Mais pour le reste, d'accord avec Petit Matthieu: quel que soit le prix pour découvrir la vérité en tant que le Christ, ce n'est jamais très cher payé... les grâces sont vraiment des grâces !etienne lorant a écrit :Toute la vérité, rien que la vérité, en toutes circonstances... Je ne suis pas certain. Le Christ n'a-t-il pas dit que c'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur ? En fait, le silence vaut souvent la vérité. Un homme est atteint d'un cancer. Faut-il lui dire la vérité ? La vérité est-elle : vous allez mourir ? Ou bien : vous allez souffrir ? Ou bien: il vous reste des chances ?... La parole peut mentir et le silence peut condamner aussi. Bref, il n'y a pas de règles intangibles.
A propos du mensonge, qu'il soit pieux ou non
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Forum de discussions entre chrétiens sur les questions morales et éthiques. Certaines discussions de ce forum peuvent heurter la sensibilité des jeunes lecteurs.
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- Pater civitatis
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- Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53
Re: Le mensonge
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )
- Théophane
- Pater civitatis
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- Inscription : sam. 22 janv. 2005, 14:18
- Conviction : Catholique
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Re: Le mensonge
Prenons l'exemple des personnes qui cachaient des Juifs pendant la guerre. Au moment où les nazis venaient chez eux en leur demandant s'ils avaient vu des Juifs, ces gens répondaient naturellement que non.Fée Violine a écrit :Qu'entends-tu par "un droit objectif" ?
S'agissait-il d'un mensonge ? Pas vraiment, puisque les nazis n'avaient pas le droit d'accéder à cette vérité, étant entendu qu'ils l'auraient utilisée à des fins perverses.
« Être contemplatifs au milieu du monde, en quoi cela consiste-t-il, pour nous ? La réponse tient en quelques mots : c’est voir Dieu en toute chose, avec la lumière de la foi, sous l’élan de l’amour, et avec la ferme espérance de le contempler face à face au Ciel. »
Bienheureux Álvaro del Portillo (1914-1994)
Bienheureux Álvaro del Portillo (1914-1994)
Re: Le mensonge
D'accord, merci beaucoup pour toutes vos réponses !
Cordialement,
Elliott
Cordialement,
Elliott
Thérèse de l’Enfant Jésus : « Si j’avais commis tous les crimes possibles, j’aurais toujours confiance, je sens que toute cette multitude d’offenses serait comme une goutte d’eau jetée dans un brasier ardent »
Re: Le mensonge
Bonjour
Je ne suis pas sur d'être d'accord avec tout ce qui se dit....je pense qu'il faut distinguer la morale du moralisme. Dis d'une autre manière la morale individuelle est ce que l'individu s'impose ou s'interdit à lui-même , non pour augmenter d'abord son bonheur ou son bien être, ce qui ne serait qu'égoïsme, mais pour tenir des intérêts ou des droits de l'autre, pour ne pas être un salaud, mais pour rester fidèle à une certaine idée de l'humanité et donc de soi.
Donc je pense qu'il faut bien relativiser la morale individuelle !! Après je ne pense pas qu'il y ait une situation qui mérite de mentir....car ne dit on pas, qu'une action n'est bonne que si le principe auquel elle se soumet (sa "maxime") peut valoir, en droit, pour tous….
Je ne suis pas sur d'être d'accord avec tout ce qui se dit....je pense qu'il faut distinguer la morale du moralisme. Dis d'une autre manière la morale individuelle est ce que l'individu s'impose ou s'interdit à lui-même , non pour augmenter d'abord son bonheur ou son bien être, ce qui ne serait qu'égoïsme, mais pour tenir des intérêts ou des droits de l'autre, pour ne pas être un salaud, mais pour rester fidèle à une certaine idée de l'humanité et donc de soi.
Donc je pense qu'il faut bien relativiser la morale individuelle !! Après je ne pense pas qu'il y ait une situation qui mérite de mentir....car ne dit on pas, qu'une action n'est bonne que si le principe auquel elle se soumet (sa "maxime") peut valoir, en droit, pour tous….
Re: Le mensonge
Bien d'accord, Ruggero,
Quand on est disciple du Christ, de la Vérité, on s'abstient de tout mensonge.
