Que veulent les femmes ?

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Fée Violine
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Que veulent les femmes ?

Message non lu par Fée Violine » ven. 02 oct. 2009, 13:01

Extraits du livre :
Le désir féminin. Ce que femme veut
de Danièle Starenkyj, éditions Orion, 1995

[Pour l'auteure, le désir féminin, c'est d'être aimée]


- Que dois-je faire pour être aimée ?
- Ce n’est pas dans le monde des hommes qu’une femme apprend à être femme. Pour être aimée, il ne s’agit pas tellement de connaître les hommes que de se connaître et de s’accepter en tant que femme.

Le besoin d’être aimée, de le sentir et d’en avoir la certitude, est l’essence même de la féminité.

Pendant combien de temps une femme à qui un homme n’accorde pas le statut d’épouse légitime peut-elle se sentir aimée ? Sans engagement, sans garantie, sans sûreté, comment peut-elle se croire aimée quand un des actes les plus puissants de l’amour est d’offrir la sécurité à l’être que l’on dit aimer ?

Pour une femme, en termes très concrets et très simples, être aimée c’est être protégée.
Pour cacher son incapacité de s’abandonner, elle développe une attitude maternelle qui l’amène à infantiliser les hommes et donc à les déviriliser.

Dès qu’il y a renversement des rôles entre un homme et une femme, il y a aussi manipulation émotionnelle. Bientôt la femme se voit piégée dans une relation dont elle se sent, elle, responsable, alors que l’homme se pense en droit d’en profiter puisque ce n’est pas lui qui l’a voulue. La femme devient beaucoup trop accommodante, elle tait ses besoins véritables et accepte souvent sans dire mot les pires humiliations, alors que lui poussera toujours plus loin son mépris, ses abus et sa colère par des bouderies, des menaces, du chantage et des tentatives d’abandon.

Être viril, c’est être capable d’aimer.
Être féminine, c’est être capable d’être aimée.

Si la femme a tant besoin d’être aimée, c’est parce qu’elle doit, elle aussi, aimer. Si elle a tant besoin de recevoir, c’est parce qu’elle a tant à donner. Or comment aimer quand on n’est pas aimée ? Que donner quand on n’a pas reçu ? Concevoir un enfant, porter un enfant, mettre au monde un enfant, nourrir un enfant, protéger un enfant, éduquer un enfant, est une mission périlleuse, un privilège proprement féminin, mais que la femme ne peut poursuivre sans défaillance que si elle est abondamment aimée.
[si la femme n’est pas aimée par l’homme, elle essaie d’être aimée par ses enfants, ce qui est destructeur pour eux, d’où colère, dépression, n’accèdent pas à l’indépendance affective]

Aimer, c’est avoir besoin des autres.
La première priorité de l’amour, c’est ‘l’autre’.
Aimer, c’est donner et recevoir. Ce n’est jamais prendre.

Les priorités d’une femme aimée :
1 : son mari qui l’aime,
2 : ses enfants qu’elle aime,
3 : sa maison qui est le nid de son amour,
4 : son travail, parce que quand une coupe est pleine, elle déborde toujours.

Les femmes que les hommes aiment le plus au monde sont rarement les plus belles, mais celles qui savent les rendre meilleurs.

Nier le besoin de l’autre, c’est refuser son devoir, mais ne pas faire connaître à l’autre son besoin, c’est l’empêcher de faire son devoir.

Le surmenage précipite les femmes dans la dépression tandis que l’irresponsabilité emprisonne les hommes dans la folie.

Une femme doit être honnête et franche et demander ce qu’elle veut. Demander, ce n’est pas soupirer, espérer, suggérer, insinuer, sous-entendre, conseiller ou proposer. Demander, c’est faire connaître à quelqu’un ce qu’on désire obtenir de lui. Demander, ce n’est pas réclamer, ordonner, imposer ou exiger. Demander, c’est exprimer une envie ou un souhait, de manière à en provoquer la réalisation.

Pour un enfant, être loin de sa mère, c’est toujours être seul.

Au nom du désir féminin, au nom du besoin des femmes d’être aimées, au nom du droit des enfants d’être aimés, il faut que les hommes aiment les femmes, et pas en s’occupant de leurs enfants, mais en s’occupant d’elles !

Il n’y a pas de possibilité d’une structuration normale et saine du psychisme de l’enfant sans un minimum de discipline, de réalisme et d’espérance enseignés par la mère et vécus par le père.

