Les économistes non partisans contre Hollande
Les économistes non partisans contre Hollande
Nous, économistes non partisans,
souhaitons éviter un programme
socialiste destructeur
Wall Street Journal du 04.05.2012
L'appel de 21 signataires qui s'engagent en tant qu'économistes professionnels et qui n'appartiennent à aucun parti politique
Le programme de François Hollande et de ses amis socialistes procède de motivations démagogiques, mais qui sont illusoires et destructrices : augmenter le SMIC au lieu de libérer les énergies, punir les riches au lieu d'inciter tout le monde à l'effort productif, dépenser pour stimuler la croissance (en fait pour acheter des clientèles) au lieu d'utiliser au mieux les ressources. Le socialisme n'a jamais réussi, sous sa forme extrême - le communisme - comme sous sa forme plus modérée – la social-démocratie. Il est en effet incontestable que la prospérité est étroitement corrélée au degré de liberté économique.
Comment peut-on encore, au XXIème siècle, après des décennies et des siècles de réflexion et d'expériences, croire à des recettes qui relèvent plus de la magie incantatoire que de la science ? Comment peut-on croire que l'Etat peut manipuler l'économie comme le ferait un conducteur de locomotive en poussant quelques manettes ? Comment peut-on imaginer qu'il suffirait de fabriquer ex nihilo des unités monétaires irréelles pour que les hommes se mettent à produire plus ? Comment croire qu'un Etat peut promouvoir la croissance par le seul fait qu'il dépense plus, sans se rendre compte qu'il prélève par l'impôt ou par l'emprunt les ressources nécessaires à ses gaspillages et à ses dépenses démagogiques?
La croissance ne se décrète pas, elle est le résultat non planifiable des décisions et des actes innombrables d'individus capables d'efforts et d'imagination. Mais pour cela il est indispensable de ne pas freiner leurs élans par des contraintes règlementaires paralysantes ou des impôts spoliateurs. C'est dire que la politique socialiste qu'un François Hollande ferait si, malheureusement, il accédait au pouvoir suprême, avec le soutien de ses alliés inévitables - communistes et écologistes - ne pourrait produire que la stagnation économique, un chômage et une pauvreté accrus, un endettement public insupportable.
Il est tragique qu'on puisse penser qu'on va améliorer le sort de certains en punissant et en spoliant les autres. Nous sommes tous solidaires dans une société humaine et il est dans l'intérêt de tous d'inciter chacun à donner le meilleur de lui-même. La France souffre depuis des décennies d'une faible croissance, d'un chômage élevé, mais aussi du manque d'espoir qui frappe en particulier les plus jeunes. Malheureusement, nous ne sommes pas sortis du socialisme, des étatistes de droite ayant succédé aux étatistes de gauche. Pour rendre l'espoir aux Français il n'y a qu'une solution : sortir du socialisme. Y rentrer plus profondément ne pourrait être qu'une funeste erreur…
Les signataires s'engagent en tant qu'économistes professionnels et n'appartiennent à aucun parti politique
Florin Aftalion (ESSEC), Charles Arnoux (Univ. Aix-Marseille), Jacques Bichot (Univ.Lyon-3), Gérard Bramoullé (Univ. Aix-Marseille), Jean Pierre Centi (Univ. Aix-Marseille), Liliane Debroas (Univ. Aix-Marseille), André Foursans (ESSEC), Georges Gallais-Hamonno (Univ. Orléans), Jacques Garello (Univ. Aix-Marseille), Guido Hülsmann (Univ. Angers), Georges Lane (Univ. Paris-Dauphine), Jacques Lecaillon (Univ. Paris-2-Assas), Jean-Didier Lecaillon (Univ. Paris-2-Assas), Bertrand Lemennicier (Univ. Paris-2-Assas), Henri Lepage (Institut Turgot), Jean-Yves Naudet (Univ. Aix-Marseille), Patrice Poncet (ESSEC), Alain Redslob (Univ. Paris-2-Assas) Pascal Salin (Univ. Paris-Dauphine), Anne Tassy (Univ. Aix-Marseille), Alain Wolfelsperger (Science-Po Paris)
souhaitons éviter un programme
socialiste destructeur
Wall Street Journal du 04.05.2012
L'appel de 21 signataires qui s'engagent en tant qu'économistes professionnels et qui n'appartiennent à aucun parti politique
Le programme de François Hollande et de ses amis socialistes procède de motivations démagogiques, mais qui sont illusoires et destructrices : augmenter le SMIC au lieu de libérer les énergies, punir les riches au lieu d'inciter tout le monde à l'effort productif, dépenser pour stimuler la croissance (en fait pour acheter des clientèles) au lieu d'utiliser au mieux les ressources. Le socialisme n'a jamais réussi, sous sa forme extrême - le communisme - comme sous sa forme plus modérée – la social-démocratie. Il est en effet incontestable que la prospérité est étroitement corrélée au degré de liberté économique.
