Crise financière internationale

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Christophe
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Crise financière internationale

Message non lu par Christophe » ven. 19 sept. 2008, 21:04

J'imagine que la plupart d'entre vous ont un peu suivi les soubresauts de la finance internationale, crise initiée il y a maintenant un peu plus d'un an avec la crise des "subprimes"... Des organismes de crédits et des banques, la crise s'est répandue aux assurances... Les banques centrales et les gouvernements ont décidées en catastrophe de réinjecter des liquidités énormes (on parle de plusieurs centaines de milliards de dollars, pour les seuls USA) pour couvrir les "actifs douteux" et nationaliser plusieurs des principaux organismes financiers menacés de banqueroute.
Encore une fois donc, les contribuables seront mis à contribution pour se porter garant des risques pris par des spéculateurs motivés uniquement par l'accroissement du profit... Bien évidemment, je ne dis pas que les institutions politiques n'auraient pas du intervenir pour stabiliser un système économique en pleine déconfiture... Mais il aurait surtout fallu, avant cela, mieux encadrer les marchés. Ou plutôt, ne pas les déréguler !

Renationaliser l'émission monétaire, réguler le crédit bancaire, soumettre les nouveaux produits financiers à une autorisation... Voilà qui devrait déjà assainir ce capitalisme financier qui perd toute raison... Et à quand une taxe sur les profits financiers pour alimenter un fond de garanti contre les cracks financiers, cracks provoqués par l'avidité sans borne des spéculateurs ??? :siffle:

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Jean Jacques
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Re: Crise financière internationale

Message non lu par Jean Jacques » ven. 19 sept. 2008, 21:38

C'est le début de la fin...les plus hautes instances financières commencent à avoir des problèmes,les peuples se révoltent...ça sent mauvais :-[ .

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Yves54
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Re: Crise financière internationale

Message non lu par Yves54 » ven. 19 sept. 2008, 22:23

Je suis d'accord avec Christophe mais je demanderais à Jean Jacques où le peuple se révolte... Il me semble plus que passif devant cette crise.
« Commettre des erreurs est le propre de l'humain, mais il est diabolique d'insister dans l'erreur par orgueil »
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Re: Crise financière internationale

Message non lu par Jean Jacques » sam. 20 sept. 2008, 0:26

Je suis d'accord avec Christophe mais je demanderais à Jean Jacques où le peuple se révolte... Il me semble plus que passif devant cette crise.
Je ne parle pas de cette crise en particulier;mais du pouvoir d'achat,des problèmes des délocalisations,des suppressions de postes,ect.

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Re: Crise financière internationale

Message non lu par Yves54 » sam. 20 sept. 2008, 13:08

Jean Jacques a écrit :
Je suis d'accord avec Christophe mais je demanderais à Jean Jacques où le peuple se révolte... Il me semble plus que passif devant cette crise.
Je ne parle pas de cette crise en particulier;mais du pouvoir d'achat,des problèmes des délocalisations,des suppressions de postes,ect.
J'ai bien compris. Je me suis mal exprimé. Mais je ne vois toujours pas où le peuple se révolte. Il y a eu des manifestations au printemps, il y en a tous les ans à cette période, mais il n'y a en aucune façon une révolte. Ou alors je suis aveugle.
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Re: Crise financière internationale

Message non lu par Olivier JC » sam. 20 sept. 2008, 19:42

Bonsoir,

Ne vous inquiétez pas, au train où ça va, voici ce que cela va donner : une poignée de personnes ont joué avec le feu (en clair, ils ont déc... à pleins tubes, appâtés par Mammon), et c'est bibi qui va régler la note...

Pour nous français, c'est un peu Crédit Lyonnais puissance xxxx...

Imaginez que lle gouvernement américain a déjà mis 2 ou 300 milliards de dollars dans cette histoire...

Et la plus grosse compagnie d'assurance de crédit (400 milliards de garantie) est à deux doigts de la cessation de paiement...

