Emmanuel Macron.... sous le regard d'Hannah Arendt

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pierresuzanne
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Emmanuel Macron.... sous le regard d'Hannah Arendt

Message non lu par pierresuzanne » mar. 07 mars 2017, 10:49

Le 7 mars 2017.

Hannah Arendt (1906-1975) est une philosophe juive, d'origine allemande, naturalisée américaine. Elle a écrit un livre de référence dans les années 60, intitulé :
" Le système totalitaire, les origines du totalitarisme ".
Je suis en train de le relire, dans l'Editions Points (septembre 2005, format poche).

J'ai été littéralement sidéré, stupéfait.
Les caractéristiques qu'Hannah Arendt relève comme points communs de tous les totalitarismes
(stalinisme, nazisme, à un moindre degré fascisme italien de Mussolini)....
correspondent point pour point à la situation d'Emmanuel Macron !



Voilà les critères qui caractérisent un régime totalitaire :
- Le rejet des partis traditionnels (pages 52-53). Un homme voulant prendre le pouvoir (et un pouvoir qui conduira au totalitarisme) affirme que tous les partis politiques traditionnels sont corrompus et qu'ils doivent être chassés du pouvoir. Certes, ces partis ne peuvent être parfaits, comme toutes institutions humaines, mais l'histoire nous apprend que les organisations qui les remplacent deviennent rapidement infiniment plus dangereuses. Macron est typiquement dans cette lignée.
Comme le parti nazi à son origine (page 47), Macron recrute ses adeptes en dehors des partis traditionnels. Sa façon de tenir en lisière ceux qui viennent de ces partis et veulent le rejoindre, signale sa préférence pour les gens sans parti.

- le rejet de la morale traditionnelle (pages 83-84).
Les partis et la société étant corrompus, ainsi qu'on le constate tous les jours (page 85),
les tyrans potentiels présentent leur rejet de la morale traditionnelle (judeo-chrétienne)- ou même l'absence de moralité-, comme un critère de séduction des masses (page 40). Ils vont jusqu'à présenter le mal, comme étant ingénieux (page 40).
Emmanuel Macron promettant la PMA (procréation médicalement assistée) pour les couples de lesbiennes, entre dans ce cadre. En 2013, la gauche avait juré la main sur le coeur que le Mariage pour tous n'ouvrirait pas la porte à l'homoparentalité assistée par l'état.... Or, c'est cela que nous promet Macron. Après la PMA pour les femmes homosexuelles, comment ne pas être certains que nous arriverons rapidement à la GPA (Gestation Pour Autrui) pour les couples homosexuels hommes.... et pourquoi pas, dans un système totalement libéral, à des fermes des 1000 femmes, où des esclaves à peine rémunérées, porteront des enfants pour des couples homosexuels, qui achèteront les bébés, ....naturellement, s'ils correspondent à leurs critères d'achat. Ce que je dit là ne sort pas de mon imagination délirante : c'est déjà ce qui se passe en Inde !

- Le refus de donner un programme précis, associé à l'affirmation que l'intuition du chef suffit (page 67).
Mussolini n'a jamais eu de programme, même en campagne électorale (page 67). Hitler a été élu en 1933, en refusant jusqu'au bout de donner son programme aux partis concurrents (ils auraient pu en débattre sur le fond) (page 66). Staline a fait louvoyer son programme de façon à adapter le marxisme à ses besoins du moment (p 67). Macron signale que son programme n'en est pas réellement un, mais qu'il s'agit de grands axes qui n'engagent finalement pas sa personne.

- La façon dont Macron a signalé qu'il limogerait ses ministres n'ayant pas les résultats escomptés, est typique de la façon dont les totalitarismes remplacent abruptement les fonctionnaires (page 68) qui n'ont pas donné satisfaction. Le chef crée le mythe d'une union entre lui et son peuple, sans aucun intermédiaire. Macron pourrait dire à ses partisans, comme Hitler en devant les SA : " Tout ce que vous êtes, vous l'êtes à travers moi ; tout ce que je suis, je le suis seulement au travers de vous " (page 68).

- La capacité initiale à séduire les élites intellectuelles (page 55, 56) et particulièrement des artistes.
Les bourgeoisies industrielle et intellectuelle ont soutenu (financièrement) Hitler au début, convaincus qu'ils pourraient le manipuler à leur profit en surfant sur le dégoût des masses envers les partis traditionnels. Des philosophes (même Heidegger) ont été séduits à l'origine par son parcours et ses promesses. Le rôle des artistes a été essentiel dans le soutien apporté à Hitler, au point que Konrad Heiden (page 56) un historien du nazisme a pu parler d'une "armée de bohèmes" . Emmanuel Macron soutenu par Berger, et par toute une élite artistique nihiliste rejetant la morale traditionnelle catholique, est exactement dans cette lignée.

- Le mythe du mouvement.... étrange miroir d'En marche (pages 69, 132).
Les systèmes totalitaires fonctionnent à partir de mythes, dont l'un d'eux serait que le monde est divisé en deux groupes : celui qui est en mouvement, opposé à celui de l'immobilisme où se retrouvent tous les opposants. Le choix du nom du mouvement fondé par Macron reprend étrangement le même mythe : EN MARCHE !

