Les crevettes et la Loi

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Les crevettes et la Loi

Message non lu par Jeune auteur » mar. 25 mai 2010, 0:16

Bonsoir ! :-D

J'ai appris (y'a quelques années) que pour les croyants, manger des crevettes est un péché.

Pourquoi donc ? (si, toutefois, c'est vrai)

gerardh
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Re: Les crevettes

Message non lu par gerardh » mar. 25 mai 2010, 0:27

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Bonjour,

Les chrétiens peuvent manger des crevettes. Mais les juifs pieux ne le peuvent pas, car dans la Loi, il est prescrit de ne manger des poissons (et assimilés) que s'ils ont des nageoires et des écailles : pour le chrétien cela a une signification uniquement symbolique : les écailles protègent de la corruption du monde, et les nageoires permettent d'en remonter le courant en luttant contre les influences mondaines.


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Re: Les crevettes

Message non lu par Jeune auteur » mar. 25 mai 2010, 0:46

Bonsoir ! :)

Ah ok d'accord !

J'avais entendu cela dans une série américaine (des fois qu'aux USA, ce ne soit pas tout à fait pareil).

jeanbaptiste
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Re: Les crevettes

Message non lu par jeanbaptiste » mar. 25 mai 2010, 8:42

Les USA sont un pays majoritairement protestant. Et le protestantisme n'est pas une Église, mais une nébuleuse d'Églises tout à fait différentes. Il me semble que l'on recense aujourd'hui prêt de 700 confessions protestantes différentes.

Deux exemples :

Les "unitariens" qui ne croient pas en la Trinité.

Les "quakers" qui pensent que l'on peut-être chrétien et musulman/bouddhiste/...(athée ?).

Ça vous donne une idée de l'écart entre deux Églises protestantes.

Dans le tas ça ne m'étonnerait pas qu'il y ait des confessions qui professent le respect strict des coutumes juives.

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Re: Les crevettes

Message non lu par gerardh » mar. 25 mai 2010, 11:53

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Bonjour,

Jean Baptiste a raison : parmi les dénominations "protestantes", il y en a qui pensent qu'il faut garder la Loi de Moïse (entre elles probablement les adventistes et les juifs messianiques). Donc pour eux leur logique devrait être notamment de ne pas manger de crevettes. Mais par ailleurs il me semble me souvenir que les catholiques eux-aussi disent qu'il faut garder la Loi ; mais ils mangent des crevettes (quand ils les aiment). Cherchez l'erreur :mal:


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Re: Les crevettes

Message non lu par jeanbaptiste » mar. 25 mai 2010, 11:58

Mais par ailleurs il me semble me souvenir que les catholiques eux-aussi disent qu'il faut garder la Loi ; mais ils mangent des crevettes (quand ils les aiment). Cherchez l'erreur :mal:
Vous êtes marcioniste ?

Si non, si vous acceptez l'AT dans votre canon, j'imagine que les raisons qui vont font conserver la Loi sont les mêmes que les nôtres.

(ou alors peut-être ne mangez-vous pas de crevettes)

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Raistlin
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Re: Les crevettes

Message non lu par Raistlin » mar. 25 mai 2010, 12:11

gerardh a écrit :Mais par ailleurs il me semble me souvenir que les catholiques eux-aussi disent qu'il faut garder la Loi ; mais ils mangent des crevettes (quand ils les aiment). Cherchez l'erreur :mal:
L'erreur, je l'ai mise en rouge. Elle vient du fait que vous méconnaissez profondément l'enseignement de l'Église, comme bon nombre de protestants. (Mais ça ne les empêche pas de juger quand même... :/ )

Bien à vous,
« Dieu fournit le vent. A l'homme de hisser la voile. » (Saint Augustin)

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Re: Les crevettes

Message non lu par gerardh » mar. 25 mai 2010, 12:26

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Bonjour Raistlin, j'ai dit :
il me semble me souvenir que les catholiques eux-aussi disent qu'il faut garder la Loi
De ce fait vous en concluez que je "méconnais profondément l'enseignement de l'Église". Eclairez-moi, éclairez-nous et dites-nous en quoi les catholiques n'enseignent pas de garder la Loi.

