Le système bancaire et les banques

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etienne lorant
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Quand une banque prend le pouvoir...

Message non lu par etienne lorant » lun. 14 nov. 2011, 12:15

Draghi, Papadimos, Monti : le putsch de Goldman Sachs sur l'Europe (édito 11/2011)

Mario Draghi est le nouveau patron de la Banque centrale européenne (BCE). Loukas Papadimos vient d’être désigné comme premier ministre grec. Mario Monti est pressenti comme président du conseil italien. Ce sont trois financiers formés aux Etats-Unis, dont deux anciens responsables de la sulfureuse banque Goldman Sachs. Est-il bien raisonnable de recruter les incendiaires comme pompiers ? Explications.

Mon premier s’appelle Mario Draghi. Il est diplômé d’économie du Massachussetts Institute of Technology (MIT). Il a été chargé des privatisations italiennes de 1993 à 2001. Il est devenu gouverneur de la Banque d’Italie en 2006. De 1993 à 2006, il a siégé dans divers conseils d’administration de banques. De 2002 à 2006 il a été vice-président pour l’Europe de Goldman Sachs, la sulfureuse banque d’affaires américaine. Il vient d’être nommé président de la Banque centrale européenne (BCE).

Mon second s’appelle Loukas Papadimos. Lui aussi est diplômé du Massachussetts Institute of Technology (MIT). Il a été professeur à l’Université américaine de Columbia avant de devenir conseiller économique de la Banque de réserve fédérale de Boston. De 1994 à 2002, il a été gouverneur de la Banque de Grèce : poste qu’il occupait quand la Grèce s’est « qualifiée » pour l’euro, grâce à des comptes falsifiés par Goldman Sachs. Puis, il a été vice-président de la Banque centrale européenne (BCE). Il vient d’être nommé, sur pression de l’Union européenne et du G20, premier ministre de Grèce avec le soutien des deux partis dominants.

Mon troisième s’appelle Mario Monti. Il est diplôme de l’Université de Yale. Il a étudié le comportement des banques en régime de monopole. Puis il a été durant dix ans commissaire européen, de 1994 à 2004. D’abord « au marché intérieur et aux droits de douane » (ou plutôt à leur suppression) puis à la concurrence. Membre de la Trilatérale et du groupe de Bilderberg – selon Wikipédia – il a été nommé conseiller international de Goldman Sachs en 2005. Il vient d’être nommé sénateur à vie et l’Union européenne et le G20 tentent de l’imposer comme président du conseil italien.

Mon tout c’est trois financiers européens (?), trois hommes de la superclasse mondiale, formés dans les universités américaines et étroitement liés à Goldman Sachs.

« Government Sachs » : aux commandes de l’Europe ?

La banque Goldman Sachs est surnommée aux Etats-Unis « government Sachs » tant elle est influente sur le gouvernement américain. Le secrétaire au Trésor de Clinton, Robert Rubin, qui procéda à la dérégulation financière, venait de Goldman Sachs. Tout comme le secrétaire au Trésor de Bush, Hank Paulson, qui transféra aux Etats les dettes pourries des banques, lors de la crise financière. L’actuel président de Goldman Sachs, Llyod Blankfein, aime à dire qu’il « fait le métier de dieu ». En fait, Goldman Sachs est au cœur de la prédation financière et elle est impliquée dans de nombreux scandales financiers : celui des « subprimes », celui de la tromperie de ses clients (à qui elle recommandait d’acheter des produits financiers sur lesquels elle spéculait à la baisse), celui du maquillage des comptes grecs.

Ce sont les hommes de Goldman Sachs qui sont aujourd’hui poussés aux commandes. Par quels moyens ? Et pour quelles fins ? Faire prendre en charge par les peuples les fautes des banques ? Faire sauver l’Amérique par les Européens ?

Dans six mois – et sauf imprévu – les Français vont élire un nouveau président de la République : il serait prudent de leur part de demander aux trois principaux candidats (en l’état, François Hollande, Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy) de s’engager à ne pas se faire imposer comme premier ministre un… ancien de chez Goldman Sachs.

