologique. Seule une déprime particulièrement longue ou intense pourrait être considérée comme pathologique, sans pour autant être une dépression.

Tous les outils de diagnostic que j'ai pu parcourir aident réellement à faire la distinction. Sans parler de l'expérience du psychiatre, qui sait bien faire la part des choses.

Des médecins généraliste qui prescrivent des pilules roses pour "aider" à faire un deuil, j'en ai croisé pas mal, et je n'approuve pas ces pratiques. Mais c'est justement pour cela que j'incite toujours à être suivi par un psychiatre, et pas par un généraliste.


Eh bien demandez l'avis de différents psychiatres sur le sujet, la plupart s'accorderont bien pour dire que le découragement couplé à une baisse de tonus en général est une dépression,
Non : le diagnostic d'une dépression, c'est beaucoup plus compliqué et long que cela. Et on s'intéresse tout particulièrement aux facteurs déclencheurs d'épisodes dépressifs (ou à leur absence...), à leurs fréquence, à leur durée... On recherche aussi des épisodes maniaques ou hypomaniaques, car on ne traite pas de la même manière un trouble bipolaire et un trouble dépressif.
et ce même si c'est parce que vous êtes fatigué de trop travailler, plutôt que de vous faire une ordonnance qui oblige votre patron à vous réduire vos horaires, ils vous donneront soit quelque chose d'excitant pour vous donner la pêche, soit quelque chose d'abrutissant pour que vous ne vous rendiez plus compte de la pression
J'ai été soigné pour dépression par plusieurs psychiatres, sur près de 10 ans. Je n'ai jamais rien eu ni d'excitant, ni d'abrutissant. Vous avez une conception bien étrange (enfin, non, c'est la conception qu'en a le grand public, mais elle est fausse) de ce qu'est un antidépresseur et de la manière dont il agit.
A la rigueur, on peut considérer les anxiolytiques comme "abrutissant", mais ils ne servent pas à traiter la dépression... (par contre, effectivement, je déplore de voir nombre de médecins en prescrire à tour de bras pour un oui pour un non, sans aucun suivi sur la durée, laissant leur patients, et parfois même leur disant de faire tout ce qu'il ne faut pas faire).

Par ailleurs, le traitement médicamenteux d'une dépression est normalement accompagné d'une psychothérapie, généralement en psychanalyse ou en thérapie cognitivo-comportementale (mais d'autres approches psychologiques sont aussi utilisées).


(ce qui ne marche pas en fait, ou alors dans les premiers temps, puis vous avez les effets secondaires, qui risquent de vous rende agressif et de rendre votre équilibre de vie instable, vous faîtes fuir vos proches, au boulot vous êtes désagréable avec votre clientèle ou vos collègues, et paf, le cercle vicieux est là.)
Les effets secondaires (physiologiques et psychologiques) doivent être suivis de très près par le médecin. Avec mon psychiatre, nous avons mis assez longtemps à trouver un traitement adapté, justement parce que l'objectif était d'avoir le moins d'effets secondaires possibles.
D'où l'importance d'aller voir un psychiatre, parce que les généralistes ne connaissent généralement pas toute la variété de traitements possibles.


Tout ce que vous avancez est en contradiction complète à la fois avec mon expérience personnelle et avec ce que j'ai pu lire sur la question dans des sources de qualité.


Et vous vous focalisez uniquement sur le traitement psychiatriques d'événements de la vie, persistant ainsi dans l'ignorance totale de l'ensemble des véritables troubles psychiatriques. Tiens, vous avez déjà vu quelqu'un faire un épisode psychotique ? Vous en pensez quoi ? Psychiatrique, ou pas ?

Le danger existe bel et bien, si vous connaissez mal le produit vous risquez d'accepter quelque chose dont vous n'avez pas besoin,
J'ai un généraliste un jour qui a parlé de me prescrire des bêta-bloquants. Le cardiologue à qui j'en ai parlé a bondi : d'une, je n'avais besoin d'aucun traitement, de deux si on admettais que j'avais un très léger trouble (mais pas suffisant pour nécessiter traitement), les bêtas bloquant l'auraient agravé au lieu de l'améliorer. Le danger dont vous parlez concerne toute la médecine, pas uniquement la psychiatrie.


si ils veulent vérifier mes dires c'est très facile et ils peuvent à présent se faire leur propre expérience. Il n'y a rien de mystérieux, d'inventé, d'invérifiable dans ce que j'ai dit, ni qui requièrent des connaissances très poussées.
Non fondés, puisque vous affirmez des choses sans les étayer, sans les fonder. Vous refusez de citer vos sources, refusez de clarifier votre compétence sur ces questions, et criez à l'attaque personnelle quand on met en doute votre crédibilité. Donc oui, j'affirme que ce sont des propos non fondés.

Rien qui requière des connaissances très poussées ? Parce que la psychiatrie, la neurologie, la neuro-psychiatrie, les neurosciences et la psychologie clinique, c'est à la portée de tout le monde, peut-être ? Mais que font donc alors tous ces gens à les étudier pendant des années avant de les pratiquer, puisque c'est si simple ?

Re: Que penser des psychotropes ?

Publié : jeu. 02 janv. 2014, 1:14
par Ami
Ben justement, tout ce que vous dites est la vérité mais pas la réalité.