Va-t-on pour autant balancer la vérité quitte à faire du mal ?
Bien sûr que non !
L'amour et la vérité marchent de concert.
A nous, chrétiens, de marcher sur les traces de notre Dieu.
Toute vérité n'est pas bonne à dire à tout moment et à tout le monde.
A ce moment, on s'abstient.
Quand c'est un enfant, il est parfois facile de détourner l'attention, ou bien on l'attire sur quelque chose de beau ou de bon. On peut aussi se taire, tout simplement.
Si on force à parler, on peut dire qu'on préfère se taire car on ne connait pas tous les détails, et c'est vrai qu'on ne connaît jamais tout.
Il y a forcément moyen de s'en sortir sans blesser ni la vérité ni l'amour.
Cordialement,
Griffon.
Quand on est disciple du Christ, de la Vérité, on s'abstient de tout mensonge.
Va-t-on pour autant balancer la vérité quitte à faire du mal ?
Bien sûr que non !
L'amour et la vérité marchent de concert.
A nous, chrétiens, de marcher sur les traces de notre Dieu.
Toute vérité n'est pas bonne à dire à tout moment et à tout le monde.
A ce moment, on s'abstient.
Quand c'est un enfant, il est parfois facile de détourner l'attention, ou bien on l'attire sur quelque chose de beau ou de bon. On peut aussi se taire, tout simplement.
Si on force à parler, on peut dire qu'on préfère se taire car on ne connait pas tous les détails, et c'est vrai qu'on ne connaît jamais tout.
Il y a forcément moyen de s'en sortir sans blesser ni la vérité ni l'amour.
Cordialement,
Griffon.
Jésus, j'ai confiance en Toi,
Jésus, je m'abandonne à Toi.
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Mon bonheur est de vivre,
O Jésus, pour Te suivre.
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- La Chartreuse
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Re: Le mensonge
Elliott a écrit :Bonjour ,
Parfois la vérité fait mal , donc est-ce un un péché de mentir à un proche pour lui éviter une souffrance ?
Cordialement,
Elliott
Il est permis de donner une réponse équivoque à celui qui nous embarrasse par des questions qu'il n'a pas le droit de nous poser.
On n'a pas droit à une réponse quand on n'a pas le droit d'interroger; il est donc permis dans ce cas de donner des réponses évasives, équivoques ou équivalentes à un refus.
S. Athanase, évêque d'Alexandrie, fuyant sur le Nil les persécutions de l'empereur Julien, rencontra des soldats envoyés à sa poursuite. Ceux-ci demandèrent où était Athanase. - "Il n'est pas loin, leur répondit-on, si vous vous hâtez, vous l'atteindrez facilement" et Athanase fut sauvé.
S. Thomas de Cantorbéry fut aussi obligé de s'enfuir; il s'en allait à cheval sous un pauvre déguisement. Les satellites du roi d'Angleterre le rencontrèrent et lui demandèrent, s'il était l'archevêque. Jugez vous-même, dit-il, si un archevêque voyage avec un train pareil". Même l'archange Raphaël dit à Tobie qu,il était Azarias, le fils d'un juif opulent, - en sous-entendant : quant à la forme (Tob. V, 18); s'il avait dit qui il était, il n'aurait pas pu s'acquitter des ordres de Dieu. On peut donc hardiment répondre à un effronté qui vous interroge sur le secret professionnel : "Je ne sais pas" (c.-à.-d. pour vous le communiquer). Le Christ avait dit dans ce sens, qu'il ne connaissait pas le jour du jugement. (S. Marc XIII, 32).
Quand un homme malhonnête veut nous emprunter de l'argent, nous pouvons hardiment dire que nous n'en avons pas (pour lui en donner). L'accusé peut aussi donner des réponses évasives au juge, quand celui-ci veut lui arracher un aveu, sans avoir même un commencement de preuve, car personne n'est tenu de s'accuser soi-même. (S. Alph.). On peut dans ces cas refuser de répondre. S. Firmus, évêque de Tagaste, avait caché dans sa maison un jeune homme que l'empereur voulait faire exécuter injustement; les bourreaux étant venus lui demander où le jeune homme était caché, l'évêque refuse de répondre, fut torturé et fit cette remarque : "Je puis sacrifier ma vie, mais je n'ai pas le droit de rendre un autre malheureux." Touché par cette réponse, l'empereur fit grâce au jeune homme.