Hello Jean Baptiste,
En ce qui me concerne, avec l'épître aux Romains, je pense que je ne suis plus sous la Loi mais que je suis sous la grâce;

(Aimez-vous les crevettes ? :) )


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Re: Les crevettes

Message non lu par jeanbaptiste » mar. 25 mai 2010, 12:36

Gerardh, je suis certains que dans votre soucis de mieux comprendre vos frères chrétiens, car telle est bien la raison de votre présence en ces lieux, vous serez heureux de lire un petit florilège du Catéchisme de l'Église Catholique au sujet de la Loi Ancienne et de la Loi Évangélique qui vous permettra, je l'espère, d'établir en vérité si vous êtes ou non aussi éloigné de nous que votre précédent :mal: le laisse supposer.
[+] Texte masqué
2541 L’économie de la Loi et de la Grâce détourne le cœur des hommes de la cupidité et de l’envie : elle l’initie au désir du Souverain Bien ; elle l’instruit des désirs de l’Esprit Saint qui rassasie le cœur de l’homme.

Le Dieu des promesses a depuis toujours mis l’homme en garde contre la séduction de ce qui, depuis les origines, apparaît " bon à manger, agréable aux yeux, plaisant à contempler " (Gn 3, 6).

2542 La Loi confiée à Israël n’a jamais suffi à justifier ceux qui lui étaient soumis ; elle est même devenue l’instrument de la " convoitise " (cf. Rm 7, 7). L’inadéquation entre le vouloir et le faire (cf. Rm 7, 10) indique le conflit entre la loi de Dieu qui est la " loi de la raison " et une autre loi " qui m’enchaîne à la loi du péché qui est dans mes membres " (Rm 7, 23).

2543 " Maintenant, sans la Loi, la justice de Dieu s’est manifestée, attestée par la Loi et les prophètes, justice de Dieu par la foi en Jésus Christ à l’adresse de tous ceux qui croient " (Rm 3, 21-22). Dès lors les fidèles du Christ " ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises " (Ga 5, 24) ; ils sont conduits par l’Esprit (cf. Rm 8, 14) et suivent les désirs de l’Esprit (cf. Rm 8, 27).
[+] Texte masqué
Jésus dit à ses disciples : " Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés " (Jn 13, 34).

2196 En réponse à la question posée sur le premier des commandements, Jésus dit : " Le premier, c’est : ‘Ecoute Israël ! Le Seigneur notre Dieu est l’Unique Seigneur ; et tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force !’ Voici le second : ‘Tu aimeras ton prochain comme toi-même’. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là " (Mc 12, 29-31).

L’apôtre S. Paul le rappelle : " Celui qui aime autrui a de ce fait accompli la loi. En effet, le précepte : tu ne commettras pas d’adultère ; tu ne tueras pas ; tu ne voleras pas ; tu ne convoiteras pas, et tous les autres se résument en ces mots : tu aimeras ton prochain comme toi-même. La charité ne fait point de tort au prochain. La charité est donc la loi dans sa plénitude " (Rm 13, 8-10).
Plus particulièrement, concernant notre sujet (voir en gras) :
I. Jésus et la Loi

577 Jésus a fait une mise en garde solennelle au début du Sermon sur la Montagne où Il a présenté la Loi donnée par Dieu au Sinaï lors de la Première alliance à la lumière de la grâce de la Nouvelle Alliance :

N’allez pas croire que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir mais accomplir. Car je vous le dis en vérité, avant que ne passent le ciel et la terre, pas un i, pas un point sur l’i ne passera de la Loi, que tout ne soit réalisé. Celui donc qui violera l’un de ces moindres préceptes, sera tenu pour moindre dans le Royaume des cieux ; au contraire, celui qui les exécutera et les enseignera, celui-là sera tenu pour grand dans le Royaume de cieux " (Mt 5, 17-19).

578 Jésus, le Messie d’Israël, le plus grand donc dans le Royaume des cieux, se devait d’accomplir la Loi en l’exécutant dans son intégralité jusque dans ses moindres préceptes selon ses propres paroles. Il est même le seul à avoir pu le faire parfaitement (cf. Jn 8, 46). Les Juifs, de leur propre aveu, n’ont jamais pu accomplir la Loi dans son intégralité sans en violer le moindre précepte (cf. Jn 7, 19 ; Ac 13, 38-41 ; 15, 10). C’est pourquoi à chaque fête annuelle de l’Expiation, les enfants d’Israël demandent à Dieu pardon pour leurs transgressions de la Loi. En effet, la Loi constitue un tout et, comme le rappelle S. Jacques, " aurait-on observé la Loi tout entière, si l’on commet un écart sur un seul point, c’est du tout que l’on devient justiciable " (Jc 2, 10 ; cf. Ga 3, 10 ; 5, 3).

