coeurderoy a écrit :
Les hymnes, proses, séquences latines de la liturgie romaine sont si riches, si variées que toute âme un tant soit peu contemplative est portée à l'adoration, au recueillement, à la louange : c'est le vide (spirituel, artistique, humain) d'une certaine liturgie bricolée assez régulièrement par des "animateurs" et autres responsables liturgiques qui a contribué à vider nos églises.
Témoin ce collègue (gauche plutôt extrême) qui me confiait avoir renoncé à se rendre à la seule Messe à laquelle il était resté fidèle (Noël), pour ne plus avoir à subir des chants déprimants et des sermons philanthrophiques.
La Beauté est un pressentiment du Ciel (Saint Odon de Cluny)
Fraternellement[/justifier]
Je vous rejoins sur ce point. Entièrement!
Je parlais ailleurs de l'aridité des cérémonies religieuses actuelles qui ne savent pas émouvoir, qui sollicitent la raison (parfois) mais rarement le
.
De plus, le chant grégorien constitue un trésor inestimable en soi. Il est indéniable que ce genre musical possède un pouvoir transcendant, qui facilite la méditation, qui élève l'âme et l'esprit, qui respire la sérénité.
Selon moi, il n'y a pas langue "morte" qui soit présentement plus vivante que le
Latin!
Et toute langue mérite d'être étudiée en soi, selon les besoins de chacun. J'ai étudié l'anglais et un peu d'espagnol, mais je ne les parle pas tous les jours. Ce n'était pas le but: je voulais surtout mieux comprendre certains aspects culturels ou pédagogiques d'oeuvres publiées dans ces langues. D'abord parce que non disponibles en français, puis parce que je me suis rendu compte que les traductions ne sont pas toujours réussies.
Je me suis lentement mise au
latin pour les mêmes raisons, (d'ailleurs, c'est Boris qui m'a "renforcée" dans ce projet
et qui est responsable de ce grand trou dans mon porte-monnaie qui fait que j'attends novembre avec impatience
) mais aussi parce que c'est une belle langue, qui a du style et de la grâce. Tout comme le français, son rejeton.
Ayant beaucoup en commun avec lui, ceci en facilite donc en partie l'apprentissage.
Je crois donc qu'on puisse vouloir entendre des messes en
latin pour les mêmes raisons qu'on puisse vouloir assister à un spectacle anglophone sans comprendre un traître mot de ce qui est chanté: parce quelque chose rejoint l'audience, l'émeut, la soulève.
P.S. Et, qui plus est, pour quiconque est féru d'horticulture, comme je le suis, il s'agit d'un net
plus, puisque sa nomenclature est latine!