De même S. Cyprien, ayant reçu l'ordre de fournir au juge le nom des prêtres de Carthage, refusa en disant : "Faites-les rechercher et vous les aurez bientôt trouvés." Jésus lui-même ne répondit pas à toutes les questions de Pilate. - Il va sans dire que les réponses équivoques ne sont permises que quand elles sont exigées pour l'honneur de Dieu, le bien du prochain et un intérêt grave personnel. Ce serait un péché contre la vérité entière, comme dans les achats, les ventes, les contrats. Ce serait p. ex. une grande injustice, si avant leur mariage deux fiancés se servaient de tournures équivoques sur leur fortune.
Spirago, Catéchisme Catholique populaire.
Amicalement
La Chartreuse
Je suis soldat du Christ, si la Vérité est attaquée je parlerai, je tiendrai haut et ferme l'étendard de la foi, l'étendard de mon Dieu.
La Chartreuse
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Re: Le mensonge
Si vous voulez voir ce que donnerait un monde sans mensonge voyez le film 'The invention of lying'
La Vérité nous rend libre
Mais toute vérité n'est pas bonne à dire
La parole est d'argent et le silence est d'or !
La Vérité nous rend libre
Mais toute vérité n'est pas bonne à dire
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Pax et Bonum !
"Deus meus et Omnia"
"Prêchez l'Évangile en tout temps et utilisez des mots quand cela est nécessaire"
St François d'Assise
"Deus meus et Omnia"
"Prêchez l'Évangile en tout temps et utilisez des mots quand cela est nécessaire"
St François d'Assise
Re: Le mensonge
J'ajouterai que la vérité n'est pas qu'une affaire de fond, elle est aussi, de manière inséparable, une affaire de forme.
- Antoine Marie
- Rector provinciæ
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Re: Le mensonge
Bonjour
Mais aussi
Mais aussi
FraternellementCEC a écrit :2489 La charité et le respect de la vérité doivent dicter la réponse à toute demande d'information ou de communication. Le bien et la sécurité d'autrui, le respect de la vie privée, le bien commun sont des raisons suffisantes pour taire ce qui ne doit pas être connu, ou pour user d'un langage discret. Le devoir d'éviter le scandale commande souvent une stricte discrétion. Personne n'est tenu de révéler la vérité à qui n'a pas droit de la connaître (cf. Si 27,16 Pr 25,9-10).
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes. Jn 1, 4
Re: Le mensonge
Bonsoir,
Mais le Pape Paul VI, dans l'Encyclique Humanae Vitae, au numéro 14, n'a-t-il pas écrit : "En vérité, s’il est parfois licite de tolérer un moindre mal moral afin d’éviter un mal plus grand ou de promouvoir un bien plus grand, il n'est pas permis, même pour de très graves raisons, de faire la mal afin qu'il en résulte un bien (cf. Rm 3, 8), c'est-à-dire de prendre comme objet d'un acte positif de la volonté ce qui est intrinsèquement un désordre et par conséquent une chose indigne de la personne humaine, même avec l'intention de sauvegarder ou de promouvoir des biens individuels, familiaux ou sociaux" ? Cela ne s'oppose-t-il donc pas clairement et radicalement à l'idée que l'on pourrait mentir pour, mettons, sauver la vie de quelqu'un ?...
Cordialement,
Sokrates
Mais le Pape Paul VI, dans l'Encyclique Humanae Vitae, au numéro 14, n'a-t-il pas écrit : "En vérité, s’il est parfois licite de tolérer un moindre mal moral afin d’éviter un mal plus grand ou de promouvoir un bien plus grand, il n'est pas permis, même pour de très graves raisons, de faire la mal afin qu'il en résulte un bien (cf. Rm 3, 8), c'est-à-dire de prendre comme objet d'un acte positif de la volonté ce qui est intrinsèquement un désordre et par conséquent une chose indigne de la personne humaine, même avec l'intention de sauvegarder ou de promouvoir des biens individuels, familiaux ou sociaux" ? Cela ne s'oppose-t-il donc pas clairement et radicalement à l'idée que l'on pourrait mentir pour, mettons, sauver la vie de quelqu'un ?...
