Peut-on imaginer aujourd’hui, à la lumière des découvertes archéologiques récentes, ce qu’a pu être l’enfance d’Abram, à Ur, dans le pays de Sumer ?
Ur, c’est l’un des deux sanctuaires du dieu-lune. Cette divinité (Nanna, en sumérien, ou Sin, en akkadien) avait deux sanctuaires en Mésopotamie, l’un au sud, à Ur, et l’autre, au nord, à Harran.
C’est là, à Harran, que se rendra la famille d’Abram lorsqu’elle quittera Ur. Les deux villes partageaient la même religion.
Il ne faut pas en déduire trop vite cependant que tous les habitants de Ur étaient des astrolâtres adorant la lune ou caricaturer sans nuances leur polythéisme. La ville du dieu-lune, cela ne signifie pas nécessairement que tous ses habitants adoraient la planète lune.
Abram, comme tous les gens normalement cultivés de son époque, devait connaître la différence entre un symbole et ce qu’il symbolise. Il n’adorait pas le symbole lui-même par une compréhension littérale fondamentaliste de l’objet matériel utilisé comme symbole, mais devait savoir comprendre le sens d’un symbole et considérer à travers ce symbole ce qui était symbolisé.
La lune, c’était simplement un luminaire qui éclairait certaines nuits et qui, en Mésopotamie, apparaissait sous la forme d’un croissant de lune puis d’un disque à chaque nouvelle lune sans nuages.
Et, à Ur, ce luminaire symbolisait la divinité créatrice, celle du premier jour de la création lorsque la lumière brille dans les ténèbres, distingue le jour de la nuit. Cette lumière dans la nuit représentait Dieu, sa présence et son action dans le monde, et elle était symbolisée par un croissant de lune, selon la forme que la lune présentait le plus souvent dans le ciel mésopotamien.
Le récit de la création dont Abram a dû avoir connaissance durant son enfance à Ur, dans un contexte religieux où la lune était le symbole principal de la divinité, pouvait déjà correspondre à celui du début du livre de la Genèse qui établit clairement la distinction entre la lumière du premier jour qui sépare le jour des ténèbres (ce dont la lune peut être le symbole) et l’astre qui éclaire la terre pendant la nuit (la lune matérielle) considéré comme un accessoire de la création de la terre créée seulement le quatrième jour, comme un simple luminaire.
Abram ne confondait pas Dieu, symbolisé à Ur par un croissant de lune, avec la lune elle-même. Il ne faut pas, à cet égard, caricaturer et généraliser les conceptions religieuses des Sumériens. Face à la transcendance, leurs pensées pouvaient faire l’objet d’autant de variations nuancées que les nôtres.
Le croissant de lune évoquait aussi, par sa ressemblance avec un bateau, le récit d’un déluge où Dieu sauve l’humanité, et un bovin par sa ressemblance avec une paire de cornes.
Ce n’est pas pour autant qu’Abram a divinisé les bovins, comme le peuple hébreu le fera en se construisant un veau d’or dans le désert, se mettant ainsi à adorer le symbole matériel au lieu de ce qu’il pouvait symboliser dans certaines religions antiques.
Selon le récit de la Genèse, lorsqu'Abram est âgé de 8 ans, Noé semble encore vivant et a 900 ans. Abram voit bien qu’il ne s’agit pas d’un individu. Son nom demeure vivant dans la communauté qu’il a établie à Ur. Abram ne confond pas le nom qui demeure des centaines d'années et le lointain patriarche qui a porté ce nom et a survécu à un déluge plusieurs siècles plus tôt, dont il est séparé par neuf générations.
Le langage sumérien, dans lequel les mêmes mots désignent de multiples réalités différentes, a appris à Abram, dès l’enfance, à ne pas confondre un mot ou un symbole avec ce qu’il représente qu’il faut comprendre selon le contexte et l’intention de l’utilisateur.