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Re: Crise financière internationale

Message non lu par Jean Jacques » sam. 20 sept. 2008, 19:59

J'ai bien compris. Je me suis mal exprimé. Mais je ne vois toujours pas où le peuple se révolte. Il y a eu des manifestations au printemps, il y en a tous les ans à cette période, mais il n'y a en aucune façon une révolte. Ou alors je suis aveugle.
On en entend parler tous les jours, mais les plus importantes, ont essayent de les laisser dans l'anonymat. Imaginez ce que ça ferait,un sondage: "Que pensez vous de Sarkozy".
1-Bon président
2-Mauvais président
3-Au bûcher,au bûcher...
Résultat: Propositions 1=0 2=14 000 000 3=50 000 000( :-D :clap: )

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Re: Crise financière internationale

Message non lu par Relief » dim. 21 sept. 2008, 19:58

C'en est fini de la révolte des peuples, l'Homme nouveau est en construction, c'est l'Homme qui dit "amen" à tout (sauf à Dieu!) puisqu'il n'a pas de racines.
Il sera bientôt fin prêt pour faire allégeance à la Gouvernance mondiale, et à sa suite accueillir l'Antéchrist comme son sauveur et libérateur.

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Re: Crise financière internationale

Message non lu par Jean Jacques » dim. 21 sept. 2008, 20:44

C'en est fini de la révolte des peuples, l'Homme nouveau est en construction, c'est l'Homme qui dit "amen" à tout (sauf à Dieu!) puisqu'il n'a pas de racines.
Il sera bientôt fin prêt pour faire allégeance à la Gouvernance mondiale, et à sa suite accueillir l'Antéchrist comme son sauveur et libérateur.
Pessimiste... mais en partie vrai... je ne pense pas que le seigneur laissera faire tous ça et si cela se passait, ça voudrait dire que la prophétie apocalyptique se rapproche.

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Re: Crise financière internationale

Message non lu par Olivier JC » mar. 23 sept. 2008, 10:07

Bonjour,

Un article proposant une très intéressante analyse de la crise financière en cours est en train d'être publié par Patrice de Plunkett sur son blog.

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Yves54
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Re: Crise financière internationale

Message non lu par Yves54 » mar. 23 sept. 2008, 12:39

Jean Jacques a écrit :
J'ai bien compris. Je me suis mal exprimé. Mais je ne vois toujours pas où le peuple se révolte. Il y a eu des manifestations au printemps, il y en a tous les ans à cette période, mais il n'y a en aucune façon une révolte. Ou alors je suis aveugle.
On en entend parler tous les jours, mais les plus importantes, ont essayent de les laisser dans l'anonymat. Imaginez ce que ça ferait,un sondage: "Que pensez vous de Sarkozy".
1-Bon président
2-Mauvais président
3-Au bûcher,au bûcher...
Résultat: Propositions 1=0 2=14 000 000 3=50 000 000( :-D :clap: )

Des sondages de ce genre existe.

Il me semble que je vie dans la société, je ne suis pas en marge d'elle, donc si le peuple grondait je devrais être susceptible de l'entendre et cela sans lire les journaux.


Je ne vois pas de révolte mais une résignation. Le peuple accepte d'avaler les couleuvres qu'on lui fait avaler et sans broncher. L'essence augmente ? Et bien elle redescendra tôt ou tard, la bourse est malade ? Elle guérira de toute manière. Moi c'est ce que j'entends le plus souvent...
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Re: Crise financière internationale

Message non lu par Jean Jacques » mar. 23 sept. 2008, 13:12

Moi c'est ce que j'entends le plus souvent...
Ca veut pas dire que c'est vrai...

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Re: Crise financière internationale

Message non lu par Yves54 » mar. 23 sept. 2008, 19:50

Jean Jacques a écrit :
Moi c'est ce que j'entends le plus souvent...
Ca veut pas dire que c'est vrai...
Je n'ai pas dit que c'était vrai ! J'ai dit que c'est ce que les gens me disent. Et que par conséquent, pour le moment, il n'y a pas de gronde dans le peuple.
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Re: Crise financière internationale

Message non lu par Christian » lun. 29 sept. 2008, 16:15

Bonjour Christophe,
les contribuables seront mis à contribution pour se porter garant des risques pris par des spéculateurs motivés uniquement par l'accroissement du profit... Bien évidemment, je ne dis pas que les institutions politiques n'auraient pas du intervenir pour stabiliser un système économique en pleine déconfiture... Mais il aurait surtout fallu, avant cela, mieux encadrer les marchés. Ou plutôt, ne pas les déréguler !

