De nouveaux scandales sexuels frappent notre Eglise

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Statch
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De nouveaux scandales sexuels frappent notre Eglise

Message non lu par Statch » ven. 05 mars 2010, 16:04

Les scandales sexuels se démultiplient dans l’Eglise…

Après les centaines de cas de pédophilie révélés au sein des Eglises irlandaises et allemandes ces derniers temps, voici qu’une nouvelle vague de scandales, dont les medias font leurs choux gras, est rendue publique.

Dans Le Monde du 5 mars 2010 : un scandale concernant le fondateur de la Légion du Christ...

http://www.lemonde.fr/international/art ... _3210.html


Dans Le Figaro du 5 mars 2010 : un scandale concernant un réseau homosexuel au Vatican…

http://www.lefigaro.fr/international/20 ... tican-.php


Comme il fallait s’y attendre, ces affaires relancent la question du mariage des prêtres et de l’ordination des femmes…

http://www.lemonde.fr/opinions/article/ ... _3232.html

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Christophe
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Re: De nouveaux scandales sexuels frappent notre Eglise

Message non lu par Christophe » ven. 05 mars 2010, 16:58

Ces nouvelles polémiques sont bien évidemment regrettables, mais il me semble qu'il ne faut pas les amalgamer avec les scandales irlandais et allemand.

Ici, ce sont des particuliers - clercs ou laïcs - qui ont péchés. Là, ce sont des institutions de droit catholique (certaines Églises diocésaines en Irlande, une communauté Jésuite en Allemagne) qui ont faillies, soit en couvrant, soit en sous-estimant des abus sexuels, mais de toutes façons en ne prenant pas la mesure de l'infamie.

Des pécheurs, il y en a toujours eu et il y en aura toujours dans l'Église. La chaire est faible et nul n'est prémuni contre la luxure. L'Église doit par contre faire face à l'hyper-médiatisation de tout ce qui est susceptible de la salir son image. À elle d'apprendre à réagir et à utiliser les médias à son propre compte.

L'Église, à l'image du Christ Qui l'a fondée, est une institution pleinement divine… et pleinement humaine. Parfois trop (humaine), d'ailleurs. L'Église, semper reformanda, doit apprendre à se conformer toujours davantage à sa divine vocation. Et prendre les dispositions afin d'éviter que des scandales d'une telle ampleur n'arrivent plus, ne puissent plus arriver.

Vous avez raison, chaque affaire relance le débat sur le célibat sacerdotal… Il n'y a pas cinquante issues possibles : soit l'Église latine cède et change sa discipline ; soit elle s'attèle à prouver sérieusement à l'opinion publique que le célibat sacerdotal n'est pas la réponse adéquate ; soit elle anticipe et prend les mesures adéquates afin qu'il n'y ait plus de nouveau scandale.

Personnellement, je ne pense pas que le mariage des prêtres ou l'ordination d'hommes mariés soit une réponse pertinente à la pédocriminalité. Les prêtres qui auraient une vocation conjugale contrariée et n'arrivent pas à vivre la chasteté se masturbent, ont une maîtresse (régulière ou non), ont recours à la prostitution… mais ne violent pas les enfants !

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Re: De nouveaux scandales sexuels frappent notre Eglise

Message non lu par Anonymus » ven. 05 mars 2010, 17:35

Ce sont des cas particuliers et il en existera toujours, certes, mais le problème, c'est que l'Église met systématiquement beaucoup de temps à réagir.

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Re: De nouveaux scandales sexuels frappent notre Eglise

Message non lu par papillon » ven. 05 mars 2010, 17:40

Christophe a écrit :Des pécheurs, il y en a toujours eu et il y en aura toujours dans l'Église. La chaire est faible et nul n'est prémuni contre la luxure.
C'est vrai, Christophe. Mais il faut savoir aussi nuancer les réactions négatives des gens à ce sujet. On accuse souvent les gens de ne pas comprendre que les prêtres sont des êtres humains avec leurs faiblesses et leurs difficultés. C'est faux, ils le comprennent.
Il y a là peut-être une confusion chez ceux qui défendent ainsi l'église. Et peut-être sous-estime-t-on aussi la capacité des gens de voir les nuances.
Pour avoir partagé et discuté avec plusieurs personnes au sujet de ces scandales, il m'est apparu que la plupart des gens, y compris ceux qui ne sont pas religieux, ont un coeur 'à la bonne place' et comprennent parfaitement qu'un prêtre est humain, qu'on lui en demande beaucoup, et qu'il peut avoir une faiblesse passagère. Beaucoup sont plutôt compatissants à ce sujet.
Ce qu'ils "prennent" moins, ce qui leur fait mal, et me fait mal à moi aussi, c'est l'hypocrisie des prêtres chez qui les "faiblesses passagères" sont devenues un mode de vie et qui continuent allègrement de vivre ainsi, en prenant soin de tout camoufler, avec une double vie et deux visages. Ce n'est pas du tout la même chose.
Christophe a écrit :Personnellement, je ne pense pas que le mariage des prêtres ou l'ordination d'hommes mariés soit une réponse pertinente à la pédocriminalité. Les prêtres qui auraient une vocation conjugale contrariée et n'arrivent pas à vivre la chasteté se masturbent, ont une maîtresse (régulière ou non), ont recours à la prostitution… mais ne violent pas les enfants !
Evidemment!!!!!!!!!!!!!!!
Combien de fois faudra-t-il répéter qu'il ne faut pas tout confondre!
Homosexualité, adutère, pédophilie........il y a bien un dénominateur commun, le sexe.
A part ça, l'un n'a rien à voir avec l'autre.