Comment peut-on encore, au XXIème siècle, après des décennies et des siècles de réflexion et d'expériences, croire à des recettes qui relèvent plus de la magie incantatoire que de la science ? Comment peut-on croire que l'Etat peut manipuler l'économie comme le ferait un conducteur de locomotive en poussant quelques manettes ? Comment peut-on imaginer qu'il suffirait de fabriquer ex nihilo des unités monétaires irréelles pour que les hommes se mettent à produire plus ? Comment croire qu'un Etat peut promouvoir la croissance par le seul fait qu'il dépense plus, sans se rendre compte qu'il prélève par l'impôt ou par l'emprunt les ressources nécessaires à ses gaspillages et à ses dépenses démagogiques?
La croissance ne se décrète pas, elle est le résultat non planifiable des décisions et des actes innombrables d'individus capables d'efforts et d'imagination. Mais pour cela il est indispensable de ne pas freiner leurs élans par des contraintes règlementaires paralysantes ou des impôts spoliateurs. C'est dire que la politique socialiste qu'un François Hollande ferait si, malheureusement, il accédait au pouvoir suprême, avec le soutien de ses alliés inévitables - communistes et écologistes - ne pourrait produire que la stagnation économique, un chômage et une pauvreté accrus, un endettement public insupportable.
Il est tragique qu'on puisse penser qu'on va améliorer le sort de certains en punissant et en spoliant les autres. Nous sommes tous solidaires dans une société humaine et il est dans l'intérêt de tous d'inciter chacun à donner le meilleur de lui-même. La France souffre depuis des décennies d'une faible croissance, d'un chômage élevé, mais aussi du manque d'espoir qui frappe en particulier les plus jeunes. Malheureusement, nous ne sommes pas sortis du socialisme, des étatistes de droite ayant succédé aux étatistes de gauche. Pour rendre l'espoir aux Français il n'y a qu'une solution : sortir du socialisme. Y rentrer plus profondément ne pourrait être qu'une funeste erreur…
Les signataires s'engagent en tant qu'économistes professionnels et n'appartiennent à aucun parti politique
Florin Aftalion (ESSEC), Charles Arnoux (Univ. Aix-Marseille), Jacques Bichot (Univ.Lyon-3), Gérard Bramoullé (Univ. Aix-Marseille), Jean Pierre Centi (Univ. Aix-Marseille), Liliane Debroas (Univ. Aix-Marseille), André Foursans (ESSEC), Georges Gallais-Hamonno (Univ. Orléans), Jacques Garello (Univ. Aix-Marseille), Guido Hülsmann (Univ. Angers), Georges Lane (Univ. Paris-Dauphine), Jacques Lecaillon (Univ. Paris-2-Assas), Jean-Didier Lecaillon (Univ. Paris-2-Assas), Bertrand Lemennicier (Univ. Paris-2-Assas), Henri Lepage (Institut Turgot), Jean-Yves Naudet (Univ. Aix-Marseille), Patrice Poncet (ESSEC), Alain Redslob (Univ. Paris-2-Assas) Pascal Salin (Univ. Paris-Dauphine), Anne Tassy (Univ. Aix-Marseille), Alain Wolfelsperger (Science-Po Paris)
Re: Les économistes non partisans contre Hollande
Au contraire, il faut souhaiter la victoire d'Hollandreou, car c’est seulement aux commandes, dans une situation de crise (contrairement aux périodes d’impunité Mitterrand Chirac Jospin) que Flamby prouvera par les actes que son programme n’est que démagogie et incompétence. Tant qu’il n’y sera pas, les medias (tous de gauche à quelques exceptions près), trouveront toujours toutes les excuses à ce guignol, et enfonceront Sarkozy.
Flamby élu, la gauche au pouvoir, je leur donne environ un an pour que nos prêteurs lui remontent les cales. Là il implosera, sera obligé de dissoudre l’assemblée. La droite repassera mais pas comme si Sarko était reélu (imaginez la “résistance nationale” des bobos et cocos si Sarkozy gagnait).
