Le mal
Le mal
Nous en avions débattu il y a quelques temps sur je ne sais plus quel fil et la réponse qu'avait donné Fée Violine m'avait semblée imparable. Dans mon souvenir, vous disiez, chère Fée Violine, que l'origine du mal est un mystère. J'en avais conçu de la perplexité, et cela m'avait bridé.
Actuellement, j'en serais plutôt à le considérer comme une émanation de l'"inexistant", un mot un peu fourre-tout dans lequel je range tout ce qui n'est pas "existant", au sens de la consistance, de la contenance.
Ceci ne donne aucune indication sur l'origine du mal, mais pourrais plutôt, si je parviens à me faire comprendre clairement, éclairer la manière qu'il a de se propager.
Voici :
1. Le mal "inexiste", et se trouve donc en rivalité avec le bien dont il est envieux, car ce dernier "existe"
2. Pour calmer sa frustration à l'existence, il initialise un processus inexistant (le 1er mal, spontané et gratuit)
3. Les disciples du mal, déguisés en disciples du bien, sont les seuls à pouvoir contenir ce 1er mal
4. Le déguisement des disciples du mal est efficace, qui leurre même les disciples du camp de l'"existant", puisqu' effectivement les disciples du mal semblent avoir eu raison de ce 1er mal.
Conclusion : Cette technique d'infiltration du mal dans la faveur de ceux de l'autre camp (voir aussi les films d'espionnage) voit s'étendre l'influence du mal, déguisé en défenseur du bien.
Pour vous, svp, le titre honorifique de "défenseur" du bien est il absolument sans lien avec l'apparition du mal ?
Un "défenseur", en conséquence, peut il exister sans le mal ?
Deux questions en résumé svp :
1. La défense du bien aurait elle avantage, pour une certaine forme de crédibilité et/ou réputation mondaine, à l'accomplissement du mal?
2. Le bien ne devrait donc t il pas prendre une distance avec la défense, de manière pour lui à ne pas risquer d'être compromis avec elle dans ce que sa réputation (à la défense) a de vraisemblablement dépendant au mal ?
Merci
Actuellement, j'en serais plutôt à le considérer comme une émanation de l'"inexistant", un mot un peu fourre-tout dans lequel je range tout ce qui n'est pas "existant", au sens de la consistance, de la contenance.
Ceci ne donne aucune indication sur l'origine du mal, mais pourrais plutôt, si je parviens à me faire comprendre clairement, éclairer la manière qu'il a de se propager.
Voici :
1. Le mal "inexiste", et se trouve donc en rivalité avec le bien dont il est envieux, car ce dernier "existe"
2. Pour calmer sa frustration à l'existence, il initialise un processus inexistant (le 1er mal, spontané et gratuit)
3. Les disciples du mal, déguisés en disciples du bien, sont les seuls à pouvoir contenir ce 1er mal
4. Le déguisement des disciples du mal est efficace, qui leurre même les disciples du camp de l'"existant", puisqu' effectivement les disciples du mal semblent avoir eu raison de ce 1er mal.
Conclusion : Cette technique d'infiltration du mal dans la faveur de ceux de l'autre camp (voir aussi les films d'espionnage) voit s'étendre l'influence du mal, déguisé en défenseur du bien.
Pour vous, svp, le titre honorifique de "défenseur" du bien est il absolument sans lien avec l'apparition du mal ?
Un "défenseur", en conséquence, peut il exister sans le mal ?
Deux questions en résumé svp :
1. La défense du bien aurait elle avantage, pour une certaine forme de crédibilité et/ou réputation mondaine, à l'accomplissement du mal?
2. Le bien ne devrait donc t il pas prendre une distance avec la défense, de manière pour lui à ne pas risquer d'être compromis avec elle dans ce que sa réputation (à la défense) a de vraisemblablement dépendant au mal ?
Merci
- nicolas-p
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Re: Le mal
l'origine du mal est une seule entité: lucifer plus bel ange de Dieu devenu Satan par son propre choix et son libre arbitre de par son orgueil à se considrérer l'égal de son créateur.
pour cela, en plus du catéchisme et de la bible on peut lire "la cité mystique de Dieu" de maria d'agreda qui parle de la création des anges notamment et éclaire un peu le sujet
pour cela, en plus du catéchisme et de la bible on peut lire "la cité mystique de Dieu" de maria d'agreda qui parle de la création des anges notamment et éclaire un peu le sujet
Dernière modification par nicolas-p le mar. 13 juin 2023, 20:07, modifié 1 fois.
Re: Le mal
Thurar a écrit : ↑mar. 13 juin 2023, 10:50Hein ?