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Re: De nouveaux scandales sexuels frappent notre Eglise

Message non lu par Raistlin » ven. 05 mars 2010, 17:49

Anonymus a écrit :Ce sont des cas particuliers et il en existera toujours, certes, mais le problème, c'est que l'Église met systématiquement beaucoup de temps à réagir.
Et que, souvent, les reponsables locaux tentent d'étouffer l'affaire. Contrairement à ce que le battage médiatique pourrait laisser supposer, la pédocriminalité n'est pas plus importante chez les prêtres et religieux que chez les laïcs - ce serait même plutôt l'inverse (une étude menée aux USA mettait cela en évidence) - mais c'est vrai que l'Église est responsable de trop souvent vouloir camoufler le scandale.

Bref, il faudrait davantage de contrôle et de fermeté à l'égard des congrégations qui ont la charge d'enfants.
« Dieu fournit le vent. A l'homme de hisser la voile. » (Saint Augustin)

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Re: De nouveaux scandales sexuels frappent notre Eglise

Message non lu par Christophe » ven. 05 mars 2010, 18:26

Salut Papillon !
papillon a écrit :
Christophe a écrit :Des pécheurs, il y en a toujours eu et il y en aura toujours dans l'Église. La chaire est faible et nul n'est prémuni contre la luxure.
C'est vrai, Christophe. Mais il faut savoir aussi nuancer les réactions négatives des gens à ce sujet. On accuse souvent les gens de ne pas comprendre que les prêtres sont des êtres humains avec leurs faiblesses et leurs difficultés. C'est faux, ils le comprennent.
Il y a là peut-être une confusion chez ceux qui défendent ainsi l'église. Et peut-être sous-estime-t-on aussi la capacité des gens de voir les nuances.
Pour avoir partagé et discuté avec plusieurs personnes au sujet de ces scandales, il m'est apparu que la plupart des gens, y compris ceux qui ne sont pas religieux, ont un coeur 'à la bonne place' et comprennent parfaitement qu'un prêtre est humain, qu'on lui en demande beaucoup, et qu'il peut avoir une faiblesse passagère. Beaucoup sont plutôt compatissants à ce sujet.
Ce qu'ils "prennent" moins, ce qui leur fait mal, et me fait mal à moi aussi, c'est l'hypocrisie des prêtres chez qui les "faiblesses passagères" sont devenues un mode de vie et qui continuent allègrement de vivre ainsi, en prenant soin de tout camoufler, avec une double vie et deux visages. Ce n'est pas du tout la même chose.
Je ne comprends pas bien ce que vous voulez dire exactement. L'opinion publique ne se scandalise pas qu'un prêtre se masturbe, ait une maîtresse… ou même un amant. En la matière, ce qui la choque plutôt, c'est que l'Église condamne la masturbation, la fornication, l'homosexualité… et impose à son clergé le célibat.

Par contre, l'opinion publique s'émeut dès que des enfants sont victimes de pédophiles. Et le fait qu'il s'agisse « d'une faiblesse passagère » ou d'un véritable mode de vie n'influe que sur le nombre des victimes, pas sur la qualification de l'acte par l'opinion publique. Que l'auteur de ce crime soit un prêtre n'est pas une circonstance atténuante, mais une circonstance aggravante en raison du devoir d'exemplarité du clergé.

Ce que j'ai voulu dire, c'est qu'il y aura toujours, parmi les millions de membres du clergé quelques « brebis galeuses », indignes de leur sacerdoce. Et comme ces cas seront systématiquement médiatisés par les ennemis de l'Église, il convient à l'Église de trouver la réponse appropriée.

Bien à vous
Christophe
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Re: De nouveaux scandales sexuels frappent notre Eglise

Message non lu par coeurderoy » ven. 05 mars 2010, 18:39

Ce qui demeure merveilleux, prodigieux et renversant c'est que pécheurs et saints se soient toujours côtoyés au sein de notre Eglise (jamais totalement pure dans ses membres sur la terre !). Le scandale est une chose, et doit être dénoncé, surtout lorsque les plus faibles sont touchés, la faiblesse humaine en est une autre, et de ce côté-là la société civile qui tolère et encourage la plupart des perversions n'a vraiment aucune leçon à donner à l'Eglise. Je suis pour ma part infiniment plus scandalisé par ailleurs par l'idôlatrie (grave !) de l'argent, l'amour de la puissance, l'exploitation d'autrui que par les faiblesses charnelles de tel ou tel membre du clergé : que celui qui n'a jamais péché de ce côté là jette la première pierre...
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Re: De nouveaux scandales sexuels frappent notre Eglise

Message non lu par papillon » ven. 05 mars 2010, 19:38

Christophe a écrit :Par contre, l'opinion publique s'émeut dès que des enfants sont victimes de pédophiles. Et le fait qu'il s'agisse « d'une faiblesse passagère » ou d'un véritable mode de vie n'influe que sur le nombre des victimes, pas sur la qualification de l'acte par l'opinion publique. Que l'auteur de ce crime soit un prêtre n'est pas une circonstance atténuante, mais une circonstance aggravante en raison du devoir d'exemplarité du clergé.
Oui, je suis tout a fait d'accord avec vous. Je crois d'ailleurs l'avoir écrit, sur d'autres fils, qu'il n'y a aucune circonstance atténuante, pour quiconque, prêtre ou non, abuse sexuellement d'un enfant (à part, évidemment, la déficience mentale).

