Essai sur le mouvement
Publié : jeu. 04 mai 2017, 15:01
Une erreur technique a supprimé le sujet ouvert par Voyageur dans la section de Théologie sous l’intitulé « Essai sur le mouvement », lors de son déplacement dans la section de Philosophie.
Merci de m’en excuser.
Je reproduis ci-dessous le texte initial de ce sujet proposé par Voyageur :
Merci de m’en excuser.
Je reproduis ci-dessous le texte initial de ce sujet proposé par Voyageur :
Voyageur a écrit : ↑dim. 26 mars 2017, 15:07J'ai réalisé cet écrit il y a quelques années, dans l'objectif de rationaliser les affirmations contenues dans Genèse 1. En discutant avec des non-croyants, je me suis rendu compte qu'ils admettaient davantage de dogmes catholiques une fois que le mot "dieu" était remplacé par le mot "vie". Je me suis alors attelé à déterminer comment rendre les caractéristiques de la Trinité au travers de mots usuels, sans connotation religieuse. Voici le résultat obtenu. Je le sais imparfait. Je sais qu'il n'est pas conforme au canon catholique. Ce pour quoi, j'aimerais avoir votre avis franc sur sa composition, ses incohérences, sa futilité,
Sur le mouvementLa vie est rendue possible par le mouvement perpétué. Chaque être est maintenu en vie par ce mouvement, qui assure le flux et reflux d'un liquide essentiel. Ce liquide a pour noms : sève, hémolymphe, sang, suivant les trois grands ordres des êtres vivants. Si le mouvement s'arrête, la vie quitte le corps. Le liquide rendu inerte devient facteur de putréfaction. Ainsi va du mouvement des liquides essentiels aux vivants.
Nos Anciens voyaient la mer comme le sang de la Terre. Elle aussi, animée par un mouvement incessant. Elle afflue et reflue sur les côtes en suivant les marées. Elle transporte les éléments essentiels à la vie. Si son mouvement s'arrête et que l'eau stagne, elle croupi et devient un vecteur de décomposition. Ainsi va du mouvement de l'eau sur la Terre.
Nos Anciens voyaient les Cieux comme une grande mer. Animés par les vents, sans cesse changeants, Ils y contemplaient le mouvement grandiose des astres et y ont pressenti la cohérence de notre monde. Ce qui est en Bas est comme ce qui est en Haut, mis en mouvement par une volonté transcendantale, afin que se réalisent les miracles de la source première.
Alors que le mouvement n'avait pas d'empire, le temps et l'espace étaient à la fois nuls et infinis. Tout était maintenu entre absence et présence, en équilibre stable entre l'être et le non-être. L'information était déjà contenue et connue, mais son immobilité la rendait stérile et morte. Et cet état neutre, éternel et parfait fut troublé.
La conscience première a embrassé le néant. Elle a insufflé son esprit dans le confondu, pour le féconder de ses trois principes immanents. Ceux-là forment la loi une qui régit toute l'existence. L'information distingue et ordonne, définit l'être. L'énergie dynamise et organise, maintient l'être. Le mouvement contraint et oriente, fructifie l'être.
Du chaos naît l'ordre, de l'informe a émergé la forme. Le mouvement l'a introduite dans un équilibre dynamique, afin de conserver et transformer son énergie, son information. Le mouvement l'a introduite dans un système fermé, qui ne souffre d'aucune perte et limite son éparpillement. Le mouvement l'a introduite dans l'espace et le temps, objectivés par la distance qui sépare la forme de son origine.
La forme doit son existence au mouvement perpétué, qui régule l'énergie et l'information dont elle est dépendante. Sans celles-ci, la forme retourne à son état d'incertitude. Ainsi, la matière physique n'a plus d'existence concrète si son information et son énergie ne sont pas en mouvement. Le mouvement, qui n'est pas un déplacement hasardeux, donne à la forme sa présence spatiale et sa consistance.
Par le mouvement, la matière engendrée s'éloigne de la source. Mais elle ne peut se disperser indéfiniment et se perdre. Le mouvement se déploie jusqu'à atteindre un point de rupture, dont la résolution abrupte est le retour à son état d'équilibre. Ainsi, il est comparable à une roue sans cesse en rotation. Elle transporte une information qui se modifie par expérience et qui se restructure, se renouvelle à chaque fin de cycle.
Le mouvement se manifeste donc comme un circuit éternel, dont la représentation graphique est celle d'un cercle sans fin. Ses départs et retours continuels permettent l'apparition de la vie, dont le système dynamique interne est le principal déterminant. Sa finalité est de garder l'information primordiale dans la forme. Le mouvement est la mémoire vivante, ancestrale, de la matière qui se souvient de l'harmonie préétablie par la conscience une. Le mouvement, qui agit en tout et partout, relie chaque être afin qu'ils participent ensemble à l'accomplissement de la loi.
C'est ainsi que toute la création tend vers un idéal unique qui l'enjoint à développer une vie diversifiée et consciente. Cet engendrement a été prévu dès l'origine de notre monde afin que la conscience universelle qui en est la cause première prenne dans la matière, l'espace et le temps une forme individuelle.
L'humanité est la dépositaire de cet inestimable et fabuleux trésor, caché et maintenu dans l'univers depuis des temps immémoriaux. Le cosmos entier participe à l'épanouissement de cette conscience qui a trouvé, dans notre espèce, une adéquation symbiotique. Nos consciences propres peuvent à leur tour formuler des idées, les assembler en concepts et les appliquer à des problèmes exogènes. Le mouvement ultime s'extirpe de la matière et devient spirituel.
Car nos consciences sont toujours soumises au mouvement. Elles connaissent sa loi et ressentent son appel impérieux. Elles savent que leur grand œuvre se trouve dans le cheminement, qui les mènera, aux travers différentes épreuves, vers l'unification. Mais leur propre nature les rend libres de l'accepter ou non. Il nous revient d'entrer en communion avec l'essence de la vie ou d'étouffer l'identité extraordinaire qui sommeille en nous.