La Rose Blanche
Publié : sam. 04 sept. 2004, 22:17
Extrait d'un tract de la Rose Blanche
Mais si nous voulons sauter directement à ce que l’on peut supposer avoir été la situation de l’homme préhistorique, il est en effet vraisemblable que la première forme d’organisation sociale ait été familiale. Mais de là à imaginer dans cette tribu un souci de « justice »… Quelle justice, dans une tribu, à part celle de contenter les éléments dont on ne voudrait pas provoquer la révolte ? Et, en supposant (aussi gratuitement qu’en supposant le contraire) qu’il y ait eu, dans l’organisation familiale primitive, un respect instinctif pour les liens du sang, qui empêchait d’« euthanasier » les inutiles, ou de tuer un parent rival de l’autorité suprême, le bien de « tous » n’était certainement pas celui des autres tribus, car chaque tribu cherchait son propre bien collectif, sans souci de l’obtenir au détriment d’une tribu voisine, si elle avait assez de force pour courir le risque d’une guerre.
Penser que l’unité d’une famille s’harmonise naturellement avec l’unité d’une autre famille est une vision idyllique de la réalité humaine. Il en va des familles comme des individus et des nations : leur intérêt exige souvent le mépris d’un intérêt similaire au-delà du cercle de la solidarité. Il y a des biens que l’on ne peut pas partager, soit parce qu’ils ne sont des biens que dans leur intégrité, soit parce que le nombre de parts rendrait chaque part équivalente d’un néant. Un territoire limité en ressources ne peut pas être indéfiniment peuplé. C’est la raison des guerres et des migrations. Les peuples partent parce qu’ils sont devenus de trop. Leur espoir est de trouver des terres vierges, ou bien peuplées d’humains plus faibles, que l’on pourra réduire en esclavage ou simplement exterminer.
Cette constatation, qui n’est pas contredite par l’histoire biblique, mais plutôt effrontément confirmée (pensons à l’invasion de Canaan par les Israélites), est la base du national-socialisme hitlérien. Cette théorie politique n’a jamais prétendu être humaniste, précisément parce qu’elle récuse la compatibilité entre la prospérité nationale et le respect de l’étranger. Travailler pour le groupe, c’est travailler contre ce qui est au dehors. L’idée de concurrence n’est pas noyée dans un discours moral qui endort l’agressivité des opprimés au profit d’une classe dirigeante qui n’abandonne jamais, elle, son égoïsme corporatif.
Ce que le nazisme dénonçait, c’est l’instrumentalisation de l’humanisme par des familles aristocratiques, liées entre elles par un intérêt financier cosmopolite. Tandis que des dynasties de grands bourgeois Allemands prospéraient en faisant cause commune avec l’étroite solidarité raciale juive, laquelle ne pouvait pas penser d’une manière allemande, puisqu’elle était internationale, le petit peuple allemand, racialement allemand, était plongé dans la misère. Le nazisme reconnaissait donc la force de la cohésion familiale ; mais, à la différence des chantres de l’humanisme, il reconnaissait aussi la rivalité entre familles. Le projet d’un Reich purement allemand était, pour ainsi dire, une super-famille, car il s’agissait d’une solidarité raciale. Ses ingérences dans la famille n’avaient pour but que de débarrasser les familles particulières de leur individualisme anti-nationaliste. Car la grande famille allemande devait primer sur les familles qui la constituaient, afin d’éviter la fragmentation sociale et la faiblesse nationale qui en résulterait.
L’hostilité du nazisme à l’égard du christianisme est celle du pragmatisme politique à l’égard d’un inconditionnel respect des droits de l’homme. Dans une société officiellement humaniste, les droits de l’homme sont piétinés quand le demande la raison d’état. Ils sont piétinés massivement par des mécanismes économiques que l’on prétend incontrôlables. Ils sont piétinés occasionnellement par des entreprises puissantes, qui ont les moyens de le faire en toute discrétion. Le pragmatisme reste la pensée opérationnelle. La vraie pensée des vrais triomphateurs. Mais l’exploitation des faibles est obtenue grâce à leur conviction de participer à un projet collectif MORAL. D’où l’énorme importance d’une culture populaire de la compassion, exactement dans le sens négatif que donnait Nietzsche à ce mot.