579 Ce principe de l’intégralité de l’observance de la Loi, non seulement dans sa lettre mais dans son esprit, était cher aux Pharisiens. En le dégageant pour Israël, ils ont conduit beaucoup de Juifs du temps de Jésus à un zèle religieux extrême (cf. Rm 10, 2). Celui-ci, s’il ne voulait pas se résoudre en une casuistique " hypocrite " (cf. Mt 15, 3-7 ; Lc 11, 39-54), ne pouvait que préparer le Peuple à cette intervention de Dieu inouïe que sera l’exécution parfaite de la Loi par le seul Juste à la place de tous les pécheurs (cf. Is 53, 11 ; He 9, 15).

580 L’accomplissement parfait de la Loi ne pouvait être l’œuvre que du divin Législateur né sujet de la Loi en la personne du Fils (cf. Ga 4, 4). En Jésus, la Loi n’apparaît plus gravée sur des tables de pierre mais " au fond du cœur " (Jr 31, 33) du Serviteur qui, parce qu’il " apporte fidèlement le droit " (Is 42, 3) est devenu " l’alliance du peuple " (Is 42, 6). Jésus accomplit la Loi jusqu’à prendre sur Lui " la malédiction de la Loi " (Ga 3, 13) encourue par ceux qui ne " pratiquent pas tous les préceptes de la Loi " (Ga 3, 10) car " la mort du Christ a eu lieu pour racheter les transgressions de la Première alliance " (He 9, 15).

581 Jésus est apparu aux yeux des Juifs et de leurs chefs spirituels comme un " rabbi " (cf. Jn 11, 38 ; 3, 2 ; Mt 22, 23-24. 34-36). Il a souvent argumenté dans le cadre de l’interprétation rabbinique de la Loi (cf. Mt 12, 5 ; 9, 12 ; Mc 2, 23– 27 ; Lc 6, 6-9 ; Jn 7, 22-23). Mais en même temps, Jésus ne pouvait que heurter les docteurs de la Loi car il ne se contentait pas de proposer son interprétation parmi les leurs, " il enseignait comme quelqu’un qui a autorité et non pas comme les scribes " (Mt 7, 28-29). En lui, c’est la même Parole de Dieu qui avait retenti au Sinaï pour donner à Moïse la Loi écrite qui se fait entendre de nouveau sur la Montagne des Béatitudes (cf. Mt 5, 1). Elle n’abolit pas la Loi mais l’accomplit en fournissant de manière divine son interprétation ultime : " Vous avez appris qu’il a été dit aux ancêtres (...) moi je vous dis " (Mt 5, 33-34). Avec cette même autorité divine, il désavoue certaines " traditions humaines " (Mc 7, 8) des Pharisiens qui " annulent la Parole de Dieu " (Mc 7, 13).

582 Allant plus loin, Jésus accomplit la Loi sur la pureté des aliments, si importante dans la vie quotidienne juive, en dévoilant son sens " pédagogique " (cf. Ga 3, 24) par une interprétation divine : " Rien de ce qui pénètre du dehors dans l’homme ne peut le souiller (...) – ainsi il déclarait purs tous les aliments. Ce qui sort de l’homme, voilà ce qui souille l’homme. Car c’est du dedans, du cœur des hommes que sortent les desseins pervers " (Mc 7, 18-21). En délivrant avec autorité divine l’interprétation définitive de la Loi, Jésus s’est trouvé affronté à certains docteurs de la Loi qui ne recevaient pas son interprétation de la Loi garantie pourtant par les signes divins qui l’accompagnaient (cf. Jn 5, 36 ; 10, 25. 37-38 ; 12, 37). Ceci vaut particulièrement pour la question du sabbat : Jésus rappelle, souvent avec des arguments rabbiniques (cf. Mc 2, 25-27 ; Jn 7, 22-24), que le repos du sabbat n’est pas troublé par le service de Dieu (cf. Mt 12, 5 ; Nb 28, 9) ou du prochain (cf. Lc 13, 15-16 ; 14, 3-4) qu’accomplissent ses guérisons.
et surtout :
[+] Texte masqué
II. La loi ancienne

1961 Dieu, notre Créateur et notre Rédempteur, s’est choisi Israël comme son peuple et lui a révélé sa Loi, préparant ainsi la venue du Christ. La Loi de Moïse exprime plusieurs vérités naturellement accessibles à la raison. Celles-ci se trouvent déclarées et authentifiées à l’intérieur de l’Alliance du Salut.

