Une lettre du vénérable Pie XII à tous les peuples de Russie

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Guillaume C.
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Une lettre du vénérable Pie XII à tous les peuples de Russie

Message non lu par Guillaume C. » mer. 27 mai 2020, 9:18

Bonjour,

Voici un document très intéressant et peu connu qui illustre la sollicitude constante de la papauté pour ce pays immense et fascinant qu’est la Russie.
Document qui atteste par ailleurs que le vénérable Pie XII, après avoir consacré le monde  au Cœur Immaculé de la Vierge Mère de Dieu, voulut lui consacrer d’une manière toute spéciale la patrie d’Andreï Roublev et de Fiodor Dostoïevski.

Bonne lecture.



LETTRE APOSTOLIQUE ADRESSÉE A TOUS LES PEUPLES DE RUSSIE
(7 juillet 1952) (1)


Le 7 juillet est la fête des Saints Cyrille et Méthode, patrons des peuples slaves ; c'est pourquoi en ce jour, où la persécution continue à sévir, le Souverain Pontife écrivit la lettre que voici :


Tandis que s'achevait heureusement l'Année Sainte, après que par une disposition divine il Nous eût été donné de définir solennellement le Dogme de l'Assomption au Ciel, corps et âme, de la Sainte Mère de Dieu, la Vierge Marie, nombreux furent ceux qui de toutes les parties du monde Nous exprimèrent leur plus vive exultation ; beaucoup parmi eux, en Nous envoyant des lettres de reconnaissance, Nous suppliaient instamment de consacrer le peuple russe tout entier, qui connaît actuellement de telles souffrances, au Coeur Immaculé de la Vierge Marie.

Cette supplication Nous fut des plus agréables, car si Notre affection paternelle embrasse tous les peuples, elle s'adresse d'une manière particulière à ceux qui, bien que séparés pour la plupart du Siège Apostolique par les vicissitudes de l'histoire, conservent toutefois encore le nom chrétien, mais se trouvent dans des conditions telles qu'il leur est fort difficile d'entendre Notre voix et de connaître les enseignements de la doctrine catholique, et qu'ils sont même poussés par des artifices trompeurs et pernicieux à rejeter jusqu'à la foi et jusqu'à l'idée même de Dieu.

A peine avons-Nous été élevé au Souverain Pontificat, Notre pensée s'est donc tournée vers vous, qui constituez un immense peuple, insigne dans l'histoire par ses glorieuses entreprises, par son amour de la patrie, par son travail et son économie, par sa piété envers Dieu et la Vierge Marie.

Nous n'avons jamais cessé d'élever Nos prières vers Dieu, afin qu'il vous assiste toujours de sa lumière et de son aide divine, et qu'il vous accorde à tous de pouvoir arriver ensemble à une légitime prospérité matérielle, en même temps qu'à cette liberté qui permette à chacun de sauvegarder sa propre dignité humaine, de connaître les enseignements de la vraie religion et de rendre à Dieu le culte qui lui est dû non seulement dans l'intimité de sa propre conscience, mais aussi ouvertement, dans l'exercice de la vie publique et privée.

Pie XII évoque les relations du passé entre la Russie et le Saint-Siège.

Du reste vous savez bien que, chaque fois que cela leur fut possible, Nos Prédécesseurs n'eurent rien de plus à coeur que de vous manifester leur bienveillance et de vous accorder leur aide. Vous savez comment les Apôtres des Slaves occidentaux, les saints Cyrille et Méthode, qui, en même temps que la religion chrétienne, apportèrent la civilisation aux ancêtres de ces peuples, se dirigèrent vers la Ville Etemelle pour que l'oeuvre de leur apostolat fût renforcée par l'autorité des Pontifes Romains. Et, comme ils faisaient leur entrée à Rome, Notre Prédécesseur Adrien II de vénérée mémoire « vint à leur rencontre, accompagné par le clergé et par le peuple » (2) ; et, après avoir approuvé et loué ce qu'ils avaient fait, non seulement II les éleva à l'épiscopat, mais II voulut lui-même les consacrer évêques avec la majesté solennelle des rites sacrés.

