Le catastrophisme, arme de sidération des foules

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Cinci
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Le catastrophisme, arme de sidération des foules

Message non lu par Cinci » lun. 31 janv. 2022, 14:58

Politiquement incorrect ...


https://www.bitchute.com/video/RVtw9kCnmCAr/

Mais nécessaire ...


Une simple revue des «grandes catastrophes» annoncées ayant pu faire le beurre de nos médias depuis 1968 mais qui ne seront jamais concrétisées à la fin ou alors sur une échelle sans commune mesure avec les prévisions véhiculées. Votre présentateur (ce qui ne manque pas de piment), monsieur Henri de Lesquen.

Le rappel (tout à fait objectif) de ces anciennes peurs qui furent vaines dans l'ensemble représente pour moi une opération de salubrité publique. Moyen simple d'autodéfense pour échapper à la fascination mentale qu'exerce les gurus.

menochios
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Re: Le catastrophisme, arme de sidération des foules

Message non lu par menochios » lun. 31 janv. 2022, 16:50

Merci Cinci,

Il y a quelque chose qui ne manque pas de m'étonner. Pourquoi ces propagandes de peur qui échouaient jusqu'ici plus ou moins (je suis assez vieux pour me rappeler la blague H1N1, ou il y avait pourtant déjà les mêmes mecanismes à l'oeuvre ) ont elles cette fois si bien marché ? Meilleure connaissance de l'esprit humain ( Nudge et consort ) , ou bien, cette fois le but est il passé du purement pécuniaire ( vendre de la copie, gagner des budgets, ... ) , à du contrôle social ?

Un autre petit lien, qui complète les propos tenus dans votre video : https://www.youtube.com/watch?v=4BWY7gbw-Tk
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diviacus1
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Re: Le catastrophisme, arme de sidération des foules

Message non lu par diviacus1 » lun. 31 janv. 2022, 22:20

Petite différence :
La grippe H1N1 de 2010 a fait 323 morts en France.
Le covid-19, et ce n'est pas fini, plus de 130 000 morts.

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Re: Le catastrophisme, arme de sidération des foules

Message non lu par menochios » mar. 01 févr. 2022, 2:05

Bonjour Diviacus,
L'erreur a sans doute été de ne pas rémunérer les réas lorsqu'ils avaient un décès H1N1.
Excusez-moi, mais je veux bien débattre de tout, sauf des chiffres. Tous les indicateurs ont été sciemment pervertis dans ce pays. Et nous sommes tous tellement empreints de positivisme qu'il suffit de donner un chiffre pour éteindre tout débat, sans savoir qui compte ni ce qui est compté. Je pourrais tout aussi bien répondre avec ceci : https://mobile.twitter.com/verity_franc ... 6938976264

Nous en revenons au sujet même de ce fil. Je n'ai pas peur de me retrouver dans vos 130 000 morts, ils ne me feront pas utiliser un pass vaccinal ou accepter la société de contrôle. Je suis chrétien, j'ai moins peur de la mort que de l'injustice.
Où Dieu m'a mis, je tiens.

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Re: Le catastrophisme, arme de sidération des foules

Message non lu par Cinci » mar. 01 févr. 2022, 4:15

menochios,

Je n'ai pas répondu tout de suite, j'ai pris le temps de visionner le document. Il est indéniable qu'on trouve beaucoup de vrai là-dedans. L'auteur est parvenu à concentrer pas mal d'informations en peu de temps. Faudra prendre des notes ou y revenir.

:)

Les références sont pas mal du tout. Je ne connaissais pas l'existence de cet ouvrage de Carl Jung entre autres.