Là ce sera fini les bobards, ce sera les réformes à coups de pieds dans le cul. A l’italienne, 30 ans de démagogie seront rattrapées en 3 ou 4 ans. Mise à la niche des syndicats trotskistes. Cerise sur le gâteau : la gauche perdra dans la foulée tous ses mandats locaux. Et on reconnaîtra, à posteriori, le mérite de Sarkozy (comme Schröder aujourd’hui).
Alors, chers Economistes, ne croyez vous pas que Flamby, malgré lui, précipitera la purge de cette pensée trotsko-bobo qui mine la France depuis plus de 30 ans ?
Flamby élu, la gauche au pouvoir, je leur donne environ un an pour que nos prêteurs lui remontent les cales. Là il implosera, sera obligé de dissoudre l’assemblée. La droite repassera mais pas comme si Sarko était reélu (imaginez la “résistance nationale” des bobos et cocos si Sarkozy gagnait).
Là ce sera fini les bobards, ce sera les réformes à coups de pieds dans le cul. A l’italienne, 30 ans de démagogie seront rattrapées en 3 ou 4 ans. Mise à la niche des syndicats trotskistes. Cerise sur le gâteau : la gauche perdra dans la foulée tous ses mandats locaux. Et on reconnaîtra, à posteriori, le mérite de Sarkozy (comme Schröder aujourd’hui).
Alors, chers Economistes, ne croyez vous pas que Flamby, malgré lui, précipitera la purge de cette pensée trotsko-bobo qui mine la France depuis plus de 30 ans ?
- marie du hellfest
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Re: Les économistes non partisans contre Hollande
Ils ont honte de rien les économistes. Voilà ce que ça donne leur liberté économique :dany571 a écrit :Il est en effet incontestable que la prospérité est étroitement corrélée au degré de liberté économique.
(...)
Nous sommes tous solidaires dans une société humaine et il est dans l'intérêt de tous d'inciter chacun à donner le meilleur de lui-même.
Merci encore à Polomnic pour m'avoir fait découvrir cette vidéo.
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- Tribunus plebis
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- Inscription : lun. 06 juil. 2009, 21:35
- Conviction : catholique perplexe
Re: Les économistes non partisans contre Hollande
Dany571,
...
La droite repassera mais pas comme si Sarko était reélu (imaginez la “résistance nationale” des bobos et cocos si Sarkozy gagnait).
Là ce sera fini les bobards, ce sera les réformes à coups de pieds dans le cul. A l’italienne, 30 ans de démagogie seront rattrapées en 3 ou 4 ans. Mise à la niche des syndicats trotskistes. Cerise sur le gâteau : la gauche perdra dans la foulée tous ses mandats locaux. Et on reconnaîtra, à posteriori, le mérite de Sarkozy (comme Schröder aujourd’hui).
...
Re: Les économistes non partisans contre Hollande
JE vous rappelle que c'est sous le gouvernement Beregovoy que les marchés ont été libéralisés, et sous Jospin que nombre de privatisations ont été réalisées.dany571 a écrit :Au contraire, il faut souhaiter la victoire d'Hollandreou, car c’est seulement aux commandes, dans une situation de crise (contrairement aux périodes d’impunité Mitterrand Chirac Jospin) que Flamby prouvera par les actes que son programme n’est que démagogie et incompétence. Tant qu’il n’y sera pas, les medias (tous de gauche à quelques exceptions près), trouveront toujours toutes les excuses à ce guignol, et enfonceront Sarkozy.
Flamby élu, la gauche au pouvoir, je leur donne environ un an pour que nos prêteurs lui remontent les cales. Là il implosera, sera obligé de dissoudre l’assemblée. La droite repassera mais pas comme si Sarko était reélu (imaginez la “résistance nationale” des bobos et cocos si Sarkozy gagnait).
Là ce sera fini les bobards, ce sera les réformes à coups de pieds dans le cul. A l’italienne, 30 ans de démagogie seront rattrapées en 3 ou 4 ans. Mise à la niche des syndicats trotskistes. Cerise sur le gâteau : la gauche perdra dans la foulée tous ses mandats locaux. Et on reconnaîtra, à posteriori, le mérite de Sarkozy (comme Schröder aujourd’hui).