En ce qui concerne vos ancêtres, chaque fois que les circonstances le permirent, les Pontifes Romains cherchèrent à resserrer et à consolider des liens d'amitié avec eux. C'est ainsi qu'en l'an 977, Notre Prédécesseur Benoît VII, d'heureuse mémoire, envoya des légats au Prince Jaropolk, frère du célèbre Wladimir ; ce dernier, sous les auspices duquel resplendirent pour la première fois parmi votre peuple le nom chrétien et la civilisation chrétienne, reçut également des légations de Nos Prédécesseurs Jean XV en 991 et Sylvestre II en 999, auxquelles il répondit courtoisement en envoyant à son tour des légats à ces Pontifes Romains. Fait digne de remarque à cette époque où ce grand Prince conduisit ses peuples à la religion de Jésus-Christ, la chrétienté orientale et l'occidentale étaient unies sous l'autorité du Pontife Romain, comme Chef Suprême de toute l'Eglise.

Même, quelque temps plus tard, c'est-à-dire en 1075, votre Prince Isjaslav envoya son propre fils Jaropolk au Souverain Pontife Grégoire VII ; et Notre Prédécesseur d'immortelle mémoire écrivait alors au Prince et à son auguste épouse : « Votre fils, visitant les tombes sacrées des Apôtres, est venu à Nous et, comme il voulait obtenir ce royaume de Notre main comme un don de saint Pierre, ayant fait profession de fidélité à saint Pierre, Prince des Apôtres, il le demanda avec de pieuses implorations en assurant que sans aucun doute sa requête serait ratifiée et confirmée par vous, si elle avait la faveur et la protection de l'autorité apostolique. Comme ces voeux et ces requêtes semblaient légitimes, soit par votre approbation, soit par la dévotion du requérant, Nous les avons finalement accueillis, et Nous lui avons remis de la part de saint Pierre le gouvernement de votre royaume, avec l'intention et l'ardent désir que le Bienheureux Pierre, par son intercession auprès de Dieu, vous garde, ainsi que votre royaume et tous vos biens, et vous fasse posséder ce royaume en toute paix, avec honneur et gloire, jusqu'à la fin de votre vie. » (3)

On doit de même remarquer avec grande attention qu'Isidore, Métropolite de Kiev, au Concile oecuménique de Florence, souscrivit le Décret par lequel était solennellement affirmée l'union de l'Eglise Orientale et Occidentale, sous l'autorité du Pontife Romain ; et cela pour toute sa Province Ecclésiastique, c'est-à-dire pour le royaume entier de Russie, et, en ce qui le concerne, il demeura fidèle à l'unité ainsi réalisée jusqu'au terme de sa vie terrestre.

Et si entre temps et par la suite, en raison d'un ensemble de circonstances adverses, les relations devinrent de part et d'autre plus difficiles et, par conséquent, plus difficile aussi l'union des esprits — bien que jusqu'en 1448 on n'ait aucun document public qui déclare votre Eglise séparée du Siège Apostolique —, cela ne doit toutefois point, d'une manière générale, être imputé au peuple slave ni certainement à Nos Prédécesseurs, qui entourèrent toujours ces populations d'un amour paternel et, quand cela leur fut possible, prirent soin de les soutenir et de les aider de toutes manières.

Plus récemment les Papes montrèrent toute leur sollicitude envers les peuples de Russie.

Nous laissons de côté plusieurs autres documents historiques qui révèlent la bienveillance de Nos Prédécesseurs envers votre Nation ; mais Nous ne pouvons ne pas faire brièvement allusion à ce qu'accomplirent les Souverains Pontifes Benoît XV et Pie XI, quand, après le premier conflit européen, spécialement dans les régions méridionales de votre patrie, de grandes multitudes d'hommes, de femmes, d'innocents garçons et fillettes souffrirent d'une terrible disette et furent réduits à une misère extrême. En effet, poussés par une paternelle affection pour vos compatriotes, ils envoyèrent à ces populations des vivres, des vêtements et une grande abondance d'argent recueilli dans la famille catholique tout entière pour venir en aide à tous ces malheureux affamés, et pouvoir soulager de quelque manière leurs calamités.