- Le rejet de l'histoire et la reconstruction d'une histoire pour imbéciles, basées sur l'ignorance des faits réels du passé (page 81).
Si à l'origine ils séduisent les élites, les totalitarismes savent également recruter parmi les gens du peuple les moins instruits. Ils inventent pour séduire leurs adeptes des classes populaires une histoire simplifiée, tendancieuse, au service de leurs mythes et qui méconnaît la réalité du passé (page 79).
E. Macron lors de son voyage en Algérie a donné un bon exemple de ce mépris de l'histoire, instrumentalisée dans le but de séduire un électorat issu de l'immigration maghrébine.

- Le rejet de la culture. " Quand j'entends le mot culture, je sors mon revolver " a dit un intellectuel sympathisant nazi (page 72). Étrange parallèle avec la proclamation de Macron disant qu'il n'y avait " pas de culture française, mais juste des cultures en France ".

- Sociologiquement, les régimes totalitaires séduisent à l'origine une élite financière, intellectuelle et artistique, associée aux couches les plus populaires de la société (pages 71, 80). Les classes moyennes, ou de la petite bourgeoisie, déjà organisées en partis ou en associations professionnelles, religieuses, ou politiques, sont exclus de son recrutement initial (page 71). La sociologie des adhérents d'En Marche, reprend la même structure.

- Une sexualité en dehors de la morale bourgeoise (page 88).
Hannah Arendt décrit les dirigeants nazis comme ayant une structure psychique particulière (psychopathique), y compris parfois dans leur sexualité.
Emmanuel Macron a une sexualité pour le moins atypique. Il nous donne là un éclairage particulier sur son psychisme. Il convole ainsi avec une femmes divorcée, mère de 3 enfants de son âge et qui a 24 ans de plus que lui. C'est naturellement son droit, mais cela nous renseigne pourtant sur sa personnalité. Encore un point commun avec les dirigeants qui ont fondé des régimes totalitaires.


Emmanuel Macron, son épouse et son staff, n'ont certainement pas conscience des points communs entre leur aventure politique,
et celle des grands dictateurs du XXe siècle.

Par leur désir de prendre le pouvoir, ils ont repris -certainement sans le vouloir - des tactiques utilisées dans le passé par ceux qui sont devenus des dictateurs.

Le mouvement En Marche de d' Emmanuel Macon,
(relevons au passage les prémices du culte de la personnalité qui conduit à donner les initiales du nom du chef à son propre mouvement)
présente donc toutes les prémices d'un mouvement totalitaire.


Soyons donc méfiants et réfléchis.

Intuitivement, je trouvais que le personnage de Macron sonnait faux.
Hannah Arendt m'a permis de décrire en concepts intellectuels,
ce qui n'était qu'un ressenti intuitif.


Je vous livre donc mes réflexions.
L'archéologie et la science peuvent-elles nous apprendre la vérité sur nos religions ?Télécharger gratuitement en copiant collant : https://onedrive.live.com/redir?resid=83935C97F75476A6!103&authkey=!AC2tYNawNpXvvR8&ithint=folder%2cpdf
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axou
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Re: Emmanuel Macon.... sous le regard d'Hannah Arendt

Message non lu par axou » mar. 07 mars 2017, 12:44

Et bien ! cher Pierre, cela me paraît pousser bien loin l'analyse pour ce jeune homme surdoué et peu-être survolté qu'est Emmanul Macron.
Il me paraît bien plus inoffensif mais enfin la vigilance est toujours utile. L'extrême droite aux portes de la France, avec sa sortie de l'Euro, me paraît bien plus dangereuse.

Quand à notre chevalier blanc qu'est Fillon, son image de droiture parfaite est quand même écornée mais enfin, les défis mondiaux ont plus d'importance que quelques privilèges dont il a abusé. mais sa parole est-elle audible désormais ?

On verra aux débats. Quelle campagne mouvementée !

Bien à vous,

Axou

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pierresuzanne
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Re: Emmanuel Macon.... sous le regard d'Hannah Arendt

Message non lu par pierresuzanne » mar. 07 mars 2017, 12:59

axou a écrit :
mar. 07 mars 2017, 12:44
Et bien ! cher Pierre, cela me paraît pousser bien loin l'analyse pour ce jeune homme surdoué et peu-être survolté qu'est Emmanul Macron.
Il me paraît bien plus inoffensif mais enfin la vigilance est toujours utile. L'extrême droite aux portes de la France, avec sa sortie de l'Euro, me paraît bien plus dangereuse.

Quand à notre chevalier blanc qu'est Fillon, son image de droiture parfaite est quand même écornée mais enfin, les défis mondiaux ont plus d'importance que quelques privilèges dont il a abusé. mais sa parole est-elle audible désormais ?
Si on regarde Le Pen, sous le regard d'Hannah Arendt, on voit qu'elle ne remplit pas les critères, quasiment pas... en tout cas bien moins qu'Emmanuel Macron.
A croire qu'on est hypnotisé par la lutte anti Le Pen, et sans nous soucier des arguments objectifs qui déterminent le totalitarisme.
L'intérêt du livre d'Hannah Arendt est qu'il date des années 60. On ne peut pas l'accuser de militer pour l'un ou pour l'autre dans notre campagne actuelle.