Alors, chers Economistes, ne croyez vous pas que Flamby, malgré lui, précipitera la purge de cette pensée trotsko-bobo qui mine la France depuis plus de 30 ans ?
Rassurez vous, je suis persuadé que les socialistes seront comme par le passé de bons petits larbins de la finance.
- Fée Violine
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Re: Les économistes non partisans contre Hollande
Les médias tous de gauche! N'importe quoi!dany571 a écrit : les medias (tous de gauche à quelques exceptions près),
En réalité, presque tous les grands médias (chaînes de télé, journaux) appartiennent à des milliardaires!
Sinon, votre titre est trompeur, car si ces économistes ne sont pas dans des partis politiques, ils ont pourtant des opinions économiques.
Dans cette liste, le seul que je connaisse est Jean-Yves Naudet, qui écrivait, à une époque, dans "Famille chrétienne", et qui est partisan du libéralisme.
Les autres sont sans doute du même bord?
Le libéralisme est une idéologie. Alors dire qu'ils sont "non partisans", ça ne me semble guère honnête.
- françois67
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- Inscription : jeu. 28 avr. 2011, 14:37
Re: Les économistes non partisans contre Hollande
[quote="dany571"]Nous, économistes non partisans. Le socialisme n'a jamais réussi, sous sa forme extrême - le communisme - comme sous sa forme plus modérée – la social-démocratie. Il est en effet incontestable que la prospérité est étroitement corrélée au degré de liberté économique,[quote]
En matière "d'indépendance", reconnaissez que cela commence fort...
[quote="dany571"] .[quote]
La social-démocratie n'est pas forcément vouée à l'échec, mais il faut qu'elle soit très pragmatique et qu'elle ne parte pas dans des délires marxistes. Par exemple, en Slovaquie, le parti social-démocrate Smer-SD a fait un excellent travail, et pas de surprise il a été investi cette année après les déroutes de la droite avec 82 sièges sur 150, un score jamais atteint par un parti tout seul dans l'histoire du pays.
Sur ce point, ce n'est pas Hollande qui m'inquiéte, mais son entourage (de Aubry premier ministre à Mélenchon au ministère "du peuple", en passant par Royal, Joly, Montebourg..., on n'aura pas fini de s'amuser dis-donc).
M. Strauss-Kahn, si l'on fait fi de sa vie privée, aurait été très compétent à ce poste, car on ne peut tout de même pas dire qu'au FMI il s'est comporté comme un marxiste... D'après moi, il aurait pu faire un compromis préférable entre la politique financière "raisonnable" de la droite sans priver la France d'une politique sociale.
En matière "d'indépendance", reconnaissez que cela commence fort...
[quote="dany571"] .[quote]
La social-démocratie n'est pas forcément vouée à l'échec, mais il faut qu'elle soit très pragmatique et qu'elle ne parte pas dans des délires marxistes. Par exemple, en Slovaquie, le parti social-démocrate Smer-SD a fait un excellent travail, et pas de surprise il a été investi cette année après les déroutes de la droite avec 82 sièges sur 150, un score jamais atteint par un parti tout seul dans l'histoire du pays.
Sur ce point, ce n'est pas Hollande qui m'inquiéte, mais son entourage (de Aubry premier ministre à Mélenchon au ministère "du peuple", en passant par Royal, Joly, Montebourg..., on n'aura pas fini de s'amuser dis-donc).
M. Strauss-Kahn, si l'on fait fi de sa vie privée, aurait été très compétent à ce poste, car on ne peut tout de même pas dire qu'au FMI il s'est comporté comme un marxiste... D'après moi, il aurait pu faire un compromis préférable entre la politique financière "raisonnable" de la droite sans priver la France d'une politique sociale.
Avertissement: j'ai sur ce forum peut-être exprimé des avis contraires à la position de l'Église, et /ou de sa sainte Tradition, et/ou à l'avis qui se doit d'être celui d'un vrai chrétien catholique: ne me prenez donc en RÉFÉRENCE POUR RIEN. Ne soyez pas victimes de scandale. Que mon exemple soit rejeté et en aucun cas suivi. Si vous trouvez un endroit où une de mes interventions serait au moins douteuse, si ce n'est pire, faites-en moi part, notamment par mp. Je m'excuse profondément.
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- Tribunus plebis
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Re: Les économistes non partisans contre Hollande
Polomnic,
Ça va de soi.Rassurez vous, je suis persuadé que les socialistes seront comme par le passé de bons petits larbins de la finance.