En parlant de confusion, j'ai été moi-même source de confusion. En fait, en écrivant mon post, je ne pensais plus à la pédophilie, mais plutôt à d'autres écarts de conduite d'un prêtre, comme par exemple d'avoir une relation sexuelle avec une femme. Ce que j'ai voulu dire de mon côté (après avoir mal compris vos propos), c'est que la plupart des gens comprennent qu'un prêtre peut céder à cette tentation et par la suite le regretter sincèrement. On n'a pas à lui lancer des pierres. Ce que les gens n'acceptent pas, c'est la malhonnêteté et l'hypocrisie d'un prêtre qui a fait le choix d'une double vie en mentant à tout le monde, y compris évidemment à ses ouailles. Il ne s'agit plus dans ce cas d'un prêtre qui a fauté, l'a regretté et s'est relevé, mais d'un prêtre qui trahit délibérément ce qu'il prêche. Les gens détestent être trompés. Ça tue quelque chose en eux.
Et quand les gens expriment leur amertume à ce sujet, les défenseurs de l'église se croient souvent attaqués à tort et resservent souvent le même argument: "les gens ne comprennent pas que le prêtre est un être humain."
Mais oui, ils le comprennent.... (j'ai vu à tort cet argument dans vos propos, mes excuses.)

Finalement, nous sommes d'accord... :oui:

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Re: De nouveaux scandales sexuels frappent notre Eglise

Message non lu par Anonymus » ven. 05 mars 2010, 19:42

Je suis pour ma part infiniment plus scandalisé par ailleurs par l'idôlatrie (grave !) de l'argent, l'amour de la puissance, l'exploitation d'autrui que par les faiblesses charnelles de tel ou tel membre du clergé : que celui qui n'a jamais péché de ce côté là jette la première pierre...
On est tout de même en train de parler de viols d'enfants.
Les pressions ont été très fortes contre les médias mexicains qui ont commencé à aborder ce sujet tabou, en 1997, dans la foulée d'une enquête publiée aux Etats-Unis : après quarante ans de souffrance et de silence, huit anciens légionnaires s'étaient alors résolus à exiger un procès canonique contre le Père Maciel, que l'Eglise lui a épargné.[...]Depuis mai 2009, l'Eglise a ouvert une enquête sur la Légion du Christ.
12 ans d'écart.

Ce n'est pas seulement le Père Maciel qui doit être sanctionné (excommunication ?) si il est reconnu coupable. Tout ceux qui ont ralenti ou pire essayé d'étouffer l'affaire devraient soit perdre leur titre de prêtre, soit descendre dans la hiérarchie de l'Église.
Et comme ces cas seront systématiquement médiatisés par les ennemis de l'Église, il convient à l'Église de trouver la réponse appropriée.
Drôle de raisonnement, l'Église ne doit pas attendre qu'un évènement soit médiatisé pour agir, elle doit agir parce qu'il faut agir, même dans le cas où personne n'en parlerait.

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Re: De nouveaux scandales sexuels frappent notre Eglise

Message non lu par Christophe » ven. 05 mars 2010, 20:30

Bonjour Anonymus
Anonymus a écrit :
Les pressions ont été très fortes contre les médias mexicains qui ont commencé à aborder ce sujet tabou, en 1997, dans la foulée d'une enquête publiée aux Etats-Unis : après quarante ans de souffrance et de silence, huit anciens légionnaires s'étaient alors résolus à exiger un procès canonique contre le Père Maciel, que l'Eglise lui a épargné. [...] Depuis mai 2009, l'Église a ouvert une enquête sur la Légion du Christ.
12 ans d'écart.
Il ne faut pas non plus gober tout ce que la presse écrit… Par exemple, un communiqué de la salle de presse du Saint-Siège, publié le 19 mai 2006 relève le Père Maciel de tout ministère public.
De plus, la présomption d'innocence existe… y compris dans l'Église, même si j'aimerai que certaines mesures - comme la suspension de toute activité pastorale avec des enfants - soient prises à titre conservatoire.
Anonymus a écrit :Ce n'est pas seulement le Père Maciel qui doit être sanctionné (excommunication ?) si il est reconnu coupable.
Pour votre information, sachez quand même que le Père Maciel est mort (le 30 janvier 2008)…
Anonymus a écrit :
Christophe a écrit :Et comme ces cas seront systématiquement médiatisés par les ennemis de l'Église, il convient à l'Église de trouver la réponse appropriée.
Drôle de raisonnement, l'Église ne doit pas attendre qu'un évènement soit médiatisé pour agir, elle doit agir parce qu'il faut agir, même dans le cas où personne n'en parlerait
Je précise ma pensée : l'Église doit se réformer afin que des scandales de l'ampleur de ceux concernant les USA ou l'Irlande ne se reproduisent jamais. Par contre, il existera toujours des cas isolés de prêtres commettant l'innommable. Il faut aussi que l'Église apporte une réponse à ces cas là, pour éviter d'une part qu'ils ne récidivent et d'autre part que le scandale qu'ils représentent ne rejaillisse sur l'Église. La première nécessité est une complète coopération avec l'autorité judiciaire, et même la remise à celle-ci des prêtres convaincus de pédophilie (étant sauf le respect du secret de la confession). Concernant les peines canoniques, je pense que la perte de l'état clérical (ou réduction à l'état laïc) est ce qu'il y a de plus indiqué, et correspond au propos que Benoît XVI tenait dans l'avion qui le menait aux USA le 15 avril 2008 : « un pédophile ne peut pas être prêtre ». S'il n'y avait pas la médiatisation et le risque de scandale public, l'interdiction de toute responsabilité pastorale aurait pu être suffisante (en plus des sanctions pénales et civiles). Quant à l'excommunication, elle ne me semble pas appropriée car les prêtres concernés expriment en général publiquement leur repentir.

Bien à vous
Christophe
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Re: De nouveaux scandales sexuels frappent notre Eglise

Message non lu par Mac » ven. 05 mars 2010, 21:05

Moi, ça me fait penser aux messages de Notre dame de la salette ou la vierge disait que le monde perdrait la raison. Je ne pensais pas que cela concernerait certains prêtres, religieux...
Je crois que c'est le pape Léon XIII qui au cour d'une messe a entendu satan dire au Christ de lui donner la permission d'agir contre son église.