Selon la perception d'Hannah Arendt, Fillon représente tout à fait le membre d'un parti traditionnel, sans doute pas irréprochable,
mais qui offre des garanties d'expérience, de fidélité à la tradition, et de recherche d'un soutien large ailleurs que chez les marginaux.

J'ai littéralement été sidéré en lisant ce livre. Je ne l'ai pas lu dans un esprit partisan. Je voulais juste me changer les idées, tellement je trouve que la campagne électorale actuelle est pénible.... mais ce livre m'y a ramené par un chemin que je n'avais pas prévu.
Prendre conscience que c'était Emmanuel Macron qui remplissait les critères définissant le pouvoir totalitaire,
a été une vraie surprise !
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Re: Emmanuel Macon.... sous le regard d'Hannah Arendt

Message non lu par Altior » mar. 07 mars 2017, 14:01

pierresuzanne a écrit :
mar. 07 mars 2017, 12:59
Prendre conscience que c'était Emmanuel Macron qui remplissait les critères définissant le pouvoir totalitaire,
a été une vraie surprise !
Pourtant, quand on constate l'appétit pour le pouvoir totalitaire de la gauche, on n'a plus de surprise. Le lavage idéologique des cerveaux depuis l'école primaire, les bâtons mises aux vraies écoles privées, la répression de la manifestation pour tous, des nouveaux délits d'opinion comme «l'entrave à l'IVG», l'instrumentalisation de la justice pendant la campagne électorale, voilà des marqueurs qui nous exonèrent de tout surprise concernant «gauche et totalitarisme». Je viens de la Roumanie de Ceausescu, je sais bien ce que la gauche peut et je sais bien où on peut arriver.

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Re: Emmanuel Macon.... sous le regard d'Hannah Arendt

Message non lu par Cinci » mar. 07 mars 2017, 17:01

Bonjour,

Je comprend qu'il puisse être possible d'opérer des rapprochements sous certains angles mais ça resterait assez discutable. Je ne verrais pas tellement un Emmanuel Macron dans le rôle d'une véritable figure de proue du totalitarisme dans le sens que je le vois mal comme quelqu'un qui pourrait exercer, au départ, un vrai pouvoir magnétique de fascination sur les petites gens, sur le bon peuple. Pour cela, il aurait un côté trop lisse, trop policé, trop conforme par trop de côtés à ce que le système demanderait de lui. Les véritables leaders du totalitarisme au XXe siècle étaient plutôt des personnalités qui détonnaient fortement d'avec tous les comportements habituels des politiciens bourgeois. Il manque pour cela à Emmanuel Macron une certaine gouaille populaire, une certaine vulgarité franche à l'occasion, une posture franche de l'homme anti-système.

Mais qu'il ne puisse être le grand leader ne veut pas dire pour autant que le politicien Macron devrait être étranger totalement à la phénoménalité totalitaire. Je verrais bien davantage Emmanuel Macron dans le rôle du jeune haut fonctionnaire brillant pouvant venir s'insérer dans la mécanisme de gouvernance de Vichy. Là, nous aurions le score parfait!

Parce que Vichy, en réalité bien au-delà des clichés habituels, du folklore dépassé, de l'image du vieux général et la chanson du terroir mythique, c'était surtout pour ses fonctionnaires une velléité de moderniser (révolutionner) la France, de la dépoussiérer, la déconstruire pour mieux la rebâtir tout autrement et pas n'importe comment mais au sein du grand ensemble qu'aurait dû être la nouvelle Europe unie, avec une France nouvelle participant des bonnes valeurs gagnantes et efficaces faisant la bonne fortune des héros qui sont ennemis à la fois du système soviétique et du système capitalisme bourgeois standard. Contrairement à ce que l'on pense souvent, il y avait de vrais idéalistes qui planchaient dans les ministères, déjà, du temps de Vichy.

Pour ma part, je suppose que monsieur Macron aurait été parfaitement heureux, emballé, enthousiaste de pouvoir mettre ses forces au service de l'idéal grand européen du Vichy de la cuvée '43. Je pense à un emballement de jeune créateur, animé par une sorte de soif prométhéenne et sûr aussi qu'une sorte de gouvernance comme celle dans laquelle il pourrait déployer son génie serait la seule apte à pouvoir mener le pays vers du neuf, vers un avenir plein de nouveaux chantiers. Un fonctionnaire vichyste de grand style s'enthousiaste d'autant plus pour son propre engagement qu'il peut se percevoir lui-même comme devant participer généreusement d'un grand mouvement qui transcende les frontières locales. Il trouve sa légitimité dans le fait d'être manifestement appuyé par une vaste élite sise à l'étranger. Pour l'homme de Vichy : la "réaction" ou le passéisme sont le fait de ceux qui veulent rétablir ou conserver l'ancien système naturellement et avec ses vieilles luttes stériles d'anciens gauchistes, de syndicalistes, de diviseurs qui veulent nourrir une lutte des classes (pouah!) Il y avait des raisons pourquoi des intellectuels pouvaient être séduit par le vichysme. Des Lucien Rebatet de 1941 avaient des raisons de réagir comme ils réagissaient contre leur milieu passéiste, mais à peu près pour les mêmes raisons que beaucoup d'intellectuels d'aujourd'hui réagissent contre les identitaires, contre des amateurs de la vieille France rancie, contre les petits esprits, etc.