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- Barbarus
Re: Les économistes non partisans contre Hollande
Tout à fait ! Ils ne pourront d'ailleurs ne pas faire autrement...
Re: Les économistes non partisans contre Hollande
Ce n'est pas "mon" titre.Fée Violine a écrit :Sinon, votre titre est trompeur, car si ces économistes ne sont pas dans des partis politiques, ils ont pourtant des opinions économiques.
Re: Les économistes non partisans contre Hollande
Atlantico 02-05-2012Fée Violine a écrit :Les médias tous de gauche! N'importe quoi!
En réalité, presque tous les grands médias (chaînes de télé, journaux) appartiennent à des milliardaires!
Nicolas Sarkozy proche des médias, et pas François Hollande ? Simplement inexact si on regarde les faits. Oui, Nicolas Sarkozy est plus proche de Serge Dassault et du Figaro que François Hollande, rien de nouveau sous le soleil de ce côté-là. Martin Bouygues ? L’essentiel de la présence de son groupe dans les médias se résume à TF1, vendue en 1986 par François Mitterrand. Rien de nouveau là non plus. Arnaud Lagardère ? Il s’est récemment désengagé du groupe Le Monde, et n’est même plus le principal actionnaire de son propre groupe, désormais davantage entre les mains d’investisseurs du Qatar.
Mais la réalité est que le quinquennat de Nicolas Sarkozy aura été marqué par 3 évolutions majeures en matière de presse, qui toutes témoignent d’une collusion croissante entre dirigeants des principaux médias et la garde rapprochée du candidat Hollande :
- Premièrement, le principal quotidien d’information, Le Monde, a été vendu à un trio présenté comme « indépendant », composé d’un milliardaire, du mécène privé de la précédente candidate socialiste aux élections présidentielles (Pierre Bergé) et de Matthieu Pigasse patron d’une des plus puissantes banques d’affaires, membre du PS, ancien conseiller technique du cabinet de DSK et ancien directeur adjoint du cabinet de Laurent Fabius au Ministère des Finances. Pour réussir son opération de prise de contrôle de ce journal, Matthieu Pigasse a été soutenu par Louis Schweitzer, qui en était alors président du conseil de Surveillance, lui aussi ancien directeur de cabinet de Laurent Fabius à Matignon, patron le plus payé de France en 2006 selon le classement de Capital. Socialiste, patron et « cupide », selon le propre mot de Sophie Coignard dans « L’oligarchie des incapables » ? Mais, non, puisqu’on vous dit que c’est le monopole de Sarkozy, voyons…
Un parti pris médiatique qui permet au candidat Hollande de déjeuner en toute quiétude, en pleine campagne présidentielle, avec Pierre Bergé, autre co-propriétaire du Monde, chez Laurent, l’un des restaurants les plus chers de Paris, sans que la presse bien-pensante s’en émeuve, toute occupée à ressasser ad nauseam son indignation de l’épisode Fouquet’s de Sarkozy, président coupable depuis cinq ans, à ses yeux, de « croire être arrivé, alors qu’il n’est en fait que parvenu », pour reprendre un mot de Jacques Séguéla.
A noter que ce même Matthieu Pigasse, qui ne cache pas vouloir faire une carrière politique au plus haut niveau, est dans le même quinquennat devenu le patron propriétaire de l’hebdomadaire Les Inrockuptibles, dont la nouvelle formule fut lancée en 2010 en présence de Laurent Fabius. Ce journal « indépendant », organisateur du concert place de La Bastille, anniversaire des 30 ans d’élection de François Mitterrand, révèle comme par hasard dans ses colonnes cette semaine, juste avant le second tour, un "deal secret" Sarkozy-Kadhafi qui daterait de 2007. On comprend qu’avec de tels proches déjà en place, plus la bénédiction de rédactions politiquement homogènes où il est le plus souvent inavouable de préférer voter Sarkozy à Hollande, François Hollande puisse se dispenser de toute intervention personnelle.