Merci Nicolasnicolas-p a écrit : ↑mar. 13 juin 2023, 15:52l'origine du mal est une seule entité: lucifer plus bel ange de Dieu devenu Satan par son propre choix et son libre arbitre de par son orgueil à se considrérer l'égal de son créateur.
pour cela, en plus du cathéchisme et de la bible on peut lire "la cité mystique de Dieu" de maria d'agreda qui parle de la création des anges notamment et écalaire un peu le sujet
Merci gerard
Visiblement, je ne parviens pas à me faire comprendre
Merci à vous tous , je laisse tomber
Re: Le mal
C'est que vous faites les questions et les réponses, cher Ombiace, et qu'il est donc bien difficile d'entrer dans votre réflexion.
Le point de départ me gêne : je crois comprendre ce que vous appelez l'inexistence du mal, mais si "inexister" est une manière d'exister j'ai peur que cela ne veuille plus rien dire.
Il me semble d'ailleurs que le bien n'existe pas plus que le mal, puisqu'ils n'existent chacun que relativement à l'autre. Mais ils ne sont pas à égalité pour autant, puisque le mal n'existe que comme la privation ou la négation du bien.
Toutefois, ce que vous dites des défenseurs du bien, quoique un peu trop obscur à mon goût me semble néanmoins fort pertinent, si je peux me permettre. Puisque le bien et le mal existent ensemble, corrélativement, vouloir supprimer le mal est une utopie dangereuse. Jésus-Christ n'a pas supprimé le mal, il l'a vaincu.
Le point de départ me gêne : je crois comprendre ce que vous appelez l'inexistence du mal, mais si "inexister" est une manière d'exister j'ai peur que cela ne veuille plus rien dire.
Il me semble d'ailleurs que le bien n'existe pas plus que le mal, puisqu'ils n'existent chacun que relativement à l'autre. Mais ils ne sont pas à égalité pour autant, puisque le mal n'existe que comme la privation ou la négation du bien.
Toutefois, ce que vous dites des défenseurs du bien, quoique un peu trop obscur à mon goût me semble néanmoins fort pertinent, si je peux me permettre. Puisque le bien et le mal existent ensemble, corrélativement, vouloir supprimer le mal est une utopie dangereuse. Jésus-Christ n'a pas supprimé le mal, il l'a vaincu.
"Dieu n'a pas besoin de nos mensonges" (Léon XIII)
Re: Le mal
Merci une fois de plus, cher Prodigal, de vous donner la peine
Je cherche, par égard des lecteurs, à ne laisser personne donner des réponses que je n'aurais pas déjà.
C'est pourquoi je donne beaucoup d'indications, mais elles sont peut-être erronées.
Je reconnais bien volontiers que du coup ma question s'apparente peut-être à un sondage d'opinion
La vie , on peut la voir mourir, elle, au moins..
(ce serait plus difficile avec la mort) ..
Toute réaction serait bienvenue
Je m'excuse pour cela.
Je cherche, par égard des lecteurs, à ne laisser personne donner des réponses que je n'aurais pas déjà.
C'est pourquoi je donne beaucoup d'indications, mais elles sont peut-être erronées.
Je reconnais bien volontiers que du coup ma question s'apparente peut-être à un sondage d'opinion
Vous m'avez bien compris. Ce néologisme (le verbe : inexister) est peut-être mal choisi, mais c'est le mieux que j'ai trouver pour exprimer ce que je vais encore "imager" comme ceci :
La vie , on peut la voir mourir, elle, au moins..
(ce serait plus difficile avec la mort) ..
Il me semble que vous avez raison
Mon propos n'était pas de supprimer le mal, mais simplement de suggérer que la défense du bien était étrangement dépendante de l'existence du mal, ce qui me la rendait suspecte
Toute réaction serait bienvenue
Re: Le mal
Cette formulation me plaît, elle invite à réfléchir en profondeur, je trouve.
"Dieu n'a pas besoin de nos mensonges" (Léon XIII)
Re: Le mal
Vous m'en voyez ravi. Merci, Prodigal
Re: Le mal
Bonjour à vous,
Ce qui n'est pas est-il mauvais ?
Ce serait plutôt la dégradation, la perte, la "néantisation" de ce qui est qui semble produire du mal. Le mal n'existant pas alors par lui-même, tel un principe du mal face à un principe du bien, mais n'existant que par le bien. Il n'est qu'un bien corrompu, déchu.
Pourquoi le mal ? Pourquoi cette perte du bien ? Le libre-arbitre ? Peut-être. Mais plus que la raison du mal, le libre-arbitre me semble être le moyen par lequel s'exprime quelque chose de nous.
Qu'est-ce que ça dit ? Que nous ne sommes pas Dieu.
Ce qui est étonnant c'est que d'une certaine manière, on pourrait dire que le mal tire son origine du bien, "n'existe" alors que par le bien.