Comme quoi, il y a des prophéties qui semblent se vérifier. Et encore, ma raison me dit qu'on n'est pas au bout de nos surprises; ou peut-être que c'est le saint Esprit qui me fait dire ça.

L'église devrait instituer les 40 jours et 40 nuits de jeûne pendant lesquels les prêtres demanderaient l'esprit de vérité que le monde ne peut recevoir : L'envie de violer des enfants leur passerait après avoir vu la justice de Celui qu'ils doivent servir! Car c'est avec le serpent que Dieu m'a montré qu'ils risquent de finir.

Fraternellement en Jésus Christ!

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Re: De nouveaux scandales sexuels frappent notre Eglise

Message non lu par Anonymus » ven. 05 mars 2010, 21:49

Il ne faut pas non plus gober tout ce que la presse écrit… Par exemple, un communiqué de la salle de presse du Saint-Siège, publié le 19 mai 2006 relève le Père Maciel de tout ministère public. De plus, la présomption d'innocence existe…
9 ans si vous préférez.

De toute façon, je n'ai fait que survoler cet article, parce qu'au final, c'est presque toujours la même chose. L'Église met un temps inacceptable pour prendre les évènements en compte.

Et pour la présomption d'innocence, elle est respectée, on parle de l'ouverture d'une enquête en 2009, pas d'une condamnation.

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Re: De nouveaux scandales sexuels frappent notre Eglise

Message non lu par Laurent L. » ven. 05 mars 2010, 22:53

Dans la même veine ( les fumées de :diable: ), le témoignage du père Amorth, exorciste romain de renom, dans le quotidien italien Il Foglio, le 25 février dernier, fait froid dans le dos :
Il Foglio - 25 février 2010 a écrit :Des satanistes au Vatican?
"Oui, même au Vatican il y a des membres des sectes sataniques".

- Qui est impliqué? S'agit-il de simples prêtres ou de laïcs?
"Il y a des prêtres, des prélats et même des cardinaux."

- Pardonnez-moi, Père Gabriel, mais comment le savez-vous?
"Je connais des gens qui ont pu m'en rendre compte, parce qu'ils ont eu l'occasion de s'en rendre compte directement. Et c'est quelque chose qui a été 'confessé' à plusieurs reprises par le diable lui-même, sous obéissance lors des exorcismes".

- Le Pape est informé?
"Bien sûr, qu'il en a été informé! Mais il fait ce qu'il peut. C'est quelque chose de terrifiant. Gardez à l'esprit également que Benoît XVI est un pape allemand, il vient d'une nation résolument fermée à ces choses. En Allemagne, en fait, il n'y a presque pas d'exorcistes, et pourtant, le pape y croit: j'ai eu l'occasion d'en parler avec lui à trois reprises, avant, quand il était préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Il y croit, et comment! Et il en a parlé de façon explicite en public plusieurs fois. Nous avons été reçus en tant qu'association d'exorcistes (en octobre 2005, ndt), il a également prononcé un beau discours, nous encourageant et louant notre apostolat. Et n'oublions pas que du diable et de l'exorcisme, Jean-Paul II aussi en a beaucoup parlé".

- Alors, c'est vrai ce que Paul VI disait: que la fumée de Satan est entrée dans l'Eglise?
"C'est vrai, malheureusement, parce que dans l'Eglise aussi, il y a des adeptes de sectes sataniques. Ce détail de la «fumée de Satan», Paul VI en a parlé le 29 Juin 1972. Ensuite, comme cette phrase a créé un énorme scandale, le 15 Novembre 1972, il y a consacré tout un discours au démon, le mercredi, avec des mots très forts. Certes, il a brisé la glace, en levant un voile de silence et de censure qui a duré trop longtemps, mais cela n'a pas eu de conséquences pratiques. Il a fallu quelqu'un comme moi, qui n'était rien, pour répandre l'alarme, pour obtenir des conséquences pratiques".

Le Père Gabriele Amorth est aujourd'hui l'un des plus grands exorcistes au niveau international. Il accomplit sa mission dans la ville de Rome. Dans ses mémoires, recueillies par Marco Tosatti dans "Père Amorth. Mémoires d'un exorciste. Ma vie dans la lutte contre Satan" (Piemme) il y a avant tout la plainte qu'il veut faire entendre à l'Eglise. L'Eglise et ses évêques:
"Nous avons beaucoup de prêtres et de nombreux évêques qui, malheureusement, ne croient pas à Satan", dit-il. Et encore: "Il a des pays entiers qui n'ont pas d'exorcistes: Allemagne, Autriche, Suisse, Espagne, Portugal ... Beaucoup d'évêques ne croient pas au diable, et en arrivent même à dire en public, l'enfer n'existe pas, le diable n'existe pas. Et pourtant, dans l'Evangile, Jésus en parle abondamment, on en viendrait donc presque à se dire, ou ils n'ont jamais lu l'Évangile ou ils n'y croient pas!".

Beaucoup d'évêques ne croient pas au diable, donc. Et, de fait, la bataille du Père Amorth est sur deux fronts: contre l'ennemi de toujours et contre le silence ou l'incrédulité de l'Église:
"Le Code de Droit Canon affirme que les exorcistes devraient être choisis parmi la fine fleur du clergé" dit-il. Pourtant, ce n'est pas le cas. Souvent, les meilleurs prêtres sont affectés par l'évêque à d'autres tâches. Et les quelques exorcistes ont peu d'expérience. Ce devrait être le contraire.
Tout devrait se passer comme cela est arrivé à Don Amorth: le cardinal Ugo Poletti le mit aux côtés du Père Candido Amantini, qui fut pendant quarante ans exorciste à la Scala Santa.
Le père Amorth dit: "Je lui dois tout ce que je sais".
Le père Amorth raconte encore: "Il y a plusieurs épisodes qui m'ont été racontés par le Père Candido. Un jour, un prêtre lui dit clairement qu'il ne croit à rien de tout cela: le démon, l'exorcisme et ainsi de suite. Le Père Candido lui dit: "venez un jour y assister ". Le Père Candido raconta que ce prêtre était debout, les mains dans les poches; à la Scala Santa , les exorcismes ont lieu dans la sacristie, et il était là, regardant presque avec mépris. À un certain moment, le démon se tourna vers lui et lui dit: tu ne crois pas en moi, mais aux femmes, tu y crois, tu crois aux femmes, et comment. Le prêtre, marchant à reculons, tout honteux, a regagné la porte et a filé au loin. "