Face à une hypostase de l’Homme, le citoyen ordinaire doit être plein d’une douce miséricorde. Mais quand il veut travailler dans une entreprise dynamique, on lui demande d’être un « jeune loup », et l’on voit sa cruauté comme une preuve de talent. S’il rêve d’une révolution, on lui met sous le nez l’horreur morale du communisme et du fascisme. Mais si la nation a besoin de sa violence, si l’Homme divinisé exige qu’il prenne les armes, il ne peut plus être question pour lui d’aimer ses ennemis : son devoir est alors de les écraser.
Ainsi, le rêve d’une famille unie qui deviendrait miraculeusement indispensable à la prospérité d’autres familles unies, prend la relève mythologique de la Chrétienté mondialisée, de la fraternité universelle maçonnique et de l’hégémonie de la Race Aryenne pour mobiliser les naïfs au service d’une cause élitiste dont ils sont destinés à faire les frais. Le catholicisme politique, comme l’Islam politique, est la roue de secours des spécialistes de l’exploitation de l’homme par l’homme. Quand le laïcisme aura fini de révéler sa vacuité, l’intelligentsia bourgeoise aura encore un retour à la théocratie pour faire avancer les bœufs de sa charrue. Théocratie chrétienne ? Islam ? Un cocktail syncrétiste des deux ?
[align=justify][ Je trouve assez regrettable que vous nous présentiez les thèses nazies sans marquer avec elles la distance qui s'impose. Vous manquez par là au devoir pastoral dont vous vous prévalez. Votre vocation n'est pas de conduire les brebis du Seigneur sur les chemins de perdition. Ceci vous place en infraction avec le réglement de ce forum et me place - comme administrateur - en infraction avec la législation française à laquelle ce forum est soumis. | Christophe ][/align]
La famille n’est pas aussi vieille que l’humanité, puisque Adam, qui était homme, a existé avant que ne lui soit donnée une femme.« La famille est aussi vieille que l’humanité, et c’est en partant de cette première forme d’existence communautaire que l’homme raisonnable s’est constitué un état devant avoir pour base la justice, et considérer le bien de tous comme une loi primordiale. »
Mais si nous voulons sauter directement à ce que l’on peut supposer avoir été la situation de l’homme préhistorique, il est en effet vraisemblable que la première forme d’organisation sociale ait été familiale. Mais de là à imaginer dans cette tribu un souci de « justice »… Quelle justice, dans une tribu, à part celle de contenter les éléments dont on ne voudrait pas provoquer la révolte ? Et, en supposant (aussi gratuitement qu’en supposant le contraire) qu’il y ait eu, dans l’organisation familiale primitive, un respect instinctif pour les liens du sang, qui empêchait d’« euthanasier » les inutiles, ou de tuer un parent rival de l’autorité suprême, le bien de « tous » n’était certainement pas celui des autres tribus, car chaque tribu cherchait son propre bien collectif, sans souci de l’obtenir au détriment d’une tribu voisine, si elle avait assez de force pour courir le risque d’une guerre.
Penser que l’unité d’une famille s’harmonise naturellement avec l’unité d’une autre famille est une vision idyllique de la réalité humaine. Il en va des familles comme des individus et des nations : leur intérêt exige souvent le mépris d’un intérêt similaire au-delà du cercle de la solidarité. Il y a des biens que l’on ne peut pas partager, soit parce qu’ils ne sont des biens que dans leur intégrité, soit parce que le nombre de parts rendrait chaque part équivalente d’un néant. Un territoire limité en ressources ne peut pas être indéfiniment peuplé. C’est la raison des guerres et des migrations. Les peuples partent parce qu’ils sont devenus de trop. Leur espoir est de trouver des terres vierges, ou bien peuplées d’humains plus faibles, que l’on pourra réduire en esclavage ou simplement exterminer.