Mais nos Prédécesseurs cherchèrent selon leurs moyens à pourvoir non seulement aux besoins matériels, mais aussi à ceux d'ordre spirituel ; ils ne se contentèrent pas en effet d'élever eux-mêmes des supplications vers Dieu, le Père des miséricordes et source de toute consolation, pour votre situation religieuse, si bouleversée et troublée, en raison des efforts des ennemis de Dieu pour arracher des âmes la foi et la notion même de la Divinité ; ils voulurent en outre que fussent prescrites des prières publiques. Ainsi, en 1930, le Souverain Pontife Pie XI décréta que le jour de la fête de saint Joseph, Patron de l'Eglise Universelle, « des prières communes fussent élevées vers Dieu... dans la basilique du Vatican, pour les tristes conditions de la religion en Russie » (4) ; et il tint à être lui-même présent, entouré d'une grande multitude de fidèles des plus recueillis. D'autre part dans une solennelle allocution consistoriale, il exhorta le monde entier par ces paroles : « Il faut prier le Christ-Rédempteur du genre humain afin que la paix et la liberté de professer la foi soient rendues aux fils infortunés de la Russie et Nous voulons que l'on récite à cette intention, c'est-à-dire pour la Russie, les prières que Notre Prédécesseur Léon XIII de glorieuse mémoire a prescrites aux prêtres de dire avec le peuple après la sainte Messe ; les évêques et le clergé régulier et séculier doivent chercher avec le plus grand soin à inculquer tout cela à leurs fidèles et à tous ceux qui assistent à la sainte Messe et le rappeler souvent à leur mémoire (5) ».

Nous confirmons et renouvelons volontiers cette exhortation et cette prescription, puisque la situation religieuse actuelle de votre pays n'est certainement pas meilleure et que Nous Nous sentons animé envers ces populations de la même ardente affection et des mêmes sollicitudes.

Pie XII rappelle ses propres efforts en faveur de la paix.

Quand éclata le dernier terrible et long conflit, Nous avons fait tout ce qui était en Notre pouvoir, par la parole, par les exhortations et par l'action, afin que les différends fussent apaisés par une paix équitable et juste, et que tous les peuples, sans différence de races, s'unissent amicalement et fraternellement, collaborant ensemble pour parvenir à une plus grande prospérité. Jamais, même à cette époque, ne sortit de Notre bouche une parole qui pût sembler injuste ou dure à l'un ou l'autre parti des belligérants. Certes Nous avons réprouvé, comme cela se devait, toute iniquité et toute violation du droit ; mais Nous avons fait cela de manière à éviter, avec le plus grand soin, tout ce qui aurait pu entraîner, quoique injustement, de plus grandes afflictions pour les peuples opprimés. Et lorsque de divers côtés on fit pression pour que, d'une façon ou d'une autre, de vive voix ou par écrit, Nous donnions Notre approbation à la guerre entreprise contre la Russie en 1941, Nous ne consentîmes jamais à le faire, comme Nous l'avons déclaré ouvertement le 25 février 1946, dans le discours prononcé devant le Sacré Collège et les représentations diplomatiques de toutes les Nations qui sont en relations d'amitié avec le Saint-Siège (6).

L'Eglise a toutefois le devoir de proclamer les droits du christianisme, mais elle le fait toujours avec charité.