Don Amorth reçoit dans son bureau des centaines de personnes chaque année. Parmi elles, seules quelques-unes sont vraiment possédées. La majorité a simplement de graves problèmes psychologiques et psychiatriques. Mais il y a des possédés. Ils se présentent au père Amorth pour être délivrés. Ils le font volontairement, même si la «présence» qui a pris possession de leur corps fait tout pour que l'exorcisme n'ait aucun effet.

- Comment la possession advient-elle?
La plupart des gens possédés le deviennent après avoir participé à des messes noires ou des rituels sataniques.
Le père Amorth dit: "La caractéristique principale de la messe noire est le mépris de l'Eucharistie. Dans une messe noire véritable, une femme nue tient lieu d'autel, qui devrait être une vierge, et elle est violée par celui qui tient le rôle du prêtre et puis par tous les autres, après quoi entre eux, tout est permis. Cela devient un vrai bordel. C'est pourquoi beaucoup vont à la messe noire pour l'"après" , pour le "bordel".

Le père Amorth a une méthode - qui marche parfois, et parfois pas - pour reconnaître si une personne est vraiment possédé: l'eau bénite. Il parle d'une femme qui lui demanda à être exorcisé. Don Amorth ne savait pas si c'était vraiment une possession. Ainsi, il prépara sur la table deux verres, l'un avec de l'eau courante et l'autre avec de l'eau bénite:
"Je lui offris à boire de l'eau du robinet, elle me remercia, et but. Quelques minutes plus tard je lui donnai un autre verre d'eau bénite. Elle en but, mais cette fois son apparence changea brusquement: d'enfant effrayée à personne en colère. Énonçant les mots à voix basse et forte, comme si un homme parlait en elle, elle me dit "Je crois que tu es malin, prêtre!". Alors commença la prière d'exorcisme et seulement une heure plus tard, une fois le rituel achevé, la libération eut lieu dans l'église. "
Image

Je me demande si la théologie bisounours complètement folle selon laquelle Satan n'existerait pas et il ne faudrait pas craindre Dieu (Le Seigneur Jésus n'a-t-il pas pourtant dit "craignez Dieu qui, après la mort, a le pouvoir de vous jeter en enfer" ?) n'a pas beaucoup à voir dans les cas de scandales au sein de l'Église, et si les prêtres qui en sont adeptes ne sont pas presque aussi nuisibles que les satanistes : si Satan n'existe pas, alors l'enfer n'existe pas et les damnés non plus, sous prétexte que "Dieu est tellement bon". :bomb: Dans ce cas, on peu allègrement sauter sur tout ce qui bouge, "on ira tous au paradis", comme dirait Polnareff. Jésus-Christ disait donc n'importe quoi quand il parlait de "géhenne du feu", de Satan et de démons... Heureusement que les "lumières" de la "raison" nous ont délivrés de cette obscurantisme moyenâgeux !

Je n'ai jamais entendu un prêtre dire franchement au cours d'une homélie que l'enfer n'existait pas, c'est juste un sujet tabou. J'ai toutefois entendu, il y a un an, un prêtre qui devait avoir 65-70 ans dire dans une homélie sur un passage de l'Evangile où Jésus exorcise un possédé : "par "possédé", il faut bien entendu comprendre malade mental ou épileptique" :/, ben voyons. Et par "Dieu", faut-il comprendre "allégorie humaine symbolisant le bien" ???
Livre de Ben Sirac le sage a écrit :Si 5,4. Ne dis point: J'ai péché, et que m'est-il arrivé de fâcheux? car le Très-Haut est lent à punir.

Si 5,5. Ne sois pas sans crainte au sujet de l'offense qui t'a été pardonnée, et n'ajoute pas péché sur péché.

Si 5,6. Et ne dis pas: La miséricorde du Seigneur est grande, Il aura pitié de la multitude de mes péchés;

Si 5,7. car Son indignation et Sa miséricorde se tiennent de près, et Sa colère contemple les pécheurs.

Si 5,8. Ne tarde point à te convertir au Seigneur, et ne diffère pas de jour en jour;

Si 5,9. car Sa colère éclatera soudain, et Il te perdra au jour de la vengeance.

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Re: De nouveaux scandales sexuels frappent notre Eglise

Message non lu par papillon » ven. 05 mars 2010, 23:45

Laurent L. a écrit : si Satan n'existe pas, alors l'enfer n'existe pas et les damnés non plus, sous prétexte que "Dieu est tellement bon". :bomb: Dans ce cas, on peu allègrement sauter sur tout ce qui bouge, "on ira tous au paradis",
Bonjour Laurent,
dire que Satan n'existe pas et que l'enfer tel qu'on le conçoit couramment n'existe pas ne veut pas dire qu'on peut faire n'importe quoi, "sauter sur tout ce qui bouge" et qu'on ira "tous au paradis".
L'enfer peut être conçu non pas comme "l'existence" de quelque chose, d'un lieu de damnation quelconque, mais plutôt comme "l'absence" de quelque chose, en fait l'absence de Dieu, le refus volontaire de Dieu, qui est le sens de ce que l'on est vraiment. C'est le choix de se nier soi-même, de nier Dieu qui est en nous, une forme d'auto-destruction. Libéré de notre vie terrestre, il est possible que le fait d'avoir délibérément refusé Dieu résulte en un état d'extrême détresse...infernale. Je m'exprime avec les mots que je trouve et je n'en suis pas tout à fait satisfaite mais je suppose que vous comprenez l'idée générale de ce que j'écris.
Ceci étant dit, je n'affirme rien, car j'ignore tout de la nature des mystères de "l'après mort". Je crois aussi qu'aucun humain ne peut réellement la concevoir, quoi qu'il en pense, quelles que soient ses croyances, parce qu'il le fera toujours avec sa nature humaine.
Mais je crois important de souligner que ceux qui disent que Satan et l'enfer n'existent pas, font peut-être simplement référence à "votre" Satan et "votre" enfer, et il ne faut pas en déduire qu'ils prétendent que tous iront tout droit dans "votre" paradis. Nuance....