[l’absence d’autorité est un mauvais traitement aussi grave que le manque de soins parentaux et l’inceste. Elle prédispose l’enfant à la toxicomanie. Autorité = sécurité]

L’éducation par comparaison est aussi une forme d’abus très cruelle.

Une femme sans maison, c’est une reine sans domaine.
Une femme aimée a besoin de sa maison et sa maison a besoin d’elle.

…un être humain digne de ce nom, c’est-à-dire capable d’attachement.

Un comportement sexuel qui refuse de se lier à un partenaire est tout simplement autistique.

En rayant la spécificité du comportement féminin pour le confondre avec le comportement masculin, on provoque la disparition progressive de la possibilité d’un comportement différent des minorités et sa justification.

Une femme aimée est une femme libre.

Pendant des millénaires, les lois sexuelles judéo-chrétiennes ont sauvegardé l’amour. En imposant à la sexualité les limites précises et strictes du mariage monogamique, elles ont empêché que celle-ci ne tombe dans l’insignifiance. (…) En liant d’une façon indissoluble la sexualité à l’amour, elles ont contrecarré le désir masculin de fuir les responsabilités et elles ont véritablement, honnêtement, sincèrement protégé l’intimité psychique de la femme.

Un homme n’est jamais plus humain que quand il est amoureux. Il s’efforce de présenter à la femme qu’il aime l’idéal accompli de lui-même. Il s’ennoblit et c’est ainsi qu’il trouve le chemin de son cœur.

Par amour pour lui, elle n’avait pas abandonné son poste auprès de lui, alors qu’à sa manière à elle, elle le contraignait à ne pas abandonner le sien. (…) avec beaucoup de patience et de tact, petit à petit, les choses avaient fini par s’arranger. (…) elle avait su conserver à son mari inconséquent une place et un rôle dans sa vie.
(…) la préservation d’une famille envers et contre tout, par une femme animée du désir féminin, ne mérite-t-elle pas notre encouragement, notre admiration, notre hommage ?

L’auto-érotisme, c’est d’abord la négation de l’autre. (…) L’amour, c’est l’affirmation de soi et de l’autre.

Le besoin d’être protégée, chaque fois qu’il n’est pas comblé, se transforme chez la femme en un besoin de plus en plus exagéré de sécurité qui progressivement se manifeste par l’obsession de vouloir à tout prix tout contrôler, tout mener, tout régenter, tout dominer.

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Re: Que veulent les femmes ?

Message non lu par coeurderoy » ven. 02 oct. 2009, 14:55

Bonjour Dominique,
que n'ai-je lu cela plus jeune...j'avoue que ça me fiche un peu le moral à zéro quand même car ce texte pointe pas mal de manques masculins. L'époque est confuse et les couples "biscornus" (lacunes dans l'éducation, sirènes du monde, peur de rôles respectifs jugés plus ou moins dépassés...).
Pourtant c'est bien ce que j'entends, venant de mon épouse, même si elle a...écopé d'un mari très atypique et peu rassurant !
Bonne journée sur le Causse : Octobre en Lozère !!! :sun:
Dernière modification par coeurderoy le ven. 02 oct. 2009, 17:06, modifié 1 fois.
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Re: Que veulent les femmes ?

Message non lu par Fée Violine » ven. 02 oct. 2009, 16:06

Ce ne sont que de petits extraits. Mais je t'assure qu'elle ne critique personne, et qu'il n'y a pas à te sentir visé ou culpabilisé. Elle présente l'homme et la femme tels que Dieu et la nature les ont faits, et à partir de là, chacun fait de son mieux pour se perfectionner.
Oui, les couples, à notre époque, rament pas mal, car la société ne les aide pas beaucoup et ce genre d'informations manque. Mais il me semble que l'instinct est toujours là. Les femmes aspirent toujours à être aimées et rassurées. Les hommes aspirent à être soutenus dans leur virilité par leurs compagnes. Les enfants aspirent à grandir en paix.
Même s'il y a des difficultés, on peut toujours améliorer les choses...

C'est un livre que j'ai acheté il y a des années, et que je n'avais pas encore lu, ou à peine survolé. Et là je viens de le lire pour pouvoir le faire lire à mes enfants, je me fais sans doute des illusions en pensant qu'ils vont suivre ce modèle, mais sait-on jamais...

