Aurevoir, Monsieur Mandela!
- Jean-Mic
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Au revoir, Monsieur Mandela
Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes. Ils n'ont pas fini de s'amuser !
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Re: Au revoir, Monsieur Mandela
Il y a des années, un de mes anciens condisciples, qui se croyait très doué en placements financiers, m'avait suggéré deux placements "absolument sûrs": les minerais d'Afrique du Sud ("Jamais les blancs qui les gèrent ne les laisseront en d'autres mains !", m'assurait-il.) Et son second choix, son second conseil : le tunnel sous la Manche. Forcément ! Cela ne pouvait que bien rapporter... or, tous les petits actionnaires ont laissé leur chemise dans le tunnel... Mais pas moi, puisque jamais, je n'ai voulu constituer un portefeuille d'actions !
Pour le reste, j'ai vu un film qui relate la vie de Mandela. On m'a demandé s'il était chrétien, je n'ai pas la réponse, mais c'était en tout cas un homme de (forte) bonne volonté. Le fait qu'il ait un temps cédé à la tentation de la lutte armée, puis qu'il y ait renoncé; le fait qu'il ait accédé au sommet de l'état, puis qu'il y ait renoncé, me fait dire que ce fut un homme d'une très grande bonne volonté. Une prière pour lui !
Pour le reste, j'ai vu un film qui relate la vie de Mandela. On m'a demandé s'il était chrétien, je n'ai pas la réponse, mais c'était en tout cas un homme de (forte) bonne volonté. Le fait qu'il ait un temps cédé à la tentation de la lutte armée, puis qu'il y ait renoncé; le fait qu'il ait accédé au sommet de l'état, puis qu'il y ait renoncé, me fait dire que ce fut un homme d'une très grande bonne volonté. Une prière pour lui !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )
- Jean-Mic
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Re: Au revoir, Monsieur Mandela
Paix sur terre et dans le ciel aux hommes de bonne volonté.
Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes. Ils n'ont pas fini de s'amuser !
Re: Au revoir, Monsieur Mandela
Que son ame et les ames de tous les fideles reposent en paix.
Re: Au revoir, Monsieur Mandela
Bonjour,
Un point de vue intéressant est celui de Monseigneur Lafont, qui a connu personnellement M. Mandela :
http://www.france24.com/fr/20110130-ent ... d-township
Il fut curé dans un bidonville de 1983 à 1996 en Afrique du Sud, une autre interview moins centrée sur Mandela et qui revient sur son expérience missionnaire :
Un point de vue intéressant est celui de Monseigneur Lafont, qui a connu personnellement M. Mandela :
http://www.france24.com/fr/20110130-ent ... d-township
Il fut curé dans un bidonville de 1983 à 1996 en Afrique du Sud, une autre interview moins centrée sur Mandela et qui revient sur son expérience missionnaire :
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Re: Au revoir, Monsieur Mandela
Mandela ne fait pas l'unanimité
On a vite oublié son passé de terroriste je trouve.
Quoi qu'il en soit : Requiem æternam dona ei Domine et lux perpetua luceat ei.
On a vite oublié son passé de terroriste je trouve.
Quoi qu'il en soit : Requiem æternam dona ei Domine et lux perpetua luceat ei.
Pax et Bonum !
"Deus meus et Omnia"
"Prêchez l'Évangile en tout temps et utilisez des mots quand cela est nécessaire"
St François d'Assise
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Re: Au revoir, Monsieur Mandela
Qui est Bernard Lugan? :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Lugan
Mandela comme tout homme sur cette terre a aussi sa part d'ombre.
Il suffit de ne pas enfoncer toujours dans le même sens les portes ouvertes.
Jésus non plus ne fait pas l'unanimité...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Lugan
Mandela comme tout homme sur cette terre a aussi sa part d'ombre.
Il suffit de ne pas enfoncer toujours dans le même sens les portes ouvertes.
Jésus non plus ne fait pas l'unanimité...