Le tableau avec les vagues de peurs successives me rappelle une petite formation que j'ai suivi l'hiver dernier. Une petite formation globale touchant la communication. Les expériences répétées suivi d'un calme entre deux crête servent en effet à l'acquisition d'un certain comportement, qui peut être une plus grande promptitude à la panique comme dit dans la présentation ou une forme de sentiment de totale impuissance acquise. Une capacité de résistance ou aptitude naturelle à faire face s'en trouve annihilée, quand on devient incapable de soutenir le stress ou l'anxiété tant soit peu longtemps face à une menace potentielle même légère en réalité. Une intolérance au danger se développe quoi ! C'est le cas à force de vouloir être dans une stratégie de fuite ou de protection blindée. La même situation qui ne fait que susciter un léger sentiment d'inquiétude très tolérable la première fois devient une panique incontrôlable à la fin, si on ne réalise pas que l'anxiété ne tue personne. Quand la recherche de son confort par-dessus tout devient la première des priorités, vous voyez le genre.. La soif d'évacuer ce qui pourrait porter le caractère de l'imprévisible. Ainsi, ce que les gouvernements font en incitant les gens à avoir peur fait que les gens ont de plus en plus peur d'un peu de tout concernant l'environnement en particulier.

La façon de vouloir gérer "rationnellement" cette épidémie ou bien le suicide assisté : il y a comme un lien entre les deux phénomènes aussi paradoxale que cela puisse paraître. Le lien c'est comme cette soif de vouloir contrôler à tout prix l'environnement soi-même, et comme pour répondre au fond à une stratégie anxieuse de fuite en avant pour parer à ce qui pourrait prendre le caractère de l'imprévisible. On veut éviter de souffrir (... se sauver de l'ennui incontrôlable dû à un autre) C'est un aspect de la culture de mort. Ce n'est pas très sain. Puis il manque vraiment Dieu dans l'équation. Là-dessus, quel beau symbole chez nous : toutes les églises sont fermées par ordre du gouvernement. Fantastique !

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Re: Le catastrophisme, arme de sidération des foules

Message non lu par diviacus1 » mar. 01 févr. 2022, 9:40

Cher menochios,

C'est votre droit de ne pas vouloir discuter des chiffres. Mais les chiffres permettent de donner une mesure objective aux phénomènes... à condition de prendre des indicateurs pertinents. Dans le lien que vous donnez, sont comparés les nombres de malades de la grippe des 6 années antérieures à 2020 avec les "malades" du covid de mars 2020 (et seulement mars 2020).
Cette comparaison est extraordinairement biaisée pour plusieurs raisons :
1- Comme vous pouvez le voir sur les courbes que vous montrez, les 6 courbes de malades grippaux sont quasiment arrivées à leur terme en avril. Le covid de 2020 ne fait que commencer.
2- En mars 2020, il n'y avait pas de tests. Le nombre de malades était donc largement sous-estimé.
3- Le nombre de décès est beaucoup plus parlant. Les épidémies de 2014 à 2019 n'ont pas dépassé 20 000 décès, soit 5 fois moins qu'en 2020.
4- Les mesures de confinement, de distanciation sociale puis de vaccination ont heureusement largement fait baisser le nombre de décès du covid.

Tous les pays touchés par la pandémie ont réagi, plus ou moins rapidement, en adoptant les mêmes mesures (La Chine, beaucoup plus drastiquement ce qui faut que l'épidémie est jugulée dans ce pays). La seule exception notoire est la Suède, qui a quand même fini par adopter certaines mesures. Résultat : dans une région, la Scandinavie, peu touchée par le virus, la Suède déplore beaucoup plus de morts à ce jour que ses 3 proches voisins : 2,4 fois plus que le Danemark, 4,3 fois plus que la Finlande, 5,9 fois plus que la Norvège : un fiasco sanitaire.
A l'échelle de la France, cette surmortalité aurait occasionné (en prenant un facteur moyen de 4) 300 000 morts de plus. Est-ce un modèle acceptable ?

Que vous n'ayez pas peur de la mort est un choix personnel. Ce n'est pas une raison pour en imposer les conséquences éventuelles à ceux qui ont encore envie de vivre. Et où est l'injustice d'un pass vaccinal ?

(Je ne peux pas lire la vidéo d'Henri de Lesquen. Mais j'ai eu l'occasion, sur un autre site de le contredire sur des chiffres qu'il annonçait, notamment en glorifiant l'exemple de la Suède).