- Deuxièmement, dans le même temps, un autre énarque, également ancien conseiller du Ministre socialiste des Finances, et ancienne plume de Laurent Fabius, Denis Olivennes, a pris la direction du Nouvel Observateur pendant près de 3 ans, avant de partir prendre l’actuelle direction du pôle Médias de Lagardère : Europe 1, Paris Match, le JDD, …, après l’échec de sa tentative de rachat du Monde. Il fut alors remplacé à la tête du Nouvel Observateur par un autre membre comme lui du think tank socialiste « En temps réel » : le bien connu Laurent Joffrin, directeur pour la troisième fois de cette rédaction qu’il dirigeait déjà en 1988, il y a 23 ans, ce qui relativise le caractère « nouveau » du dit observateur…
- Enfin, Nicolas Sarkozy a inondé la presse de subventions depuis son arrivée au pouvoir, en créant plus de 600 millions de subventions supplémentaires pour une profession déjà gavée de cette « soupe aux sous ». Il a naïvement cru que sa main serait moins violemment mordue par ceux qu’elle avait grassement nourris. Grave erreur. La détestation dont il fait l’objet dans tant de rédactions de quotidiens et d’hebdomadaires est telle qu’elle exclut toute forme de gratitude. Et la presse est de surcroît confiante d’obtenir au moins autant de cadeaux de François Hollande, à l’image du récent projet de loi adopté par les sénateurs socialistes, qui, au moment où la TVA augmente pour tous les autres français, prévoit d’abaisser celle de la presse Internet de 19,6% à … 2,1%, pour l’aligner sur celle des privilégiés de la presse papier !
Pour mémoire, François Hollande est l’élu d’une primaire organisée conjointement par son « représentant spécial » Arnaud Montebourg et par le think tank socialiste Terra Nova dont la responsable du groupe Média n’est autre qu’Audrey Pulvar, devenue conjointe de ce probable futur ministre. Terra Nova, principal groupe d’influence socialiste, qui qualifie de « partenaire » le site Médiapart qui lui donne libre accès pour publier ses opinions de lobbyiste, en sa qualité de « rédacteur en chef de l’édition participative », tout comme le quotidien Libération qui lui sous-traite intégralement deux pages « Rebond » chaque mois.
Dans ce contexte, continuer à faire croire que les médias sont proches de Nicolas Sarkozy, mais pas de François Hollande, c’est continuer à prendre les électeurs pour des imbéciles, c'est-à-dire alimenter le terreau des votes d’écoeurement. Ce n’est pas un hasard si les deux candidats qui ont le plus sévèrement dénoncé ces rapports incestueux entre médias et pouvoir, gauche et droite confondues, ont fait les deux plus gros scores au premier tour (Front de Gauche et Front National) face aux deux partis dominants traditionnels (PS et UMP). Un message à entendre, au lieu de débattre stérilement de l’éventuel remplacement d’Etienne Mougeotte par Franz-Olivier Giesbert ou un autre, au lendemain de la victoire annoncée de François Hollande.
-
- Tribunus plebis
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Re: Les économistes non partisans contre Hollande
Je n'ai pas étudié l'évolution récente des reprises en main de journaux par celui-ci ou celui-là en France. Mais, a priori, ce n'est pas impossible que des groupes ou des individus portés à faire alliance avec les ''socialistes'' aient pu s'assurer une certaine prise de contrôle dans l'univers médiatique. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas le véritable fond de commerce idéologique de la gauche historique qui est valorisé en public.
Socialistes ou pas : c'est la pensée criminogène néo-libérale puritano-protestante qui triomphe en grand partout à l'heure actuelle. Partout ? disons, dans l'hémisphère otanesque soumis à l'agenda impérial de l'anglo-américanisation des esprits. Parce que, en Amérique du Sud, les néo-libéraux en prennent plein la poire au contraire. Les peuples hispanos qui en auront bavé cent fois plus sous la botte des fascistes de droites et colonels du temps de la Guerre froide prennent un peu leur revanche par les temps actuels. Les peuples indiquent la porte de sortie au patron de droite à gros cigar, à coup de tatane dans le derrière et de nationalisation d'entreprise. Tout le contraire des politiques américaines, canadiennes, britanniques ou françaises.
J'ai de plus en plus le goût de mettre à l'étude de l'espagnol d'ailleurs.
Socialistes ou pas : c'est la pensée criminogène néo-libérale puritano-protestante qui triomphe en grand partout à l'heure actuelle. Partout ? disons, dans l'hémisphère otanesque soumis à l'agenda impérial de l'anglo-américanisation des esprits. Parce que, en Amérique du Sud, les néo-libéraux en prennent plein la poire au contraire. Les peuples hispanos qui en auront bavé cent fois plus sous la botte des fascistes de droites et colonels du temps de la Guerre froide prennent un peu leur revanche par les temps actuels. Les peuples indiquent la porte de sortie au patron de droite à gros cigar, à coup de tatane dans le derrière et de nationalisation d'entreprise. Tout le contraire des politiques américaines, canadiennes, britanniques ou françaises.
