L'arrestation
Publié : mar. 04 déc. 2018, 6:29
Jésus n'interroge pas Judas, sinon la phrase serait suivie d'un point d'interrogation; elle est suivie d'un point d'exclamation: "Judas, c'est par un baiser que tu livres le fils de l'homme!". Idem, à ceux qui venaient l'arrêter: " Comme pour un bandit, vous êtes partis avec des épées et des bâtons! Outre cette tonalité neutre de ces vérités-évidences prononcées par Jésus, on constate que Jésus ne s'étonne pas, sinon ses phrases porteraient en elles une demande d'explication, point d'interrogation à l'appui; Comme Il le conclut dans ce passage de l'arrestation, (Lc 22,47-53) :"mais c'est maintenant votre heure, c'est le pouvoir des ténèbres.", également expression de la Vérité, Jésus serait plutôt dans le témoignage engagé.
Je fais l' hypothèse suivante: Il sait qu'aucune réponse ne lui aurait été faite, s'Il avait parlé sur le mode interrogatif; Il se doit en revanche de mettre des mots qui illuminent de vérité les actions sans paroles de ses adversaires. Une fois encore, le Verbe, engagé, exprime la Vérité dans la neutralité, laquelle est bienveillante pour ses adversaires, et pour tous les lecteurs à venir des évangiles. Les acteurs des ténèbres se taisent, quant à eux, en attendant de trouver la "justification" de leurs actes, qu'ils n'obtiendront qu' après avoir longuement cherché en vain, dans le témoignage de Jésus sur son identité divine, qu'ils tourneront finalement en blasphème, avec ce sens de la mise en scène qu'on ne peut leur retirer (le grand-prêtre déchire les vêtements de Jésus).
On voit que seule, cette identité qui sauve a le dernier mot de souveraineté sur les ténèbres. On le voit d'autant mieux que les ténèbres, dont l'outil de nuisance est par excellence la tentation, en être réduites à l'expédient de la peine capitale, avec Celui qui les domine par l'Esprit. On voit ainsi cette neutralité bienveillante de la Vérité, engagée pour éclairer, être exprimée en mot, et être, sitôt dite, sitôt étouffée derrière ce seul détournement creux de l'accusation de blasphème, avec bien entendu ce déploiement d' artifices, depuis le déchirement des vêtements de Jésus jusqu'à sa crucifixion.
Ne voit-on pas que la psychologie, qui se pare de neutralité bienveillante n'en est en fait que la fossoyeuse, elle qui ne suit jamais l'exemple de phrase engagée comme celles que Jésus prononce?:
En effet, Comme le grand-prêtre en est réduit à appeler"blasphème" le témoignage de Jésus sur son identité, et s'abstient en conséquence d'appuyer ce témoignage, le psychologue n'appelle-t-il pas "subjectifs" , les témoignages du patient, trouvant en cela prétexte à ne pas se prononcer sur leur contenu? Le blasphème, la subjectivité désignés par le grand prêtre et le psychologue respectivement, ne sont-elles pas l'expression de leur propres ressentis subjectifs? Christ et le patient ne seraient-ils pas alors les vrais miroirs du grand prêtre qui blasphème, en appelant Jésus blasphémateur, et de la subjectivité du psychologue, qui qualifie de subjectif le témoignage de foi en la divinité de Jésus. La psychologie ne relève -t-elle pas plutôt de l'abstentionnisme désengagé que de la neutralité engagée?
Je fais l' hypothèse suivante: Il sait qu'aucune réponse ne lui aurait été faite, s'Il avait parlé sur le mode interrogatif; Il se doit en revanche de mettre des mots qui illuminent de vérité les actions sans paroles de ses adversaires. Une fois encore, le Verbe, engagé, exprime la Vérité dans la neutralité, laquelle est bienveillante pour ses adversaires, et pour tous les lecteurs à venir des évangiles. Les acteurs des ténèbres se taisent, quant à eux, en attendant de trouver la "justification" de leurs actes, qu'ils n'obtiendront qu' après avoir longuement cherché en vain, dans le témoignage de Jésus sur son identité divine, qu'ils tourneront finalement en blasphème, avec ce sens de la mise en scène qu'on ne peut leur retirer (le grand-prêtre déchire les vêtements de Jésus).
On voit que seule, cette identité qui sauve a le dernier mot de souveraineté sur les ténèbres. On le voit d'autant mieux que les ténèbres, dont l'outil de nuisance est par excellence la tentation, en être réduites à l'expédient de la peine capitale, avec Celui qui les domine par l'Esprit. On voit ainsi cette neutralité bienveillante de la Vérité, engagée pour éclairer, être exprimée en mot, et être, sitôt dite, sitôt étouffée derrière ce seul détournement creux de l'accusation de blasphème, avec bien entendu ce déploiement d' artifices, depuis le déchirement des vêtements de Jésus jusqu'à sa crucifixion.
Ne voit-on pas que la psychologie, qui se pare de neutralité bienveillante n'en est en fait que la fossoyeuse, elle qui ne suit jamais l'exemple de phrase engagée comme celles que Jésus prononce?:
En effet, Comme le grand-prêtre en est réduit à appeler"blasphème" le témoignage de Jésus sur son identité, et s'abstient en conséquence d'appuyer ce témoignage, le psychologue n'appelle-t-il pas "subjectifs" , les témoignages du patient, trouvant en cela prétexte à ne pas se prononcer sur leur contenu? Le blasphème, la subjectivité désignés par le grand prêtre et le psychologue respectivement, ne sont-elles pas l'expression de leur propres ressentis subjectifs? Christ et le patient ne seraient-ils pas alors les vrais miroirs du grand prêtre qui blasphème, en appelant Jésus blasphémateur, et de la subjectivité du psychologue, qui qualifie de subjectif le témoignage de foi en la divinité de Jésus. La psychologie ne relève -t-elle pas plutôt de l'abstentionnisme désengagé que de la neutralité engagée?