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Re: Le catastrophisme, arme de sidération des foules

Message non lu par menochios » mar. 01 févr. 2022, 17:30

Celà fait un an et demi que nous nous échangeons des chiffres et des études, et pour quel profit ?
Il y a même un fil dédié où a été dit tout et son contraire. Peut être est-il temps de changer de sujet et, pour ceux qui le souhaitent de chercher à comprendre ce qui s'est passé.

C'est pour celà que je trouve intéressante l'intervention d'Henry de Lesquen qui replace la séquence que nous venons de vivre dans le tempslong de séquences semblables.

Cinci, je reviens sur votre comparaison avec un apprentissage. Je n'yavais pas pensé, et je trouve celà très juste. Ceux qui ne sont pas sensibles à l'ingénierie sociale actuellement à l'oeuvre le perçoivent comme une menace, et réagissent en fonction. C'est à dire ( et dans l'ordre ) fuite - soumission - affrontement. Surtout celà se faisant sous le signe de l'agressivité. La conséquence est que ceux que l'on voudrait convaincre, on les aborde d'une manière agressive, ce qui les renforce d'être du bon côté, le fameux 'camp de la Raison'. Et d'autant plus qu'ils ont avec eux tous les chiffres rassurants qu'il leur faut et des figures d'autorité pour les confirmer dans leurs choix. C'est donc totalement contre productif, et je ne l'avais peut être pas assez perçu. Car pour ceux qui sont dans l'apprentissage, c'est pour eux positifs, ils apprennent, comment se comporter dans un environnement anxiogène. Et dans le domaine limité du médical, il y a effectivement une apparence de rationalité.

Pour ce qui est de cet apprentissage, celà me fait penser au rôle de la peur dans la "Doctrine catholique" de St Augustin ( et j'espère que quelqu'un de plus averti que moi pourra compléter sur le sujet ) : la crainte de Dieu est la première étape. Puis viennent ensuite : la piété, la science, la force, la miséricorde, la vision claire et enfin la sagesse.

Pour ceux qui emploient le premier barreau de cette échelle de Jacob pour obtenir l'obéissance des autres, c'est qu'ils la parcourent l'envers, et qu'ils font l’œuvre du diable.
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Re: Le catastrophisme, arme de sidération des foules

Message non lu par diviacus1 » mar. 01 févr. 2022, 19:11

Bonsoir menochios,

Je comprends tout à fait votre désir de comprendre ce qui s'est passé. Mais comment pouvez-vous le faire si votre analyse n'est pas fondée sur des chiffres pertinents ? La peur vient souvent d'une méconnaissance des chiffres, ou d'une mauvaise compréhension de ceux-ci, et en fait le plus souvent sur le fait de ne pas faire l'effort de les comprendre.

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Re: Le catastrophisme, arme de sidération des foules

Message non lu par Altior » mer. 02 févr. 2022, 1:20

Bonjour, Menochios !
menochios a écrit :
lun. 31 janv. 2022, 16:50
Pourquoi ces propagandes de peur qui échouaient jusqu'ici plus ou moins (je suis assez vieux pour me rappeler la blague H1N1, ou il y avait pourtant déjà les mêmes mecanismes à l'oeuvre ) ont elles cette fois si bien marché ?
Tout d'abord, je ne dirais pas que grippe porcine, grippe aviaire, vache folle et ainsi de suite ont échoué, mais plutôt q'elles ont servi d'expériments sociaux pour préparer ce que nous vivons maintenant.
Puis, le moyens utilisés pour la mise en scène n'ont rien de commun, ni en terme de budget alloué, ni en terme de finesse psychologique. Avouez qu'il est plus impressionant d'attraper un virus qui provient d'une chauve-souris qu'un virus qui provient d'une poule. Avouez que les images avec des centaines de cercueils dans la ville italienne de Bergamo sont censées de produire bien plus de peur que les images avec quelques vaches paralysées dans leurs étables.