Polémia.
10/11/2011
http://www.polemia.com/article.php?id=4297
Dernière modification par Anne le mar. 15 nov. 2011, 3:46, modifié 1 fois.
Raison : Ajout de l'adresse du site-source
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

Charles
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Re: Quand une banque prend le pouvoir...

Message non lu par Charles » mar. 15 nov. 2011, 12:53

C'est le même système de "portes tournantes" qui a conduit Pompidou à créer la loi de 1973 faisant cadeau de l'intérêt de la dette à son (ancien?) employeur la banque Rothschild et au secteur bancaire en général.

1954-1958 Banque Rothschild (directeur général à partir de 1956)

1958-1959 Directeur de cabinet du Général de Gaulle

1959 -1961 Banque Rothschild

1962-1968 Premier ministre

1969-1974 Président de la République

1973 Loi Pompidou-Giscard-Rothschild interdisant à l'Etat d'emprunter (à taux zéro) à la Banque de France, i.e. obligation d'emprunter aux banques privées (avec intérêts : 1 400 milliards d'euros depuis 1973 dont se sont gavées les banques privées).

Ca recommence aujourd'hui avec Goldman-Sachs...

Le concept de "porte tournante" consiste à faire des allers-retours entre le service public et le privé en utilisant les responsabilités exercées au service du privé. Cela fonctionne dans les deux sens : du privé vers le public (cas de Pompidou) ou du public vers le privé (le privé recrute de hauts fonctionnaires pour influencer l'administration via leurs réseaux), mais toujours à l'avantage du privé. Bref, c'est ce qu'on appelle du trafic d'influence, c'est-à-dire de la corruption.

colette
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Re: MARIO MONTI CATHOLIQUE PRATIQUANT

Message non lu par colette » mar. 15 nov. 2011, 22:13

"Caritas in veritate semble presque un document d'orientation pour un gouvernement technique de la société, dans lequel l'économie a un rôle fondamental, comme résultat naturel de la réflexion éthique avec laquelle sont en accord même ceux qui ne partagent pas la vision éthique catholique".
Ainsi s'exprimait Mario Monti, à Saint-Jean de Latran, la cathédrale du Pape, le 23 Février 2010, en présentant l'encyclique sociale du pape Benoît XVI, invité par le Cardinal Vicaire de Rome Agostino Vallini.
À cette occasion, le président de la Bocconi (ndt: la prestigieuse université d'économie milanaise, dont Mario Monti est président, et ex-élève) a déclaré publiquement "être catholique".
http://benoit-et-moi.fr/2011-III/045500 ... c960b.html

Monseigneur REY nous dit :
On ne peut pas être catholique et franc-maçon
Or, cet homme, surnommé "Le Cardinal", lui aussi, pro-gouvernement mondial est réellemment franc-maçon d'envergure internationale puisqu'il est Président de la section Europe à la COMMISSION TRILATÉRALE
Membre du comité de direction du GROUPE BILDERBERG [...]
2008 - 2009 - 2010 - 2011
Penchons-nous un instant sur l'après-Berlusconi. Mario Monti débarque en qualité de commissaire, dans tous les sens du terme. Il aura pour adjoints les inspecteurs du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque centrale européenne (BCE). Comme en Grèce. Une autre république est en train de voir le jour qui affiche clairement son intention d'en finir avec la souveraineté nationale de l'Italie, la Constitution et toute forme d'expression réelle de la volonté populaire (souvenez-vous des cris d'orfraie poussés par les "marchés" devant l'hypothèse du référendum grec).

Giorgio Napolitano, le président de la République, a organisé la sortie de scène de Silvio Berlusconi au prix de manœuvres éminemment douteuses du point de vue de la légalité constitutionnelle, qu'il aurait pourtant dû défendre inlassablement.