- le fureteur
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Re: Au revoir, Monsieur Mandela
Lorsqu'il a été emprisonné Madiba-Nelson Mandela a sans doute réfléchi sur ses actes antérieurs. Il les a regrettés. Alors merci à tous de ne pas salir sa mémoire...même si. Il a paru devant le Seigneur et Lui seul a le droit de juger.
Jésus, lorsqu'il a demandé à boire à la Samaritaine, a dit à ceux qui voulaient la lapider : "Que celui qui est sans péché lui jette la première pierre". L'Evangile nous dit que les plus vindicatifs partirent les premiers la tête basse".
Baden-Powell, le fondateur du scoutisme, a dit que dans chaque homme il y a 5 % de bon. Il suffit de le chercher.
L'Afrique du Sud et le monde entier lui rend hommage en ce moment.
Je vais vous raconter un événement auquel j'ai assisté : Je participais à une rencontre estivale à Taizé lorsque est arrivée, dans deux cars bien séparés, une délégation sud-africaine de jeunes, garçons et filles. Petit à petit, au cours de la semaine, ils se sont rapprochés et au moment de leur départ, dans les bus, noirs et blancs étaient mélangés. C'était avant l'abolition de l'Apartheid.
A Dieu Monsieur le Président Nelson. Prions ensemble, vous et nous, pour que tous les hommes se reconnaissent égaux en droits et aussi en devoirs.
Jésus, lorsqu'il a demandé à boire à la Samaritaine, a dit à ceux qui voulaient la lapider : "Que celui qui est sans péché lui jette la première pierre". L'Evangile nous dit que les plus vindicatifs partirent les premiers la tête basse".
Baden-Powell, le fondateur du scoutisme, a dit que dans chaque homme il y a 5 % de bon. Il suffit de le chercher.
L'Afrique du Sud et le monde entier lui rend hommage en ce moment.
Je vais vous raconter un événement auquel j'ai assisté : Je participais à une rencontre estivale à Taizé lorsque est arrivée, dans deux cars bien séparés, une délégation sud-africaine de jeunes, garçons et filles. Petit à petit, au cours de la semaine, ils se sont rapprochés et au moment de leur départ, dans les bus, noirs et blancs étaient mélangés. C'était avant l'abolition de l'Apartheid.
A Dieu Monsieur le Président Nelson. Prions ensemble, vous et nous, pour que tous les hommes se reconnaissent égaux en droits et aussi en devoirs.
"Ce qui te préoccupe, Dieu s'en occupe" Fr. Roger de Taizé
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Re: Au revoir, Monsieur Mandela
Rendre témoignage à la vérité n'est pas juger.le fureteur a écrit : Jésus, lorsqu'il a demandé à boire à la Samaritaine, a dit à ceux qui voulaient la lapider : "Que celui qui est sans péché lui jette la première pierre". L'Evangile nous dit que les plus vindicatifs partirent les premiers la tête basse".
Baden-Powell, le fondateur du scoutisme, a dit que dans chaque homme il y a 5 % de bon. Il suffit de le chercher.
L'Afrique du Sud et le monde entier lui rend hommage en ce moment.
Il ne faut pas occulter qu'il est fondateur de la branche armée de son parti (200 attentats au bas mot…)
Le bilan économique de sa gouvernance est catastrophique
Le bilan sécurité encore pire
Que se soit devenu un homme de bien je veux bien le croire et je prie pour son salut, mais il n'est pas un modèle en toute chose loin de là.
Pax et Bonum !
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Re: Au revoir, Monsieur Mandela
Bonjour,
Mais je suis tout à fait d'accord, prions pour le salut de son âme, tout comme pour celui de tous les hommes qui meurent chaque jour.
Tout à fait et c'est valable dans les deux sens, qui peut juger que Mandela est un juste ? son âme n'a pas plus de valeur qu'une autre et cette quasi divinisation de sa personne est au bas mot très malsaine. Le fait que le monde lui rend hommage n'est en aucun cas un signe de "sainteté", bien au contraire, puisque le monde est mauvais.Il a paru devant le Seigneur et Lui seul a le droit de juger.