1962 La Loi ancienne est le premier état de la Loi révélée. Ses prescriptions morales sont résumées dans lesDix commandements. Les préceptes du Décalogue posent les fondements de la vocation de l’homme, façonné à l’image de Dieu ; ils interdisent ce qui est contraire à l’amour de Dieu et du prochain, et prescrivent ce qui lui est essentiel. Le Décalogue est une lumière offerte à la conscience de tout homme pour lui manifester l’appel et les voies de Dieu, et le protéger contre le mal :

Dieu a écrit sur les tables de la Loi ce que les hommes ne lisaient pas dans leurs cœurs (S. Augustin, Psal. 57, 1).

1963 Selon la tradition chrétienne, la Loi sainte (cf. Rm 7, 12), spirituelle (cf. Rm 7, 14) et bonne (cf. Rm 7, 16) est encore imparfaite. Comme un pédagogue (cf. Ga 3, 24) elle montre ce qu’il faut faire, mais ne donne pas de soi la force, la grâce de l’Esprit pour l’accomplir. A cause du péché qu’elle ne peut enlever, elle reste une loi de servitude. Selon S. Paul, elle a notamment pour fonction de dénoncer et de manifester le péché qui forme une " loi de concupiscence " (Rm 7, 20) dans le cœur de l’homme. Cependant la Loi demeure la première étape sur le chemin du Royaume. Elle prépare et dispose le peuple élu et chaque chrétien à la conversion et à la foi dans le Dieu Sauveur. Elle procure un enseignement qui subsiste pour toujours, comme la Parole de Dieu.

1964 La Loi ancienne est une préparation à l’Evangile. " La loi est prophétie et pédagogie des réalités à venir " (S. Irénée, hær. 4, 15, 1). Elle prophétise et présage l’œuvre de la libération du péché qui s’accomplira avec le Christ, elle fournit au Nouveau Testament les images, les " types ", les symboles, pour exprimer la vie selon l’Esprit. La Loi se complète enfin par l’enseignement des livres sapientiaux et des prophètes qui l’orientent vers la Nouvelle Alliance et le Royaume des cieux.

Il y eut ..., sous le régime de l’ancienne alliance, des gens qui possédaient la charité et la grâce de l’Esprit Saint et aspiraient avant tout aux promesses spirituelles et éternelles, en quoi ils se rattachaient à la loi nouvelle. Inversement, il existe sous la nouvelle alliance des hommes charnels, encore éloignés de la perfection de la loi nouvelle : pour les inciter aux œuvres vertueuses, la crainte du châtiment et certaines promesses temporelles ont été nécessaires, jusque sous la nouvelle alliance. En tout cas, même si la loi ancienne prescrivait la charité, elle ne donnait pas l’Esprit Saint par qui ‘la charité est répandue dans nos cœurs’ (Rm 5, 5) (S. Thomas d’A., s. th. 1-2, 107, 1, ad 2).

III. La Loi nouvelle ou Loi évangélique

1965 La Loi nouvelle ou Loi évangélique est la perfection ici-bas de la loi divine, naturelle et révélée. Elle est l’œuvre du Christ et s’exprime particulièrement dans le Sermon sur la montagne. Elle est aussi l’œuvre de l’Esprit Saint et, par lui, elle devient la loi intérieure de la charité : " Je conclurai avec la maison d’Israël une alliance nouvelle ... Je mettrai mes lois dans leur pensée, je les graverai dans leur cœur, et je serai leur Dieu et ils seront mon peuple " (He 8, 8-10 ; cf. Jr 31, 31-34).

1966 La Loi nouvelle est la grâce du Saint-Esprit donnée aux fidèles par la foi au Christ. Elle opère par la charité, elle use du Sermon du Seigneur pour nous enseigner ce qu’il faut faire, et des sacrements pour nous communiquer la grâce de le faire :

Celui qui voudra méditer avec piété et perspicacité le Sermon que notre Seigneur a prononcé sur la montagne, tel que nous le lisons dans l’Evangile de Saint Matthieu, y trouvera, sans aucun doute, la charte parfaite de la vie chrétienne ... Ce Sermon contient tous les préceptes propres à guider la vie chrétienne (S. Augustin, serm. Dom. 1, 1 : PL 34, 1229-1231).

1967 La Loi évangélique " accomplit " (cf. Mt 5, 17-19), affine, dépasse et mène à sa perfection la Loi ancienne. Dans les " Béatitudes ", elle accomplit les promesses divines en les élevant et les ordonnant au " Royaume des cieux ". Elle s’adresse à ceux qui sont disposés à accueillir avec foi cette espérance nouvelle : les pauvres, les humbles, les affligés, les cœurs purs, les persécutés à cause du Christ, traçant ainsi les voies surprenantes du Royaume.