Selon les pratiques scolaires en vigueur à l’époque dans le pays de Sumer, Abram a dû apprendre l’essentiel du patrimoine culturel de sa communauté à Ur dans une maison des tablettes où l’apprentissage des écoliers consistait principalement à copier et recopier encore des écritures sur des tablettes d’argile. Grâce à ce type d’apprentissage, on a pu reconstituer des textes à partir des fragments retrouvés de nombreuses copies, malgré les dégradations et le caractère incomplet de ces fragments, du fait que ce qui était illisible sur les fragments de certaines copies pouvait être lisibles sur des fragments d’autres copies.
A Nippur, à 150 kms au nord-ouest de Ur, le sumerologue Miguel Civil a retrouvé des fragments relatant ainsi la formation d’un jeune sumérien à l’époque d’Abram (l’époque paléo-babylonienne) :
« Si tu es un écolier, connais-tu le sumérien ?
Oui, je peux parler le sumérien.
Tu es si jeune, comment peux-tu t’exprimer si bien ?
J’ai écouté maintes fois les explications du maître. […] J’ai récité et écrit les mots sumériens et akkadien, depuis a-a me-me jusqu’à […]
J’ai écrit les lignes (de la liste de noms propres) […], même les formes désuètes.
Je peux montrer les signes […]
Je peux donner 600 lignes avec […]
Le bilan des jours que je passe à l’école est le suivant : mes jours de vacance sont 3 par mois ; les différentes fêtes sont 3 jours par mois ; avec ça, ce sont 24 jours par mois que je passe à l’école. Le temps n’est pas long. […]
Désormais, je peux m’appliquer aux tablettes, aux multiplications et aux bilans, à l’art de l’écriture, au placement des lignes, à éviter les coupures. […]
… Après avoir été à l’école aussi longtemps que prévu, je suis à la hauteur du sumérien, de l’art de l’écriture, de la lecture des tablettes, du calcul des bilans. »
http://culturemath.ens.fr/print.php?nid=2590&print=yes
Dans son livre «
L’histoire commence à Sumer », Samuel Kramer relève que d’autres fragments de la même époque retrouvés à Nippur ont fourni le récit d’un écolier qui montre que l’éducation scolaire était déjà assez rigoureuse.
« Écolier, où es-tu allé depuis ta plus tendre enfance ? [...]
Je suis allé à la maison des tablettes [...]
Qu’as-tu fait à la maison des tablettes ? [...]
J’ai récité ma tablette, j’ai pris mon déjeuner, j’ai préparé ma nouvelle tablette, je l’ai remplie d’écriture, je l’ai terminée ; puis on m’a indiqué ma récitation et dans l’après-midi on m’a indiqué mon exercice d’écriture. Après le renvoi de l’école, je suis rentré chez moi. Je suis entré dans la maison où j’ai trouvé mon père assis. J’ai parlé à mon père de mon exercice d’écriture, puis je lui ai lu ma tablette, et mon père a été ravi [...]
[Je lui ai dit :] "J'ai soif, donne-moi à boire, J'ai faim, donne-moi du pain. Je veux laver mes pieds, mettre en place le lit, aller dormir. Réveille moi tôt le matin, je ne dois pas être en retard, sinon mon maître me battra. ”
Quand je me suis réveillé tôt le matin, je me suis tourné vers ma mère et je lui ai dit : "donne-moi mon déjeuner, je dois aller à la maison des tablettes ". Ma mère m’a donné deux "petits pains" et je suis allé à l’école. A la maison des tablettes, le surveillant [...] m’a dit : " Pourquoi es-tu en retard ? " Effrayé et le cœur battant, je suis allé au devant de mon maître et je lui ai fait une respectueuse révérence [...]
…Mon maître m’a dit : “ Ton écriture n’est pas satisfaisante ”, il m’a battu.
J’ai négligé l’art du scribe, j’ai abandonné l’art du scribe. […]
Le père a prêté une grande attention à ce qu’a dit l’écolier.