Mais je suis tout à fait d'accord, prions pour le salut de son âme, tout comme pour celui de tous les hommes qui meurent chaque jour.
- Kerniou
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Re: Au revoir, Monsieur Mandela
Mandéla n'a pas prôné la vengeance ni la guerre mais le pardon, la réconciliation et la paix !
Qu'il repose, maintenant, dans la paix de Dieu.
Qu'il repose, maintenant, dans la paix de Dieu.
" Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu , car Dieu est Amour " I Jean 4,7.
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Re: Au revoir, Monsieur Mandela
Bonjour,
Le problème ce n'est pas tellement Nelson Mandela en lui-même mais plutôt comme cette étrange propension des milieux mondains (je ne sais pas si c'est le bon mot) à se chercher des saints profanes, des icônes, des stars (d'une luminosité aveuglante ?) à qui pouvoir faire un triomphe sans retenue. Bref, c'est ce qui pourrait tourner autour de l'homme en question.
Illustration :
Les moyens de communication de masse, avec leur culte de la célébrité, ont fait des Américains une nation d'admirateurs fanatiques. Ils donnent pâture aux rêves narcissiques de gloire et de renommée, encourageant l'homme de la rue à s'identifier aux gens célèbres, à haïr le «troupeau» et lui rendre ainsi difficilement tolérable la banalité de l'existence quotidienne.
La propagande moderne sur les biens de consommation et la bonne vie sanctionne l'impulsion vers la gratification [...] Mais cette même propagande a rendu insupportable l'échec et la privation. Lorsque le nouveau Narcisse prend enfin conscience qu'il devra peut-être vivre et mourir sans que personne se soient jamais rendu compte de l'existence miscroscopique qu'il occupe sur cette planète, il ressent cette découverte non seulement comme une déception mais comme un coup dévastateur porté à son identité. «Cette pensée m'a presque suffoqué, écrit Exley, et je ne pouvais y réfléchir sans devenir complètement déprimé.»
Dans son vide et son insignifiance, l'homme ordinnaire tente de se réchauffer à la lumière réfléchie par les «étoiles» [= star system]. Dans Pages from a Cold Island, Exley insiste sur la fascination qu'exerçait sur lui Edmund Wilson. Il raconte comment il tenta de se rapprocher de lui, après sa mort, en se ménageant des entrevues avec des personnes ayant survécu au grand homme. La relation de ces interviews concernent beaucoup plus Exley que Wilson lui-même. [...] Mais cela ne l'empêche pas de rendre hommage aux oeuvres de Wilson de la manière la plus conventionnelle : «... un des grands hommes du XXe siècle»; «... cinquante années consacrées sans relâche à son art»; «... les lettres américaines n'avaient jamais vu son pareil». Il semble donc clair que, pour Exley, Wilson représente, même mort, une présence magique. Être associé au grand homme confère, par délégation, de l'importance à ses admirateurs posthumes.
[...]
Ainsi, Susan Stern semble avoir été attirée par les Weathermen parce que la fréquentation de Mark Rudd et de Bernadine Dohr, rendus célèbres par les médias, lui donnait l'impression d'avoir enfin trouvé sa niche dans la vie. Dohr lui apparut comme une «grande princesse», une «grande prêtresse», dont la splendeur et la noblesse la distinguaient des animateurs de deuxième ou troisième catégorie de l'organisation radicale Students for a Democratic Society. «Quelque qualité qu'elle possédait, je voulais l'avoir aussi. Je voulais être chérie et respectée comme Bernardine l'était. Lorsque le procès des «Sept de Seattle» fit de Susan Stern une célébrité à part entière, grâce aux communications de masse, elle trouva qu'elle devenait enfin quelqu'un. «Parce qu'il y avait tant de gens tournant autour de moi, me posant des questions, me demandant des réponses, ou simplement me regardant, offrant de faire des choses pour moi afin d'obtenir un peu de la lumière des feux de la rampe.»