Cordialement,
Sokrates
Re: Le mensonge
Bonjour bon Séb,
Merci pour vos explications, mais j'avoue ne pas en être entièrement satisfait : il y a encore des choses qui m'interpellent.
Merci par avance pour vos éclaircissements éventuels
Cordialement,
Sokrates
Merci pour vos explications, mais j'avoue ne pas en être entièrement satisfait : il y a encore des choses qui m'interpellent.
Je n'avais jamais pensé que l'ordre d'énonciation des commandements correspondait à un ordre de priorité. Comment sait-on cela ? Par ailleurs, le respect du jour du sabbat et le fait d'honorer ses parents viennent avant l'interdiction du meurtre. Faut-il en conclure qu'il est plus grave de travailler le dimanche ou d'"envoyer bouler ses vieux" que de violer une jeune femme ou de l'étrangler ?...le bon Seb a écrit :Bonsoir Sokrates,
il faut savoir qu'en bonne théologie morale il y a une hiérarchie entre les biens. En premier lieu il y a le bien premier, Dieu, qu'il faut aimer sans modération. Puis viennent les biens seconds, qu'il faut aimer avec modération et dans l'ordre suivant : la vie, l'affectivité, la propriété, la vérité. Cet ordre ce n'est pas moi qui l'invente c'est le Décalogue : tu ne tueras pas, tu ne commettras pas d'adultère, tu ne voleras pas, tu ne porteras pas de faux témoignage.
Préférer, oui. Mais en ce qui concerne l'agir, j'avais comme l'impression que le texte de Humanae Vitae interdisait de commettre un mal, fut-il léger, pour une fin bonne, fut-elle très bonne. D'ailleurs, si on rappelle le contexte de ce passage : il s'agissait de dire que l'usage de moyens de contraception ne peut jamais être licite, même s'il s'agit d'exprimer et consolider son amour et que les conditions matérielles du couple, par exemple, ne permettent pas d'accueillir une nouvelle vie. Or utiliser un préservatif, par exemple, il me semble assez évident que c'est moins grave que de mentir, non ? Et si l'affectivité est prioritaire sur la vérité, ne pourrait-on pas, dès lors, à suivre votre raisonnement, en conclure que l'usage de préservatif est légitime, dès lors qu'il s'agit tout à la fois d'exprimer/consolider notre amour, et d'éviter une nouvelle naissance qui tomberait mal au regard des conditions matérielles ?le bon Seb a écrit :Il est toujours légitime de préférer un bien supérieur à un bien inférieur.
Merci par avance pour vos éclaircissements éventuels
Cordialement,
Sokrates
Re: Le mensonge
Bonjour le bon Seb,
Merci pour vos précisions.
Merci par avance pour votre éventuelle réponse et désolé si mes questions vous paraissent idiotes...
Cordialement,
Sokrates
Merci pour vos précisions.
J'espère que je ne vous ai pas vexé (ce n'était pas le but !).le bon Seb a écrit :partez du principe que je n'ai pas assez d'imagination pour inventer les bêtises que je vous raconte. En l'occurrence je suis en train de vous réciter bêtement mon cours de théologie morale fondamentale de première année de séminaire.
Ah OK, je croyais que par atteinte à la vie, il fallait entendre uniquement des choses telles que le meurtre ou les blessures infligées, qui prennent totalement ou partiellement la vie à quelqu'un de réel. Je ne pensais pas que ça incluait aussi le fait de ne pas donner la vie à un être potentiel. Pour l'affectivité, j'ai un peu du mal à voir le lien... Voulez-vous dire qu'on ne peut pas aimer aussi parfaitement son conjoint avec un moyen de contraception ? Mais le propre d'un moyen de contraception, c'est d'empêcher la conception, pas d'empêcher l'amour. Si les deux sont intrinsèquement liés, alors faut-il en conclure que les couples dont la femme est ménopausée sont condamnés à s'aimer imparfaitement ?le bon Seb a écrit :Utiliser un préservatif est plus grave que mentir : mentir porte atteinte à la vérité — je viens de faire une tautologie — alors que la contraception et le préservatif porte atteinte à l'affectivité et à la vie.