Emmanuel Macron me semble être l'homme du système, du nouveau système. Il pourrait participer sans doute d'un nouveau totalitarisme à quelque part. Il pourrait faire une courroie de relai, un rouage, une pièce. Mais ce n'est pas lui qui pourra faire figure charismatique de nouvel antichrist. Les points de ressemblances qu'Il y a entre la marche d'Emmanuel Macron et le totalitarisme ancien sont plutôt l'Indice que lui-même, comme homme du système, fait juste avaliser certaines valeurs communes. Ex : la volonté de créer du neuf, souhait de reformater la société, volonté de s'arracher au vieux monde, valorisation technicienne de l'efficacité (les nazis idolâtraient l'efficacité; notre voyoucratie du monde des affaires aussi), désir de s'émanciper totalement du christianisme comme si devait être le seul point de repère, le nec plus ultra de la pensée vraie ou civilisatrice, etc.

Il ne faudrait pas comprendre à travers tout ça qu'un Emmanuel Macron souhaiterait refaire, demain matin, toutes les mêmes frasques ou crimes monstrueux des staliniens de l'an 34 avec leurs purges et autres exterminations de masse. Non, mais qu'il pourrait participer d'une autre forme de totalitarisme nouveau et encore à définir.

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Re: Emmanuel Macon.... sous le regard d'Hannah Arendt

Message non lu par Astya » mar. 07 mars 2017, 17:11

:rire:

Un régime totalitaire du centre gaucho-bobo ! Dommage qu'Hannah Harendt ait loupé ça ! Elle était peut être traumatisée par l'extrême droite, elle a pas vu les bons côtés ?

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Re: Emmanuel Macon.... sous le regard d'Hannah Arendt

Message non lu par Cinci » mar. 07 mars 2017, 17:17

Au fait !

J'avais déjà placé un lien vers une "capsule" de la chaîne KTO dans un autre fil. Il s'agissait alors d'un échange très enrichissant tenu entre diverses personnalités et portant sur ce même thème.

http://www.ktotv.com/video/00078979/les ... riere-nous

De la télé comme il ne s'en fait plus sur les chaînes du service public.


Pour Emmanuel Macron, il faudrait peut-être dire qu'il s'y trouverait déjà une certaine complicité potentielle avec un totalitarisme à venir. Mais, en même temps, il ne serait pas beaucoup plus coupable que bien d'autres, que des millions et des millions de personnes. C'est cela qui est effrayant. Toujours le "bon vieux" péché du monde ... Notre complicité ...
Dernière modification par Cinci le mer. 08 mars 2017, 18:37, modifié 1 fois.

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Re: Emmanuel Macon.... sous le regard d'Hannah Arendt

Message non lu par Héraclius » mar. 07 mars 2017, 17:26

C'est précisément parce qu'il est désépérément représentatif au plus haut degré du "système" politique actuel qu'il cherche déséspérément à s'en distancer par la forme à défaut du fond.
''Christus Iesus, cum in forma Dei esset, non rapínam arbitrátus est esse se æquálem Deo, sed semetípsum exinanívit formam servi accípiens, in similitúdinem hóminum factus ; et hábitu invéntus ut homo, humiliávit semetípsum factus oboediens usque ad mortem, mortem autem crucis. Propter quod et Deus illum exaltávit et donávit illi nomen, quod est super omne nomen, ut in nómine Iesu omne genu flectátur cæléstium et terréstrium et infernórum.'' (Epître de Saint Paul aux Philippiens, 2, 7-10)

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Re: Emmanuel Macon.... sous le regard d'Hannah Arendt

Message non lu par pierresuzanne » mar. 07 mars 2017, 17:58

Cinci a écrit :
mar. 07 mars 2017, 17:01
Les véritables leaders du totalitarisme au XXe siècle étaient plutôt des personnalités qui détonnaient fortement d'avec tous les comportements habituels des politiciens bourgeois. Il manque pour cela à Emmanuel Macron une certaine gouaille populaire, une certaine vulgarité franche à l'occasion, une posture franche de l'homme anti-système.
Chaque tyran appartient à son époque.
La gouaille populaire d'un Mussolini ou d'un Hitler serait parfaitement ridicule de nos jours.
Le politiquement correct de Macron occupe exactement la même fonction.
Il parle le langage du peuple, ou plutôt celui que les médias présente comme devant être celui du peuple. Il séduit donc les bobos des villes, mais aussi des jeunes peu cultivés, sans emploi, et éloignés de la culture chrétienne (j'en connais).
Cinci a écrit :
mar. 07 mars 2017, 17:01
Mais qu'il ne puisse être le grand leader ne veut pas dire pour autant que le politicien Macron devrait être étranger totalement à la phénoménalité totalitaire. Je verrais bien davantage Emmanuel Macron dans le rôle du jeune haut fonctionnaire brillant pouvant venir s'insérer dans la mécanisme de gouvernance de Vichy. Là, nous aurions le score parfait!


Pour ma part, je suppose que monsieur Macron aurait été parfaitement heureux, emballé, enthousiaste de pouvoir mettre ses forces au service de l'idéal grand européen du Vichy de la cuvée '43.

Macron est infiniment trop narcissique pour les seconds rôles.
Il veut le pouvoir, il veut être le chef.