Alors dans tout son éclat, elle s'imagina «haute en couleur, dure et drôle, agressive et théâtrale», et tenta d'imposer cette image d'elle-même. «Où que j'aille les gens m'adoraient.» Son émergence à l'aile la plus violente de la gauche américaine, lui permis de jouer, devant une large audience, le fantasme de rage destructrice qui soutenait son désir de gloire. Elle s'imagina sous la forme d'une Furie vengeresse, d'une Amazone, d'une Walkyrie. Elle peignit sur les murs de sa maison «une femme nue de deux mètres cinquante avec des cheveux blond-vert flottants, et un drapeau américain en flamme sortant de son con !» Dans sa frénésie à base d'acide, dit-elle, elle avait peint ce que, au plus profond de son esprit, elle voulait être : grande, blonde, nue et armée, consumant - ou expulsant - une Amérique en feu.
Ni les drogues, ni les fantasmes de destruction - même objectivés en «praxis» révolutionnaire - ne peuvent apaiser la faim intérieure dont ils émanent. Les relations personnelles fondées sur une gloire-reflet, sur le besoin d'admirer et d'être admiré, s'avèrent fragiles et sans substance.
Source : C. Lasch, La culture du narcissisme. La vie américaine à un âge de déclin des espérances, pp. 52-53
N. B. : Je ne connais pas assez Nelson Mandela pour me forger une opinion sur sa personne. Par ailleurs, je sais bien que comparaison n'est pas raison. Ainsi, une illustration comme j'apporte ne vise pas à servir de pièce à conviction pour descendre en flamme notre bonhomme. Mais il peut se trouver «quand même» anguille sous roche au travers de cette façon par laquelle l'unanimisme médiatique nous déballe un triomphe légèrement «histrionique» à propos d'un homme, d'un activiste politique. L'apothéose ...
Le problème ce n'est pas tellement Nelson Mandela en lui-même mais plutôt comme cette étrange propension des milieux mondains (je ne sais pas si c'est le bon mot) à se chercher des saints profanes, des icônes, des stars (d'une luminosité aveuglante ?) à qui pouvoir faire un triomphe sans retenue. Bref, c'est ce qui pourrait tourner autour de l'homme en question.
Illustration :
Les moyens de communication de masse, avec leur culte de la célébrité, ont fait des Américains une nation d'admirateurs fanatiques. Ils donnent pâture aux rêves narcissiques de gloire et de renommée, encourageant l'homme de la rue à s'identifier aux gens célèbres, à haïr le «troupeau» et lui rendre ainsi difficilement tolérable la banalité de l'existence quotidienne.
La propagande moderne sur les biens de consommation et la bonne vie sanctionne l'impulsion vers la gratification [...] Mais cette même propagande a rendu insupportable l'échec et la privation. Lorsque le nouveau Narcisse prend enfin conscience qu'il devra peut-être vivre et mourir sans que personne se soient jamais rendu compte de l'existence miscroscopique qu'il occupe sur cette planète, il ressent cette découverte non seulement comme une déception mais comme un coup dévastateur porté à son identité. «Cette pensée m'a presque suffoqué, écrit Exley, et je ne pouvais y réfléchir sans devenir complètement déprimé.»
Dans son vide et son insignifiance, l'homme ordinnaire tente de se réchauffer à la lumière réfléchie par les «étoiles» [= star system]. Dans Pages from a Cold Island, Exley insiste sur la fascination qu'exerçait sur lui Edmund Wilson. Il raconte comment il tenta de se rapprocher de lui, après sa mort, en se ménageant des entrevues avec des personnes ayant survécu au grand homme. La relation de ces interviews concernent beaucoup plus Exley que Wilson lui-même. [...] Mais cela ne l'empêche pas de rendre hommage aux oeuvres de Wilson de la manière la plus conventionnelle : «... un des grands hommes du XXe siècle»; «... cinquante années consacrées sans relâche à son art»; «... les lettres américaines n'avaient jamais vu son pareil». Il semble donc clair que, pour Exley, Wilson représente, même mort, une présence magique. Être associé au grand homme confère, par délégation, de l'importance à ses admirateurs posthumes.
[...]