Merci par avance pour votre éventuelle réponse et désolé si mes questions vous paraissent idiotes...
Cordialement,
Sokrates
Re: Le mensonge
Bonjour le bon Seb !
Ce que vous dites ici est très intéressant et vraiment simple à retenir. Vous me faites penser à un archéologue qui montre à quelqu'un ses découvertes cachées auparavant par la poussière, tellement je n'ai jamais entendu cela, puisqu'on n'en parle quasi nulle part.
Merci pour cette perle précieuse qui aide au discernement.
Si j'ai bien compris, ne pas dire à quelqu'un la vérité qui ne lui est pas due est une affaire de justice, puisque la justice c'est justement de rendre à chacun ce qu'il lui est dû, n'est-ce pas?
Cordialement,
Théophile
Ce que vous dites ici est très intéressant et vraiment simple à retenir. Vous me faites penser à un archéologue qui montre à quelqu'un ses découvertes cachées auparavant par la poussière, tellement je n'ai jamais entendu cela, puisqu'on n'en parle quasi nulle part.
Merci pour cette perle précieuse qui aide au discernement.
Si j'ai bien compris, ne pas dire à quelqu'un la vérité qui ne lui est pas due est une affaire de justice, puisque la justice c'est justement de rendre à chacun ce qu'il lui est dû, n'est-ce pas?
Cordialement,
Théophile
Re: Le mensonge
J'ai beaucoup aimé, bon Seb, la comparaison que vous avez faite dans une autre fil de la morale avec un artiste du piano.le bon Seb a écrit :la contraception et le préservatif portent atteinte à la vie — tout le monde voit comment — mais aussi à la dimension affective du couple et à la vision intégrale de la sexualité que défend l'Église.
Je trouve que c'est particulièrement vrai dans cette matière.
La contraception et le préservatif portent atteinte à la dimension affective du couple.
Je suis tout à fait d'accord avec vous. Le manque de chasteté introduit un mensonge : je t'aime et je t'utilise.
L'atteinte à la vie... me paraît moins évidente que vous ne voulez le laisser entendre.
Vous parlez sans doute d'une atteinte à la fécondité intrinsèque du couple, une fécondité qui est un don de Dieu.
En refusant/rejetant/niant la fécondité du couple, nous en faisons autant de celui qui est à l'origine de ce don. Nous sommes donc en plein orgueil. Heureusement, c'est rarement vécu de façon aussi radicale par les couples chrétiens.
La citation de Paul VI met largement en lumière la notion de temps : " l'homme, en s'habituant à l'usage... ne finisse par perdre... et n'en vienne à considérer... "
On voit bien qu'il y a une différence entre une prise temporaire et limité d'un contraceptif, et l'option définitive de les utiliser.
A cette notion de temps correspond bien la loi de gradualité qui permet de considérer qu'on doit parcourir un chemin vers le bien, à défaut de pouvoir l'appliquer entièrement tout de suite.
Cette analyse est loin d'être exhaustive.
La signification du couple et la morale qui en résulte ne peut être limité aux impératifs de la morale sexuelle.
Pour être complet, nous devrions aussi considérer au moins les points suivants.
- un couple est fait de 2 personnes
Il n'est pas possible d'imposer sa façon de voir à l'autre. Faut y aller pas à pas et composer.
- on ne peut pas se refuser à son conjoint de façon systématique
- l'union des corps est une composante nécessaire de la vie des couples, si bien qu'on ne peut pas la refuser sauf pour des périodes limitées, en accord des 2 conjoints et pour un bien plus grand.
Tout cela pour dire que chaque cas est différent et nécessite d'abord et avant tout de voir comment on peut arriver à faire le pas suivant pour mettre en oeuvre dans sa vie la vérité de l'amour dans l'amour de la vérité.
Il me semble nécessaire d'éviter des règles à l'emporte-pièce dans une matière si délicate.
Cordialement,
Griffon.
Jésus, j'ai confiance en Toi,
Jésus, je m'abandonne à Toi.