Quand il s'agit de défendre la cause de la religion, de la vérité, de la justice et de la civilisation chrétienne, certainement Nous ne pouvons Nous taire ; mais ce à quoi tendent toujours Nos pensées et Nos intentions c'est que tous les peuples ne soient point gouvernés par la force des armes, mais par la majesté du droit, et que chacun d'eux, en possession des libertés civile et religieuse dans les limites de sa propre patrie, soit conduit vers la concorde, la paix et la vie laborieuse grâce auxquelles chaque citoyen peut se procurer les choses nécessaires à sa nourriture, à son logement, à l'entretien et à la direction de sa propre famille. Nos paroles et Nos exhortations concernaient et concernent toutes les nations, et par conséquent vous aussi, qui êtes toujours présents à Notre esprit et dans Notre coeur et dont Nous désirons soulager les besoins et les malheurs selon Nos moyens. Ceux qui n'aiment pas le mensonge mais la vérité, savent que pendant toute la durée du récent conflit Nous Nous sommes montré impartial envers tous les belligérants, comme Nous en avons souvent donné la preuve par Nos paroles et par Nos actes, et Nous avons réuni dans une ardente charité toutes les Nations, même celles dont les gouvernants se proclamaient des ennemis du Siège Apostolique et celles aussi où les ennemis de Dieu sont férocement hostiles à tout ce qui est d'inspiration chrétienne et divine et cherchent à en effacer jusqu'à la trace dans l'esprit des citoyens. En effet, par mandat de Jésus-Christ, qui confia le troupeau entier du peuple chrétien à saint Pierre, Prince des Apôtres, — dont Nous sommes l'indigne Successeur, — Nous aimons d'un intense amour tous les peuples et Nous désirons assurer la prospérité terrestre et le salut éternel de chacun. Tous, dès lors, qu'ils se combattent par les armes, ou qu'ils soient aux prises dans des discussions ou des différends menaçants, sont considérés par Nous comme autant de fils chers ; et Nous ne désirons rien d'autre, Nous ne demandons rien d'autre à Dieu pour eux, dans Nos prières, que la concorde mutuelle, la juste et véritable paix et une prospérité toujours plus grande. Que si quelques-uns d'entre eux, trompés par les mensonges et les calomnies, professent une hostilité déclarée à Notre égard, Nous restons animé pour eux d'une plus grande commisération et d'un plus grand amour.
Sans doute avons-Nous condamné et repoussé, — comme le devoir de Notre charge le demande —, les erreurs que les fauteurs du communisme athée enseignent ou s'efforcent de propager pour le plus grand tort et détriment des citoyens ; mais, bien loin de rejeter les égarés, Nous désirons leur retour à la vérité, dans le droit chemin. Bien plus : ces mensonges, parés souvent d'une vérité feinte, Nous les avons démasqués parce que Nous vous aimons avec un coeur de père et que Nous cherchons votre bien. Nous avons acquis la certitude que les plus grands préjudices peuvent naître pour vous de ces erreurs : non seulement elles ôtent de vos âmes cette lumière surnaturelle et cet immense réconfort que donnent la piété et le culte rendu à Dieu, mais elles vous privent de la dignité humaine et de la juste liberté qui est due aux citoyens.

Le Pape loue la piété du peuple et il fait un appel spécial pour que la dévotion envers la Sainte Vierge s'intensifie :

Nous savons que beaucoup d'entre vous conservent la Foi chrétienne dans le sanctuaire secret de leur propre conscience ; qu'en aucune manière ils ne soutiendront les ennemis de la religion. Nous savons encore qu'ils désirent ardemment non seulement croire en secret, mais aussi, comme il convient à des hommes libres, affirmer publiquement, si possible, les principes chrétiens qui sont le fondement unique et sûr de la vie de la cité. Nous savons de plus, et c'est là pour Nous une grande espérance et une grande consolation, que vous aimez et honorez avec une ardente affection la Vierge Marie Mère de Dieu, et que vous vénérez ses images. Nous savons que dans la ville même de Moscou, a été édifié un temple — hélas ! soustrait aujourd'hui au culte divin — dédié à l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie dans le ciel ; et ceci témoigne très clairement de l'amour que vos ancêtres et vous-mêmes portez à la Très Sainte Mère de Dieu.

Mais il est évident pour Nous, que partout où l'on vénère la très Sainte Mère de Dieu avec une piété sincère et ardente, jamais n'y peut manquer l'espérance du Salut : bien que des hommes, même puissants et cruels, s'efforcent d'arracher la sainte religion et la vertu chrétienne de l'âme de leurs concitoyens ; bien que Satan lui-même cherche par tous les moyens à exciter cette lutte sacrilège, comme le dit l'Apôtre des Nations : « ...car ce n'est pas contre des hommes de chair et de sang que nous avons à combattre, mais contre les Principautés, les Puissances, contre les princes de ce monde ténébreux, contre les forces spirituelles du mal... » ; toutefois, si Marie leur oppose sa protection, les portes de l'enfer ne peuvent avoir le dessus. Elle est la Mère très clémente et toute-puissante de Dieu, et la Mère de tous les hommes. Jamais on n'a entendu dire que ceux qui ont recouru à elle, en la suppliant avec tendresse, n'aient senti l'appui de sa protection. Continuez donc, comme vous le faites, à la prier avec dévotion, à l'aimer ardemment, à l'invoquer par ces paroles que vous avez coutume de dire : « A vous seule il a été donné d'être toujours exaucée, très sainte et très pure Mère de Dieu » (7).

