@ Fram :
Allez voir par exemple du côté des hindouistes s'il n'y a jamais de prêches officiels violents...
Par
grande religion, je pensais au judaïsme et au christianisme.
Autrement, j'ai bien pensé que vous me sortiriez le cas hindou.Dans le cas de l'Inde : je suis pas sûr que l'on puisse parler de prédicateurs. Les hindous n'ont pas tellement vocation à répandre l'hindouisme à la grandeur de la planète non plus. Ils ont plutôt tendance à rester chez eux. Les bombes artisanales en retour semblent s'inscrire dans un mouvement de réaction qui tient à un assez long historique de conflits avec les musulmans justement, non pas avec des frères franciscains. Je ne crois pas qu'il existe un équivalent au djihad à livrer contre les infidèles ou les associateurs du côté des amateurs du polythéisme. Ce serait insensé et du jamais vu dans l'histoire mondial du polythéisme. Non, dites plutôt que la réaction de quelques fanatiques hindous tient à un mouvement de nationalisme indien.
Nationalisme ... Aussi je ne nie pas que ce genre de choses peut survenir dans le monde. Le point reste toujours qu'il n'en offre rien de comparable au problème que pose l'Islam pour les autres et peu importe de qui il s'agit en face ( juifs, chrétiens, bouddhistes, polythéistes, animistes, etc).
Il n'y a qu'un seul Dieu. Qui d'autre que Dieu pourrait recevoir les prières des musulmans ?
Il est évident qu'ils ne peuvent adorer que le Dieu véritable, même s'ils le font de manière (très) imparfaite
C'est charrier un peu.
La question première serait de savoir si leur culte islamique s'adresse au vrai Dieu. Il est évident que la réponse est non. Ce que Dieu peut faire en matière de charité ensuite est une tout autre affaire.
Il est évident qu'ils ne peuvent adorer que le Dieu véritable, dites vous ? C'est grave dire ça, Fram.
Évident ? Vous contredisez tous les musulmans qui se seront convertis au christianisme et dont plusieurs se seront fait tuer justement à cause de leur conversion, de ce que plusieurs n'auront pas craint de prendre le risque parce qu'ils estimaient que le Christ en valait vraiment le coup et que l'Islam était finalement tout excepté Dieu pour eux. Vous iriez leur dire a posteriori qu'ils auraient mieux fait de rester musulmans ?
Allez-vous nous dire aussi que le culte à Apollon chez Homère n'était pas aussi sans former des adorateurs du Dieu véritable ? Votre argument abolirait la raison d'être de contieux ayant jamais pu exister avec toutes les hérésies de l'histoire de la chrétienté parce que tous des adorateurs du Dieu véritable également (chacun pouvant bien puiser dans la Bible, etc). Voyons.
Il est évident qu'il n'est qu'un seul Dieu et Créateur de tous (puis d'Homère aussi). Mais les musulmans ne connaissent pas Dieu, Fram. C'est ça qu'il faudrait dire. Ali Agça ne le connaissait pas, les talibans ne le connaissent pas, le sheik d'Arabie non plus. Le premier ministre de la Turquie ne le connait pas. Vous croyez, Fram, que le pape ne connaît plus l'Évangile ? Saïd Qutb en Égypte n'est pas un type qui aura jamais reçu le baptême à ma connaissance. Vous avez déjà vu un imam essayer d'expliquer qui était Jésus ?
LA PIÈCE À CONVICTION :
"L’Église regarde aussi avec estime les musulmans, qui adorent le Dieu unique, vivant et subsistant, miséricordieux et tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, qui a parlé aux hommes. Ils cherchent à se soumettre de toute leur âme aux décrets de Dieu, même s’ils sont cachés, comme s’est soumis à Dieu Abraham, auquel la foi islamique se réfère volontiers. Bien qu’ils ne reconnaissent pas Jésus comme Dieu, ils le vénèrent comme prophète ; ils honorent sa Mère virginale, Marie, et parfois même l’invoquent avec piété. De plus, ils attendent le jour du jugement, où Dieu rétribuera tous les hommes après les avoir ressuscités. Aussi ont-ils en estime la vie morale et rendent-ils un culte à Dieu, surtout par la prière, l’aumône et le jeûne.
Vous avez ici un merveilleux exemple de texte d'Église peut-être pas aussi clair que vous le croiriez. C'est une chose qui arrive. Et puis merci de le signaler à mon attention.
L’Église regarde aussi avec estime les musulmans
C'est normal. L'Église ne va pas dire qu'elle regarde avec haine le tenant d'une autre religion (qu'il serait faux de dire cela aussi d'ailleurs).
qui adorent le Dieu unique, vivant et subsistant, miséricordieux et tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, qui a parlé aux hommes.
