Rien sur la philosophie actuelle !

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Charles
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Message non lu par Charles » jeu. 08 févr. 2007, 17:18

Discusssion sur Girard et le catholicisme déplacée ici : viewtopic.php?t=381&postdays=0&postorder=asc&start=15

MB
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Re: Rien sur la philosophie actuelle !!!!

Message non lu par MB » ven. 09 févr. 2007, 15:30

giorgino a écrit :je suis vraiment tès étonné de constater que rien ne transparait sue ce fil au sujet de la philosophie contemporaine !! Rien : ou si peu ! Meme ceux qui alimentent ce sujet PHILOSOPHIE n 'en disent pas un mot et meme et surtout quand il s 'agit de religion !! Il semble que pour les forumeurs de ce site la philo se soit arretée a S Anselme! !! Aux preuves ontologiques de l' existence de Dieu !! Ca , ça marche fort sur ce site ! Mais aborde -t-on la religion sous d ' autres perspectives ???? JAMAIS !! ca me fait penser a certains profs de français a la Fac pour qui la litterature se serait arretée a Flaubert , ou a Stendhal ! Non que je n' aime pas sthendal , mais quand meme !! Comme si certains intervenants , sur ce sujet , n' avaient RIEN lu depuis St jean de la Croix ? Sur un plan de la culture générale , je trouve qu' il s 'agit d 'un manque incroyable ! Si !! pardon ! On parle de Michel Onfray !! C ' est ça la reference " culturelle " , ici , en philo dans la cité catholique !! Mem Popeye le THE philposophe de service semble s 'etre scotché au moyen age !! Curieux , non ??
Mais non voyons... les libéraux de service, sur ce site, connaissent un peu Montesquieu, Tocqueville, Constant, Hayek, Aron, Popper, Rawls... sans parler des autres qui ne sont pas de leur bord ou qui parlent d'autre chose. Disons que la culture philosophique (au sens large, certains des penseurs précités pouvant être qualifiés d'autre chose que de philosophes) n'est pas faite pour être affichée en tant que telle, mais pour donner des fondations à des discussions qui ne la citent pas forcément.

Sinon : je suis très intéressé par les penseurs contemporains de la post-modernité, mais j'ai pas lu (Zizek, Sloterdijk...). Quelqu'un pourrait-il me guider ?

A bientôt
MB

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ce n'est qu'une demi réponse Charles

Message non lu par giorgino » ven. 09 févr. 2007, 21:24

Charles ,
les pbs materiels de la vie m' empechent de répondre de façon précise a votre question et de m'y pencher ( a propos du platonisme de Freud )
En ce qui concerne le freudisme , Baudrillard écrit que pas mal de comportements humains passent totalement au travers des filets grossiers de Freud . Pour exemple le sentiment amoureux magnifiquement analysé par Alberoni . Le sentiment amoureux naissant ou coup de foudre , est un sentiment sans PRECEDEDENT . Comment faire alors une psycho- analyse , fondée sur une histoire d' un sentiment sans précedent , puisq'il n' a pas d'histoire ?? Je trouve l' anecdote assez interessante pour etre notée .
En ce qui concerne le 1er sujet , si je veux vous répondre , il convient d'y passer plus de temps mais je le ferai !

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rep

Message non lu par giorgino » lun. 12 févr. 2007, 11:36

popeye a écrit :[align=justify]Lumen a entièrement raison de faire remarquer que la philosophie est une recherche de la vérité, non le débalage prétentieux et pompeux d'une vaine érudition. L'avantage immédiat de la philosophie conceptualiste réaliste, c'est qu'elle permet à ceux qui la connaissent de ne pas s'embarasser des niaiseries pédantes de facheux, fussent-ils enseignés en faculté de "philosophie". Ah, la monumentale bétise des "philosophes" allemands, pour ne rien dire de celle de Hume, de Spinoza ou de Descartes. Ah, l'obscénité freudienne. Et si vous voulez savoir qui répond à Freud, je vais vous le dire : Rudolf Allers. Et certainement pas Girard, dont les propos sont par trop souvent négateurs du dogme de foi, donc nécessairement faux.[/align]
Je ne savais pas que Derrida , Ricoeur , Jankélévitch , E Morin , Levinas , M Serres n' étaient que du débalage prétentieux !!! Je trouve ce jugement ridicule pour tout dire .

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Re: Rien sur la philosophie actuelle !