Nous unissant à vous, nous lui adressons de suppliantes prières pour que dans le peuple russe, la foi chrétienne, honneur et soutien de la vie humaine, soit augmentée et fortifiée ; que toutes les tromperies, les erreurs et les fourberies des ennemis de la religion soient écartées et repoussées loin de vous ; que les moeurs publiques et privées se modèlent dans vos pays sur les préceptes de l'Evangile ; surtout que ceux qui professent chez vous leur foi catholique, même s'ils sont privés de leurs pasteurs, soient forts devant les assauts de l'impiété et résistent impavides jusqu'à la mort ; que soit rendue à tous, comme il se doit, la juste liberté qui leur convient en tant qu'hommes, citoyens et chrétiens : à l'Eglise tout d'abord, à qui a été départi, par le commandement divin, d'enseigner à tous la vérité et la vertu ; qu'enfin la paix véritable brille sur votre très chère Nation et sur toute l'humanité. Que cette paix, fondée sur les principes inébranlables de la justice et soutenue par la charité fraternelle, conduise heureusement toutes les nations vers cette prospérité des individus et des peuples, qui naît de la bonne entente réciproque.

Que la Mère bien-aimée daigne regarder avec bonté et miséricorde, ceux-là même qui organisent les groupes des militants de l'athéisme et qui dirigent leurs activités ; qu'elle daigne illuminer leurs esprits de la lumière céleste, et que, par la divine grâce, elle oriente leurs coeurs vers le salut.

Et Nous, pour que Nos prières ferventes et les vôtres soient plus facilement exaucées, et pour vous donner un témoignage spécial de Notre particulière bienveillance, de même que Nous avons consacré, il y a quelques années, le genre humain tout entier au Coeur Immaculé de la Vierge Marie Mère de Dieu, de même aujourd'hui, Nous consacrons et Nous vouons d'une manière très spéciale tous les peuples de la Russie à ce Coeur Immaculé, avec la ferme espérance que, bientôt, grâce au tout-puissant patronage de la Vierge Marie, se réaliseront heureusement les voeux que Nous formons avec vous tous, et tous les hommes de bien, pour une paix véritable, la concorde fraternelle et la liberté due à tous, et en premier lieu à l'Eglise. Ainsi par Notre prière, unie à la vôtre et à celle de tout peuple chrétien, s'établira fermement sur toute la terre le Règne du Sauveur Jésus-Christ : « Règne de vérité, et de vie, Règne de sainteté et de grâce, Règne de justice, d'amour et de paix » (8)

Et Nous demandons en suppliant, à cette Mère très clémente, qu'elle obtienne de son divin Fils la lumière céleste pour vos esprits, et pour vos âmes, la force et le courage par lesquels surnaturellement soutenus, vous pourrez écarter et surmonter toutes les erreurs et les impiétés.


(1) PIUS PP. XII, Epist. apost. Sacro vergente anno de universae Russorum gentis Immaculato Mariae Cordi consecratione, [Ad universos Russiae populos], 7 Iulii 1952: AAS 44 (1952), pp. 505-511.
(2) LEO XIII, Epist. enc. Grande munus, 30 sept.1880: Acta Leonis XIII, II, p. 129; EE 3.
(3) GREGORII VII Registrum, 1, 2, n. 74: MGH Epist. select. II, I, p. 236.
(4) AAS 22 (1930), p. 300.
(5) AAS 22 (1930), p. 301.
(6) Cf. AAS 38 (1946), p. 154.
(7) Acafhistos de la Fête du Patronage de la Très Sainte Mère de Dieu : Kondak. 3.
(8) Praef. in festo Iesu Christi Regis.


Sources :

- clerus.org
- Original italien de la lettre « Sacro vergente anno »
Il n'y a qu'une Église, une par l'unité de la doctrine comme par l'unité du gouvernement, c'est l'Église catholique (Léon XIII, lettre Testem benevolentiæ sur la condamnation de l'américanisme)

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