Enfin, à cette occasion, à la différence des occasions antérieures, on a essayé des methodes nouvelles qui se sont avérées, jusque naguère, efficaces. Par exemple l'idée de monter des gens les uns contre les autres, en leur disant: "Vous, les vaccinés, vous êtes les bons ! Eux, les non-vaccinés, sont les méchants !" n'a pas été utilisée dans les mises en scène antérieures.

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Re: Le catastrophisme, arme de sidération des foules

Message non lu par diviacus1 » mer. 02 févr. 2022, 8:48

J'avoue que je suis sidéré par ce dernier message.
Je me demande si nous allons continuer à vivre dans des mondes parallèles, les uns croyant à une chose, les autres à son contraire, sans quasiment aucun moyen de sortir de cette fracture du monde. Cela me rappelle le catastrophisme annoncé par les partisans de Trump, qui, annonçaient la venue d'un monde de satanistes pédophiles. La mise en scène annoncée par des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, montrant Biden qui ne pouvait être que son sosie, la concentration de forces militaires qui allaient renverser Biden, annonçant le retour de Trump pour une date, puis une autre, puis une autre... avec des "vérités" de plus en plus improbables qui se sont évidemment dégonflées brutalement comme une peau de baudruche.
Et pendant ce temps-là, le nombre de morts dus au covid recommence à grimper. Mais ne discutons surtout pas des chiffres qui sont surement annoncés pour faire peur.

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Re: Le catastrophisme, arme de sidération des foules

Message non lu par diviacus1 » mer. 02 févr. 2022, 11:45

Ce Temple qui aura été sublime, tous ceux qui le longeront seront stupéfaits et diront : "Pourquoi Yahvé a-t-il fait cela à ce pays et à ce Temple ?"
Et l'on répondra : "Parce qu'ils ont abandonné Yahvé, le Dieu de leurs pères, qui les avait fait sortir du pays d'Égypte, qu'ils se sont attachés à d'autres dieux et qu'ils leur ont rendu hommage et culte, voilà pourquoi il leur a envoyé tous ces maux
". (2Ch 7:22)
Y a t'il un "bon" catastrophisme et un "mauvais" catastrophisme ?
Considérons-nous comme "bon" catastrophisme celui qui correspond à nos croyances ?

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Re: Le catastrophisme, arme de sidération des foules

Message non lu par menochios » mer. 02 févr. 2022, 12:25

Cher Diviacus,
Merci pour votre message et votre calme, croyez bien que je fais tous mes efforts pour tempérer mon caractère emporté. Comme vous le dites, nous n'allons pas, et il ne faut pas continuer à vivre dans des mondes différents. Cette crise a été un ferment de division, il faut l'éteindre.

J'ai écrit une très ( trop ) longue réponse. Je la mets entre balise pour ne pas gêner la lecture du reste des messages pour ceux que celà n'intéresserait pas.
[+] Texte masqué
Pour ce qui est du rapport à la mesure. Bien sûr qu'il est nécessaire d'observer le monde, et cette mesure se fait dans notre monde moderne par l'outil scientifique, qui lui, s'appuie sur l'outil mathématique qui utilise les nombres.
Pardonnez moi ce postulat un peu long, mais j'essaie d'expliciter les liens de dépendances dans ma oensée. En premier vient donc le réel, les faits ou les objets observables. Ensuite vient un outil de mesure qui fournit son propre résultat. Ensuite seulement vient l'observation humaine de ce résultat de mesure. C'est sur cette mesure intermédiaire que s'exerce la réflexion, et non sur les faits, et non sur les objets.
Ce que j'essaie de dire, c'est qu'il faut se méfier des nombres qui apparaissent comme une version raffinée des faits quand ils ne sont qu'un masque. Lorsque vous me dites '130 000' morts. Des morts 'du', ou 'avec' le covid. Combien étaient déjà mourants ? Combien de doublons statistiques ( car il y e, a eu ) , combien d'oublis qui auraient augmenté le chiffre ? Combien de non attributions, puisque nous savons maintenant que la protéine spike du Covid a des effets sanguins avant d'avoir des effets respiratoires ? Dans ces exemples je choisis à dessein des questions qui pourraient augmenter ou diminuer le nombre final. La question n'est pas de savoir au renfort de quelle argumentation va servir le nombre.