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Laurent L.
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Re: De nouveaux scandales sexuels frappent notre Eglise

Message non lu par Laurent L. » sam. 06 mars 2010, 0:41

Bonsoir Papillon !

Merci de nuancer mon propos. :) Bien des gens ne croient ni à l'enfer ni en Dieu, nous en connaissons tous, et ce n'est pas pour cela qu'ils s'autorisent à vivre de manière immorale et à commettre des atrocités, et ce grâce à la morale naturelle que Dieu a inscrite dans le cœur des hommes. Heureusement !

Néanmoins, je persiste à dire que la négation de l'enfer est une absurdité théologique et qu'elle est contraire à l'Evangile et à la foi de l'Église.
[+] Texte masqué
CEC a écrit : L’existence des anges – une vérité de foi
328 L’existence des êtres spirituels, non corporels, que l’Écriture Sainte nomme habituellement anges, est une vérité de foi. Le témoignage de l’Écriture est aussi net que l’unanimité de la Tradition.

II. La chute des anges

391 Derrière le choix désobéissant de nos premiers parents il y a une voix séductrice, opposée à Dieu (cf. Gn 3, 4-5) qui, par envie, les fait tomber dans la mort (cf. Sg 2, 24). L’Écriture et la Tradition de l’Église voient en cet être un ange déchu, appelé Satan ou diable (cf. Jn 8, 44 ; Ap 12, 9). L’Église enseigne qu’il a été d’abord un ange bon, fait par Dieu. " Le diable et les autres démons ont certes été créés par Dieu naturellement bons, mais c’est eux qui se sont rendus mauvais " (Cc. Latran IV en 1215 : DS 800).

392 L’Écriture parle d’un péché de ces anges (cf. 2 P 2, 4). Cette " chute " consiste dans le choix libre de ces esprits créés, qui ont radicalement et irrévocablement refusé Dieu et son Règne. Nous trouvons un reflet de cette rébellion dans les paroles du tentateur à nos premiers parents : " Vous deviendrez comme Dieu " (Gn 3, 5). Le diable est " pécheur dès l’origine " (1 Jn 3, 8), " père du mensonge " (Jn 8, 44).

393 C’est le caractère irrévocable de leur choix, et non un défaut de l’infinie miséricorde divine, qui fait que le péché des anges ne peut être pardonné. " Il n’y a pas de repentir pour eux après la chute, comme il n’y a pas de repentir pour les hommes après la mort " (S. Jean Damascène, f. o. 2, 4 : PG 94, 877C).

394 L’Écriture atteste l’influence néfaste de celui que Jésus appelle " l’homicide dès l’origine " (Jn 8, 44), et qui a même tenté de détourner Jésus de la mission reçue du Père (cf. Mt 4, 1-11). " C’est pour détruire les œuvres du diable que le Fils de Dieu est apparu " (1 Jn 3, 8). La plus grave en conséquences de ces œuvres a été la séduction mensongère qui a induit l’homme à désobéir à Dieu.

395 La puissance de Satan n’est cependant pas infinie. Il n’est qu’une créature, puissante du fait qu’il est pur esprit, mais toujours une créature : il ne peut empêcher l’édification du Règne de Dieu. Quoique Satan agisse dans le monde par haine contre Dieu et son Royaume en Jésus-Christ, et quoique son action cause de graves dommages – de nature spirituelle et indirectement même de nature physique – pour chaque homme et pour la société, cette action est permise par la divine Providence qui avec force et douceur dirige l’histoire de l’homme et du monde. La permission divine de l’activité diabolique est un grand mystère, mais " nous savons que Dieu fait tout concourir au bien de ceux qui l’aiment " (Rm 8, 28).

IV. L’enfer

1033 Nous ne pouvons pas être unis à Dieu à moins de choisir librement de l’aimer. Mais nous ne pouvons pas aimer Dieu si nous péchons gravement contre Lui, contre notre prochain ou contre nous-mêmes : " Celui qui n’aime pas demeure dans la mort. Quiconque hait son frère est un homicide ; or vous savez qu’aucun homicide n’a la vie éternelle demeurant en lui " (1 Jn 3, 15). Notre Seigneur nous avertit que nous serons séparés de Lui si nous omettons de rencontrer les besoins graves des pauvres et des petits qui sont ses frères (cf. Mt 25, 31-46). Mourir en péché mortel sans s’en être repenti et sans accueillir l’amour miséricordieux de Dieu, signifie demeurer séparé de Lui pour toujours par notre propre choix libre. Et c’est cet état d’auto-exclusion définitive de la communion avec Dieu et avec les bienheureux qu’on désigne par le mot " enfer ".

1034 Jésus parle souvent de la " géhenne " du " feu qui ne s’éteint pas " (cf. Mt 5, 22. 29 ; 13, 42. 50 ; Mc 9, 43-48), réservé à ceux qui refusent jusqu’à la fin de leur vie de croire et de se convertir , et où peuvent être perdus à la fois l’âme et le corps (cf. Mt 10, 28). Jésus annonce en termes graves qu’il " enverra ses anges, qui ramasseront tous les fauteurs d’iniquité (...), et les jetteront dans la fournaise ardente " (Mt 13, 41-42), et qu’il prononcera la condamnation : " Allez loin de moi, maudits, dans le feu éternel ! " (Mt 25, 41).

