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Le Christianisme Social

Publié : lun. 02 janv. 2012, 13:02
par Antestor
Bonjour, savez vous quel fut le rôle et la position de l'Église catholique lors de la première révolution industrielle ?

Merci :)

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Re: Le Christianisme Social

Publié : lun. 02 janv. 2012, 13:24
par Cgs
Antestor a écrit :Bonjour, savez vous quel fut le rôle et la position de l'Église catholique lors de la première révolution industrielle ?

Merci :)

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Bonjour,

Par première révolution industrielle, je suppose que vous faites référence à la seconde moitié du XIXème siècle. Les enseignements du pape Léon XIII, et l'étude de la vie de Léon Harmel, peuvent vous donner quelques idées. Les réflexions de cette époque ont d'ailleurs permis de structurer la doctrine sociale de l'Eglise par la suite.

Bien à vous,

Re: Le Christianisme Social

Publié : lun. 02 janv. 2012, 22:15
par Antestor
Merci de votre réponse, je vais voir de ce coté là :)

Par première révolution industrielle j'entends fin du 18éme siècle début du 19ème où la classe ouvrière s'est formée et s'est transformée. On a vu en cour que plusieurs mouvements ont aidés à l'amélioration des conditions de vie des travailleurs tel que le socialisme, les mouvements hygiénistes et de statistiques, le chartisme et le Christianisme Social.

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Re: Le Christianisme Social

Publié : lun. 02 janv. 2012, 23:21
par etienne lorant
Découvrez l'Abbé Daens :

sur Wikipedia - un film biographique a été tourné.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Adolf_Daens

Re: Le Christianisme Social

Publié : mer. 04 janv. 2012, 21:28
par Antestor
Merci pour ces infos ! :)

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Re: Le Christianisme Social

Publié : mer. 04 janv. 2012, 21:39
par etienne lorant
C'est un peu maigre, mais il y a certainement encore ce site :

http://pretres.ouvriers.pagesperso-orange.fr/

Re: Le Christianisme Social

Publié : jeu. 05 janv. 2012, 10:45
par Antestor
Merci pour ce lien, mais le mouvement des prêtres ouvriers semble être apparu après la Seconde Guerre Mondiale donc on s'éloigne de la première révolution industrielle.
Sur Wikipédia j'ai lu que le Pape Léon XIII a publié une encyclique « Rerum Novarum » qui condamne le système libérale et la misère ouvrière qui en découle, elle n'a pas été très suivie mais a tout de même poussé à la création de certains syndicats et de mouvements en faveur de meusure sociale tel la ACJF (1889)

J'essaie aussi de comprendre pourquoi les marxistes nous taxe de complice du capital, peut être que l'action de chrétiens sociaux n'était pas assez visible ou que la position de l'Église vis a vis des détenteur du capital de l'appareil productif n'était pas assez sévère à leur gout ?

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Re: Le Christianisme Social

Publié : jeu. 05 janv. 2012, 12:13
par Kerniou
Bon nombre d'industriels étaient, aussi, de " bons catholiques pratiquants " qui considéraient que chacun devait se tenir à la place que " la Providence " lui avait attribué; idées véhiculées par le clergé qui considérait que se révolter était faire offense à l'autorité divine. Accepter l'humiliation et la pauvreté en ce monde en attendant la gloire dans l'autre ... J'ai entendu ce discours, à l'église, au catéchisme et à l'école catholique dans mon enfance où les notables et le clergé qui ne la connaissaient pas, valorisaient beaucoup la pauvreté ... pour les autres. faire grève était considéré comme un péché face au devoir d'état ( de pauvre ) que Dieu attend des hommes selon Sa Sainte Volonté: l'humilité, la soumission des petites gens et le pouvoir et l'autorité pour les notables. A une époque où le communisme faisant rage, le discours de résignation pour les chrétiens avait bonne presse.
On comprend aisément que lorsque les enfants modestes ont eu la possibilité de faire des études ils aient déserté l'église ...

Re: Le Christianisme Social

Publié : jeu. 05 janv. 2012, 13:48
par Isabelle47
Je m'éloigne peut-être de la question posée mais pas du thème.
La théologie de la libération, dénonçant le capitalisme comme cause d'aliénation et de pauvreté et se proposant de libérer les pauvres de cette aliénation connut son heure de gloire dans les années 70/80, soutenue par SSJean-Paul II avant qu'il n'en dénonce l'aspect trop "marxisant".

Re: Le Christianisme Social

Publié : jeu. 05 janv. 2012, 16:56
par Cgs
Isabelle47 a écrit :Je m'éloigne peut-être de la question posée mais pas du thème.
La théologie de la libération, dénonçant le capitalisme comme cause d'aliénation et de pauvreté et se proposant de libérer les pauvres de cette aliénation connut son heure de gloire dans les années 70/80, soutenue par SSJean-Paul II avant qu'il n'en dénonce l'aspect trop "marxisant".
La théologie de la libération comporte des biais qui n'entrent pas dans ce que l'on pourrait appeler le christianisme social. Cette pensée teinte de christianisme un marxisme caché, qui n'a rien à voir avec la doctrine sociale de l'Eglise. La théologie de la libération est donc à rejeter (attention : non pas les actions, bonnes, de ceux qui s'en réclament, mais il faut rejeter les idées de cette pensée dangereuse pour l'homme et son salut).