On fit venir le maître de la maison des tablettes, et quand il fut entré dans la maison, on le fit asseoir à la place d’honneur. L’élève le servit et l’entoura de soins, et tout ce qu’il avait appris de l’art d’écrire sur les tablettes, il en fit étalage auprès de son père [...]
Son père, avec un coeur joyeux dit joyeusement à son "père-école": "Tu 'ouvres la main' de mon jeune, tu fais de lui un expert, tu lui montres tous les beaux points de l'art scribal. Tu lui as montré tous les détails les plus évidents de la maîtrise de la tablette, du calcul et de la comptabilité, Tu as clarifié pour lui les détails les plus secrets… "
http://chnm.gmu.edu/cyh/primary-sources/408
Autant d’indices qui permettent de penser que les origines de l’humanité relatées par les onze premiers chapitres de la Genèse pouvaient déjà être relatées par écrit du temps d’Abraham.
Les Sumériens utilisaient, notamment, dans leurs écoles dites « Maisons des tablettes », des poèmes et des listes généalogiques.
Or, le livre de la Genèse se compose, dans sa première partie avant Abraham, de plusieurs textes de ces genres littéraires qui correspondent à des tablettes sumériennes reliées entre elles, à la manière sumérienne, par des colophons.
La première partie du livre de la Genèse forme ainsi un recueil de six textes qui se compose successivement d’un poème sur la création du monde (l’histoire de l’origine des cieux et de la terre), puis d’un poème sur les débuts de l’humanité (l’histoire de l’origine d’Adam), d’une liste généalogique avec de multiples chiffres, nombres et calculs précis (l’histoire de l’origine de Noé), d’un poème sur le déluge (l’histoire vécue des fils de Noé), d’une liste généalogique générale avec des précisions historiques et géographiques (l’histoire de l’origine des familles des fils de Noé), puis d’une liste généalogique familiale (l’histoire de l’origine de Terach, le père d’Abraham).
Chacune de ces histoires se termine par un colophon («
towledah » en hébreu) qui note successivement la conclusion de l’histoire qui vient d’être racontée (la fin d’une tablette) et l’introduction de l’histoire qui va être racontée (le début de la tablette suivante).
Pourquoi constituer un tel livre à l’époque d'Ur ? À cet égard, rien n’indique que des lectures étaient effectuées lors des cultes ou d’autres rassemblements. Mais, les Sumériens, inventeurs géniaux de l’écriture et, en particulier, de l’écriture cunéiforme phonétique, pouvaient être soucieux de la transmission de cette écriture tout autant que de leurs traditions et de leurs récits principaux.
À cet égard, la tradition orale informelle ne pouvait guère présenter de garantie suffisante pour assurer la transmission de récits comme ceux formant le début de la Genèse, compte tenu de leur longueur et des multiples détails qu’ils contiennent.
Dans ces conditions, comme ailleurs, de tels textes faits de listes généalogiques et de poèmes étaient utilisés dans les maisons des tablettes pour y apprendre simultanément l’écriture et la lecture, mais aussi les mathématiques, l’histoire, les fondements du monde, du pays, voire de la famille.
C’est à tous ces objectifs cumulés que répond le recueil des textes qui forment la première partie de la Genèse.
En lisant et en recopiant le début de la Genèse (ou certains de ses textes), Abram pouvait acquérir des connaissances essentielles, à commencer par une compréhension correcte du symbole de la lune représentant la divinité, comme la lumière du premier jour qui jaillit dans les ténèbres.
En fait, rien n’indique que les textes primitifs du début de la Genèse aient été nécessairement écrits dans une but théologique ou pour des motifs religieux. Au contraire, ils paraissent avoir pu être écrits, dans la communauté sumérienne, avec une finalité principalement scolaire et éducative. La première partie de la Genèse paraît, à l’origine, avoir pu être d’abord écrite à des fins éducatives, comme un manuel scolaire enseignant les fondements de l’écriture et de la lecture, mais aussi des mathématiques, de l’histoire et de la religion.