Message non lu par Claire----- » dim. 22 juil. 2007, 23:57

Dans la philosophie moderne nommée même post-moderne il y a Gilles Deleuze, un grand choc pour moi.
En fait aux philosophies du sujet, telles que celle de Platon, Descartes Kant Sartre pour faire court, il oppose la philosophie du concept.
La philosophie du sujet implique une transcendance soit des idées (pour Platon), Dieu pour Descartes, une transcendance aussi chez Kant même si c'est la connaissance pour Kant qui est la transcendance dans un "devoir être" il y a tjs dans la transcendance. A cela à l'instar de Spinoza, Deleuze oppose l'immanence.
Mais ce n'est pas tout.
La philosophie du concept, c'est donc une sorte de cas par cas, "je" est un autre, pour lui il ne s'agit plus de penser en terme de sujet, car cela implique une finitude, c'est la mort de l'homme, pour Deleuze et la "pensée 68", dont les principaux chefs de file furent : Deleuze, Foucault (Michel), Derrida
Pour Deleuze la vraie pensée doit être dangereuse, il faut que le je ce confronte à quelque chose qui lui est étranger, à l'extérieur, la pensée expérimentation permet de penser..
Je vous suggère de commencer pour découvrir Gilles Deleuze par "Mille plateaux" et surtout l'introduction "le rhizome", où il explique que, tel cette plante aquatique, sa philosophie n'aura ni commencement ni fin, tel un rhizome, il y a des ramifications au fil de ce que l'expérimentation porte à penser. Dans ce livre il y a aussi la territoritorialisation et déteritorialisation. Car il s'agit de penser la philosophie comme une géographie et non comme une histoire comme le font les philosophies du sujet...une cartographie (j'ai oublié le concept exact employé par Deleuze)
Et l'interêt chez Deleuze, c'est qu'en même temps il était un érudit en philosophie, sa philosophie il la faisait en réinterprétant totalement la philosophie en tirant ses exemples dans l'histoire de la philosophie, car là aussi il expliquait qu'il faisait ainsi de la philosophie en interpretant la philosophie d'autres grands philosophes et donc, on cottoie par la même occasion ces philosophes revisités par Deleuze.
Un vrai régal.
Il a écrit aussi Qu'est-ce que la philosophie ?
J'essaie d'être concise un autre point très important de Deleuze plus clairement exprimé par Foucault, c'est le concept de subjectivation...mais je ne me rappelle que trop vaguement pour pouvoir vous l'expliquer clairement...
A bientôt,
Claire

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Re: Rien sur la philosophie actuelle !

Message non lu par jeanbaptiste » jeu. 01 mai 2008, 0:20

Au sujet de Deleuze (désolé pour ma part j'ai vraiment du mal avec lui, quoique son ouvrage sur Nietzsche soit intéressant. Mais "Mille Plateaux" est une horreur !) je vous invite à lire l'excellente recension d'un ouvrage sur Deleuze par un ami, dont voici un extrait :
Première description, la fameuse introduction du « plan d’immanence ». On le sait, cela désigne chez Deleuze la création d’un espace philosophique dénué de toute idée transcendante, que ce soient le Bien, le Vrai, le Beau, bref dénué de tous les universaux. Il ne reste plus que des multiplicités, des affects, des signes, dirigés par leur intensité. Là encore, on regrette que Bouaniche ne s’interroge pas sur le sens de parler d’immanence lorsque toute transcendance se trouve résorbée. Cette espèce de cartographie philosophique réduisant la pensée au plat – à la platitude ? – opère évidemment une destitution du sens originel de l’immanence, de l’intériorité, pour tenter de supprimer la dualité intérieur / extérieur qu’induisait le couple immanence / transcendance. En d’autres termes, Deleuze substitue le plat à l’intériorité pour qualifier l’immanence ; mais pourquoi conserver ce terme s’il s’agit d’exclure définitivement son contraire ? Pourquoi conserver le mot même d’immanence si l’être se réduit à la planéité universelle ? En maintenant le terme d’immanence quitte à en radicalement bouleverser le sens, Deleuze cherche bien évidemment – et non sans lourdeur – à signaler qu’il rompt avec toute idée de transcendance tout en conservant le terme (immanence) qui jadis ne prenait sens que dans l’opposition à la transcendance, ce qui revient à poser un champ ontologique qui ne prend son sens que dans une opposition à ce qui, désormais, ressemble fort à du vide. Bref Deleuze pose la transcendance comme désignant le vide absolu, l’illusion fondamentale, et rompt avec celle-ci en posant comme seule réalité le champ immanent, qui ne prend toutefois son sens qu’en fonction de cette opposition primordiale, le champ immanent ne pouvant en aucun cas être conçu comme originaire, ce sans quoi le maintien du terme « immanence » serait insensé. Ainsi que Mattéi l’a fort bien vu, non seulement Deleuze demeure systématiquement prisonnier de la négation qu’il prétend combattre chez Hegel mais surtout – et de façon moins évidente – il demeure tributaire de l’origine qu’il cherche désespérément à occulter.
Vous le trouverez l'article à cette adresse : http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article24 (il s'agit d'un site de philosophie dont je suis le webmaster, et rédacteur parmi d'autres).

Pour répondre au problème posé sur ce forum, il me semble qu'il ne faut pas être si dur ! Si parmi les membres de ce forum il n'y a personne qui ait fait d'études de philosophie, je ne vois rien de dégradant à ce qu'il n'y soit pas fait référence à des philosophes modernes. On ne peut pas tout connaître ! De plus il ne faut pas oublier que le passé continue de nous apprendre beaucoup, et, comme il a été dit, que certaines vérités sont éternelles.

Certes il est bon de connaître les pensées contemporaine pour dialoguer avec le monde contemporain, et le comprendre. Mais cela n'est non seulement parfois pas suffisant, et parfois carrément inutile (je pense à des cas comme Deleuze [franchement l'Anus Solaire !!], ou comme Onfray, qui n'apporte aucun regard pertinent sur le réel. Leur seul intérêt est de nous faire comprendre les modes de pensée de certaines idéologies). Mais il est vrai qu'une Hannah Arendt ou un Nietzsche (est-il besoin de préciser qu'il n'était pas nihiliste ?), et bien d'autres, sont des lectures très éclairantes sur notre monde.

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