Sur l'insurrection de Varsovie, 1er août 1944

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MB
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Sur l'insurrection de Varsovie, 1er août 1944

Message non lu par MB » ven. 10 oct. 2008, 16:48

Avé

Entièrement d'accord avec toi.
Je ne parlerai pas aussi légèrement de l'insurrection de Paris - il y a quand même eu des morts - mais il est clair que la différence de degré et de nature entre ces deux événements est tout à fait flagrante.

Il y a encore autre chose - mais je ne t'apprends rien, à toi Charles. C'est que la destruction de Varsovie n'est pas l'oeuvre des seuls nazis. Au moment où les insurgés ont lancé leur mouvement, l'armée soviétique n'était pas loin de la ville ; ses avant-postes étaient même dans les faubourgs d'au-delà de la Vistule. Une fois l'insurrection lancée, les Allemands chamboulés - ce qui a été le cas les premiers jours -, il suffisait aux Russes d'avancer, et la ville était libérée.

Or c'est le contraire qui s'est passé. Non seulement les Russes n'ont pas aidé les insurgés, mais en plus ils ont reculé. Mieux encore : ils ont interdit aux Anglais et aux Américains de survoler leur espace aérien pour paracguter des vivres et des munitions aux Varsoviens.
Ils ont donc clairement agi dans le but de laisser les insurgés se faire écraser par l'armée allemande. Pourquoi ? Parce que la résistance polonaise n'était pas communiste, et que sa destruction par les Allemands - que l'on chargeait ainsi, pour ainsi dire, du "sale boulot" - arrangeait les intérêts de Moscou. Après cela, il ne subsisterait plus que les mouvements communistes...

Nous avons ici un exemple extraordinaire, proprement monstrueux, de surgissement du Mal pur dans les événements historiques. La Pologne, comme d'habitude, en a été la victime. Et ce qui me fait le plus mal, dans cette histoire, c'est sa postérité et la manière dont on la regarde aujourd'hui en France :
- ou bien on ne sait pas, en toute bonne foi, qu'elle a eu lieu (puisque personne n'en parle) ;
- ou bien on la confond avec l'insurrection, par ailleurs héroïque, du ghetto de 1943 - cette confusion est un lointain héritage de la vision communiste de l'histoire : le PC polonais avait intérêt à minimiser 1944 en mettant en avant 1943 ;
- ou bien on s'en moque : "quels pigeons, ces Polonais !" propos typiquement français, dans leur principe et leur réalité.
D'ailleurs, les Polonais qui parlent de cela aujourd'hui passent toujours pour des imbéciles aux yeux des Français : "voilà, disent ces derniers, qu'on nous fait encore le coup du Polak incompris" !

Bien à toi
MB

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Souricette
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Re: Sur l'insurrection de Varsovie, 1er août 1944

Message non lu par Souricette » dim. 12 oct. 2008, 11:12

Le polak est d'être parfait, mais l'histoire de la Pologne a été revisitée par les Soviétiques d'abord, puis par les Alliés. Réusltat : on raconte effectivement tout et n'importe quoi. Même les jeunes Polonais ne connaissent pas leur passé. Quelques compléments sur l'insurrection de Varsovie, par l'excellent historien Jean Sikora :