Ainsi, Susan Stern semble avoir été attirée par les Weathermen parce que la fréquentation de Mark Rudd et de Bernadine Dohr, rendus célèbres par les médias, lui donnait l'impression d'avoir enfin trouvé sa niche dans la vie. Dohr lui apparut comme une «grande princesse», une «grande prêtresse», dont la splendeur et la noblesse la distinguaient des animateurs de deuxième ou troisième catégorie de l'organisation radicale Students for a Democratic Society. «Quelque qualité qu'elle possédait, je voulais l'avoir aussi. Je voulais être chérie et respectée comme Bernardine l'était. Lorsque le procès des «Sept de Seattle» fit de Susan Stern une célébrité à part entière, grâce aux communications de masse, elle trouva qu'elle devenait enfin quelqu'un. «Parce qu'il y avait tant de gens tournant autour de moi, me posant des questions, me demandant des réponses, ou simplement me regardant, offrant de faire des choses pour moi afin d'obtenir un peu de la lumière des feux de la rampe.»
Alors dans tout son éclat, elle s'imagina «haute en couleur, dure et drôle, agressive et théâtrale», et tenta d'imposer cette image d'elle-même. «Où que j'aille les gens m'adoraient.» Son émergence à l'aile la plus violente de la gauche américaine, lui permis de jouer, devant une large audience, le fantasme de rage destructrice qui soutenait son désir de gloire. Elle s'imagina sous la forme d'une Furie vengeresse, d'une Amazone, d'une Walkyrie. Elle peignit sur les murs de sa maison «une femme nue de deux mètres cinquante avec des cheveux blond-vert flottants, et un drapeau américain en flamme sortant de son con !» Dans sa frénésie à base d'acide, dit-elle, elle avait peint ce que, au plus profond de son esprit, elle voulait être : grande, blonde, nue et armée, consumant - ou expulsant - une Amérique en feu.
Ni les drogues, ni les fantasmes de destruction - même objectivés en «praxis» révolutionnaire - ne peuvent apaiser la faim intérieure dont ils émanent. Les relations personnelles fondées sur une gloire-reflet, sur le besoin d'admirer et d'être admiré, s'avèrent fragiles et sans substance.
Source : C. Lasch, La culture du narcissisme. La vie américaine à un âge de déclin des espérances, pp. 52-53
N. B. : Je ne connais pas assez Nelson Mandela pour me forger une opinion sur sa personne. Par ailleurs, je sais bien que comparaison n'est pas raison. Ainsi, une illustration comme j'apporte ne vise pas à servir de pièce à conviction pour descendre en flamme notre bonhomme. Mais il peut se trouver «quand même» anguille sous roche au travers de cette façon par laquelle l'unanimisme médiatique nous déballe un triomphe légèrement «histrionique» à propos d'un homme, d'un activiste politique. L'apothéose ...
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- Pater civitatis
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- Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53
Re: Au revoir, Monsieur Mandela
La leçon que donne Mandela à tous ces présidents ou chefs de gouvernement du monde, c'est (selon moi) que l'on peut passer de la lutte armée à la lutte pacifique, que l'on peut supporter des années d'enfermement et vivre tout de même et revenir dans le débat. Que l'on peut avoir beaucoup de mandat, mais n'en prendre qu'un seul. Mais le pays de Mandela va-t-il être mieux soutenu après la visite de toutes ces "têtes politiques couronnées" venues lui rendre hommage ? A mon avis: non. Mais les media obligent qu'ils soient là... même le petit premier ministre de Belgique, Elio di Rupo, s'y est rendu, et comme il doit se sentir fier ! L'étalage des "bons sentiments" m'écoeure un peu...
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )
-
- Pater civitatis
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- Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53
Re: Au revoir, Monsieur Mandela
Monseigneur Desmond Tutu ne sera pas aux funérailles de Mandela
Desmond Tutu ne sera pas présent à l'enterrement de Nelson Mandela ce dimanche. Et pour cause: il n'a pas été invité.