1035 L’enseignement de l’Église affirme l’existence de l’enfer et son éternité. Les âmes de ceux qui meurent en état de péché mortel descendent immédiatement après la mort dans les enfers, où elles souffrent les peines de l’enfer, " le feu éternel " (cf. DS 76 ; 409 ; 411 ; 801 ; 858 ; 1002 ; 1351 ; 1575 ; SPF 12). La peine principale de l’enfer consiste en la séparation éternelle d’avec Dieu en qui seul l’homme peut avoir la vie et le bonheur pour lesquels il a été crée et auxquels il aspire.

1036 Les affirmations de la Sainte Écriture et les enseignements de l’Église au sujet de l’enfer sont un appel à la responsabilité avec laquelle l’homme doit user de sa liberté en vue de son destin éternel. Elles constituent en même temps un appel pressant à la conversion : " Entrez par la porte étroite. Car large et spacieux est le chemin qui mène à la perdition, et il en est beaucoup qui le prennent ; mais étroite est la porte et resserré le chemin qui mène à la Vie, et il en est peu qui le trouvent " (Mt 7, 13-14) :

Ignorants du jour et de l’heure, il faut que, suivant l’avertissement du Seigneur, nous restions constamment vigilants pour mériter, quand s’achèvera le cours unique de notre vie terrestre, d’être admis avec lui aux noces et comptés parmi les bénis de Dieu, au lieu d’être, comme de mauvais et paresseux serviteurs, écartés par l’ordre de Dieu vers le feu éternel, vers ces ténèbres du dehors où seront les pleurs et les grincements de dents (LG 48).

1037 Dieu ne prédestine personne à aller en enfer (cf. DS 397 ; 1567) ; il faut pour cela une aversion volontaire de Dieu (un péché mortel), et y persister jusqu’à la fin.Dans la liturgie eucharistique et dans les prières quotidiennes de ses fidèles, l’Église implore la miséricorde de Dieu, qui veut " que personne ne périsse, mais que tous arrivent au repentir " (2 P 3, 9) :

Voici l’offrande que nous présentons devant toi, nous, tes serviteurs, et ta famille entière : dans ta bienveillance, accepte-la. Assure toi-même la paix de notre vie, arrache-nous à la damnation et reçois-nous parmi tes élus (MR, Canon Romain 88).

VII. Mais délivre-nous du Mal

2850 La dernière demande à notre Père est aussi portée dans la prière de Jésus : " Je ne te prie pas de les retirer du monde mais de les garder du Mauvais " (Jn 17, 15). Elle nous concerne, chacun personnellement, mais c’est toujours " nous " qui prions, en communion avec toute l’Église et pour la délivrance de toute la famille humaine. La Prière du Seigneur ne cesse pas de nous ouvrir aux dimensions de l’Economie du salut. Notre interdépendance dans le drame du péché et de la mort est retournée en solidarité dans le Corps du Christ, en " communion des saints " (cf. RP 16).

2851 Dans cette demande, le Mal n’est pas une abstraction, mais il désigne une personne, Satan, le Mauvais, l’ange qui s’oppose à Dieu. Le " diable " (dia-bolos) est celui qui " se jette en travers " du Dessein de Dieu et de son " œuvre de salut " accomplie dans le Christ.

2852 " Homicide dès l’origine, menteur et père du mensonge " (Jn 8, 44), " le Satan, le séducteur du monde entier " (Ap 12, 9), c’est par lui que le péché et la mort sont entrés dans le monde et c’est par sa défaite définitive que la création toute entière sera " libérée du péché et de la mort " (MR, prière eucharistique IV). " Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche pas, mais l’Engendré de Dieu le garde et le Mauvais n’a pas prise sur lui. Nous savons que nous sommes de Dieu et que le monde entier gît au pouvoir du Mauvais " (1 Jn 5, 18-19) :

Le Seigneur qui a enlevé votre péché et pardonné vos fautes est à même de vous protéger et de vous garder contre les ruses du Diable qui vous combat, afin que l’ennemi, qui a l’habitude d’engendrer la faute, ne vous surprenne pas. Qui se confie en Dieu ne redoute pas le Démon. " Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? " (Rm 8, 31) (S. Ambroise, sacr. 5, 30 : PL 16, 454AB).

2853 La victoire sur le " prince de ce monde " (Jn 14, 30) est acquise, une fois pour toutes, à l’Heure où Jésus se livre librement à la mort pour nous donner sa Vie. C’est le jugement de ce monde et le prince de ce monde est jeté bas (cf. Jn 12, 31 ; Ap 12, 10). " Il se lance à la poursuite de la Femme " (cf. Ap 12, 13-16), mais il n’a pas de prise sur elle : la nouvelle Eve, " pleine de grâce " de l’Esprit Saint, est préservée du péché et de la corruption de la mort (Conception immaculée et Assomption de la très sainte Mère de Dieu, Marie, toujours vierge). " Alors, furieux de dépit contre la Femme, il s’en va guerroyer contre le reste de ses enfants " (Ap 12, 17). C’est pourquoi l’Esprit et l’Église prient : " Viens, Seigneur Jésus " (Ap 22, 17. 20) puisque sa Venue nous délivrera du Mauvais.