Renationaliser l'émission monétaire, réguler le crédit bancaire, soumettre les nouveaux produits financiers à une autorisation... Voilà qui devrait déjà assainir ce capitalisme financier qui perd toute raison...
Il est de bonne guerre d’utiliser cette crise afin de promouvoir la cause du socialisme et de l’étatisme. ;) Je ne crois pas cependant que ce soit le bon diagnostic et la bonne conclusion.

Le temps me manque, et surtout la compétence, pour une analyse des causes de cette crise financière. Mais je soumets à votre réflexion, cher Christophe, la promesse faite par le Président de la République dans un récent discours à Toulon : « Pas un client ne perdra un centime de ses dépôts auprès d’une banque française. » Il ne faisait que réitérer, notre Sarkozy, ce que chacun considérait comme acquis. Avec le pouvoir vient la responsabilité. L’Etat règlemente les banques. C’est même une des professions les plus règlementées dans le monde. L’Etat a donc la responsabilité du bon fonctionnement des banques.

Rassuré encore une fois par la promesse présidentielle, les déposants n’ont plus à se renseigner pour savoir quelles banques sont les plus saines. Ils achètent des revues pour comparer les performances de leur automobile ; ils sillonnent la toile pour diagnostiquer leurs bobos et éviter les pièges des locations saisonnières ; mais ils ne regardent pas le bilan de l’institution où ils déposent leurs économies.

Que signifie cette irresponsabilité pour le banquier ? Il ne va pas mettre l’accent sur la sécurité. Un beau bilan ne lui apportera aucun client nouveau. Puisque toutes les banques, sur- ou sous-capitalisées, sont également protégées, le banquier va mettre en avant d’autres arguments.

Quels arguments ? Il va augmenter la rémunération des dépôts. Il va diminuer les taux de ses prêts, ou offrir des prêts à une clientèle nouvelle, aux revenus modestes. Comment y arriver ? En prenant des risques.

Puisque l’offre de sécurité ne paie pas, le seul critère distinctif entre les banques va être celui de la rémunération du risque.

Posez-vous une question ? Si les Etats avaient affirmé haut et fort depuis 50 ans : nous n’intervenons pas dans la gestion des banques ; si elles font faillite, vous perdrez vos économies ; peut-être qu’une grande partie des épargnants, avec le conseil de journalistes et d’experts, auraient retiré leurs fonds des banques les plus aventureuses pour les placer auprès des plus sures, même en sacrifiant de la rentabilité.

N’est-ce pas une approche moins infantilisante ? N’est-ce pas traiter les êtres humains avec dignité et respect que de leur dire : « soyez adultes, exercez votre jugement » ?

Bien sûr, mieux les êtres humains prennent leur vie en charge, moins les politiciens sont nécessaires. C’est pourquoi eux ne veulent pas que nous grandissions. Mais je pense que sur ce forum, nous avons une vision plus responsable de l’être humain.

Bien à vous
Christian
(qui s’est fait gruger assez souvent, et a commis assez de bêtises, pour savoir ce qu’il en coûte d’être financièrement responsable)

Christian
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Re: Système financier...

Message non lu par Christian » mar. 30 sept. 2008, 14:51

Bonjour à tous,

Lorsque la bourse aura fait sa crise et le bon sens recouvré ses droits, les historiens analyseront les causes de ce tohu-bohu (merci Balade :) ) Comme celui des origines, il est porteur d’un nouveau monde. Nous verrons quelle en sera la géographie.

Je ne vais pas disculper les banquiers, opérateurs boursiers et autres gourous de la finance. Mais il peut être intéressant de considérer quelques faits que les médias passent sous silence.