Elles débouchent sur un gouvernement aux mains d'une caste politique, loin du gouvernement "de salut public" ou "technique". Les deux termes sont aussi erronés l'un que l'autre. Premièrement, le gouvernement obéira aux diktats de la finance en frappant les citoyens, sans s'occuper de sauver le pays. Deuxièmement, il sera le plus politique des gouvernements d'après guerre, car il sanctionne l'assujettissement de notre pays à un "gouvernement" étranger et hostile.

 Vous en voulez la preuve ? Toutes les composantes de la caste politique qui entrera en force dans le "gouvernement Napolitano-Monti-Goldman Sachs" [depuis 2005, Mario Monti est conseiller pour la banque américaine Goldman Sachs en qualité de membre du Research Advisory Council du Goldman Sachs Global Market Institute] insistent sur la nécessité de mettre en place des "mesures impopulaires". Comprendre antipopulaires. Les beaux démocrates que voilà !


Nombreux sont ceux qui cherchent à se persuader des bonnes intentions de Mario Monti. Mais il n'est pas là pour ça, ni pour promulguer une loi électorale décente. Il arrive pour "rééduquer" les Italiens à la religion de la dette. Il débarque pour appliquer les ordres de la BCE. En bon maoïste moderne, il vient "éduquer le peuple". Comment réagir ? Il faut mobiliser la plus vaste opposition sociale possible et se préparer à bâtir une nouvelle opposition politique.

http://www.courrierinternational.com/ar ... our-la-bce

etienne lorant
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Les banques espagnoles

Message non lu par etienne lorant » sam. 09 juin 2012, 18:18

Je suis un gros nul dans le domaine, mais en relisant les infos de ces derniers jours, j’ai eu curieusement le sentiment que les Espagnols ne demandaient rien du tout, mais qu'il fallait absolument qu'on les recapitalise un bon coup. Madame Merkel a commencé de dire que les banques espagnoles auraient besoin d'être recapitalisées rapidement, et puis hop, on y était ! L'impression d'une partie truquée ne me quitte jamais.

le 09/06/2012

1. "Le ministère espagnol de l'Economie a affirmé samedi qu'il n'y avait "rien de changé" dans la position de l'Espagne, qui ne demande pas encore d'aide européenne."

2. "Le gouvernement espagnol a pris conscience de la gravité de ses difficultés", a dit un haut responsable allemand. (Ah, ces gouvernements inconscients !)

3. "A Berlin, la chancelière Angela Merkel a nié faire pression sur l’Espagne pour qu’elle accepte un plan de sauvetage."

http://www.lalibre.be/economie/actualit ... pagne.html


Et un peu plus tard, le même jour :

"Il s'agira en fait d'un des plus grands sauvetages financiers de l'histoire récente", avait souligné M. Reinfeldt, dont le pays ne fait pas partie de la zone euro.

http://www.lalibre.be/economie/actualit ... pagne.html




Je trouve tout çà un peu grossièrement ficelé, même pour un naïf !!!
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Antoine-Henri
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Re: Les banques espagnoles

Message non lu par Antoine-Henri » dim. 10 juin 2012, 8:35

Bonjour,

Il s'avère que j'interviens professionnellement dans ces domaines (financiers), donc je vais essayer d'éclairer un peu nos lanternes. Pendant longtemps (trop longtemps d'après-moi), nous ne nous sommes pas trop souciés des questions qu'avaient déjà posées le traité de Maastricht. Si vous avez un peu de temps, ou d'intérêt, vous trouverez que déjà, à l'époque, se sont fixés les termes (les chiffres) d'une règle budgétaire. Mais, pour des questions que personne, finalement, ne nous explique, les critères n'ont pas été respectés par beaucoup de pays. Du coup la crise des subprimes a fait éclater tout ça et le résultat est là. Donc l'Espagne est sur le devant de la scène. Mais c'était attendu, tant ce pays a laissé filer les contraintes budgétaires nécessaires, comme nous d'ailleurs ! Les banques espagnoles ont prété à tour de bras et elles portent aujourd'hui un taux de créances douteuses et litigieuses extrêmement haut. Il ne faut pas oublier que ces dernières années en France aussi la dette souveraine a augmenté de manière dramatique et, finalement, c'était gardé en silence. Donc, pour en revenir à l'Espagne, depuis hier soir elle demande officiellement l'aide financière de l'Europe (on parle de 100 milliards) et c'est normal car, sinon, en tombant elle ferait tomber l'Europe toute entière.
La vraie question est de savoir pourquoi nos gouvernants ne parlent que ces deux dernières années de l'état de nos dettes souveraines ? Pourquoi tant de créanciers ont prété à des états qui ne respectaient pas les critères ? Et là, posez la question, vous verrez, c'est .... silence !
Belle journée à vous !
A-H.