Le mal existe mais je dirais alors plutôt qu'il n'a simplement pas l'être en lui-même.
Cette façon de le présenter ici me donnerait l'impression que ce serait comme s'il y avait un principe du mal, originel, indépendant du bien et qui lui ferait face.
Mais cela ne me semble pas correct.
Le mal est peut-être une émanation de l'inexistant en tant qu'il est un néant. Pourtant, le néant en soi ne semble pas nécessairement être mauvais. Quoique.Ombiace a écrit : ↑dim. 11 juin 2023, 8:08Nous en avions débattu il y a quelques temps sur je ne sais plus quel fil et la réponse qu'avait donné Fée Violine m'avait semblée imparable. Dans mon souvenir, vous disiez, chère Fée Violine, que l'origine du mal est un mystère. J'en avais conçu de la perplexité, et cela m'avait bridé.
Actuellement, j'en serais plutôt à le considérer comme une émanation de l'"inexistant", un mot un peu fourre-tout dans lequel je range tout ce qui n'est pas "existant", au sens de la consistance, de la contenance.
Ceci ne donne aucune indication sur l'origine du mal, mais pourrais plutôt, si je parviens à me faire comprendre clairement, éclairer la manière qu'il a de se propager.
Ce qui n'est pas est-il mauvais ?
Ce serait plutôt la dégradation, la perte, la "néantisation" de ce qui est qui semble produire du mal. Le mal n'existant pas alors par lui-même, tel un principe du mal face à un principe du bien, mais n'existant que par le bien. Il n'est qu'un bien corrompu, déchu.
Pourquoi le mal ? Pourquoi cette perte du bien ? Le libre-arbitre ? Peut-être. Mais plus que la raison du mal, le libre-arbitre me semble être le moyen par lequel s'exprime quelque chose de nous.
Qu'est-ce que ça dit ? Que nous ne sommes pas Dieu.
Ce qui est étonnant c'est que d'une certaine manière, on pourrait dire que le mal tire son origine du bien, "n'existe" alors que par le bien.
Comment ce qui "inexiste" pourrait-il ressentir quoique ce soit comme de l'envie ou de la frustration ?Ombiace a écrit :Voici :
1. Le mal "inexiste", et se trouve donc en rivalité avec le bien dont il est envieux, car ce dernier "existe"
2. Pour calmer sa frustration à l'existence, il initialise un processus inexistant (le 1er mal, spontané et gratuit)
Le mal existe mais je dirais alors plutôt qu'il n'a simplement pas l'être en lui-même.
Cette façon de le présenter ici me donnerait l'impression que ce serait comme s'il y avait un principe du mal, originel, indépendant du bien et qui lui ferait face.
Mais cela ne me semble pas correct.
Qu'est-ce qu'un disciple du mal ? Une personne ? Ou une force comme une tentation, une pulsion ?Ombiace a écrit :3. Les disciples du mal, déguisés en disciples du bien, sont les seuls à pouvoir contenir ce 1er mal
4. Le déguisement des disciples du mal est efficace, qui leurre même les disciples du camp de l'"existant", puisqu' effectivement les disciples du mal semblent avoir eu raison de ce 1er mal.
Je ne pense pas qu'il ait à prendre ses distances avec la défense pour une question de réputation mais plutôt pour une question de ne pas entretenir la dynamique du mal. Si l'on entend par défense quelque chose d'offensive tel oeil pour oeil, dent pour dent, ou comme dans le cas de guerres. Mais pas si on l'entend comme l'a témoigné Jésus qui a défendu le bien par le don, par le fait aussi de ne pas entrer dans cette dynamique.Ombiace a écrit :Conclusion : Cette technique d'infiltration du mal dans la faveur de ceux de l'autre camp (voir aussi les films d'espionnage) voit s'étendre l'influence du mal, déguisé en défenseur du bien.
Pour vous, svp, le titre honorifique de "défenseur" du bien est il absolument sans lien avec l'apparition du mal ?
Un "défenseur", en conséquence, peut il exister sans le mal ?
Deux questions en résumé svp :
1. La défense du bien aurait elle avantage, pour une certaine forme de crédibilité et/ou réputation mondaine, à l'accomplissement du mal?
2. Le bien ne devrait donc t il pas prendre une distance avec la défense, de manière pour lui à ne pas risquer d'être compromis avec elle dans ce que sa réputation (à la défense) a de vraisemblablement dépendant au mal ?
L'autre est un semblable.
Re: Le mal
J'avoue que je n'en suis pas convaincu car cela me donnerait l'impression d'une dépendance du bien au mal, de quelque chose comme d'une nécessité du mal. Je ne pense pas que le bien ait besoin que le mal existe pour être un bien.prodigal a écrit : ↑mar. 13 juin 2023, 19:12C'est que vous faites les questions et les réponses, cher Ombiace, et qu'il est donc bien difficile d'entrer dans votre réflexion.
