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par salésienne05 » ven. 17 févr. 2012, 22:59
Merci beaucoup Patrick...
Ceci dit, si parfois l'homosexualité peut découler de blessures personnelles, il me semble qu'il existe des personnes pour qui l'homosexualité est intrinsèque. J'ai un peu essayé d'analyser les amis homosexuels qui m'entourent. Pour la seule femme homosexuelle de ma connaissance, fille unique, c'est assez clair : elle a découvert son homosexualité au moment où son père lui a annoncé qu'il divorçait et qu'il était homosexuel (sinon, elle ne comprenait pas pourquoi ses parents divorçaient attendu qu'ils étaient très très complices). Pour deux autres de mes amis, fils uniques aussi, l'omniprésence d'une mère possessive et l'absence d'un père pourtant craint car violent pourraient être l'explication. Par contre, les trois autres cas de ma connaissance, dont mon beau-frère, là, je ne vois pas : parents aimants, nombreux frères et soeurs, grand équilibre familial, pas de deuil ou de blessures délicates à gérer... Mon beau-frère est le quatrième de la fratrie (10 garçons, une fille, mon mari est le dixième) ; il a su qu'il était homosexuel dès le collège (il est né en 1956) ; il l'a annoncé à mes beaux-parents, catholiques pratiquants, agriculteurs, à 14 ans. Mes beaux-parents ne lui ont fait aucun commentaire désobligeant, ils lui ont seulement dit d'attendre avant d'affirmer tout haut ce genre de chose car il pouvait encore évoluer. Cela n'a pas évolué : il a vécu pendant 7 ans avec un homme qui est décédé d'un cancer. Un peu plus tard, il a rencontré son compagnon actuel, avec qui il vit depuis 20 ans et avec qui il est pacsé. Tous deux mènent une vie sans ostentation, discrète. Ils sont appréciés, même dans le milieu ouvrier dans lequel ils travaillent et dans leur HLM en banlieue de Valence. Je ne sais pas si ils "pratiquent" leur homosexualité : je n'ai jamais vu aucun geste déplacé en public ni d'affichage. Quand ils viennent garder nos enfants, ils dorment séparément, sans que nous leur demandions quoi que ce soit... Et les deux autres exemples, en dehors de mon beau-frère, sont équivalents : a priori, pas de blessures enfantines ou autres. L'un, catholique pratiquant, a été appelé par le Seigneur et est devenu bénédictin (il m'a toujours dit en riant : "au moins, je n'aurais jamais eu à me poser la question de la pratique ! Le Seigneur m'a épargné bien des tracas !") et l'autre, athée mais en chemin, ne s'est pas encore fixé même s'il ne pense qu'à ça...
Cela reste un mystère pour moi car on sent quand même le déséquilibre, l'enfermement sur soi, le manque d'altérité (quand ils sont en couple). Cela ne les empêche pas d'être de très bons amis, heureusement.
Bref, je me demandais quand même s'il n'existait pas des homosexuels "réels", pour qui toute psychanalise est inutile et qui sont réellement nés comme ça (je pose la question mais pour moi la réponse est oui).
Fraternellement.
Cécile