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Re: Les banques espagnoles

Message non lu par etienne lorant » lun. 11 juin 2012, 13:27

Même le titre de l'article sonne bizarrement:

Madrid "très satisfait" de l'aide pour ses banques, assure l'avoir demandée
AFP

"Je ne vais pas entrer dans un débat sur les termes", "cela n'a aucun sens": "l'Europe va mettre à disposition des entités financières, qui en ont besoin, une ligne de crédit qu'elles devront rembourser", a-t-il simplement expliqué. Interrogé sur l'existence de pressions, M. Rajoy s'est voulu catégorique: "Personne n'a fait pression sur moi et, je ne sais pas si je devrais dire cela, mais c'est moi qui ai fait pression parce que je voulais une ligne de crédit pour résoudre un problème important que nous avons ici".

Pourtant, officiellement, le pays a assuré, presque jusqu'au bout, qu'il n'aurait pas besoin d'assistance extérieure. Il y a moins de deux semaines, Mariano Rajoy assurait encore: "il ne va y avoir aucun sauvetage" extérieur du secteur bancaire.

L'explication 'économique' m'est assez égale, car je suis de toute façon certain que les riches seront plus riches et les pauvres plus pauvres... Ce dimanche, un couple d'une soixante d'années chacun, a sonné à la porte pour mendier... ils étaient très dignes, ils ont expliqué que leurs biens ont tous été placés "sous tutelle d'un avocat"... auraient-ils trop misés ? J'ai donné une boîte de biscuits secs et des chips, mais rien d'autre (pas d'argent, suis assez serré moi-même !)

http://www.lalibre.be/economie/actualit ... andee.html

.
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Re: Les banques espagnoles

Message non lu par gerardh » lun. 11 juin 2012, 15:43

______

Bonjour,

J'ai compris qu'une demande vraiment officielle de l'Espagne impliquerait une quasi mise sous tutelle de l'économie espagnole par l'Union Européenne, ce à quoi les "intéressés" sont très réticents.


________

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Re: Les banques espagnoles

Message non lu par etienne lorant » ven. 15 juin 2012, 10:37

Et l'on continue à faire peur... bouh !

Moody's dégrade encore plusieurs banques européennes

- "Peut-on pousser le Schmilblick ?"
- "Oui, mais pourquoi cette question?"
- "Pour le faire avancer, banane !" (Coluche)

http://www.boursier.com/actions/actuali ... ml?sitemap
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Re: Les banques espagnoles

Message non lu par Antoine-Henri » ven. 15 juin 2012, 18:17

Bonsoir à tous et toutes,

Je ne comprends pas très bien où se situe le débat ni où vous voulez en venir. Il arrive aux banques espagnoles et au pays entier ce qui est arrivé à d'autres, avant, et qui pourrait arriver, malheureusement, peut-être à nous.... On ne l'espère pas et les agences de notation, pour l'heure, sont plutôt dans un attentisme optimiste, je crois (du moins pour le pays). Pour les banques françaises, cet après midi, trois nouvelles viennent de voir leur note dégradée. La vraie et unique question est, pour moi, celle du "pouvoir" des agences de notation. Je pense qu'il est tros grand. J'ai cru comprendre que des réflexions étaient actuellement menées en ce sens. Pour ce qui est de l'état que nous découvrons (pour certains) ou approfondissons (pour d'autres), il n'y a rien de bien extraordinaire malheureusement. L'Europe financière (voulue pour les uns ou subie pour les autres) c'est aussi l'économie financière, et l'économie financière c'est malheureusement celà (endettement, sanctions, rigueur, croissance, ...etc). Non il n'y a pas débat sur l'état des dettes qui est celui que j'ai voulu expliquer plus haut. On ne découvre rien, croyez moi. Le seul débat est celui que j'ai aussi précisé plus haut (pourquoi nous avoir caché l'état réel de l'endettement de certains Etats ?) avec la question de la place des agences des notations.
Qu'en pensez-vous ?
Amitiés.
A-H.