Le point de départ me gêne : je crois comprendre ce que vous appelez l'inexistence du mal, mais si "inexister" est une manière d'exister j'ai peur que cela ne veuille plus rien dire.
Il me semble d'ailleurs que le bien n'existe pas plus que le mal, puisqu'ils n'existent chacun que relativement à l'autre.
J'aurais même l'impression que le bien est la seule chose concrète, "le mal" n'étant qu'une façon de qualifier son manque.
Tout à fait.Prodigal a écrit :Mais ils ne sont pas à égalité pour autant, puisque le mal n'existe que comme la privation ou la négation du bien.
Pourquoi ?Prodigal a écrit :Toutefois, ce que vous dites des défenseurs du bien, quoique un peu trop obscur à mon goût me semble néanmoins fort pertinent, si je peux me permettre. Puisque le bien et le mal existent ensemble, corrélativement, vouloir supprimer le mal est une utopie dangereuse.
Pour une question de libre-arbitre ?
L'autre est un semblable.
Re: Le mal
Bonjour Didyme, content de vous lire.
J'ai ainsi reformulé ma pensée :
Manière de dire qui illustre, j'espère pour vous aussi, la relation entre le bien (car la vie en est un), le néant (que l'on peut peut-être associer à la mort). Cela me semble vous rejoindre en ceci :
"inexister" n'est pas un néologisme comme je le croyais. Je viens de vérifier
En tout cas, on peut fort bien décrire une personne comme inexistante.
Entend t on par là qu'elle n'existe pas ? Non, simplement qu'elle est insignifiante.
Donc ce que j'avais écrit a du sens, cher Didyme
C'est une fausse impression, vous avez raison, c'est incorrect
Cela pourrait être cela en effet. Je dirais toute entité appartenant au camp du mal, complice du camp du mal
C'est bien à cette conclusion que je suis parvenu dans les derniers messages :Didyme a écrit : ↑mer. 14 juin 2023, 21:07Je ne pense pas qu'il ait à prendre ses distances avec la défense pour une question de réputation mais plutôt pour une question de ne pas entretenir la dynamique du mal. Si l'on entend par défense quelque chose d'offensive tel oeil pour oeil, dent pour dent, ou comme dans le cas de guerres. Mais pas si on l'entend comme l'a témoigné Jésus qui a défendu le bien par le don, par le fait aussi de ne pas entrer dans cette dynamique.
Re: Le mal
Non non, pas du tout. Je songeais tout simplement au danger qu'il y a à se prendre pour le chevalier servant du bien.
Le problème est tout simplement que tout le monde croit être dans le camp du bien, même les nazis, même les communistes, et même les macronistes! Rappelons qu'un certain Caïphe était motivé par le bien du peuple.
Donc, qui veut défendre le bien risque très fort d'être l'auxiliaire du mal. Et comme c'est toujours, évidemment, son ennemi que l'on souhaite supprimer, le défenseur du bien, en réalité auxiliaire du mal, va travailler à supprimer son ennemi, c'est-à-dire l'opposé du mal que lui-même représente sans le savoir, donc le bien. C'est pourquoi il est écrit, parole du Christ : "Aimez vos ennemis".
"Dieu n'a pas besoin de nos mensonges" (Léon XIII)
Re: Le mal
Bien vu, cher Prodigal. Alors que le seul à être sans doute et résolument dans le camp du bien est Dieu. L'abnégation du sacrifice sur la croix le montre, ainsi que la résurrection, d'ailleurs.. (du moins, je le vois ainsi)
Re: Le mal
Oui effectivement, si on part d'un néant, d'une mort comme perte de ce qui est, de la vie.Ombiace a écrit : ↑mer. 14 juin 2023, 21:44Bonjour Didyme, content de vous lire.
J'ai ainsi reformulé ma pensée :Manière de dire qui illustre, j'espère pour vous aussi, la relation entre le bien (car la vie en est un), le néant (que l'on peut peut-être associer à la mort). Cela me semble vous rejoindre en ceci :
Certainement que je me suis davantage arrêté ici à la lettre qu'à l'esprit de ce que vous disiezOmbiace a écrit :"inexister" n'est pas un néologisme comme je le croyais. Je viens de vérifier
En tout cas, on peut fort bien décrire une personne comme inexistante.
Entend t on par là qu'elle n'existe pas ? Non, simplement qu'elle est insignifiante.
Donc ce que j'avais écrit a du sens, cher Didyme
Oui, je partage en effet votre perplexité.Ombiace a écrit :C'est bien à cette conclusion que je suis parvenu dans les derniers messages :
L'autre est un semblable.
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