Ne nous faisons aucune illusion sur sa bienveillance intrinsèque, elle est nulle.
Pour vouloir être président de la république si jeune, sans avoir jamais été élu, et sans grande expérience de gouvernement,
il faut être animé d'une folle assurance, et d'un narcissisme quasiment délirant.



Astya a écrit :
mar. 07 mars 2017, 17:11
:rire:

Un régime totalitaire du centre gaucho-bobo ! Dommage qu'Hannah Harendt ait loupé ça ! Elle était peut être traumatisée par l'extrême droite, elle a pas vu les bons côtés ?
Les totalitarismes décrits par Hannah Arendt était tous de gauche, et non de droite.
Le NATIONAL SOCIALISME, comme son nom l'indique était un socialisme.
Le stalinisme est né du marxisme léninisme, mouvement totalement à gauche.
Benito Mussolini a commencé son appartenance politique au sein du parti socialiste italien, avant de le faire évoluer vers le fascisme.

Vous vivez soumise aux illusions et aux contre-vérités qu'on diffuse dans les médias et même à l'école de nos jours.

Les totalitarismes du XXe siècle étaient tous de gauche.

L'appartenance de Macron à la gauche n'est donc pas une garantie de son incapacité à fonctionner en dictateur.... loin de là !
L'archéologie et la science peuvent-elles nous apprendre la vérité sur nos religions ?Télécharger gratuitement en copiant collant : https://onedrive.live.com/redir?resid=83935C97F75476A6!103&authkey=!AC2tYNawNpXvvR8&ithint=folder%2cpdf
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Re: Emmanuel Macon.... sous le regard d'Hannah Arendt

Message non lu par Kerniou » mar. 07 mars 2017, 20:53

Quelle moquette avez-vous fumée ?
" Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu , car Dieu est Amour " I Jean 4,7.

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Re: Emmanuel Macon.... sous le regard d'Hannah Arendt

Message non lu par pierresuzanne » mar. 07 mars 2017, 21:38

Kerniou a écrit :
mar. 07 mars 2017, 20:53
Quelle moquette avez-vous fumée ?
... aucune, je ne fume pas... j'ai juste lu " Les origines du totalitarisme, " de Hannah Arendt.... c'est tout.

La philosophie est un travail intellectuel de fond,
qui permet de prendre du recul par rapport à l'actualité,
et d'en éclairer les ressorts cachés.


Macron n'a jamais été élu,
il était inconnu il y a deux ans,
il n'a jamais fait ses preuves,

et il nous propose des solutions qui a déjà fait rêver les allemands à l'époque du nazisme....
alors soyons prudents,

c'est tout.
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Re: Emmanuel Macon.... sous le regard d'Hannah Arendt

Message non lu par p.cristian » mar. 07 mars 2017, 22:50

bonsoir,

Je ne partage absolument pas votre analyse. :exclamation:

Le problème de tous nos candidats c'est qu'en chœur, ils se réclament tous d'être contre le système alors qu'en fait ils s'en nourrissent depuis des années.

Reste à choisir le moins pire, le moins dangereux en quelque sorte.