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Re: Les banques espagnoles

Message non lu par etienne lorant » ven. 15 juin 2012, 18:33

Bonjour Antoine-Henri,

Quand j'écris un message concernant les banques, et la crise de la dette, et les bourses, je viens en "candide". Je n'ai pas la prétention de m'y connaître assez, mais je vois clairement qu'à chaque mauvaise nouvelle, chaque catastrophe annoncée, les bourses montent. C'est quasi systématique. Quant aux agences de notation, lorsqu'on gratte un peu, on découvre que les plus connues, dont Moody's, Standart and Poors, et Fitch, sont des société américaines. Donc des sociétés financières américaines font baisser les notes qu'elles attribuent à des sociétés européennes, et il faut les croire sur parole ?

Cela me laisserait froid, si la vie quotidienne n'était pas en train de changer pour le plus grand nombre... mais pour le petit nombre, tout va bien, merci !

...
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Re: Les banques espagnoles

Message non lu par etienne lorant » mer. 20 juin 2012, 10:35

Je pensais la question dépassée, et puis... vlan la voici qui revient et cette fois dans la bouche du ministre du budget espagnol. Moi, j'avoue que je n'y vois pas très clair, mais on ne devient pas ministre du budget sans y connaître quelque chose - ou, du moins, de disposer d'une équipe compétente ?!?

L'Espagne "n'a pas besoin de sauvetage", a déclaré mercredi le ministre du Budget, Cristobal Montoro, assurant que le pays, qui va bénéficier d'une aide européenne pour ses banques, a le soutien de ses partenaires de l'Union européenne et du G20. "L'Espagne n'a pas fait l'objet d'un sauvetage, parce qu'elle n'a pas besoin d'être sauvée", a déclaré Cristobal Montoro devant les députés, écartant l'idée d'un plan de sauvetage global pour l'économie espagnole. "L'Espagne a le soutien de ses partenaires européens et des institutions européennes. Et l'Espagne a, comme nous l'avons vu hier soir, le soutien exprès du G20 pour les programmes (de réformes) que met en oeuvre le gouvernement espagnol, dont la recapitalisation du secteur bancaire", a ajouté le ministre.

http://www.lepoint.fr/economie/l-espagn ... 569_28.php

J'ai un petit bout d'oreille qui me chatouille, la bourse va baisser...
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Re: Les banques espagnoles

Message non lu par Mac » mer. 20 juin 2012, 12:15

Antoine-Henri a écrit :.... Donc, pour en revenir à l'Espagne, depuis hier soir elle demande officiellement l'aide financière de l'Europe (on parle de 100 milliards) et c'est normal car, sinon, en tombant elle ferait tomber l'Europe toute entière.
La vraie question est de savoir pourquoi nos gouvernants ne parlent que ces deux dernières années de l'état de nos dettes souveraines ? Pourquoi tant de créanciers ont prété à des états qui ne respectaient pas les critères ? Et là, posez la question, vous verrez, c'est .... silence !
Belle journée à vous !
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Bonjour,

Mais si l'Espagne ne demande pas l'aide financière de l'Europe, elle fait quoi du coup? Un dépôt de bilan? Elle fait faillite? Elle sort de l'Europe? Vous dites "en tombant elle va faire tomber tout le monde". Pourquoi? Parce que ne remboursant pas ses dettes aux autres pays cela impacterait négativement leur PNB avec un déséquilibre conséquent sur les comptes des autres États? Sans doute qu'il y a d'autres raisons, j'aimerais bien savoir svp.