1968 La Loi évangélique accomplit les commandements de la Loi. Le Sermon du Seigneur, loin d’abolir ou de dévaluer les prescriptions morales de la Loi ancienne, en dégage les virtualités cachées et en fait surgir de nouvelles exigences : il en révèle toute la vérité divine et humaine. Il n’ajoute pas de préceptes extérieurs nouveaux, mais il va jusqu’à réformer la racine des actes, le cœur, là où l’homme choisit entre le pur et l’impur (cf. Mt 15, 18-19), où se forment la foi, l’espérance et la charité, et avec elles, les autres vertus. L’Evangile conduit ainsi la loi à sa plénitude par l’imitation de la perfection du Père céleste (cf. Mt 5, 48), par le pardon des ennemis et la prière pour les persécuteurs, à l’instar de la générosité divine (cf. Mt 5, 44).

1969 La Loi nouvelle pratique les actes de la religion : l’aumône, la prière et le jeûne, en les ordonnant au " Père qui voit dans le secret ", à l’encontre du désir " d’être vu des hommes " (cf. Mt 6, 1-6 ; 16-18). Sa prière est le " Notre Père " (Mt 6, 9-13).

1970 La Loi évangélique comporte le choix décisif entre " les deux voies " (cf. Mt 7, 13-14) et la mise en pratique des paroles du Seigneur (cf. Mt 7, 21-27) ; elle se résume dans la règle d’or : " Ainsi, tout ce que vous désirez que les autres fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux : voilà la Loi et les Prophètes " (Mt 7, 12 ; cf. Lc 6, 31).

Toute la Loi évangélique tient dans le " commandement nouveau " de Jésus (Jn 13, 34), de nous aimer les uns les autres comme Il nous a aimés (cf. Jn 15, 12).

1971 Au Sermon du Seigneur il convient de joindre la catéchèse morale des enseignements apostoliques, comme Rm 12-15 ; 1 Co 12-13 ; Col 3-4 ; Ep 4-5 ; etc. Cette doctrine transmet l’enseignement du Seigneur avec l’autorité des apôtres, notamment par l’exposé des vertus qui découlent de la foi au Christ et qu’anime la charité, le principal don de l’Esprit Saint. " Que votre charité soit sans feinte ... Que l’amour fraternel vous lie d’affection ... avec la joie de l’espérance, constants dans la tribulation, assidus à la prière, prenant part aux besoins des saints, avides de donner l’hospitalité " (Rm 12, 9-12). Cette catéchèse nous apprend aussi à traiter les cas de conscience à la lumière de notre relation au Christ et à l’Église (cf. Rm 14 ; 1 Co 5-10).

1972 La Loi nouvelle est appelée une loi d’amour parce qu’elle fait agir par l’amour qu’infuse l’Esprit Saint plutôt que par la crainte ; une loi de grâce, parce qu’elle confère la force de la grâce pour agir par le moyen de la foi et des sacrements ; une loi de liberté (cf. Jc 1, 25 ; 2, 12) parce qu’elle nous libère des observances rituelles et juridiques de la Loi ancienne, nous incline à agir spontanément sous l’impulsion de la charité, et nous fait enfin passer de la condition du serviteur " qui ignore ce que fait son Maître " à celle d’ami du Christ, " car tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître " (Jn 15, 15), ou encore à la condition de fils héritier (cf. Ga 4, 1-7. 21-31 ; Rm 8, 15).

1973 Outre ses préceptes, la Loi nouvelle comporte aussi les conseils évangéliques. La distinction traditionnelle entre les commandements de Dieu et les conseils évangéliques s’établit par rapport à la charité, perfection de la vie chrétienne. Les préceptes sont destinés à écarter ce qui est incompatible avec la charité. Les conseils ont pour but d’écarter ce qui, même sans lui être contraire, peut constituer un empêchement au développement de la charité (cf. S. Thomas d’A., s. th. 2-2, 184, 3).

1974 Les conseils évangéliques manifestent la plénitude vivante de la charité jamais satisfaite de ne pas donner davantage. Ils attestent son élan et sollicitent notre promptitude spirituelle. La perfection de la Loi nouvelle consiste essentiellement dans les préceptes de l’amour de Dieu et du prochain. Les conseils indiquent des voies plus directes, des moyens plus aisés, et sont à pratiquer suivant la vocation de chacun :

[Dieu] ne veut pas qu’un chacun observe tous les conseils, mais seulement ceux qui sont convenables selon la diversité des personnes, des temps, des occasions et des forces, ainsi que la charité le requiert ; car c’est elle qui, comme reine de toutes les vertus, de tous les commandements, de tous les conseils, et en somme de toutes les lois et de toutes les actions chrétiennes, leur donne à tous et à toutes le rang, l’ordre, le temps et la valeur (S. François de Sales, amour 8, 6).

