La liberté doit être offerte aux élèves de recevoir une éducation religieuse. Pour les autres, la LSC proposait que leur soit présenté la religion chrétienne - qui est la matrice spirituelle de l'Occident - sous un aspect plus sociologique : par ses manifestations culturelles, littéraires et artistiques... Nul ne peut prétendre comprendre le passé - et donc le présent ni le futur - de la France et de l'Europe s'il n'a pas une culture religieuse minimale. Autant les français "d'origine chrétienne" - même athés - se sont imprégnés de ces valeurs et de cette culture ( y compris parfois pour les rejetter ), autant les enfants de l'immigration n'y ont aucun accès. Or, celui qui demeure totalement étranger au christianisme demeure également étranger à la société française...guelfo a écrit :le choix limité à l'éducation religieuse chrétienne ou le cours de "culture et civilisation chrétienne".
Les pratiques religieuses ne peuvent être tolérées que si elles ne transgressent pas les préceptes de la loi naturelle. ( Je ne dis pas les préceptes de la loi éternelle, car les faux cultes la violent sans contredit. ) Par exemple, les cultes sacrificiels - qui violent l'interdiction de commettre l'homicide - n'ont pas à être tolérés. Même au nom du droit civil à la liberté religieuse.l'expression vague "dans les limites naturelles de la Justice".
Vous avez tronqué la phrase : " Interdiction du port de signes religieux non-chrétiens visibles pour les fonctionnaires au contact du public ". Les fonctionnaires - en tant que représentants de l'Etat auprès du public - ne peuvent afficher une appartenance religieuse contraire à celle que confesse l'Etat.- interdiction du port de signes religieux non-chrétiens.
Vous avez raison, il coexiste ces deux aspects ( également condamnés par l'Eglise ) dans la conception française de la laïcité. L'athéisme d'Etat de la France oscille depuis la Révolution entre l'anticléricalisme et l'égalitarisme religieux ( qui est la forme légale du relativisme sceptique ). Aujourd'hui, l'extrémisme des premiers sert de faire-valoir aux seconds... qui receuillent les suffrages des chrétiens convertis aux idées de la révolution libérale.Nous n'avons visiblement pas la même lecture de la laïcité à la française; je n'y vois aucun égalitarisme religieux, mais au contraire un athéisme d'état, les religions étant considérées comme des restes d'obscurantisme que la lumière dispersera tôt ou tard et qui dans cette attente n'ont pas droit de cité, c-à-d sont confinées à la vie privée dans le sens le plus étroit de ce terme.Nous lisons là une condamnation de l'égalitarisme religieux qui caractèrise l'acceptation française du concept de laïcité ;
Cordialement
Christophe[/align]