Exemple:
Non : le diagnostic d'une dépression, c'est beaucoup plus compliqué et long que cela. Et on s'intéresse tout particulièrement aux facteurs déclencheurs d'épisodes dépressifs (ou à leur absence...), à leurs fréquence, à leur durée... On recherche aussi des épisodes maniaques ou hypomaniaques, car on ne traite pas de la même manière un trouble bipolaire et un trouble dépressif.
C'est vrai, mais dans les faits, presque aucun psychiatre ne s'enquiquine à chercher tout ça. L'idée, c'est que les personnes qui ont un problème sont le problème, donc on les abrutis, on les casse psychologiquement, comme ça malgré leur problème, elles ne sont plus dérangeantes pour personne. On les fait passer pour folles ou irresponsable en misant sur la crédulité et l'ignorance de l'entourage, et ça s'arrête là.
Il existe bien des psychotropes "abrutissants", et d'autres qui ont l'effet inverse. C'est vraiment tant mieux si vous n'avez jamais eu à en prendre, ce n'est souhaitable à personne.
Dans beaucoup de cliniques psychiatriques l'Eugénisme est encore le fil conducteur de tout traitement (et je parle de l'Europe, glups!).
Vous présentez la dépression comme une réaction exacerbée aux événements de la vie. C'est une erreur profonde. Mes épisodes dépressif n'ont presque jamais été des réactions à des événements précis. Au contraire, j'ai pendant les mêmes années traversés des épreuves difficiles psychologiquement, dont certaines se sont accompagnées de déprime, sans que cela n'entraîne de dépression.
Vous dîtes ceci, c'est très intéressant. Il y a une différence entre la déprime, qui est en fait une tristesse accompagné en quelque sorte d'une envie profonde de baisser les bras. Mais c'est plutôt lié à une situation. Une dépression comme vous avez eu, inexpliquée, on ignore si c'en est bien une, parce qu'on est pas dans votre cerveau, il peut juste s'agir de quelque chose que vous avez oublié, refoulé, dans votre passé qui prend une forme étrange pour se manifester à vous, un peu comme le burn out quand on oublie son corps et qu'on travaille trop, mais pour autre chose.
Même à l'heure actuelle il est très très difficile de donner une limite entre pathologie et réaction normale. Après si un examen physique vous prouve que c'est bel et bien physique ou chimique, etc, là c'est autre chose, en effet on pourrait dire que c'est une maladie.
Hum... Comment dire... Je ne suis pas médecin. Mais j'aime bien comprendre ce qui m'affecte. Donc je me suis sérieusement documenté sur la dépression. J'ai ai pas mal parlé avec mon psychiatre, qui m'a recommandé des lectures (récentes), dont la bibliographie m'a permis de poursuivre vers des sources plus pointues, etc.
Ça semble la preuve que votre psychiatre se soucie du bien être de la personne dont il s'occupe, car en général, ils vous expliquent, mais si vous demandez une explication d'une autre source, ils vous diront que vous trouverez beaucoup de bêtises dans les livres, beaucoup de bêtises sur internet, beaucoup de bêtises ailleurs que dans leur bouche en bref (ça va même jusqu'à contredire certains professeurs ou autres psychiatres donc bon... Pour la volonté d'expliquer au mieux la réalité des faits au patient on repassera).

Re: Que penser des psychotropes ?

Publié : jeu. 02 janv. 2014, 4:00
par Kerniou
Je ne sais de quelle psychiatrie vous parlez, Ami. Ce que vous décrivez évoque des pratiques antérieures qui datent de cinquante ans et ne correspondent plus à l'approche actuelle de la maladie mentale. Pour avoir, dans le cadre professionnel, travaillé pendant de nombreuses années en collaboration avec les services de psychiatrie, je ne me retrouve pas du tout dans le tableau que vous dressez quant à la prise en charge des patients.

Re: Que penser des psychotropes ?

Publié : jeu. 02 janv. 2014, 11:24
par gerardh
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Bonjour,

Je suis tout à fait d'accord avec Peccator et Kerniou.



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Re: Que penser des psychotropes ?

Publié : jeu. 02 janv. 2014, 23:17
par Fée Violine
J'ai lu, je ne sais où, qu'on distinguait les dépressions exogènes (réaction à un événement) et les dépressions endogènes (sans cause connue).
Mais il y a certainement bien d'autres nuances à faire.
Récemment, j'ai entendu sur RCF l'interview de Frédérique Bedos (auteur de "La petite fille à la balançoire"), une jeune femme qui après une enfance très difficile a été présentatrice d'une télé américaine. Et étonnamment, elle a traversé les difficultés sans en pâtir car elle était occupée à se battre, mais c'est quand sa vie est devenue facile qu'elle s'est écroulée. Un peu comme les gens qui se mettent à pleurer quand quelqu'un est là pour les écouter.

Re: Que penser des psychotropes ?

Publié : ven. 03 janv. 2014, 0:38
par Ami
Ben dans l'opinion collective, la psychiatrie aujourd'hui on en pense "ouf ce n'est plus la même chose qu'il y a 50 ans, heureusement que ça a évolué". Je réponds à cela: presque pas, il y a certainement des exceptions et des gens doués de compassions qui exercent dans ce milieu, mais ça reste relativement rare. Mais c'est là le problème, on croit que ces pratiques sont derrières nous, qu'elles sont bien enterrées avec un passé peu glorieux, mais elles sont encore bien existantes, et ce n'est pas à l'autre bout du monde que ça se passe, dans des civilisations aux antipodes de la notre, non, c'est dans l'Union Européenne. Les abus restent nombreux. (Et ici je ne parle pas d'un abus comme quelque chose d'exceptionnel, qui survient dans un cas isolé à cause d'une personne qui perd son sang-froid et essaie n'importe quoi par dépit pour traiter son patient).

Re: Que penser des psychotropes ?

Publié : ven. 03 janv. 2014, 12:19
par gerardh
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Bonjour Ami,

Mon impression est que vous avez des comptes à régler avec votre psy.


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