Bon pour revenir aux points cités:
Voilà les critères qui caractérisent un régime totalitaire :
- Le rejet des partis traditionnels (pages 52-53). Un homme voulant prendre le pouvoir (et un pouvoir qui conduira au totalitarisme) affirme que tous les partis politiques traditionnels sont corrompus et qu'ils doivent être chassés du pouvoir. Certes, ces partis ne peuvent être parfaits, comme toutes institutions humaines, mais l'histoire nous apprend que les organisations qui les remplacent deviennent rapidement infiniment plus dangereuses. Macon est typiquement dans cette lignée.
Comme le parti nazi à son origine (page 47), Macron recrute ses adeptes en dehors des partis traditionnels. Sa façon de tenir en lisière ceux qui viennent de ces partis et veulent le rejoindre, signale sa préférence pour les gens sans parti.
Faux : Macron pense que la politique partisane nuit à la France et que bien des mesures classifié à "gauche" ou "à droite" sont rejetées par pure idéologie.
Il ne me semble pas que le mouvement ait rejeté les nombreux transfuges des différents partis, de gauche ou du centre droit.
- le rejet de la morale traditionnelle (pages 83-84).
Les partis et la société étant corrompus, ainsi qu'on le constate tous les jours (page 85),
les tyrans potentiels présentent leur rejet de la morale traditionnelle (judeo-chrétienne)- ou même l'absence de moralité-, comme un critère de séduction des masses (page 40). Ils vont jusqu'à présenter le mal, comme étant ingénieux (page 40).
Emmanuel Macron promettant la PMA (procréation médicalement assistée) pour les couples de lesbiennes, entre dans ce cadre. En 2013, la gauche avait juré la main sur le coeur que le Mariage pour tous n'ouvrirait pas la porte à l'homoparentalité assistée par l'état.... Or, c'est cela que nous promet Macron. Après la PMA pour les femmes homosexuelles, comment ne pas être certains que nous arriverons rapidement à la GPA (Gestation Pour Autrui) pour les couples homosexuels hommes.... et pourquoi pas, dans un système totalement libéral, à des fermes des 1000 femmes, où des esclaves à peine rémunérées, porteront des enfants pour des couples homosexuels, qui achèteront les bébés, ....naturellement, s'ils correspondent à leurs critères d'achat. Ce que je dit là ne sort pas de mon imagination délirante : c'est déjà ce qui se passe en Inde !
Sur la GPA, le mouvement En marche est contre :
https://en-marche.fr/emmanuel-macron/le ... et-societe
"Nous ne sommes pas favorables à autoriser la gestation pour autrui (GPA) en France. Ce sujet soulève un débat sur la capacité à disposer de son corps et à le marchandiser."
Le programme parle de moralisation de la vie publique (à juste titre vu les différents scandales qui émaillent cette présidentielle).
- Le refus de donner un programme précis, associé à l'affirmation que l'intuition du chef suffit (page 67).
Mussolini n'a jamais eu de programme, même en campagne électorale (page 67). Hitler a été élu en 1933, en refusant jusqu'au bout de donner son programme aux partis concurrents (ils auraient pu en débattre sur le fond) (page 66). Staline a fait louvoyer son programme de façon à adapter le marxisme à ses besoins du moment (p 67). Macron signale que son programme n'en est pas réellement un, mais qu'il s'agit de grands axes qui n'engagent finalement pas sa personne.
Le programme m'a l'air plutôt précis : https://en-marche.fr/emmanuel-macron/le-programme
Même s'il faut le reconnaître que comme tout parti il y a à boire et à manger... les propositions d'économies d'un côté semblent difficilement réalisable vu les promesses faites de l'autre....
- La façon dont Macon a signalé qu'il limogerait ses ministres n'ayant pas les résultats escomptés, est typique de la façon dont les totalitarismes remplacent abruptement les fonctionnaires (page 68) qui n'ont pas donné satisfaction. Le chef crée le mythe d'une union entre lui et son peuple, sans aucun intermédiaire. Macon pourrait dire à ses partisans, comme Hitler en devant les SA : " Tout ce que vous êtes, vous l'êtes à travers moi ; tout ce que je suis, je le suis seulement au travers de vous " (page 68).
Effectivement, le mouvement En Marche estime que les gouvernants, les ministres ont une responsabilité devant le peuple et qu'il doivent l'assumer .
https://en-marche.fr/emmanuel-macron/le ... e-publique
"Aujourd’hui, le principal danger pour la démocratie est la persistance de manquements à la probité parmi des responsables politiques, dont le comportement est indigne de la charge de représentant du peuple.
Demain, les responsables politiques devront rendre des comptes. Sur leurs entourages et la façon dont ils utilisent l’argent public. Sur leur probité personnelle, car si on ne peut être fonctionnaire lorsqu’on ne dispose pas d’un casier judiciaire B2 vierge, on ne devrait pas non plus pouvoir être parlementaire. Sur leur politique, surtout, parce que les Français demandent de la clarté."

Je n'ai lu nulle part une volonté de casser la constitution pour accorder plus de pouvoir un président qu'il n'en a.
- La capacité initiale à séduire les élites intellectuelles (page 55, 56) et particulièrement des artistes.
Les bourgeoisies industrielle et intellectuelle ont soutenu (financièrement) Hitler au début, convaincus qu'ils pourraient le manipuler à leur profit en surfant sur le dégoût des masses envers les partis traditionnels. Des philosophes (même Heidegger) ont été séduits à l'origine par son parcours et ses promesses. Le rôle des artistes a été essentiel dans le soutien apporté à Hitler, au point que Konrad Heiden (page 56) un historien du nazisme a pu parler d'une "armée de bohèmes" . Emmanuel Macron soutenu par Berger, et par toute une élite artistique nihiliste rejetant la morale traditionnelle catholique, est exactement dans cette lignée.
Je n'ai pas l'impression que Macron soit plus ou moins soutenu par des artistes que les autres candidats.
- Le mythe du mouvement.... étrange miroir d'En marche (pages 69, 132).
Les systèmes totalitaires fonctionnent à partir de mythes, dont l'un d'eux serait que le monde est divisé en deux groupes : celui qui est en mouvement, opposé à celui de l'immobilisme où se retrouvent tous les opposants. Le choix du nom du mouvement fondé par Macron reprend étrangement le même mythe : EN MARCHE !
Dans tous les mouvement politiques... il y a le mot mouvement.... ce n'est pas vraiment un argument je trouve.

- Le rejet de l'histoire et la reconstruction d'une histoire pour imbéciles, basées sur l'ignorance des faits réels du passé (page 81).
Si à l'origine ils séduisent les élites, les totalitarismes savent également recruter parmi les gens du peuple les moins instruits. Ils inventent pour séduire leurs adeptes des classes populaires une histoire simplifiée, tendancieuse, au service de leurs mythes et qui méconnaît la réalité du passé (page 79).
E. Macon lors de son voyage en Algérie a donné un bon exemple de ce mépris de l'histoire, instrumentalisée dans le but de séduire un électorat issu de l'immigration maghrébine.