Cette constatation, qui n’est pas contredite par l’histoire biblique, mais plutôt effrontément confirmée (pensons à l’invasion de Canaan par les Israélites), est la base du national-socialisme hitlérien. Cette théorie politique n’a jamais prétendu être humaniste, précisément parce qu’elle récuse la compatibilité entre la prospérité nationale et le respect de l’étranger. Travailler pour le groupe, c’est travailler contre ce qui est au dehors. L’idée de concurrence n’est pas noyée dans un discours moral qui endort l’agressivité des opprimés au profit d’une classe dirigeante qui n’abandonne jamais, elle, son égoïsme corporatif.
Ce que le nazisme dénonçait, c’est l’instrumentalisation de l’humanisme par des familles aristocratiques, liées entre elles par un intérêt financier cosmopolite. Tandis que des dynasties de grands bourgeois Allemands prospéraient en faisant cause commune avec l’étroite solidarité raciale juive, laquelle ne pouvait pas penser d’une manière allemande, puisqu’elle était internationale, le petit peuple allemand, racialement allemand, était plongé dans la misère. Le nazisme reconnaissait donc la force de la cohésion familiale ; mais, à la différence des chantres de l’humanisme, il reconnaissait aussi la rivalité entre familles. Le projet d’un Reich purement allemand était, pour ainsi dire, une super-famille, car il s’agissait d’une solidarité raciale. Ses ingérences dans la famille n’avaient pour but que de débarrasser les familles particulières de leur individualisme anti-nationaliste. Car la grande famille allemande devait primer sur les familles qui la constituaient, afin d’éviter la fragmentation sociale et la faiblesse nationale qui en résulterait.
L’hostilité du nazisme à l’égard du christianisme est celle du pragmatisme politique à l’égard d’un inconditionnel respect des droits de l’homme. Dans une société officiellement humaniste, les droits de l’homme sont piétinés quand le demande la raison d’état. Ils sont piétinés massivement par des mécanismes économiques que l’on prétend incontrôlables. Ils sont piétinés occasionnellement par des entreprises puissantes, qui ont les moyens de le faire en toute discrétion. Le pragmatisme reste la pensée opérationnelle. La vraie pensée des vrais triomphateurs. Mais l’exploitation des faibles est obtenue grâce à leur conviction de participer à un projet collectif MORAL. D’où l’énorme importance d’une culture populaire de la compassion, exactement dans le sens négatif que donnait Nietzsche à ce mot.
Face à une hypostase de l’Homme, le citoyen ordinaire doit être plein d’une douce miséricorde. Mais quand il veut travailler dans une entreprise dynamique, on lui demande d’être un « jeune loup », et l’on voit sa cruauté comme une preuve de talent. S’il rêve d’une révolution, on lui met sous le nez l’horreur morale du communisme et du fascisme. Mais si la nation a besoin de sa violence, si l’Homme divinisé exige qu’il prenne les armes, il ne peut plus être question pour lui d’aimer ses ennemis : son devoir est alors de les écraser.
Ainsi, le rêve d’une famille unie qui deviendrait miraculeusement indispensable à la prospérité d’autres familles unies, prend la relève mythologique de la Chrétienté mondialisée, de la fraternité universelle maçonnique et de l’hégémonie de la Race Aryenne pour mobiliser les naïfs au service d’une cause élitiste dont ils sont destinés à faire les frais. Le catholicisme politique, comme l’Islam politique, est la roue de secours des spécialistes de l’exploitation de l’homme par l’homme. Quand le laïcisme aura fini de révéler sa vacuité, l’intelligentsia bourgeoise aura encore un retour à la théocratie pour faire avancer les bœufs de sa charrue. Théocratie chrétienne ? Islam ? Un cocktail syncrétiste des deux ?
[align=justify][ Je trouve assez regrettable que vous nous présentiez les thèses nazies sans marquer avec elles la distance qui s'impose. Vous manquez par là au devoir pastoral dont vous vous prévalez. Votre vocation n'est pas de conduire les brebis du Seigneur sur les chemins de perdition. Ceci vous place en infraction avec le réglement de ce forum et me place - comme administrateur - en infraction avec la législation française à laquelle ce forum est soumis. | Christophe ][/align]