2854 En demandant d’être délivrés du Mauvais, nous prions également pour être libérés de tous les maux, présents, passés et futurs, dont il est l’auteur ou l’instigateur. Dans cette ultime demande, l’Église porte toute la détresse du monde devant le Père. Avec la délivrance des maux qui accablent l’humanité elle implore le don précieux de la paix et la grâce de l’attente persévérante du retour du Christ. En priant ainsi, elle anticipe dans l’humilité de la foi la récapitulation de tous et de tout en Celui qui " détient la clef de la Mort et de l’Hadès " (Ap 1, 18), " le Maître de tout, Il est, Il était et Il vient " (Ap 1, 8 ; cf. Ap 1, 4) :

Libera nos, quæsumus, Domine, ab omnibus malis, da propitius pacem in diebus nostris, ut, ope misericordiæ tuæ adiuti, et a peccatis simus semper liberi et ab omni perturbatione securi : exspectantes beatam spem et adventum Salvatoris nostri Iesu Christi (Délivre nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps ; par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant les épreuves en cette vie où nous espérons le bonheur que Tu promets et l’avènement de Jésus-Christ, notre Sauveur – MR, Embolisme).
Evangile a écrit :Mt 25 41 « Ensuite, le roi dira à ceux qui seront à sa gauche : «Allez-vous-en loin de moi, maudits ! Allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et ses anges !
Lc 12 5 Je vais vous montrer qui vous devez craindre : craignez Dieu qui, après la mort, a le pouvoir de vous jeter en enfer. Oui, je vous le dis, c'est lui que vous devez craindre !
Apocalypse a écrit :Ap 20 10 Alors le diable, qui les trompait, est jeté dans le lac de soufre enflammé, où se trouvent déjà la bête et le faux prophète. Ils y seront tourmentés jour et nuit pour toujours.
Ce que je voulais dire, c'est que ne parler que de la Miséricorde divine en omettant Sa Justice risque de conduire à l'impunité, à relativiser le péché. Quelqu'un a d'ailleurs dit sur le forum qu'il s'était entendu dire en confession que Dieu se fichait de savoir avec qui il couchait.
C'est pourquoi j'ai mis l'extrait du Siracide, qui explique bien cela. Ben Sirac enseigne un peu plus loin : (Si 16,13.) "Ses châtiments égalent Sa miséricorde, et Il juge l'homme selon ses œuvres."
dire que Satan n'existe pas et que l'enfer tel qu'on le conçoit couramment n'existe pas ne veut pas dire qu'on peut faire n'importe quoi, "sauter sur tout ce qui bouge" et qu'on ira "tous au paradis".
Oui, mais il y a bien (eu) des adeptes de la théologie Polnareff, des intégristes "miséricordistes" qui affirment que "on ira tous au paradis". Voici un extrait d'une conférence donnée par un jésuite belge, le père Fossion, en 2008 :
Conférence 'Un Dieu désirable' a écrit :Bien entendu, s’il ne nous est pas possible d’éteindre l’amour de Dieu pour nous, il
nous est néanmoins possible, quant à nous, de nous en écarter. L’enfer, de ce point de vue, est
un état où nous pouvons nous mettre nous-mêmes en nous y enfermant. L’ œuvre de Dieu
n’est donc pas de nous menacer de l’enfer ou de nous y mettre, mais de nous en faire sortir.
On a usé et abusé, dans l’histoire de l’Eglise, d’un Dieu qui châtie des peines de l’enfer. On a
ainsi enfermé les chrétiens dans la peur et on a fait de Dieu, soi-disant amour, un être capable,
par une sorte de retournement pervers, d’infliger éternellement les pires souffrances. Ce Dieu
immonde ( :mal: ), grâce à Dieu, est devenu incroyable. Le Dieu de l’Evangile, par essence, ne veut
personne en enfer. Son œuvre sera achevée, nous l’espérons, quand l’enfer, par sa grâce et par
un libre assentiment des hommes, sera vidé de tous ses habitants. :zut:
En 1950, Giovanni Papini avait poussé le bouchon jusqu'à composer une prière pour le salut de Satan ( <: ) :
Giovanni Papini, Le Diable tenté -1950- a écrit :"Réveille-toi donc, et écoute. Les cieux sont de nouveau ouverts devant toi. Tu fis tomber l'homme, et l'homme, pour se libérer et te libérer, te relèvera de ta chute. Nous prierons tous pour ton salut, comme nous n'avons jamais prié. Il suffit qu'il y ait de ta part une lueur de regret, une ombre de remords, une seule goutte d'amour. Nous ferons le reste".
C'est mignon mais ce monsieur n'a pas l'air de comprendre ce que signifie "pour toujours", écrit mot pour mot dans l'Apocalypse.
Remarquez, ces gens croient bien à Satan et à l'enfer. Comme quoi, ça ne suffit pas.
L'enfer peut être conçu non pas comme "l'existence" de quelque chose, d'un lieu de damnation quelconque, mais plutôt comme "l'absence" de quelque chose, en fait l'absence de Dieu, le refus volontaire de Dieu
Même en raisonnant pas manque, par absence, le résultat est le même :
Comme Dieu est infiniment juste, il ne se donnera pas dans l’éternité à celui qui ne veut pas de lui.
Le damné ne possèdera pas Dieu dans l’éternité ; il ne possèdera pas davantage ce qu’il a aimé à la place de Dieu, car on n’emporte rien dans l’éternité.
Dieu est le bien infini, hors de lui ne peut donc exister aucun bien véritable : le damné sera donc plongé dans le mal. Dieu est l’amour infini, hors de lui ne peut exister aucun amour véritable : le damné sera donc plongé dans la haine. Dieu est le bonheur infini, hors de lui ne peut exister aucun bonheur : le damné sera donc immergé dans le malheur infini. Et cela pour toujours.

Enfin, je ne parlais pas des gens en général, mais particulièrement de prêtres catholiques. Or, ça me gêne un chouillat qu'un prêtre ne professe pas la Bonne Nouvelle, les Conciles et le Catéchisme.

Bien à vous,
Laurent.

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