En Christ,

Re: Le Christianisme Social

Publié : jeu. 05 janv. 2012, 18:11
par Isabelle47
Merci, Cgs.

Pardonnez ma naïveté, mais j'avais pensé que ces actions bonnes l'étaient, bonnes, justement, parce que chrétiennes.

Est-ce que vous voulez dire qu'il y a eu récupération politique? Dérives? Ces actions se sont coupées de leur objectif religieux et spirituel?

Re: Le Christianisme Social

Publié : jeu. 05 janv. 2012, 21:06
par Antestor
@Kerniou
Kerniou a écrit :On comprend aisément que lorsque les enfants modestes ont eu la possibilité de faire des études ils aient déserté l'église ...
Arf !! :zut: Comment ce fait il que d’un coté l’Eglise condamne l’absurdité du système libérale et que de l’autre elle y encourage les travers ? :sonne:

Pourquoi cette différence entre ce qui est écrit sur le papier et l’application ?

:croix:

Re: Le Christianisme Social

Publié : jeu. 05 janv. 2012, 21:19
par etienne lorant
Antestor a écrit : Arf !! :zut: Comment ce fait il que d’un coté l’Eglise condamne l’absurdité du système libérale et que de l’autre elle y encourage les travers ? :sonne:

Pourquoi cette différence entre ce qui est écrit sur le papier et l’application ?
:croix:
Sans doute parce qu'entre le papier et l'application, il y a le "facteur humain", toujours faible et débile mais toujours prompt à se croire fort ?

Re: Le Christianisme Social

Publié : ven. 06 janv. 2012, 10:54
par Cgs
Isabelle47 a écrit :Merci, Cgs.

Pardonnez ma naïveté, mais j'avais pensé que ces actions bonnes l'étaient, bonnes, justement, parce que chrétiennes.

Est-ce que vous voulez dire qu'il y a eu récupération politique? Dérives? Ces actions se sont coupées de leur objectif religieux et spirituel?
Bonjour,

Je connais mal la théologie de la libération (et le peu que j'en ai lu ne m'encourage pas à aller voir plus loin), mais c'est effectivement un dévoiement à caractère politique du christianisme. Il n'y a plus rien de religieux dedans, à peine une surface de religiosité pour vernir le reste, et le draper de vertu.

Si quelqu'un a des référence sur une critique éclairée des doctrines de la théologie de la libération, qu'il n'hésite pas à partager son savoir !

Bein à vous,

Re: Le Christianisme Social

Publié : ven. 06 janv. 2012, 11:42
par Kerniou
Je répondrais à Antestor que les choses changent et c'est heureux. Il y a les textes pontificaux et les pratiques au jour le jour. Je ne sais si vous faites allusion au texte de Léon XIII qui a le mérite d'exister et le lien avec les décisions ultérieures qui ont limité le nombre et l'action des prêtres-ouvriers qui, bien souvent, adhéraient aux thèses syndicales sinon de la gauche opposées, dans les années d'après guerre, à la démocratie chrétienne.
J'ajouterais que le concile Vatican II a donné un tournant décisif en encourageant les chrétiens, au Nom de l'Evangile, à s'engager dans la vie sociale pour en rendre le message plus visible. Je trouve que le discours actuel de l'Eglise a évolué par rapport à celui qu'elle véhiculait dans mon enfance. Le message engage davantage à la responsabilité au détriment de l'obéissance et la soumission.
Dans la petite ville de l'ouest où j'habitais, un ancien prêtre-ouvrier avait été nommé vicaire. Il y avait deux usines qui employaient la main d'oeuvre locale à très bas prix. Dans ses sermons, face aux notables réunis et aux autres fidèles, il préconisait un plus grand souci de justice sociale au regard de la dignité due à tous les hommes. Il présentait cette requête comme faisant partie du devoir d'état des maîtres et des riches à l'égard des serviteurs et des plus pauvres ...
Ce prêtre ouvrier, à la suite d'une lettre adressée au diocèse a été nommé dans une paroisse rurale bien éloignée.
Lors de son arrivée, il été allé se présenter dans toutes les familles où il avait été très bien accueilli y compris chez les communistes ! C'est la première fois que j'ai vu un prêtre venir chez mes parents. Chez mes grands-parents qui habitaient la campagne, c'était fréquent. J'avais demandé à ma mère pourquoi nous n'invitions pas le prêtre comme d'autres familles le faisaient; je me souviens de ses circonvolutions:" ne pas le mettre mal à l'aise"," il se sentirait obligé"," les lourdes charges", "le manque de temps", "les gens importants qu'il avait à rencontrer" ... mieux valait attendre sa visite, ce serait mieux pour tout le monde et puis on le voyait régulièrement à l'église.
Tout cela pour éviter de dire que nous étions trop modestes pour inviter un prêtre à la maison ... C'était ainsi à la fin des années 50 ...