J'ai de plus en plus le goût de mettre à l'étude de l'espagnol d'ailleurs.
- Un gentil athée
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- Inscription : ven. 14 août 2009, 12:53
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Re: Les économistes non partisans contre Hollande
En général, les métalleux sont pour la liberté sociétale comme par exemple : dépénalisation des drogues, droit d'avoir la sexualité que l'on souhaite avec toute(s) personne(s) adulte(s) consentante(s), droit de pratiquer la religion que l'on souhaite ou aucune, etc. Qu'on m'explique donc comment on peut être à la fois pour la liberté sociétale, et contre la liberté économique. Ça me dépasse...marie du hellfest a écrit :Ils ont honte de rien les économistes. Voilà ce que ça donne leur liberté économique :
Merci encore à Polomnic pour m'avoir fait découvrir cette vidéo.
Pourquoi deux personnes pourraient librement se faire entre elles ce qu'elles veulent... sauf échanger de l'argent ?
Les troubles attribués à la liberté économique ne viennent pas d'elle, mais le plus souvent du "capitalisme de connivence" (le copinage argent-pouvoir, quoi), de l'excès de réglementation (eh oui, on est loin de vivre dans une société ultralibérale, n'en déplaise à certains, et la "concurrence libre et non faussée" n'a rien à voir avec l'authentique libéralisme puisqu'il s'agit d'introduire des interventions étatiques, afin de plier le marché à un modèle théorique prédéfini) ainsi que de l'irresponsabilité des gens qui ne prennent pas suffisamment de garanties dans leurs échanges économiques, dépensent trop, n'épargnent pas assez, etc.
Cordialement,
Mikaël
-
- Barbarus
Re: Les économistes non partisans contre Hollande
Et que de dire de l'université française dans le domaine des sciences sociales notamment, où (et je sais de quoi je parle) les pensées déconstructionnistes en tout genre qui s'appliquent à saper les notions de nation, de culture, d'identité à l'aide des schémas marxistes les plus éculés règnent en maîtres. D'ailleurs, on n'y apprend pas à réfléchir, mais à lire la réalité selon des paradigmes bien taillés et à reconstruire la réalité selon ces mêmes paradigmes. Aussi, d'où croyez vous que ces élites médiatiques qui célèbrent le "multiculturalisme", le "métissage" et qui fustigent le français de souche fruit d'une France rance et moisie tirent leur pensée ? Elles ont toutes subi le même formatage idéologique de gauche. E. Zemmour a tellement raison de sans cesse rappeler que ces charlatans qui se disent journalistes "pensent" et réagissent de la même façon. Ils ont les mêmes références intellectuelles de gauche (sûrement plus proches de Bourdieu et de Foucault que de Friedman ou Rothbard), les mêmes outils intellectuels (là encore plus proche du structuralisme et son relativisme intrinsèque que d'autre chose) pour aborder les problèmes.Socialistes ou pas : c'est la pensée criminogène néo-libérale puritano-protestante qui triomphe en grand partout à l'heure actuelle.
Prenons un cas typique. La pensée très influente d'un intellectuel de gauche comme Bourdieu dont la sociologie (de la domination) qui traite de la culture comme d'un instrument de domination et de reproduction sociale qu'il faut briser est à l'origine de la suppression de l'épreuve de culture générale à Science po. Pourtant, cette suppression (voulue par un homme de gauche R. Descoings) n'a pas semblé révolter grand monde ; aussi personne ne s'est vraiment interrogé sur la matrice intellectuelle qui est entrain de conduire à ce qu'une "grande" école soit transformée en une sorte de business school à l'américaine où la capacité à baratiner et à se vendre devant un examinateur est plus importante que d'avoir lu des livres. Personne n'a cherché à comprendre le comment du pourquoi de ce traitement infligé à la culture et le petit monde médiatique a trouvé cela très normal.
