Bonjour Heraclius,
A la question :
qu'est ce que l'islamisme a a voir avec les régimes d'inspiration mussolinienne ?
Vous y répondrez vous-même, non ?
C'est vous qui pourrez dire ceci au passage :
L'islamisme a certes des caractéristiques communes avec le fascisme.
Ce sera suffisant pour pouvoir établir à l'occasion une «sorte de parallèle» entre l'un et l'autre. Où est le problème ?
Vous direz plus loin :
Or la pensée islamiste remonte au 18ème siècle ! Ou est le lien entre les deux ? Où est l'influence de l'un sur l'autre ? Ou est le rejet du taqlid, l'utopie médinoise et le droit divin dans le fascisme occidental ? On a été traumatisé par ce dernier, j'en convient, mais il faudrait arrêter d'y voir la source ultime de tous les régimes s'opposant à la démocratie libérale !
Vous allez trop loin de ce côté, me semble-t-il.
Il n'est pas nécéssaire, par exemple, de découvrir rétroactivement dans la Chine de l'an 1895 tout le panorama imaginaire mental exact de bureaucrates français de l'an 2000 avant de pouvoir qualifier ces derniers de mandarins, vous savez.
Est-ce bien raisonnable aussi d'exiger des preuves en béton que le Führer au
rait dû faire des prières en direction de la Mecque,
avant même que de pouvoir exercer ce droit d'associer des tueurs fanatisés islamistes de l'État islamique à des exécutants sadiques d'Auschwitz ? après tout ce que l'on peut voir ?
Personne n'a jamais dit non plus qu'il n'y a «que le fascisme» pour faire obstruction au libéralisme. La religion suffirait très bien pour cela; tantôt le conservatisme, la «raison d'État» comme chez Al-Sissi en Égypte, comme lors de l'annulation des élections en Algérie ... pour moi, déjà qu'un Franco n'était pas un fasciste, tiens ! Pinochet non plus.
C'est peut-être vous, Heraclius, qui allez voir des fascistes en trop ... vous en voyez peut-être trop en Europe-Amérique, pas assez au Moyen-Orient ? Vous pensez que l'islam doit constituer un bon vaccin ?
A propos d'antisémitisme ...
L'antisémitisme extraordinairement «prégnant» dans l'univers culturel musulman constitue en effet une "excellente" passerelle pour rendre les jeunes perméables à l'idée de prendre exemple sur l'homme à poigne si charismatique de 1933.
Ici c'est non pas pour les en voir emprunter toute la vieille rhétorique nordique du «guide en chef», mais simplement pour prendre exemple sur l'efficacité de son militantisme, ses succès de propagande, son «après moi le Déluge !», sa totale absence de compromission avec l'ennemi, l'adéquation entre ses idées, son discours, ses actes ... son défi «magnifique» lancé au visage d'un certain ordre international ... l'incarnation du refus total ... une inspiration ...
Il me semble qu'il y aurait là bien plus qu'une simple réduction bête
ad hitlerum, plus qu'une caricature, plus que le fait d'observer que certains se comporteraient bien mal.
Par exemple si je dis que Franco n'est pas un fasciste, ce n'est pas non plus pour signifier en retour qu'il fut un gentil toutou. Des nuances, je peux en faire aussi. Mais, à mon avis, reste qu'un «djihadi John» présentait bien toutes les caractéristiques du type (
desperados) qui aurait regretté de ne pas avoir pu participer aux opérations de nettoyage ethnique de 1942 ou de n'avoir pas pu déposer lui-même le Zyclon B dans la cheminée. Je n'ai pas beaucoup de doutes à ce sujet.