La généalogie des premiers patriarches, ce n’est pas seulement une liste de noms, mais des chiffres (tous les chiffres de 1 à 9 à plusieurs reprises), des nombres (une trentaine quasi tous différents composés d’unités, de dizaines et de centaines) et des additions à recopier et à apprendre à utiliser. Cette liste généalogique du cinquième chapitre de la Genèse, n’est-ce pas d’abord surtout une tablette d’apprentissage des mathématiques.
C’est comprendre, compter et écrire de nombreux nombres. C’est même, ce qui n’ajoute rien au contenu objectif de la généalogie, une dizaine d’additions à partir desquelles l’élève pouvait aussi apprendre les soustractions et les comprendre.
Adam a 130 ans lorsqu'il a engendré Seth. Cela permettait de comprendre comment on arrive de l’unité à un nombre multiple. 130, c’est une centaine, trois dizaines sans unité distincte, c’est aussi une multiplication par 10 de 10 + 3. Après avoir engendré Seth, Adam vit encore 800 ans. C’est 8 x une double multiplication (10 x 10) ou une centaine. Au total, il vit 930 ans ce qui apprend l’addition mais aussi la soustraction car 930 – 800 = 130 et 930 – 130 = 800.
Dix patriarches sont présentés de manière similaire avec des nombres toujours différents (sauf pour 800 qui revient deux fois). La plupart des nombres permettaient d’apprendre la multiplication car, par exemple, 800 c’est 8 x 100 ou 8 x 10 x 10. C’est, inversement, un apprentissage simultané de la division.
Pour apprendre à écrire, Abraham a fréquenté la maison des tablettes de sa communauté ou une maison des tablettes de la ville d’Ur.
Quel tablettes ou quel recueil de tablettes a-t-il utilisé ?
N’était-ce pas déjà des textes primitifs de la future première partie de la Genèse qui constituaient, objectivement, un manuel scolaire d’apprentissage particulièrement adapté tant pour apprendre l’écriture et la lecture que pour l’apprentissage des mathématiques, des principales connaissances et des traditions, y compris religieuses ?
C’est non seulement possible, mais même vraisemblable, voire probable dans l’ensemble du contexte biblique et historique.
Car, en effet, où et quand un tel récit sumérien aurait-il été composé s’il n’existait pas déjà à l’époque où Abram a été engendré à Ur ?
Beaucoup pensent qu’il aurait été rédigé lors de l’exil à Babylone au VIème siècle avant Jésus-Christ.
C’est une opinion aussi répandue que répétée, mais est-elle fondée ?
Bien sûr qu’on peut retrouver dans le texte hébreu actuel des indices d’une rédaction au VIème siècle, mais aucun de ces indices ne peut permettre de savoir s’il s’agit de la trace d’une invention d’un texte nouveau ou s’il s’agit seulement d’indices d’une réécriture ou d’une interprétation lors d’une traduction d’un texte écrit auparavant en hébreu plus ancien et, voire plus anciennement encore en cananéen, en égyptien, en éblaïte, en akkadien, au départ de textes primitifs sumériens.
Rien ne permet de penser qu’entre l’époque de Moïse, vers 1400 avant Jésus-Christ, et l’exil à Babylone en 586 avant Jésus-Christ, le peuple hébreu ait cessé d’écrire et d’assurer une transmission de l’écriture et de ses textes principaux, au moins dans ses classes les plus aisées ou par ses scribes.
Comment penser que ce peuple aurait cessé de pratiquer l’écriture alors qu’il vit en Canaan au milieu du Croissant fertile, près de la Phénicie, sur une route marchande qui relie l’Égypte à l’Assyrie, au cœur d’une région où le dynamisme de l’écriture est tel qu’on y passe, à cette époque, des signes proto-sinaïtiques aux signes du premier alphabet phénicien, ce phénicien d’où dérive l’hébreu ?
Pour quelle raison obscure, le peuple hébreu exilé à Babylone aurait-il inventé une histoire fondatrice le rattachant au pays de son ennemi païen et idolâtre ?