La destruction de Varsovie

Devant le début de départ précipité des fonctionnaires allemands, suite à l'arrivée à Praga, faubourg de Varsovie, de blindés de l'Armée rouge et aux encouragements à se soulever de Moscou, Bor-Komorowski, commandant de l'Armée de l'Intérieur (AK), des Bataillons Paysans et de l'Armée Populaire, donna le signal du soulèvement attendu, le 1er août 1944. Deux ou trois jours plus tard, l’armée russe arrive sur les bords de la Vistule. Le général polonais commandant l’armée polonaise donne l’ordre à ses troupes de traverser le fleuve et de prendre part au combat contre les Allemands. Or, le soir-même, Staline donne l’ordre formel à toute l’armée russe de rester sur la rive Est de la Vistule. Quant au général polonais, il est convoqué d’urgence à Moscou. On ne le reverra plus jamais. Les Russes attendent ainsi tranquillement la fin de l’insurrection sans apporter aucune aide. Les pilotes américains et polonais stationnés en Angleterre parachutent de l’aide aux insurgés. Or, les Russes leur refusent le droit d’atterrissage. Ils sont donc obligés de voler selon la ligne droite la plus courte, aller et retour, sans pouvoir éviter les tirs allemands. En survolant la mer Baltique, ils manqueraient de carburant, ne pouvant se ravitailler en Russie. La bataille fit rage pendant 63 jours. Aidés par les Varsoviens, les partisans prirent toute une partie de la ville. En réponse, Hitler, voulant faire un exemple dissuasif, renvoya contre la ville ses blindés, de l'aviation et de l'artillerie lourde épaulés par des divisions S. S. et des brigades spéciales. Il ordonna de raser irrémédiablement Varsovie et d'exterminer ses habitants, sans faire de prisonniers. Le plus gros canon de l'époque est utilisé contre Varsovie (Thor, un mortier de 650 avec des obus perforants de 2 200 kg, traversant toutes les épaisserus de béton connues). En l'espace de deux jours, au plus fort des massacres, 40 000 personnes furent tuées. Les insurgés ne possédaient des munitions que pour quelques jours de combat. Malgré quelques parachutages alliés d'armes et de médicaments, ils ne purent se battre avec succès. Le 2 octobre 1944 Bor-Komorowski fit sa reddition. Quelques 250 000 personnes payèrent cet acte de leur vie, sous les yeux des forces soviétiques stoppées de l'autre côté de la Vistule, l'arme au pied à moins de deux kilomètres de la tragédie. Après l'évacuation d'un reste de population, les Nazis anéantirent la ville. Les opposants en puissance au gouvernement pro-soviétique se trouvèrent par la même occasion éliminés, laissant le champ libre à Staline pour l'installation d'un gouvernement pro-communiste. Le 17 janvier 1945, l'armée polonaise faisant partie du collectif soviétique put défiler, après la libération, entreprise à partir du 12 janvier, dans Varsovie en ruines ; elle avait été intentionnellement écartée du soulèvement de la capitale.

L’objectif des Soviétiques était en fait d’annihiler toute résistance polonaise. Les résistants furent d’ailleurs condamnés, déportés, aussitôt la guerre terminée. Trois mois plus tard, le général Gudérian, de l'Armée allemande, faisait condamner les deux généraux S.S. Kaminski et Derlevager pour les massacres perpétrés à Varsovie. Passés en conseil de guerre, ils furent fusillés.
En croyant à des fleurs, parfois on les fait naître.
(Edmond Rostand)

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Re: Sur l'insurrection de Varsovie, 1er août 1944

Message non lu par Souricette » dim. 12 oct. 2008, 11:18

L´ETAT POLONAIS CLANDESTIN (1939 – 1945) L´INSURRECTION DE VARSOVIE (août – octobre 1944)

La Pologne a été le premier pays qui dut résister aux prétentions d’Hitler. Son invasion par les Allemands, le 1er septembre 1939, déclencha la seconde guerre mondiale. Le 17 septembre, la Pologne fut également agressée de l’est par l’Union Soviétique. Deux jours plus tard, dans un message adressé à la ville de Varsovie par la population britannique, la Pologne fut nommée “porte-drapeau de la liberté en Europe”.

Les soldats des forces armées polonaises (dirigées par le gouvernement polonais en exil: d’abord à Paris, puis à Angers et, à partir de juin 1940, à Londres) ont combattu sur presque tous les fronts de la seconde guerre pour l’indépendance, la liberté et la souveraineté de la Pologne. Les tombeaux polonais, disséminés dans plus de quarante pays, témoignent de la pérennité de la tradition polonaise qui engageait, depuis des siècles, les Polonais à combattre à travers le monde “pour notre liberté et la vôtre”.