Aussi, si on supprime la culture générale au concours de science-po, école supposée former les futures élites de la nation, comment peut-on ensuite oser venir vociférer contre l'abaissement du niveau scolaire, contre le manque de valorisation de la culture générale dans les collèges et les lycées et contre le manque de culture de Sarkozy ? Lui au moins, contrairement aux fossoyeurs de gauche qui sont les alliés objectifs du marché, n'a pas théorisé la destruction de la culture française. Mais, l'arrogance et l'hypocrisie des homme des gauches qui excellent à faire croire que c'est toujours de la faute des méchants capitaliste et que l'idéologie "libérale" règne partout est répugnante. La vérité c'est que sur le plan intellectuel le marxisme culturel a depuis longtemps triomphé en occident et que sa haine de la culture, de la tradition bref de toute forme stable susceptible de faire qu'il y ait un monde qui nous précède et qui survivra à nos petites individualités (la culture), haine motivée par l'idée que rien ne précède un homme radicalement autonome qui doit pouvoir tout faire et défaire, a aboutit à la destruction de toute forme d'hétérogénéité ontologique s'opposant à l'alignement de toute chose sur une valeur quantitative et à l'absorption de toute chose dans un processus de consommation, elle a donné un fondement, une cosmologie, à l'idéologie marchande. La vérité c'est que ces deux idéologies que les Papes ont renvoyé dos à dos sont tout aussi ignobles et répugnantes, la différence étant que la première avance masquée en se parant de toutes les vertus possibles.
Bref, ce pays est atteint de sida mental, j'en viens à le détester et à me réjouir de sa disparition programmée.
- marie du hellfest
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- Inscription : dim. 28 mars 2010, 15:48
Re: Les économistes non partisans contre Hollande
Bonsoir Mikaël,
Avez-vous vu la vidéo en entier ? Ces spéculations ont causé des morts, 250 millions d'affamés de plus dans le monde, de émeutes de la faim dans 30 pays ... tout ça pour qu'une poignée de personnes s'en mettent plein les fouilles !! Comment pouvez-vous raisonnablement comparer cette situation avec les exemples que vous m'avez donné ? C'est une façon de tuer des gens qui ne sera jamais punie par la loi ! Est-ce que le libéralisme compte laisser les gens libres de causer du tort aux autres ?
Les 250 millions de personnes qui n'ont pas eu les moyens de se nourrir, elles étaient libres, elles ? Libres de subir les conséquences des rêves démentiels des spéculateurs ? La liberté économique, ça ne marche que pour ceux qui sont au sommet. Les autres, ils en entendent beaucoup parler, mais ils l'attendent encore.
Et quid du capitalisme de connivence ? Si ce n'est pas la faute de la liberté économique, merci de m'expliquer comment l'idéologie libérale compte éviter cet effet pervers (sans réglementation ? ). Je suis d'accord pour dire qu'on ne vit pas dans une société ultralibérale en France, mais qu'en est-il au niveau des marchés financiers ? Auriez-vous un exemple de société ultralibérale qui donne envie d'y vivre ? (Les USA ? )
Je suis également curieuse de voir quels excès de réglementations sont responsables de la situation décrite dans la vidéo ? Merci de m'éclairer ...
Avez-vous vu la vidéo en entier ? Ces spéculations ont causé des morts, 250 millions d'affamés de plus dans le monde, de émeutes de la faim dans 30 pays ... tout ça pour qu'une poignée de personnes s'en mettent plein les fouilles !! Comment pouvez-vous raisonnablement comparer cette situation avec les exemples que vous m'avez donné ? C'est une façon de tuer des gens qui ne sera jamais punie par la loi ! Est-ce que le libéralisme compte laisser les gens libres de causer du tort aux autres ?
Les 250 millions de personnes qui n'ont pas eu les moyens de se nourrir, elles étaient libres, elles ? Libres de subir les conséquences des rêves démentiels des spéculateurs ? La liberté économique, ça ne marche que pour ceux qui sont au sommet. Les autres, ils en entendent beaucoup parler, mais ils l'attendent encore.
Et quid du capitalisme de connivence ? Si ce n'est pas la faute de la liberté économique, merci de m'expliquer comment l'idéologie libérale compte éviter cet effet pervers (sans réglementation ? ). Je suis d'accord pour dire qu'on ne vit pas dans une société ultralibérale en France, mais qu'en est-il au niveau des marchés financiers ? Auriez-vous un exemple de société ultralibérale qui donne envie d'y vivre ? (Les USA ? )
Je suis également curieuse de voir quels excès de réglementations sont responsables de la situation décrite dans la vidéo ? Merci de m'éclairer ...
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