En tout cas cette aide que lui apporterait l'Europe ne serait sans doute pas gratuit? Non? Cela impliquerait une mise sous tutelle comme pour la Grèce si je ne fais pas erreur. J'ai vu un reportage sur le cas de la Grèce et les décisions que les autorités prenaient était soumises à l'approbation des fonctionnaires de Bruxelles, autrement dit la Grèce me semble être gérée par des fonctionnaires de Bruxelles, c'était assez inquiétant de voir un pays qui n'as plus vraiment de pourvoir de décisions sur ses comptes.

Pour ce qui est de la France, jusqu'ici elle a perdu son triple A, mais je dirais que la situation me semblait stable ou presque en tout cas au niveau des comptes étatiques? Mais avec les relations tendues entre la chancelière d'Allemagne et notre nouveau président, ne faut-il pas craindre que la situation française ne se dégrade avec le risque d'écoper d'un triple C (désolé je ne connais pas l'échelle selon laquelle la notation est dégradée mais je ne sais plus quel pays a eu un triple C donc je donne cet exemple) ce qui impliqueraient entre autre la difficulté pour la France d'emprunter et donc de rembourser ("la dette paie la dette" c'est ce que j'ai entendu dire mais là elle risque de ne plus être couverte), surtout que des engagements ont été pris engendrant inévitablement une augmentation des dépenses de l’État mais je n'ai pas encore compris comment ces dépenses vont être financée pour ne pas créer un accroissement du déficit budgétaire.
Y a t-il selon vous un risque que la France soit mise sous tutelle comme certains autres pays déjà du fait des divergences de vue entre l'Allemagne et la France?

Merci.

Fraternellement en Notre Seigneur Jésus Christ.

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Re: Les banques espagnoles

Message non lu par Antoine-Henri » mer. 20 juin 2012, 14:15

Bonjour,

Oui le risque est très grand que l'Union Européenne soit sérieusement ébranlée si un de ses pays venait à connaitre la cessation de paiement ou la sortie de la zone. Rappelez-vous les récents propos sur la probabilité de sortie des grecs ! Finalement ce spectre semble s'éloigner avec un gouvernement de cohalition en cours de finalisation qui retient la nécessité de rigueur. Et l'Espagne s'en tiendrait à la seule aide pour ses banques. Non le risque pour la France n'est pas le même, je pense, mais on sait comment a évolué la dette du pays ces cinq dernières années ! Alors rigueur et croissance ? Quoi qu'il en soit, ce sera difficile ...
Bien à vous.
A-H.

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Re: Les banques espagnoles

Message non lu par Mac » mer. 20 juin 2012, 14:47

Bonjour et merci Antoine-Henri,

Alors vous dites que l'on sait comment la dette a augmenté ces cinq dernières années. D'après le rapport de la cour des comptes elle a été maitrisé il me semble et la France a donc su répondre aux exigences auxquelles elles étaient soumises, avec la situation de crise que l'Europe a connu ce n'est à mon avis quand même pas rien.
Autrement j'entends parlé de croissance et j'ai été surpris d'apprendre qu'elle avait été occultée par l’Allemagne et la France sous l'ancien président. Mais pourriez-vous me rappeler ce qu'est la croissance, par quels mécanismes on la favorise et les conséquences de la croissance.
Alors vous dites "ce sera difficile" et moi ce qui m'interroge c'est comment on fait de la croissance en temps de crise surtout que les dépenses de l'état vont s'accroître avec les embauches promis au cours des élections? Si je raisonne au niveau d'une petite entreprise, il me parait logique que je ne vais pas accroître mon personnel du fait du coût, si je veux stabiliser ou réduire mes dettes. Au niveau de l'Etat, je ne comprends pas comment ils en seraient capables pourtant c'est le discours qui a été mis en avant il me semble.

Fraternellement en Notre Seigneur Jésus Christ.

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Re: Les banques espagnoles

Message non lu par etienne lorant » mer. 20 juin 2012, 17:59

Une petite pause humoristique :



:sonne: :sonne: :sonne: :sonne:
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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