Si on veut discuter d'un chiffre, il faut être capable ( moi comme vous ) de comprendre comment il a été formé, et d'appréhender les limitations de l'appareil de mesure Je veux bien discuter de la température de l'eau dans laquelle je viens de plonger un termometre à mercure. Je ne peux pas raisonner sur un chiffre fourni par un système complexe dont je ne connais rien. Ne croyez pas que je dise celà au hasard, c'est mon métier de manipuler des chiffres, et si il y a un proverbe moderne à garder en tête, c'est bien : "les indicateurs, ont leur fait dire ce qu'on veut".
La confiance est perdue. Et il y a des chiffres de compte en banque qui peuvent, en bougeant provoquer la modification d'autres chiffres. Voilà le noeud du problème.
Il y a dans notre société une médiation par les nombres qui leur donne une apparence de vérité, quand ils ne sont que des outils.
Les nombres n'ont un sens que lorsqu'ils sont une base de discussion inscrite dans une compréhension globale. Dans ce cas, et dans ce cas seulement, ils peuvent servir de support de discussion. Sinon, ils ne sont que des objets abstraits que l'on agite en faisant une confiance aveugle en leur pouvoir intrinsèque. Des fétiches.
C'est pour elà que j'utilisais le terme de positivisme. C'est ce courant de pensée qui prétend au pouvoir souverain de la gestion par les nombres.
Dans la pensée traditionnelle, les nombres, comme les textes écrits sont considérés comme choses mortes. C'est à dire qu'elle n'ont pas de lien direct avec la vie. On ne peut pas être plus clair. Des choses mortes, et tenter de les réanimer est de la nécromancie. Faire parler ce qui est mort.
Par rapport à cette pensée traditionnelle, nous avons un rôle particulier à jouer, puisque nos temples ne s'effondrent pas. Le Christ est rescucité, c'est à dire qu'il a traversé la mort. Puis est revenu à la vie.

Maintenant, si je peut me permettre de revenir sur la question de la confiance en la mesure, et surtout sur l'impossibilité de communiquer entre nos deux partis covidistes/antipass.
Il me semble que les deux points sont liés : le contrôle de la mesure et l'observation du réel. Comment en effet valider telle ou telle mesure sinon par l'observation directe ?
Il y a deux démarches fondamentales dans la pensée structurée occidentale. Inuction, ou déduction. La déduction part des règles établies, et est très sensible aux chiffres. Son point aveugle est la validité des règles : elle ne peut s'appuyer que sur ca. Quelqu'un formé et habitué d'après des règles et des chiffres ne peut pas s'en défaire. Si on attaque la légitimité des mesures, c'est son monde mental que l'on sape. Inacceptable.
Pour établir ou contrôler les rêgles, il faut procéder par induction, et il me semble que c'est typiquement ce type d'esprit qui est actuellement marginalisé par le pourvoir. Observation directe, et recréation de règles. Je suis stupéfait que, depuis le début de cette crise, aucun organisme public n'ait pris en main l'analyse du contenu des vaccins, par exemple. Qui a été vérifier les chiffres fournis par les ARS ? On les croit comme si elles étaient de bonnes foi, quand tout montre qu'elles sont un outil du politique.
Alors, effectivement, la pensée par induction, incapable d'avoir accès à des éléments de première main, cherche les éléments cachés aux yeux du grand public. Certains en profitent pour fournir à dessein de fausses informations, qui vont conduire à des conclusions étranges et fantastiques, dont la réalité est indécidable.
Pour construire un environnement intellectuel, les deux formes de pensée doivent s'accorder. Celle qui valide la théorie à partir des faits, celle qui guide l'action à partir de la théorie. C'est une forme de boucle de rétroaction sociale et humaine si vous voulez. Une boucle vivante. Or, pour l'instant, les deux formes de pensée ne s'accordant pas la tension dans nos sociétés ne fait que s'accroitre. Il ne faut pas la masquer ( comme le font la plupart des journalistes), mais il faut travailler humblement à réduire cette dissociation. Sinon, comme pour les dissociations psychique, celà conduira à des comportements aberrant basés sur la stricte obéissance. Et quand nous nous retournerons sur notre passé, nous serons bons pour 50 nouvelles années de repentance.