Jésus, je m'abandonne à Toi.
Mon bonheur est de vivre,
O Jésus, pour Te suivre.
O Jésus, pour Te suivre.
Le mensonge
Bonjour tout le monde
J'ai un doute et je fais appel à vos avis pour y voir plus clair.
Pensez-vous qu'il y ait des différents types de mensonge, certains meilleurs que d'autres?
Ou bien il ne faut jamais mentir et puis c'est tout?
Je m'explique.
Je sais que mentir n'est pas bien, non pas seulement d'un point de vue chrétien, c'est tout simplement un manque de respect pour les autres.
Mais que pensez vous des mensonges dites pour éviter de la peine aux autres, par exemple?
Je suis malade depuis quelques mois, ma mère est venue chez moi s'occuper de moi et m'aider avec mes enfants et ma maison. Il y a des jours ou je vais franchement mal mais je le cache à ma mère, à mon mari et à mes filles, lorsque j'arrive à garder le sourire, je dis que je vais bien, alors que c'est faux.
Bien sûr, il y a des fois où ça se voit, je ne peux pas dire l'inverse, mais lorsque j'arrive à garder bonne mine, j'aime mieux ne pas les inquiéter alors je mens ouvertement.
Une autre situation cocasse. J'ai une nouvelle nièce. Comme il arrive parfois, bien que tous les bébés soient adorables, il y a des ... moches. Ma nièce que j'adore est assez laide, disgracieuse, mais forcément, pour moi c'est le plus adorable des bébés.
Sa maman m'a demandé si elle était jolie, je lui ai dit oui
Avec ma mère, chez moi, nous en avons parlé "elle est vraiment pas jolie, mais les bébés changent beaucoup etc etc".
Qu'auriez vous fait à ma place?
Evidemment, je tente de ne pas lui dire à tout va "oh qu'elle est belle", je me tais, je parle de combien elle est éveillée pour son âge (3 mois) de ses sourires, de combien je l'aime déjà, etc etc
Mais elle est vraiment disgracieuse.
Voilà, en dehors des gros mensonges moches, où pensez-vous que se trouve la limite du mensonge?
Je vous remercie pour vos avis et vous souhaite une excellente journée.
Marie
J'ai un doute et je fais appel à vos avis pour y voir plus clair.
Pensez-vous qu'il y ait des différents types de mensonge, certains meilleurs que d'autres?
Ou bien il ne faut jamais mentir et puis c'est tout?
Je m'explique.
Je sais que mentir n'est pas bien, non pas seulement d'un point de vue chrétien, c'est tout simplement un manque de respect pour les autres.
Mais que pensez vous des mensonges dites pour éviter de la peine aux autres, par exemple?
Je suis malade depuis quelques mois, ma mère est venue chez moi s'occuper de moi et m'aider avec mes enfants et ma maison. Il y a des jours ou je vais franchement mal mais je le cache à ma mère, à mon mari et à mes filles, lorsque j'arrive à garder le sourire, je dis que je vais bien, alors que c'est faux.
Bien sûr, il y a des fois où ça se voit, je ne peux pas dire l'inverse, mais lorsque j'arrive à garder bonne mine, j'aime mieux ne pas les inquiéter alors je mens ouvertement.
Une autre situation cocasse. J'ai une nouvelle nièce. Comme il arrive parfois, bien que tous les bébés soient adorables, il y a des ... moches. Ma nièce que j'adore est assez laide, disgracieuse, mais forcément, pour moi c'est le plus adorable des bébés.
Sa maman m'a demandé si elle était jolie, je lui ai dit oui
Avec ma mère, chez moi, nous en avons parlé "elle est vraiment pas jolie, mais les bébés changent beaucoup etc etc".
Qu'auriez vous fait à ma place?
Evidemment, je tente de ne pas lui dire à tout va "oh qu'elle est belle", je me tais, je parle de combien elle est éveillée pour son âge (3 mois) de ses sourires, de combien je l'aime déjà, etc etc
Mais elle est vraiment disgracieuse.
Voilà, en dehors des gros mensonges moches, où pensez-vous que se trouve la limite du mensonge?
Je vous remercie pour vos avis et vous souhaite une excellente journée.
Marie
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