Pourquoi aurait-il inventé un texte avec des traces sumériennes précises, près de 1.500 ans après la disparition de Sumer ?
Même s’il est déjà fort ancien, il n’y a pas de raison, en fait, de mettre en doute l’enseignement officiel de l’Eglise sur le livre de la Genèse qui est publié actuellement sur le site officiel du Vatican.
Il s’agit d’un avis du 27 juin 1906 de la Commission biblique pontificale approuvé par le Pape Pie X et confirmé dans une lettre du 16 janvier 1948 de cette même commission approuvée par le Pie XII.
Avis du 27 juin 1906 sur l’authenticité mosaïque du Pentateuque
Question 1 : Les arguments accumulés par les critiques pour attaquer l’authenticité mosaïque des livres saints désignés sous le nom de Pentateuque sont-ils d’un tel poids que - en dépit des très nombreux témoignages, pris dans leur ensemble, des deux Testaments, de la persuasion constante du peuple juif et de la tradition ininterrompue de l’Église, et malgré les preuves internes tirées du texte même - on ait le droit d’affirmer que ces livres n’ont pas Moïse pour auteur, mais ont été composés d’éléments pour la plus grande partie postérieurs au temps de Moïse ?
Réponse : Non.
Question 2 (première partie) : L’authenticité mosaïque du Pentateuque réclame-t-elle nécessairement que tout l’ouvrage ait été rédigé de telle sorte que l’on doive tenir pour certain que Moïse a écrit de sa propre main ou dicté à des secrétaires tout l’ouvrage et chacune de ses parties ?
Réponse : Non, pour la première partie
Question 2 (deuxième partie) : Ou encore peut-on admettre l’hypothèse de ceux qui estiment que Moïse, après avoir conçu lui-même son œuvre sous l’inspiration divine, en aurait confié la rédaction à un ou plusieurs secrétaires qui, toutefois, auraient fidèlement rendu sa pensée et n’auraient rien écrit contre sa volonté, ni rien omis ; et qu’enfin cet ouvrage ainsi composé et approuvé par le même Moïse, auteur principal et inspiré, aurait été publié sous son nom ?
Réponse : oui, pour la seconde (partie)
Question 3 : Peut-on admettre, sans porter atteinte à l’authenticité mosaïque du Pentateuque, que Moïse, pour composer son ouvrage, s’est servi de sources, documents écrits ou traditions orales, auxquels, suivant le but particulier qu’il se proposait et sous l’inspiration divine, il a fait quelques emprunts, prenant tantôt les mots eux-mêmes, et tantôt le sens, résumant ou amplifiant, et les insérant dans son ouvrage ?
Réponse : Oui.
Question 4 : Peut-on admettre – l’authenticité mosaïque et l’intégrité du Pentateuque étant sauvegardées quant à la substance – que cet ouvrage, à travers de si longs siècles, a subi quelques modifications, par exemple : des additions faites après la mort de Moïse par un auteur inspiré, des gloses des explications intercalées dans le texte ; des mots et des tournures vieillis, traduits en un langage plus moderne ; enfin des leçons fautives imputables à des erreurs de copistes, et qu’il appartient à la critique d’examiner et d’apprécier conformément à ses principes ?
Réponse : Oui, le jugement de l’Église étant réservé.
Aujourd’hui, les connaissances de l’époque d’Abraham et du pays de Sumer permettent de considérer que Moïse a pu disposer de documents écrits remontant à l’époque sumérienne d’Abraham et que, compte tenu du rang social d’un homme riche, il est vraisemblable que la famille d’Abraham a bénéficié à Ur, dans le pays de Sumer, d’une éducation scolaire et religieuse impliquant un apprentissage de l’écriture dans une «
maison des tablettes » comme c’était l’usage.
La première partie de la Genèse a pu être un recueil scolaire de référence pour l’apprentissage des principaux savoirs. Pourquoi la famille d’Abraham aurait-elle négligé en quittant Ur d’emmener avec elle ce condensé de leurs savoirs principaux puis d’en assurer la transmission ?