L’État Polonais Clandestin, institué dès le début de la guerre, fut un phénomène sans précédent dans l’Europe en guerre. Cette structure étatique (dépendante du gouvernement en exil) fut exceptionnelle en raison de son organisation, mais surtout de l’étendue de son champ d’action et du soutien de la population dont elle bénéficiait. Cet Etat clandestin disposait de l’Armée de l’Intérieur (connue sous l’acronyme polonais “AK”) qui était la plus grande armée clandestine en Europe (350 000 soldats dont 60 000 tombés au champ d’honneur ou assassinés) et la mieux organisée.

L’engagement de la population dans la résistance dirigée par l’État Polonais Clandestin trouve notamment son expression dans la participation de milliers de jeunes à l’enseignement clandestin. Par ailleurs, le Conseil d’Aide aux Juifs “Żegota” est devenu le symbole de la solidarité humaine en cette période tragique de l’histoire de la Pologne.

L’Insurrection de Varsovie (1er août – 5 octobre 1944) fut le point culminant de la lutte de l’État Polonais Clandestin contre l’occupant. Cette bataille, la plus sanglante de l’histoire de Pologne, entreprise par l’armée AK, conformément à la devise “nous voulions être libres et ne devoir cette liberté qu’à nous-mêmes”, coûta la vie à des centaines de milliers de Polonais.

L’Insurrection de Varsovie fut la dernière décision souveraine de la nation et de l’état polonais.

Au cours des décennies du joug communiste, c’est précisément le souvenir de l’État Polonais Clandestin, l’ethos de l’Armée AK et de l’Insurrection de Varsovie qui a constitué le fondement moral de la Pologne et des Polonais.

Cette tradition a ensuite nourri le mouvement “Solidarność” dont la détermination décida du sort de la Pologne et, indirectement, de celui de l’Europe. Aujourd’hui, la Pologne rejoint la communauté européenne des nations avec toute la richesse de son patrimoine historique et la mémoire du prix incommensurable payé pour le droit à la liberté et à décider souverainement de son propre sort.

http://www.consulat-pologne-strasbourg. ... es_fr.html
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Re: Sur l'insurrection de Varsovie, 1er août 1944

Message non lu par Souricette » dim. 12 oct. 2008, 11:18

Insurrection de Varsovie

Face a l’expérience orientale et craignant qu’une bataille a Varsovie ne détruise la ville et n’entraîne des pertes parmi la population civile, l’on hésitait a y étendre la « Tempete ». Pourtant la conviction prit le dessus qu’une bataille pour Varsovie aurait une importance non seulement militaire mais aussi politique ; de plus, l’on prenait en considération la tension émotionnelle qui régnait chez les habitants et leur désir ardent de lutter, exprimé par les soldats de l’Armée de l’Intérieur. L’ordre définitif de lancer l’insurrection fut émis, avec la participation du Délégué du Gouvernement et du Président du Conseil de l’Unité Nationale, le 31 juillet, lorsque les troupes de l’Armée Rouge atteignaient le quartier de Praga sur la rive orientale de la Vistule. 23 mille soldats dont une partie seulement étaient équipés d’armes entreprirent l’action qui débuta dans l’apres-midi du 1er aout sous le commandement du colonel Antoni Chruściel (pseudonyme « Monter »). Bien que les insurgés aient pris Un nombre important de bâtiments stratégiques pendant les premiers jours et que le nombre d’insurgés augmentât au fil du temps (34 mille soldats au total combattirent dans l’insurrection), on ne put repousser entierement les Allemands du centre ni s’emparer des arteres et ponts principaux. La garnison allemande qui comptait 16 mille soldats fut fortement renforcée (notamment par les troupes destinées a combattre les maquis) et le 5 aout, les Allemands contre-attaquerent en utilisant les chars, l’artillerie lourde et les avions de combat. Dans le premier quartier qu’ils prirent (Wola), un massacre massif des habitants euT lieu, ce qui se répéta encore a plusieurs reprises. Les colonnes allemandes cernerent dans Varsovie des « îlots insurgés » qui maintenaient la communication grâce aux passages souterrains dans les caves et les canaux. L’administration polonaise prit le pouvoir sur ce territoire ou paraissaient les journaux et fonctionnaient une radiodiffusion (« Eclair ») et des services municipaux.