Il s'agit ici de ce que les musulmans disent. Ce n'est pas le pape qui vient nous consacrer le fait que leur culte proprement dit l'est en vérité comme s'adressant au Dieu véritable. Ce serait plutôt comme l'intention en parole exprimée par les musulmans officiellement (nous voulons adorer le vrai Dieu, etc).
Ils cherchent à se soumettre de toute leur âme aux décrets de Dieu, même s’ils sont cachés
Ils veulent bien, ils voudraient bien ... mais ils sont encore dans le cirage à chaussure. Ils leur manque une lumière et pas la moindre.
Ils cherchent à se soumettre [...] comme s’est soumis à Dieu Abraham, auquel la foi islamique se réfère volontiers.
Les musulmans essaient de mimiquer Abraham. Ils aimeraient bien avoir une foi comme lui. Il ne leur déplaira pas de s'en servir comme porte-drapeau.
Bien qu’ils ne reconnaissent pas Jésus comme Dieu
... et nul ne connaît le Père si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils ...
lls le vénèrent comme prophète ; ils honorent sa Mère virginale, Marie, et parfois même l’invoquent avec piété.
Marie c'est pour faire connaître Jésus justement. Tant qu'une invocation à sa Mère virginale ne conduit pas à Jésus [ souffert sous Ponce Pilate, crucifié, mort, le troisième jour ...] alors il est quelque chose de défectueux dans cette invocation.
De plus, ils attendent le jour du jugement, où Dieu rétribuera tous les hommes après les avoir ressuscités. Aussi ont-ils en estime la vie morale et rendent-ils un culte à Dieu, surtout par la prière, l’aumône et le jeûne.
On peut parler d'une disposition religieuse. Évident. Mais l'on peut avoir l'air sans avoir la chanson. La notion de résurrection est un emprunt au christianisme. Il en fait un élément commun de doctrine. C'est beau un élément commun sauf qu'il n'en fonde pas avec ça la vérité du culte islamique. Donc si c'est pour se féliciter d'un élément de vérité, pour être content, saluer : oui. Tout en se rappelant que tout hérésie majeur emprunte au milieu religieux préexistant et alors comme au christianisme aussi s'agissant de l'Islam.
Même si, au cours des siècles, de nombreuses dissensions et inimitiés se sont manifestées entre les chrétiens et les musulmans,
C'est de l'actualité. Une guerre est présentement en cours et déclarée par des adeptes de la pierre noire.
le saint Concile les exhorte tous à oublier le passé et à s’efforcer sincèrement à la compréhension mutuelle, ainsi qu’à protéger et à promouvoir ensemble, pour tous les hommes, la justice sociale, les valeurs morales, la paix et la liberté."
Il s'agit d'une déclaration de principe. Comme une orientation se voulant pacifique (côté chrétien) bien entendu. C'est le concile qui exhorterait tout le monde à vivre en paix. Qui est contre ? Personne. En principe il n'est personne.
«Et je reprendrais bien de la tarte aux pommes moi aussi». Oui, Saïd, en voilà un morceau pour toi.
Travailler pour la paix est sans doute une bonne chose, être avisé comme le serpent est l'autre conseil évangélique que ne renie pas non plus le saint Concile attendu qu'il est formulé par Jésus
himself qui est chef de l'Église. Prudence, ce n'est pas soi-même partir en guerre. On peut être sous le coup d'une guerre livré par un autre [et musulman par le plus grand des hasards] cependant. Le Père Boulad s'inquiètent-ils pour rien ? Est-il lui-même un gros irrespectueux du concile Vatican II ? Le Père Boulad devrait fonder sa propre religion ?
vous en connaissez plus que le cardinal Barbarin sur le dialogue avec l'Islam.
Je n'ai jamais parlé du cardinal Barbarin. Ne serait-ce pas Omicron; des fois ?, qui en aurait glissé un mot ? Je ne suis pas certain de cela. Mais, de toute façon, comme j'aurai déjà dit : une orientation politique ou diplomatique d'un évêque ou d'un autre n'est pas le genre de chose devant laquelle tout fidèle doit se plier, être d'accord, n'en pas avoir de réserves, etc. Il y a jamais rien d'infaillible dans des trucs de la sorte et puis d'un côté comme de l'autre (du pape, de l'évêque et du simple laïc). Ce n'est pas obligé que ce soit le pape qui ait raison forcément. Par exemple : si ce dernier trouverait mieux de doubler la quantité d'immigrants à faire admettre en France. Le Président pourrait faire le contraire. Qui aura raison ?