Réglementation et titrisation

Depuis le 11 septembre et l’éclatement de la bulle internet, la Fed de Greenspan ne cesse de pomper des dollars dans le système. En même temps, des acteurs nouveaux, par exemple, les fonds souverains des pays exportateurs, engrangent des liquidités qu’ils doivent placer, tout comme les caisses de retraite, les compagnies d’assurances, etc. Autrefois, ces liquidités eussent trouvé le chemin des banques. Mais la réglementation, qu’on accuse pourtant d’être inexistante, a fixé des ratios précis entre le capital des banques et les dépôts qu’elles pouvaient porter dans leurs livres.

Ça tombait mal, car des emprunteurs étaient disposés à payer des intérêts grassouillets, par exemple pour acheter un logement. Pour satisfaire les détenteurs de liquidités, les banques ont alloué des crédits hypothécaires, puis les ont regroupés dans des sociétés offshore par paquets de quelques milliers à chaque fois, et ont refilé les titres de ces sociétés aux organismes prêteurs. La banque prend une com’ pour le service, l’emprunteur emménage dans la maison de ses rêves, le prêteur touche des intérêts. Et le régulateur constate que les ratios de capital qu’il a imposés sont respectés. Tout le monde, il est content. On a ainsi créé un marché des subprimes.

Les hypothèques pourries

Habitant Londres depuis quelques années, je constate la profonde différence entre les pratiques bancaires anglo-américaines et européennes. La banque française suit le modèle économique du petit commerce : faible volume, mais coûts élevés avec pléthore de personnel, et prix fort demandé à la clientèle. Par exemple, pour accorder une hypothèque, le banquier va procéder à une véritable enquête pour s’assurer des revenus réels de l’emprunteur et va visiter lui-même le bien immobilier pour estimer sa valeur.

Aux Etats-Unis et en Grande Bretagne, rien de tout cela, sauf pour les très grosses acquisitions. Le modèle économique est celui de l’hypermarché. Centre d’appels en Inde pour un premier contact, dossier sommaire à remplir, prêt accordé. C’est pas cher pour le client, et jusqu’à présent, ça rapportait gros. Pourquoi s’embarrasser de paperasses ? La banque intègre dans son modèle qu’il y aura des tricheurs, mais comme le marché immobilier ne cesse de monter, l’inévitable plus-value sur la revente du bien hypothéqué compensera le coulage.

Sauf qu’en voyant le marché immobilier s’envoler et les voisins s’enrichir, les tricheurs sont devenus plus nombreux que prévu. Ils ont inventé des colocs’ qui partageaient les frais, fourni des feuilles de paie "améliorées", etc., tout pour mettre un pied sur le property ladder. On parle abondamment de l’immoralité du surendettement, mais il ne faut pas masquer la culpabilité des emprunteurs. Souvent de bonne foi. « Nous serons augmentés l’an prochain ; le bien immobilier qui ne cesse de prendre de la valeur est la plus sure épargne pour nos vieux jours. » Mais voilà, le marché a cessé de monter, la belle mécanique s’est enrayée.

La responsabilité des politiques

Un dernier point, et j’arrête là. On met en cause les jumeaux désormais célèbres, Fannie Mae & Freddie Mac. Ce sont des institutions semi publiques. Elles ont une responsabilité sociale. Les politiques les ont encouragées, et le mot est faible, à aider les pauvres et les minorités ethniques à accéder à la propriété au nom de l’intégration sociale. En même temps, les banques hypothécaires ont souhaité manifester publiquement leur soutien à cette politique sociale en ne rechignant pas sur les crédits accordés. C’est bon pour l’image. Sans risque, bien sûr, puisque ces banques privées recevaient une garantie des jumeaux. Hélas…

Toutes les responsabilités ne sont pas du même côté, et donc la solution n'est pas aussi claire que les politiciens la présentent.

J’ai fini mon sandwich. Retour au boulot.

Bonne réflexion à tous
Christian




Les hommes en général jugent plus d’après les apparences que d’après la réalité.
Tous ont des yeux pour voir, mais bien peu ont la capacité de juger au delà des apparences
.

Nicolas Machiavel

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