- Le rejet de la culture. " Quand j'entends le mot culture, je sors mon revolver " a dit un intellectuel sympathisant nazi (page 72). Étrange parallèle avec la proclamation de Macron disant qu'il n'y avait " pas de culture française, mais juste des cultures en France ".
Pour le coup, je suis d'accord que sur ces propos à Alger il s'agissait d'une grosse maladresse, il aurait mieux fait de se taire.
Par contre, on peut trouver dans le programme ce qui suit:
https://en-marche.fr/emmanuel-macron/le ... me/culture
"Les Français sont attachés à leur patrimoine et conscients de l’extraordinaire richesse de cet héritage commun. Facteur de développement économique et d’attractivité des territoires, le patrimoine mérite d’être entretenu et mieux valorisé."
On ne peut pas dire qu'il s'agit d'un rejet de l'histoire ou du patrimoine.
- Sociologiquement, les régimes totalitaires séduisent à l'origine une élite financière, intellectuelle et artistique, associée aux couches les plus populaires de la société (pages 71, 80). Les classes moyennes, ou de la petite bourgeoisie, déjà organisées en partis ou en associations professionnelles, religieuses, ou politiques, sont exclus de son recrutement initial (page 71). La sociologie des adhérents d'En Marche, reprend la même structure.
On ne peut pas vraiment dire que Macron séduit les couches populaires, c'est plutôt sur cette classe que le bât blesse.
D'ailleurs le candidat a multiplié les déclarations en direction des classes moyennes, agriculteurs, exclus de la mondialisation etc.. etc..
Pas sûr qu'il sache convaincre, mais sur ce point reconnaissons, que si l'effort est porté sur eux, c'est justement car il ne dispose pas d'assez d'assise. Ceci contredit votre affirmation selon laquelle ce mouvement serait "associé aux couches les plus populaires".
- Une sexualité en dehors de la morale bourgeoise (page 88).
Hannah Arendt décrit les dirigeants nazis comme ayant une structure psychique particulière (psychopathique), y compris parfois dans leur sexualité.
Emmanuel Macron a une sexualité pour le moins atypique. Il nous donne là un éclairage particulier sur son psychisme. Il convole ainsi avec une femmes divorcée, mère de 3 enfants de son âge et qui a 24 ans de plus que lui. C'est naturellement son droit, mais cela nous renseigne pourtant sur sa personnalité. Encore un point commun avec les dirigeants qui ont fondé des régimes totalitaires.
Je ne vois pas en quoi ce choix personnel de Macron influence la nature de son programme, ou bien en fait un programme fasciste comme vous semblez le penser.

Globalement en lisant le programme, c'est un programme social-démocrate somme toute assez classique, clairement pro-européén (ce qui change un peu), décomplexé par rapport aux entreprises mais qui est loin d'être profondément libéral : il n'est pas question de dérégularisation massive comme c'est le cas en ce moment même aux États-Unis avec le détricotage des réglementations bancaires (Dodd-franck) ou environmentale (EPA).
N.B. le P. de mon pseudo ne veut pas dire "père".

Tout ce que vous voudriez que les hommes fassent pour vous, vous aussi, faites-le de même pour eux, car c'est ce qu'enseignent la loi et les prophètes.

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Re: Emmanuel Macon.... sous le regard d'Hannah Arendt

Message non lu par elenos » mar. 07 mars 2017, 23:17

Les messages de Pierresuzanne sont justes ! et prudents !
Relisez-les bien !

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Re: Emmanuel Macon.... sous le regard d'Hannah Arendt

Message non lu par Cinci » mer. 08 mars 2017, 2:05

Bonjour Kerniou,

Puis-je vous demander ce qui vous surprendrait autant ? Qu'est-ce qui est digne du professeur Nimbus et l'invention de l'eau en poudre?

:smart:

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pierresuzanne
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Re: Emmanuel Macon.... sous le regard d'Hannah Arendt

Message non lu par pierresuzanne » mer. 08 mars 2017, 8:57

p.cristian a écrit :
mar. 07 mars 2017, 22:50

Faux : Macron pense que la politique partisane nuit à la France et que bien des mesures classifié à "gauche" ou "à droite" sont rejetées par pure idéologie.
Il ne me semble pas que le mouvement ait rejeté les nombreux transfuges des différents partis, de gauche ou du centre droit.
C'est exactement ce qu'a fait Hitler.

Hitler se voulait ni de gauche ni de droite, et ils a agrégé autour de lui des gens venant de tous les horizons.... tout en les soumettant à sa propre doctrine.
Ceux qui venaient d'autres partis et ont cru pouvoir l'influencer.... on échoué. C'est Hitler qui a gagné...
Souvenez-vous de l'hymne nazi (Le drapeau élevé) : " Contre la réaction (soit la droite), et contre le front rouge (soit la gauche) "
Sur la GPA, le mouvement En marche est contre :
https://en-marche.fr/emmanuel-macron/le ... et-societe
"Nous ne sommes pas favorables à autoriser la gestation pour autrui (GPA) en France. Ce sujet soulève un débat sur la capacité à disposer de son corps et à le marchandiser."
Oui, oui, Macron est contre la GPA,... aujourd'hui !
comme les socialistes étaient contre la PMA en 2012;
et contre le mariage homosexuel en 1998.
Ce sont des hypocrites, qui mettent le pieds dans la porte, et avancent, avancent, sans jamais reculer dans la destruction de la morale chrétienne, basée sur la famille et le respect de la vie.
Ils avancent dans une vision de l’homme sans Dieu, qui mène à la marchandisation de l'individu
et finalement à l'esclavagisme.