Danièle Starenkyj est une Québécoise, mariée avec un Ukrainien. Je la connais depuis plus de 25 ans. Quand je tenais une boutique de diététique à Meudon, je vendais ses livres, surtout "Les cinq dimensions de la sexualité féminine", un livre magnifique où elle décrit la féminité naturelle, qu'elle oppose à la féminité culturelle. Elle explique que la sexualité masculine n'a qu'une forme, mais que celle des femmes en a cinq : le cycle menstruel, la relation sexuelle, la grossesse, l'accouchement, l'allaitement.
Elle a écrit aussi plusieurs livres sur l'alimentation naturelle et la santé. Tous truffés de citations bibliques.
Les éditions Orion publient aussi des livres du Dr Ross Campbell, qui sont dans le même esprit mais sont plus axés sur la psychologie. Récemment, Souricette citait un livre de ce docteur.
(Orion, parce que les adventistes pensent que le paradis se situe dans cette constellation).

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Re: Que veulent les femmes ?

Message non lu par coeurderoy » ven. 02 oct. 2009, 17:09

Je connaissais Orion, mon épouse ayant pas mal fréquenté les Biocoop dans...une vie antérieure ! ;)
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Re: Que veulent les femmes ?

Message non lu par philémon.siclone » ven. 02 oct. 2009, 20:17

Les hommes ont besoin d'être aimés aussi, me semble-t-il.
Anima nostra sicut passer erepta est de laqueo venantium
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Re: Que veulent les femmes ?

Message non lu par Fée Violine » ven. 02 oct. 2009, 20:24

Bien sûr, mais pas de la même façon.
Il me semble qu'un homme a besoin d'être encouragé, soutenu, fortifié, admiré.
Mais pour une femme, l'amour est vital, comme l'air pour respirer.
D'ailleurs st Paul dit aux maris d'aimer leur femme, et aux femmes de respecter leur mari. Il ne dit pas ça au hasard.

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Re: Que veulent les femmes ?

Message non lu par philémon.siclone » ven. 02 oct. 2009, 20:50

Au risque d'être politiquement incorrect, ce n'est pas le terme employé par Saint Paul... :siffle:

Mais peu importe. De toute façon, je suis sûr que la traduction classique induit en erreur sur ce qu'a voulu dire l'Apôtre, lequel d'ailleurs n'affirmait pas une vérité spécialement chrétienne, mais une réalité naturelle. Et étant moi-même un homme, je ne pense pas me tromper en disant que le premier désir d'un homme est d'avoir auprès de lui une femme qui s'abandonne. C'est-à-dire qui lui témoigne un signe de confiance. Que s'il manque cela, on peut dire qu'il manque l'essentiel et qu'il y a de quoi se sentir non aimé. Car une femme qui aime, me semble-t-il, exprime et manifeste naturellement son amour par cet état d'abandon. Si elle se retient, c'est qu'elle n'est pas complètement amoureuse. Et bien souvent, ce qui retient est la fierté. Mais quand on aime, on arrête d'être fier devant l'autre, que l'on soit homme ou femme.

Ce que je dis là semble rejoindre votre analyse. En réalité il n'en est rien. L'abandon de la femme n'est pas attendu et recherché pour lui-même, mais en tant que manifestation de l'amour. Car c'est bien l'amour qui compte par dessus tout. L'abandon en tant que tel, la "soumission" pour reprendre le gros-mot de Saint Paul, on s'en moque éperdument, en réalité. Ce n'est qu'un signe, une marque, un témoignage de l'amour qui le rend vivant et actuel. A la limite, c'est plus un jeu qu'autre chose, une comédie en quelque sorte.
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Re: Que veulent les femmes ?

Message non lu par Fée Violine » sam. 03 oct. 2009, 13:14

Je suis d'accord avec vous, et c'est à peu près ce que dit D. Starenkyj. Sauf que vous dites : "Si elle se retient, c'est qu'elle n'est pas complètement amoureuse. Et bien souvent, ce qui retient est la fierté." Il peut y avoir de cela, mais ce n'est pas exactement ce que dit DS, qui ne porte aucun jugement moral (et ça fait du bien de la lire, ça libère, ça ouvre des portes !). ce qu'elle dit, c'est que pour pouvoir s'abandonner, la femme doit se sentir en sécurité, ce qui est logique. Mais disons que pour que l'homme soit sécurisant, il faut qu'il sente que la femme est prête à recevoir. Bref, c'est tout un art.
DS ne fait aps la morale, elle explique comment se créent les blocages qui empêchent l'homme de s'engager et la femme de s'abandonner : les causes remontant généralement à des carences éducatives.

Je n'ai pas employé le fameux verbe "obéir" employé par st Paul, parce qu'il y a toujours des gens qui protestent violemment; mais je vous assure qu'il dit aussi "respecter", dans un autre passage (je ne sais pas la référence).

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