On prévoyait que le combat ne durerait que quelques jours, soit jusqu’a l’arrivée de l’Armée Rouge, mais avant le 8 aout, Staline donna l’ordre d’arreter l’offensive dans la région varsovienne, ce malgré les appels notamment du premier ministre du Gouvernement de la République de Pologne, venu le 31 juillet en visite officielle a Moscou. Staline ne consentit meme pas a l’atterrissage d’avions de transport des alliés sur les pistes soviétiques, ce qui rendit pratiquement impossible toute aide aérienne, puisque les bases les plus proches se trouvaient en Italie méridionale et en Angleterre. Ce n’est qu’a la mi-septembre, a la veille de l’échec de l’insurrection, qu’un parachutage important fut possible, mais les insurgés ne purent s’emparer que de quelques 47 tonnes. Les luttes se prolongeaient, le nombre de victimes civiles allait croissant, les vivres, les médicaments, l’eau venaient a manquer. Ni l’occupation du quartier de Praga par l’Armée Rouge, ni les tentatives échouées des troupes polonaises, commandées par le général Berling, de prendre les tetes de ponts a Varsovie, ne changerent rien. Les insurgés capitulerent le 2 octobre. Pres de 150 mille civils ont trouvé la mort, la ville n’était que gravats (plus tard, des commandos allemands spéciaux détruisirent les bâtiments indemnes), presque 520 mille habitants furent chassés de la ville et 17 mille insurgés furent faits prisonniers.

L’Insurrection de Varsovie a été la plus grande bataille livrée par l’armée polonaise pendant la Seconde Guerre mondiale : 10 mille insurgés périrent et 7 mille furent portés disparus ; les Allemands subirent des pertes importantes avec pres de 10 mille soldats tués et environ 6 mille portés disparus, 300 chars, canons et voitures blindées détruits.

L’insurrection n’atteignit ni ses buts militaires ni politiques, mais pour les générations de Polonais a venir, elle est devenue le symbole meme du courage et de la détermination dans la lutte pour l’indépendance.

Bibliographie élémentaire : Norman Davies Rising `44. „The Battle for Warsaw”, Londres 2004 ; Stefan Korboński The Polish Underground State : A Guide to the Underground, 1939-1945, Boulder 1979; Marek Ney-Krwawicz The Polish Home Army, 1939-1945, Londres 2001

L’Insurrection de Varsovie (1er août – 5 octobre 1944) fut le point culminant de la lutte de l’État Polonais Clandestin contre l’occupant. Cette bataille, la plus sanglante de l’histoire de Pologne, entreprise par l’armée AK, conformément à la devise “nous voulions être libres et ne devoir cette liberté qu’à nous-mêmes”, coûta la vie à des centaines de milliers de Polonais.

L’Insurrection de Varsovie fut la dernière décision souveraine de la nation et de l’état polonais.

Au cours des décennies du joug communiste, c’est précisément le souvenir de l’État Polonais Clandestin, l’ethos de l’Armée AK et de l’Insurrection de Varsovie qui a constitué le fondement moral de la Pologne et des Polonais.

Cette tradition a ensuite nourri le mouvement “Solidarność” dont la détermination décida du sort de la Pologne et, indirectement, de celui de l’Europe. Aujourd’hui, la Pologne rejoint la communauté européenne des nations avec toute la richesse de son patrimoine historique et la mémoire du prix incommensurable payé pour le droit à la liberté et à décider souverainement de son propre sort.