Le prix Nobel de la Paix Desmond Tutu, souvent critique envers le gouvernement sud-africain, a indiqué samedi qu'il n'assisterait pas à l'enterrement de son ami et compagnon de lutte Nelson Mandela dimanche à Qunu (sud), faute d'avoir été invité. L'ancien archevêque anglican du Cap a annulé son voyage parce qu'il n'a reçu aucune invitation ou accréditation, a indiqué son entourage dans un communiqué.
"Même si j'aurais adoré assister à la cérémonie pour faire mes adieux à une personne que j'aimais et chérissais, cela serait manquer de respect à Tata que de m'imposer dans ce qui est présenté comme des funérailles strictement familiales", a regretté Mgr Tutu.
"Si mon bureau ou moi-même avions été informés que j'étais le bienvenu, pour rien au monde je n'aurais manqué ça", a-t-il ajouté.
La présidence sud-africaine avait auparavant assuré qu'il figurait bien sur la liste des invités.
"J'ai vérifié, et il est bien sur la liste", a déclaré à l'AFP son porte-parole, Mac Maharaj. "C'est une personne très spéciale pour notre pays et il est sans aucun doute sur la liste", a-t-il souligné. "S'il y a le moindre problème, nous allons tout faire pour l'aplanir."
Les funérailles du héros de la lutte anti-apartheid et premier président noir d'Afrique du Sud auront lieu dimanche à Qunu (sud), le village de son enfance et de ses vieux jours.
Environ 5.000 personnes, dont de nombreux dignitaires, assisteront d'abord à un hommage officiel. Mais seule la famille et un petit nombre de personnalités triées sur le volet participeront ensuite à son inhumation.
http://www.lalibre.be/actu/internationa ... aedaa07fec
Desmond Tutu ne sera pas présent à l'enterrement de Nelson Mandela ce dimanche. Et pour cause: il n'a pas été invité.
Le prix Nobel de la Paix Desmond Tutu, souvent critique envers le gouvernement sud-africain, a indiqué samedi qu'il n'assisterait pas à l'enterrement de son ami et compagnon de lutte Nelson Mandela dimanche à Qunu (sud), faute d'avoir été invité. L'ancien archevêque anglican du Cap a annulé son voyage parce qu'il n'a reçu aucune invitation ou accréditation, a indiqué son entourage dans un communiqué.
"Même si j'aurais adoré assister à la cérémonie pour faire mes adieux à une personne que j'aimais et chérissais, cela serait manquer de respect à Tata que de m'imposer dans ce qui est présenté comme des funérailles strictement familiales", a regretté Mgr Tutu.
"Si mon bureau ou moi-même avions été informés que j'étais le bienvenu, pour rien au monde je n'aurais manqué ça", a-t-il ajouté.
La présidence sud-africaine avait auparavant assuré qu'il figurait bien sur la liste des invités.
"J'ai vérifié, et il est bien sur la liste", a déclaré à l'AFP son porte-parole, Mac Maharaj. "C'est une personne très spéciale pour notre pays et il est sans aucun doute sur la liste", a-t-il souligné. "S'il y a le moindre problème, nous allons tout faire pour l'aplanir."
Les funérailles du héros de la lutte anti-apartheid et premier président noir d'Afrique du Sud auront lieu dimanche à Qunu (sud), le village de son enfance et de ses vieux jours.
Environ 5.000 personnes, dont de nombreux dignitaires, assisteront d'abord à un hommage officiel. Mais seule la famille et un petit nombre de personnalités triées sur le volet participeront ensuite à son inhumation.
http://www.lalibre.be/actu/internationa ... aedaa07fec
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )
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Re: Au revoir, Monsieur Mandela
Un peu de vérité sur Mandela dans ce monde de mensonge
http://www.dailymotion.com/video/x18c2g ... start=1243[/dailymotion]
http://www.dailymotion.com/video/x18c2g ... start=1243
http://www.dailymotion.com/video/x18c2g ... start=1243[/dailymotion]
http://www.dailymotion.com/video/x18c2g ... start=1243
Pax et Bonum !
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"Prêchez l'Évangile en tout temps et utilisez des mots quand cela est nécessaire"
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