Bonsoir Altior,
Tout à fait en accord avec vos remarques, celà me semble à rapprocher ce que Cinci, dans un autre fil appelait 'structure de péché'. C'est à dire un ensemble de comportements, d'organisation, de relations qui permettent à ceux qui s'y inscrivent d'obtenir gratifications et de développer leurs propres travers personnels. Une anti-Eglise.
Où Dieu m'a mis, je tiens.

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Re: Le catastrophisme, arme de sidération des foules

Message non lu par diviacus1 » mer. 02 févr. 2022, 16:08

Cher menochios,

Je souhaite vous répondre, mais comme vous mettre mon texte masqué. Comment fait-on ? Merci.

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Re: Le catastrophisme, arme de sidération des foules

Message non lu par diviacus1 » mer. 02 févr. 2022, 18:06

Cher menochios,
Ci-joint ma réponse, également masquée.
[+] Texte masqué
Je vous remercie pour votre message et je suis d’accord sur beaucoup de vos observations théoriques sur les nombres et sur leur utilisation, d’autant plus, comme vous, que j’ai passé une grande partie de ma vie professionnelle à essayer de les comprendre et à construire des modèles permettant de gérer les entreprises dont j’étais responsable. Depuis ma retraite, je fais de la recherche en archéologie et le focus de ma recherche (sur un micro-domaine) est l’utilisation des chiffres disponibles dans la littérature. Dans ce dernier domaine, j’ai été stupéfait du manque de curiosité des archéologues qui utilisent des chiffres sans toujours les vérifier, et surtout sans essayer de comprendre leur signification ou en en faisant une mauvaise interprétation (sans mentir, dans quasiment 90% des cas). Je suis donc en train de chambouler ce micro-domaine.

Les chiffres comptables ne m’ont jamais intéressé. Je m’attache à la véracité des ordres de grandeur et surtout aux tendances.
Si nous en venons au covid, cela fait 2 ans que je regarde quotidiennement beaucoup de chiffres du monde entier. J’ai regardé en même temps les politiques sanitaires des plus grands pays, observé le retard à l’allumage de l’Italie, mais moins que la France et encore moins que la Belgique et la Grande-Bretagne. La deuxième vague m’a permis de comprendre l’influence des grandes régions (Quand l’Italie et la Grande Bretagne ont beaucoup de morts, la France en a plus que l’Allemagne. Inversement, quand l’Europe de l’Est est touchée, l’Allemagne en a plus que la France). Depuis la 3ème vague les chiffres de la Russie apparaissent évidemment truqués. J’ai observé l’influence du taux de vaccination. Jusqu’à il y a quelques jours, je ne comprenais pas les chiffres de l’Inde. J’ai eu la réponse il y a quelques jours : les chiffres de l’Inde seraient sous-estimés d’un facteur 6 (six). J’ai lu beaucoup d’articles scientifiques, et notamment régulièrement ceux du CNRS. J’ai mis pas mal de temps à commencer à comprendre quelques mécanismes, mais je dirais globalement qu’aujourd’hui relativement peu de choses m’étonnent dans l’évolution des chiffres, sauf quand un nouveau variant apparaît, le temps que ses mécanismes de propagation et sa dangerosité soient globalement appréciés. Rassurez-vous, il m’est arrivé de me tromper. :oui:

