Parce que vous déplacez le noyau de la question depuis un critère objectif, auquel on peut répondre par "oui, oui; non, non" (Mt 5/37) vers un critère subjectif, qui tient du ressenti. Y a-t-il quelqu'un qui ne puisse pas dire si son mariage est consommé ou non selon la dimension corporelle ? Je doute bien. Par contre, il y a plein de gens qui seraient en difficulté de répondre à la question si leur mariage est consommé selon la donation réciproque. D'abord, quand vous dites "donation réciproque", ça veut dire quoi exactement ? Car le ressenti peut varier d'une personne à l'autre. Votre sentiment de donation réciproque peut ne pas être mon sentiment de donation réciproque. Puis, ce sentiment peut varier dans le temps selon la disposition du moment. Les samedis soir j'ai l'impression que ma femme correspond bien à la donation réciproque, mais les lundis matin, j'ai l'impression que mon mariage n'est pas consommé, car elle est morose et ne fait pas preuve de donation réciproque.Olivier JC a écrit : ↑jeu. 28 mars 2024, 13:54
Vous touchez précisément à la racine de ma réflexion. Le consentement qui fait le mariage ne porte pas uniquement sur la fin primaire du mariage (la procréation impliquant la sexualité), mais également sur sa fin secondaire, le bien des époux. Par conséquent, pourquoi la consommation du consentement selon votre très juste expression devrait-elle se limiter au consentement à la fin primaire et ne pas inclure le consentement à la fin secondaire ? Si le consentement porte sur le fait de se donner l'un à l'autre, pourquoi cette donation réciproque serait-elle considérée comme consommée, c'est-à-dire achevée, par sa seule dimension corporelle ?
+
L' Église, et plus particulièrement de non jours quand dans la plupart de cas on ne fait plus la caté primaire, tient à la préparation du sacrement du mariage. Concrètement cela se fait par trois séances (en moyenne) avec les futurs époux. Lors de ces séances, on approfondit les trois buts et les quatre piliers du mariage. De nos jours, il est difficile de dire que le consentement au mariage, avec tout ce qui cela suppose n'a pas été donné en pleine connaissance de cause.
Par ailleurs, je vous remercie pour le livre sur Osée que j'ai reçu (et partiellement lu...). Un prophète pas comme les autres. Vu ce débat, je commence à me poser la question si son mariage a été consommé ou pas...
In Christo,
A.