Car la GPA n'est pas un métier, mais une forme d'esclavage, car c'est de la marchandisation de l'individu.
Le programme parle de moralisation de la vie publique (à juste titre vu les différents scandales qui émaillent cette présidentielle).
Opportunisme politique ?
Non ?

Macron n'a aucune expérience, aucun bilan, aucun passé politique. Il est facile d'être sans faute quand on n'a jamais rien fait.
Ceci dit,
je vous rappelle un fait que vous semblez ignorer :
Emmanuel Macron a fraudé le fisc. Il a été redressé de l'ISF en 2016.
Par ailleurs, il a gagné 3 millions d'euros entre 2010 et 2012, et de son propre aveu. Or, le seuil de l'ISF est placé à 1,3 million. Quand on gagne 2 millions en une seule opération financière, il est facile de savoir qu'on doit payer l'ISF !
Pourquoi Macron fraude-t-il le fisc impunément ?
Pourquoi sa déclaration de patrimoine à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, ne reconnait qu'un patrimoine inférieur à 400 000 €. (En vérifiant à l'instant, je vois qu'elle a disparue du site de la HAPTVP). je vais essayer de la retrouver dans mes téléchargements.
A-il une maison qui coûte plus de 2 millions ? pourquoi a-t-il fraudé l'ISF quand il était ministre de l'économie ?

Pourquoi les médias n'en parlent-ils pas juste avant les élections (mais seulement à distance, comme pour tous les scandales de la gauche) ?
Le programme m'a l'air plutôt précis : https://en-marche.fr/emmanuel-macron/le-programme
Même s'il faut le reconnaître que comme tout parti il y a à boire et à manger... les propositions d'économies d'un côté semblent difficilement réalisable vu les promesses faites de l'autre....
Macron a dit explicitement que ce n'était pas un programme, mais des axes de travail pour lesquels il ne prenait aucun engagement.
Il dit ce matin sur France 2 : " On ne maîtrise pas ce qui va se produire pendant 5 ans, donc je ne s'engage à rien. "
Il ne s'engage sur sur un coeur de projet, sur 6 chantiers (il l'a dit sur France 2 ce matin).
Effectivement, le mouvement En Marche estime que les gouvernants, les ministres ont une responsabilité devant le peuple et qu'il doivent l'assumer .
Populisme !
C'est le chef de l'état qui est responsable... pas les ministres.
Macron nous prépare un régime du culte de la personnalité,
où tous les échecs seront le fait de boucs émissaires,
et lui-même n'assumera que les réussites...; si il y en a.
car si on ne peut être fonctionnaire lorsqu’on ne dispose pas d’un casier judiciaire B2 vierge, on ne devrait pas non plus pouvoir être parlementaire. Sur leur politique, surtout, parce que les Français demandent de la clarté."
:zut: Le pauvre Hollande aurait eu de la peine a constituer un gouvernement, les 4/5 de ses ministres avaient un casier.

Quand Macron aura été traité par le fisc selon la justice, il aura lui aussi un casier. :siffle:

Je n'ai pas l'impression que Macron soit plus ou moins soutenu par des artistes que les autres candidats.
Les artistes sont de gauche, ils soutiennent les candidats de gauche.... et surtout Macron.
C'est la sociologie du recrutement des adeptes de Macron, qui reprend exactement le recrutement des mouvements populistes qui ont conduit à des totalitarismes.
Pour le coup, je suis d'accord que sur ces propos à Alger il s'agissait d'une grosse maladresse, il aurait mieux fait de se taire.
"Les Français sont attachés à leur patrimoine et conscients de l’extraordinaire richesse de cet héritage commun. Facteur de développement économique et d’attractivité des territoires, le patrimoine mérite d’être entretenu et mieux valorisé."
On ne peut pas dire qu'il s'agit d'un rejet de l'histoire ou du patrimoine.
Populisme ?
propos électoralistes ?
démagogie ?

Macron n'est-il pas une planche pourrie qui parle pour séduire, mais qui n'a aucun fond ?
Il veut juste gagner.... et il est prêt à s’asseoir sur toute honnêteté et toute sincérité. Il ne croit en rien, il veut juste gagner.

On ne peut pas vraiment dire que Macron séduit les couches populaires, c'est plutôt sur cette classe que le bât blesse.
Pas les couches populaires, exact,
mais les jeunes non insérés dans le monde du travail, quoique diplômés, éloignés de toute morale chrétienne, et très peu cultivés.... j'en connais.




Macon était inconnu il y a 2 ans,
il n'a jamais été élu,
on ne sait rien de sa façon d'assumer des responsabilités....
et il faudrait l'élire à la plus haute fonction sans qu'il ait fait ses preuves auparavant ?


Sommes nous devenus fous ?
Nous courrons à l’abîme avec ce type... il est dangereux, j'en suis maintenant convaincu.



PS : pourquoi la fiche d’Emmanuel Macron a-t-elle disparu du site de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique ?
Voilà la lien :
http://www.hatvp.fr/consulter-les-declarations/
L'archéologie et la science peuvent-elles nous apprendre la vérité sur nos religions ?Télécharger gratuitement en copiant collant : https://onedrive.live.com/redir?resid=83935C97F75476A6!103&authkey=!AC2tYNawNpXvvR8&ithint=folder%2cpdf
HISTOIRE ILLUSTRÉE DES MONOTHÉISMES

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