Je suis beaucoup intervenu sur facebook sur ce sujet (quasiment plus maintenant).
Deux phénomènes me choquent encore :
1- La plupart des intervenants ne connaissent pas les chiffres, et élaborent des théories en contradiction avec ceux-ci (quelle que soit leur opinion).
2- Quand des chiffres sont utilisés, ils le sont souvent pour appuyer la théorie de celui qui les utilise, et comme la plupart du temps ils ne sont pas connus ou mal interprétés, l’argumentation qui en découle n’est pas valide. J’ai répondu il y a plusieurs mois à Henri de Lesquen qui citait la Suède comme modèle. Quand je lui ai rappelé les chiffres, il n’a rien répondu. Au début de la deuxième vague, j’ai eu une discussion assez vive avec un intervenant qui soutenait que l’Allemagne appliquait le bon modèle (mobile : le gouvernement français ne fait pas ce qu’il faut). Je lui ai donné les derniers chiffres et indiqué les tendances. Il ne m’a pas cru, mais a avoué son erreur au bout d’une semaine.

Quant aux chiffres français, ils m’apparaissent globalement fiables. Vous avez raison de dire qu’il y a des plus et des moins, mais globalement ils sont corroborés par les chiffres de surmortalité. Ce qui me paraît plus important est de réfléchir aux chiffres que nous aurions eus sans les mesures sanitaires qui ont été prises.
Le gouvernement français, comme la plupart des gouvernements a fait des erreurs, surtout pendant la première année, mais pas plus que la plupart de ceux des autres pays. Je serais globalement plus prudent que lui, et les mesures actuelles de retrait des restrictions ne me paraissent pas forcément une bonne décision (d’un point de vue sanitaire, sans doute pas, mais même globalement).

Un point sur lequel je n’ai pas d’avis, car trop complexe pour moi : tous les efforts faits pour juguler la pandémie en valent-ils la peine ? Mais comment mettre en équation le nombre de morts ou de malades avec séquelles à vie, en face des efforts financiers et de la privation de certaines libertés ?
Je ne suis pas d’accord avec votre affirmation que la pensée occidentale serait plus déductive qu’inductive. Les deux m’apparaissent aller de pair, et tous les scientifiques utilisent les deux mécanismes, l’un après l’autre.
Pour terminer, je ne comprends pas votre antépénultième paragraphe, où vous parlez d’une part du contenu des vaccins, d’autre part de la fiabilité des chiffres fournis par l’ARS. Quelles sont vos preuves pour écrire que les chiffres de l’ARS ne sont pas fiables et sont un outil du politique ?

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Re: Le catastrophisme, arme de sidération des foules

Message non lu par Cinci » ven. 04 févr. 2022, 21:26

Bonjour,

Je vois diviacus1 qui demande :
diviacus 1

Y a t'il un "bon" catastrophisme et un "mauvais" catastrophisme ?

Tout est question de perspective, j'imagine. Il dépend de ce à quoi l'on se réfère.

De vrais désastres, accidents ou malheurs, peuvent survenir et vont toujours survenir d'ailleurs. Il y a des malheurs qui vont toujours accompagner la marche de l'humanité. Il y a certaines peurs fondamentales, parfaitement fondées qu'il sera toujours bon de ne pas perdre de vue totalement. On ne parlera pas de «catastrophisme» à cet égard.

Mauvais catastrophisme ?

Ce serait le cas, par exemple, avec le peur de l'enfer chez les chrétiens. La peur de se perdre. C'est est une crainte qui est saine à la base, une peur qui se trouve fondée. L'anormalité serait bien qu'un chrétien dirait ne jamais avoir le moindre souci de ce côté, ne jamais devoir redouter quoi que ce soit en lien avec une crainte d'être rejeté par Dieu. Il ne saurait y avoir pire catastrophe pour l'homme que d'aller se perdre pour aboutir en enfer. On le comprendra.