http://www.consulat-pologne-strasbourg. ... es_fr.html

La destruction de Varsovie

Devant le début de départ précipité des fonctionnaires allemands, suite à l'arrivée à Praga, faubourg de Varsovie, de blindés de l'Armée rouge et aux encouragements à se soulever de Moscou, Bor-Komorowski, commandant de l'Armée de l'Intérieur (AK), des Bataillons Paysans et de l'Armée Populaire, donna le signal du soulèvement attendu, le 1er août 1944. Deux ou trois jours plus tard, l’armée russe arrive sur les bords de la Vistule. Le général polonais commandant l’armée polonaise donne l’ordre à ses troupes de traverser le fleuve et de prendre part au combat contre les Allemands. Or, le soir-même, Staline donne l’ordre formel à toute l’armée russe de rester sur la rive Est de la Vistule. Quant au général polonais, il est convoqué d’urgence à Moscou. On ne le reverra plus jamais. Les Russes attendent ainsi tranquillement la fin de l’insurrection sans apporter aucune aide. Les pilotes américains et polonais stationnés en Angleterre parachutent de l’aide aux insurgés. Or, les Russes leur refusent le droit d’atterrissage. Ils sont donc obligés de voler selon la ligne droite la plus courte, aller et retour, sans pouvoir éviter les tirs allemands. En survolant la mer Baltique, ils manqueraient de carburant, ne pouvant se ravitailler en Russie. La bataille fit rage pendant 63 jours. Aidés par les Varsoviens, les partisans prirent toute une partie de la ville. En réponse, Hitler, voulant faire un exemple dissuasif, renvoya contre la ville ses blindés, de l'aviation et de l'artillerie lourde épaulés par des divisions S. S. et des brigades spéciales. Il ordonna de raser irrémédiablement Varsovie et d'exterminer ses habitants, sans faire de prisonniers. Le plus gros canon de l'époque est utilisé contre Varsovie (Thor, un mortier de 650 avec des obus perforants de 2 200 kg, traversant toutes les épaisserus de béton connues). En l'espace de deux jours, au plus fort des massacres, 40 000 personnes furent tuées. Les insurgés ne possédaient des munitions que pour quelques jours de combat. Malgré quelques parachutages alliés d'armes et de médicaments, ils ne purent se battre avec succès. Le 2 octobre 1944 Bor-Komorowski fit sa reddition. Quelques 250 000 personnes payèrent cet acte de leur vie, sous les yeux des forces soviétiques stoppées de l'autre côté de la Vistule, l'arme au pied à moins de deux kilomètres de la tragédie. Après l'évacuation d'un reste de population, les Nazis anéantirent la ville. Les opposants en puissance au gouvernement pro-soviétique se trouvèrent par la même occasion éliminés, laissant le champ libre à Staline pour l'installation d'un gouvernement pro-communiste. Le 17 janvier 1945, l'armée polonaise faisant partie du collectif soviétique put défiler, après la libération, entreprise à partir du 12 janvier, dans Varsovie en ruines ; elle avait été intentionnellement écartée du soulèvement de la capitale.

L’objectif des Soviétiques était en fait d’annihiler toute résistance polonaise. Les résistants furent d’ailleurs condamnés, déportés, aussitôt la guerre terminée. Trois mois plus tard, le général Gudérian, de l'Armée allemande, faisait condamner les deux généraux S.S. Kaminski et Derlevager pour les massacres perpétrés à Varsovie. Passés en conseil de guerre, ils furent fusillés.
En croyant à des fleurs, parfois on les fait naître.
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Benoit Douville
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Re: Sur l'insurrection de Varsovie, 1er août 1944

Message non lu par Benoit Douville » sam. 18 oct. 2008, 3:43

Juste une petite correction ici concernant l'insurrection de Varsovie de 1944, ils s'agit des généraux Kaminski et Dirlewanger. Dirlewanger est capturé par les troupes françaises en Souabe en juin 1945, où il s'était réfugié. Il est emprisonné à Althausen, où la garde des prisonniers est confiée à d'anciens détenus des camps de concentration. Battu à mort par les gardiens Polonais, Dirlewanger décède après quelques jours. Quand à Bronislaw Kaminski, il sera arrêté par les nazis à Łódź et traduit devant une cour martiale, où il sera condamné à mort. Ces deux généraux étaient sous la direction de Heinrich Reinefarth.

Il faut saluer le courage et la bravoure des Polonais qui ont voulu se libérer de l'opression Nazi, le peuple Polonais est un peuple qui n'abandonne jamais et qui tiens profondément à ces racines catholiques.

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