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Re: Les crevettes

Message non lu par jeanbaptiste » mar. 25 mai 2010, 12:56

Gerardh a écrit :De ce fait vous en concluez que je "méconnais profondément l'enseignement de l'Église". Eclairez-moi, éclairez-nous et dites-nous en quoi les catholiques n'enseignent pas de garder la Loi.
Je ne sais pas ce que vous entendez par "garder", mais ce qui est sûr c'est que vous méconnaissez effectivement l'enseignement de l'Église.

L'Église conserve la Loi telle qu'accomplie par le Seigneur : "Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir" etc.
Gerardh a écrit :En ce qui me concerne, avec l'épître aux Romains, je pense que je ne suis plus sous la Loi mais que je suis sous la grâce;
J'ajoute : vous méconnaissez également votre Épître aux romains (et les Évangiles) :
«Enlevons-nous par la foi toute valeur à la loi ? Bien au contraire, nous confirmons la loi !» Romains 3:31.
«N'allez pas croire que je sois venu abroger la Loi ou les Prophètes: je ne suis pas venu abroger, mais accomplir. 18 Car, en vérité je vous le déclare, avant que ne passent le ciel et la terre, pas un i, pas un point sur l'i ne passera de la loi, que tout ne soit arrivé. 19 Dès lors celui qui transgressera un seul de ces plus petits commandements et enseignera aux hommes à faire de même sera déclaré le plus petit dans le Royaume des cieux; au contraire, celui qui les mettra en pratique et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le Royaume des cieux.
20 Car je vous le dis: si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des Pharisiens, non, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux.» Matthieu 5:17-20
Traduction : TOB ;)

Il ne s'agit que de deux petits extraits pris un peu au hasard.

Pour une réflexion plus profonde, voir Catéchisme supra.

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Re: Les crevettes

Message non lu par gerardh » mar. 25 mai 2010, 15:37

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Hello Jean Baptiste,

Merci d'avoir pris la peine de m'adresser deux messages détaillés. J'apprécie vos références à l'épître aux Romains, mais je constate que vous n'allez pas jusqu'au bout des leçons qu'il donne, et qu'en fin de compte vous êtes favorable à l'observation de la Loi (adieu les crevettes !), à laquelle il convient d'ajouter les codicilles donnés par le Christ lui-même lors du sermon sur la montagne. En effet vous citez :
La Loi évangélique accomplit les commandements de la Loi. Le Sermon du Seigneur, loin d’abolir ou de dévaluer les prescriptions morales de la Loi ancienne, en dégage les virtualités cachées et en fait surgir de nouvelles exigences : il en révèle toute la vérité divine et humaine. Il n’ajoute pas de préceptes extérieurs nouveaux, mais il va jusqu’à réformer la racine des actes, le cœur, là où l’homme choisit entre le pur et l’impur
La Loi a été utile à l'homme pour qu'il comprenne jusqu'à quel point il est pécheur, donc perdu, et donc dans le besoin impérieux d'un sauveur en la personne de Jésus Christ. Le Seigneur a accompli la Loi, c'est à dire qu'il l'a observée à 100 % et en cela il a été le seul. A la Loi s'ajoutent de nombreuses autres exigences telles que décrites lors du sermon sur la montagne. Mais la notion de péché va encore plus loin : dans Jacques 4, 17 il est écrit : pour celui donc qui sait faire le bien et qui ne le fait pas, pour lui c'est pécher. Et en peut aller encore plus loin dans la notion de péché : dans Romains 14, 23 il est écrit : tout ce qui n'est pas sur le principe de la foi est péché. Je continue dans un autre message.