Dans ce domaine proprement religieux, on commencerait à parler «catastrophisme» lorsque la crainte de l'enfer qui est saine à la base deviendrait une peur morbide, une peur pathologique. Une peur qui figerait tout sur place. La peur qui prend toute la place, empêche les gens de vivre littéralement

. On l'a dit en évoquant le phénomène de la «chasse aux sorcières». Qand les gens se mettraient à voir le diable partout, rechercher des boucs émissaires et envoyer au bûcher des milliers de personnes. Et, tout cela, comme par anticipation exagérée de la «catastrophe à venir» que l'on redouterait tellement. Pour calmer l'angoisse de la population, il faudrait mettre en place un super système policier d'enquête, d'examen et de surveillance, puis alimenter une armée de mouchards pour signaler le moindre agir un peu suspect avec boîte au coin des rues dans lesquelles déposer des dénonciations anonymes. Dans un tel état d'hypervigilance, les gens vivraient dans la peur.

C'est dans ce sens-là que l'on évoquerait bien ce «catastrophisme» actuel et qui depuis 1968, ne vient pas s'enraciner dans une crainte du diable ou de l'enfer, - non ! - mais plutôt dans une sorte de peur «environnementaliste», une peur liée à la nature cette fois. Par son agir désordonné, mal ordonné, trop insouciant, négligent, incorrect, insuffisamment éthique : l'humanité devrait courir collectivement à la catastrophe ! Et cette catastrophe, c'est Mère nature (Gaïa, Pachamama, etc.) qui va nous l'infliger dans ce script, la terre va se venger de ces humains malfaisants, plus destructeurs que des loups si on ne fait rien. Solution ? La conversion au mode de vie vert. Moralité ? faire preuve de plus de souci envers «la vie». Grands pontes ? Big Pharma et scientistes qui seuls avec leurs experts peuvent chapeauter les activités inquisitoriales dans le domaine, définir la menace et indiquer les bonnes mesures prophylactiques à employer. Et l'anticipation exagérée de la catastrophe naturelle à venir, la peur devenant morbide - pousse le bon peuple sous la coupe réglée du biomédical version Big Pharma.

Il est bien normal que des épidémiologistes puissent tenter de monitorer la situation sur le terrain et comme pour juger si une situation sanitaire me présenterait pas des risques réels et importants pour la santé de la population (sous-population, etc.). Ce qui l'est moins, bien moins normal, c'est quand avec des modèles modélisables mathématiques de prévision des épidémies (par exemple) nos grands pontes à l'OMS ne cesseraient plus de nous sortir chaque trois trimestres des anticipations de cent millions de morts en extra à prévoir pour l'an prochain ou peut-être d'ici cinq ans, encore et encore, dès que le moindre microbe pointe le bout de son nez et qu'il faille geler l'économie mondiale chaque fois, tous les trois ans prendre en otage les populations, incarcérés tout le monde chez eux, couvre-feu, etc. Si ce n'est pas le microbe, après c'est le réchauffement climatique... toujours avec cette exhortation urgente à devoir prendre des mesures collectives extraordinaires, changer de civilisations, changer le mode d'existence sous peine de catastrophe abominable ...

La vérité c'est que la virulence de cette forme de grippe à coronavirus fut infiniment moins pire que ce qu'il y avait dans les prévisions effroyables de Ferguson au collège impérial de Londre au départ, prévisions exagérées qui auront néanmoins servies d'élément déclencheur pour cette alerte mondiale sans précédent.

On pourrait quasiment dire que la mortalité enregistrée fut «risible» à côté des mesures prises et leurs divers effets pour des milliards de personnes ! Pour quelques milliers de morts dont la moyenne d'âge est de 82 ans (... total de morts que l'administration U.S. et son armée américaine aura pu dépasser en Irak au dèbut des années 2000, sans parler des mutilés à vie là-bas, des familles détruites, des enfants brisés) la médecine de cheval administrée chez nous pour faire face au virus provoque des effets quasiment aussi pires que ceux de la Deuxième Guerre mondiale entre 1940 et 1942 pour les civils de l'arrière on s'entend (gel des déplacements, restrictions, fermetures des activités non essentielles, fermetures des églises ...) Dans tous les cas, il s'agit d'un mode d'administration brutal et frustre et imposé aux peuples. Ça manque assez gravement de finesse. Tout cela en prévision du scénario catastrophe.

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