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Re: Les crevettes

Message non lu par jeanbaptiste » mar. 25 mai 2010, 15:42

qu'en fin de compte vous êtes favorable à l'observation de la Loi (adieu les crevettes !)
Je ne sais pas ce qu'il vous faut (cf supra.) :
Allant plus loin, Jésus accomplit la Loi sur la pureté des aliments, si importante dans la vie quotidienne juive, en dévoilant son sens " pédagogique " (cf. Ga 3, 24) par une interprétation divine : " Rien de ce qui pénètre du dehors dans l’homme ne peut le souiller (...) – ainsi il déclarait purs tous les aliments. Ce qui sort de l’homme, voilà ce qui souille l’homme. Car c’est du dedans, du cœur des hommes que sortent les desseins pervers " (Mc 7, 18-21). En délivrant avec autorité divine l’interprétation définitive de la Loi, Jésus s’est trouvé affronté à certains docteurs de la Loi qui ne recevaient pas son interprétation de la Loi garantie pourtant par les signes divins qui l’accompagnaient
Bonjour les crevettes ;)

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Re: Les crevettes

Message non lu par gerardh » mar. 25 mai 2010, 15:51

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Jean Baptiste, je poursuis mon message

Le chrétien doit-il donc observer la Loi ? Le chapitre 8 des Romains répond à cette question en indiquant que le chrétien est placé sous "la loi de l'Esprit de vie". Paul utilise ici à dessein le mot loi, en allusion à la loi de Moïse, mais dans le sens plus général de "principe".

Ainsi le chrétien doit se trouver "en nouveauté d'esprit et non en vieillesse de lettre" (Romains 7, 6). En d'autres termes le ressort d'agir pour le chrétien n'est plus la Loi (qui le condamnerait), mais le Saint Esprit qui habite en lui et lui enseigne toutes choses. Or il est certain que l'Esprit lui dira forcément qu'il ne doit pas voler, mentir, convoiter, qu'il doit honorer ses parents. Mais il lui donnera des indications encore beaucoup plus élevées, comme celles de Romains 14. Il n'en est pas moins vrai que la Loi, qui fait partie de la Parole de Dieu, conserve toute son utilité, soit de manière directe, soit de manière symbolique. Elle peut et doit toujours édifier le chrétien, mais elle n'est plus le critère, le ressort de ses actes.


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jeanbaptiste
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Re: Les crevettes et la Loi

Message non lu par jeanbaptiste » mar. 25 mai 2010, 16:10

La Loi a été utile à l'homme pour qu'il comprenne jusqu'à quel point il est pécheur, donc perdu, et donc dans le besoin impérieux d'un sauveur en la personne de Jésus Christ.
Je suis d'accord.

L'Église Catholique aussi : 2542 La Loi confiée à Israël n’a jamais suffi à justifier ceux qui lui étaient soumis ; elle est même devenue l’instrument de la " convoitise " (cf. Rm 7, 7). L’inadéquation entre le vouloir et le faire (cf. Rm 7, 10) indique le conflit entre la loi de Dieu qui est la " loi de la raison " et une autre loi " qui m’enchaîne à la loi du péché qui est dans mes membres " (Rm 7, 23).

2543 " Maintenant, sans la Loi, la justice de Dieu s’est manifestée, attestée par la Loi et les prophètes, justice de Dieu par la foi en Jésus Christ à l’adresse de tous ceux qui croient " (Rm 3, 21-22). Dès lors les fidèles du Christ " ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises " (Ga 5, 24) ; ils sont conduits par l’Esprit (cf. Rm 8, 14) et suivent les désirs de l’Esprit (cf. Rm 8, 27).

Le Seigneur a accompli la Loi, c'est à dire qu'il l'a observée à 100 % et en cela il a été le seul. A la Loi s'ajoutent de nombreuses autres exigences telles que décrites lors du sermon sur la montagne.
Également, ainsi que l'Église Catholique : 578 Jésus, le Messie d’Israël, le plus grand donc dans le Royaume des cieux, se devait d’accomplir la Loi en l’exécutant dans son intégralité jusque dans ses moindres préceptes selon ses propres paroles. Il est même le seul à avoir pu le faire parfaitement (cf. Jn 8, 46).
Mais la notion de péché va encore plus loin : dans Jacques 4, 17 il est écrit : pour celui donc qui sait faire le bien et qui ne le fait pas, pour lui c'est pécher.
D'accord et l'Église Catholique ne dit pas autre chose :

1815 Le don de la foi demeure en celui qui n’a pas péché contre elle (cf. Cc. Trente : DS 1545). Mais " sans les œuvres, la foi est morte " (Jc 2, 26) : privée de l’espérance et de l’amour, la foi n’unit pas pleinement le fidèle au Christ et n’en fait pas un membre vivant de son Corps.

1816 Le disciple du Christ ne doit pas seulement garder la foi et en vivre, mais encore la professer, en témoigner avec assurance et la répandre : " Tous doivent être prêts à confesser le Christ devant les hommes et à le suivre sur le chemin de la Croix, au milieu des persécutions qui ne manquent jamais à l’Église " (LG 42 ; cf. DH 14). Le service et le témoignage de la foi sont requis pour le Salut : " Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, je me déclarerai, moi aussi, pour lui devant mon Père qui est aux cieux ; mais celui qui me reniera devant les hommes, je le renierai, moi aussi, devant mon Père qui est aux cieux " (Mt 10, 32-33).

Et en peut aller encore plus loin dans la notion de péché : dans Romains 14, 23 il est écrit : tout ce qui n'est pas sur le principe de la foi est péché. Je continue dans un autre message.
D'accord, et l'Église Catholique ne dit toujours pas autre chose :

2087 Notre vie morale trouve sa source dans la foi en Dieu qui nous révèle son amour. S. Paul parle de l’ "obéissance de la foi " (Rm 1, 5 ; 16, 2) comme de la première obligation. Il fait voir dans la " méconnaissance de Dieu " le principe et l’explication de toutes les déviations morales (cf. Rm 1, 18-32). Notre devoir à l’égard de Dieu est de croire en Lui et de Lui rendre témoignage.
Le chrétien doit-il donc observer la Loi ? Le chapitre 8 des Romains répond à cette question en indiquant que le chrétien est placé sous "la loi de l'Esprit de vie".
Oui :

782 Le Peuple de Dieu a des caractéristiques qui le distinguent nettement de tous les groupements religieux, ethniques, politiques ou culturels de l’histoire :
(..)

– " Sa loi, c’est le commandement nouveau d’aimer comme le Christ lui-même nous a aimés (cf. Jn 13, 34) ". C’est la loi " nouvelle " de l’Esprit Saint (Rm 8, 2 ; Ga 5, 25).


1972 La Loi nouvelle est appelée une loi d’amour parce qu’elle fait agir par l’amour qu’infuse l’Esprit Saint plutôt que par la crainte ; une loi de grâce, parce qu’elle confère la force de la grâce pour agir par le moyen de la foi et des sacrements ; une loi de liberté (cf. Jc 1, 25 ; 2, 12) parce qu’elle nous libère des observances rituelles et juridiques de la Loi ancienne, nous incline à agir spontanément sous l’impulsion de la charité, et nous fait enfin passer de la condition du serviteur " qui ignore ce que fait son Maître " à celle d’ami du Christ, " car tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître " (Jn 15, 15), ou encore à la condition de fils héritier (cf. Ga 4, 1-7. 21-31 ; Rm 8, 15).
Il n'en est pas moins vrai que la Loi, qui fait partie de la Parole de Dieu, conserve toute son utilité, soit de manière directe, soit de manière symbolique.
Oui :

II. Les désirs de l’Esprit

2541 L’économie de la Loi et de la Grâce détourne le cœur des hommes de la cupidité et de l’envie : elle l’initie au désir du Souverain Bien ; elle l’instruit des désirs de l’Esprit Saint qui rassasie le cœur de l’homme.

Le Dieu des promesses a depuis toujours mis l’homme en garde contre la séduction de ce qui, depuis les origines, apparaît " bon à manger, agréable aux yeux, plaisant à contempler " (Gn 3, 6).

2542 La Loi confiée à Israël n’a jamais suffi à justifier ceux qui lui étaient soumis ; elle est même devenue l’instrument de la " convoitise " (cf. Rm 7, 7). L’inadéquation entre le vouloir et le faire (cf. Rm 7, 10) indique le conflit entre la loi de Dieu qui est la " loi de la raison " et une autre loi " qui m’enchaîne à la loi du péché qui est dans mes membres " (Rm 7, 23).

2543 " Maintenant, sans la Loi, la justice de Dieu s’est manifestée, attestée par la Loi et les prophètes, justice de Dieu par la foi en Jésus Christ à l’adresse de tous ceux qui croient " (Rm 3, 21-22). Dès lors les fidèles du Christ " ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises " (Ga 5, 24) ; ils sont conduits par l’Esprit (cf. Rm 8, 14) et suivent les désirs de l’Esprit (cf. Rm 8, 27).


Hé bien quoi ?

Nous sommes d'accord.

gerardh
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Re: Les crevettes et la Loi

Message non lu par gerardh » mar. 25 mai 2010, 16:25

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hello Jean Baptiste,

Si nous sommes d'accord je m'en réjouis. Mais quelle est par exemple votre position par rapport aux 10 commandements ? Les enseigne-t-on toujours au catéchisme en disant qu'on doit s'y soumettre ?


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