L'homosexualité sous l'éclairage de la théologie morale

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Christophe
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L'homosexualité sous l'éclairage de la théologie morale

Message non lu par Christophe » sam. 25 mars 2006, 19:53

[align=justify]Bonjour

L'Eglise catholique ne se prononce pas sur la nature scientifique de l'homosexualité (celle-ci étant définie comme attirance sexuelle à l'égard des personnes de même sexe), et laisse cette tâche à la science positive (qu'elle soit biologique, psychologique, sociologique ou autre). En effet, que "l'orientation sexuelle" de la personne soit la résultante de facteurs biologiques, caractériels, psychiatriques, sociologiques ou d'habitudes contractées est un débat qui certes intéresse l'Eglise - car il lui permet de mieux appréhender le fait homosexuel - mais c'est un débat exclusivement scientifique dans lequel l'Eglise n'a aucune compétence particulière ni donc aucune légitimité pour intervenir.

Les laïcs chrétiens sont - quant à eux - libres de donner leur adhésion à quelque thèse que ce soit concernant la nature scientifique de l'homosexualité, à la condition express de rechercher honnêtement et avec détermination la vérité sur le sujet, et d'y adhérer une fois celle-ci connue (Cf. Dignitatis Humanae ou Fides et Ratio).

Du point de vue de la théologie morale, Dieu a crée l'humanité "homme et femme" (Cf. Gn 1) c'est-à-dire sexuellement polarisée : il n'existe pas une, mais deux natures humaines : la nature humaine féminine et la nature humaine masculine, toutes deux complémentaires et égales en dignité. D'égales dignités parce que s'il existe deux natures humaines sexuées, il n'existe qu'une unique (et donc asexuée) fin dernière à la vocation humaine : la béatitude célèste.

La femme et l'homme sont complémentaires biologiquement, parce que mutuellement nécessaires à la pro-création de toute nouvelle vie humaine. La complémentarité de la femme et de l'homme (qui ne se limite évidemment pas à la dimension biologique) trouve sa plus haute expression dans l'institution naturelle du mariage (dont le signe efficace est l'acte sexuel conjugal), institution élevée par le Christ (Cf. Mt 18.4-6) au rang de sacrement (dont le signe efficace est l'échange des alliances) symbolisant l'Alliance du Christ et de Son Eglise, manifestation de l'amour de Dieu pour l'humanité.

La fin du mariage, en constituant un foyer, est l'épanouissement des époux, la pro-création de la vie et l'éducation des enfants. Parler d'épanouissement de la personne suppose que la personne ne peut atteindre sa pleinitude uniquement par ses propres forces et qu'elle est, d'une certaine manière, incomplète sur le plan ontologique : il lui faut un complément, qui soit comme son vis-à-vis. Il n'y a donc d'alliance possible que s'il y a complémentarité, et la complémentarité suppose l'altérité : c'est pourquoi un mariage homosexuel est une absurdité. L'union de deux ego ne pourra jamais faire une seule chair ; la communion suppose deux alter ego.

La sexualité différenciée est la méthode de reproduction de l'espèce humaine. La fin dernière de la sexualité humaine est toujours la procréation, même si la sexualité n'est pas dénuée de fins secondaires (par exemple, l'exercice de la sexualité contribue à l'équilibre conjugal). Le seul acte humain authentiquement sexuel est donc le coït, un acte spécifiquement "hétérosexuel".
La relation physique entre personnes de même sexe ne pourrait se prévaloir de la qualification de "sexuelle" que si le mode de reproduction de l'humanité était la sexualité indifférentiée : si les êtres humains étaient hermaphrodites. Ce n'est pas le cas.

Le foyer naturel, fondé sur le mariage entre un homme et une femme est l'environnement le plus favorable au développement plénier de la personnalité des enfants. En raison de la complémentarité de la nature humaine féminine et de la nature humaine masculine, l'enfant a besoin pour son équilibre d'être éduqué à la fois par une mère et par un père. C'est pourquoi le débat sur l'opportunité de l'autorisation légale adoption d'enfants par des "couples" homosexuels doit prendre en compte le droit de l'enfant au développement personnel, droit qui passe celui à grandir dans un foyer constitué par une mère et un père.


Que Dieu bénisse tous Ses enfants.
Christophe[/align]
« N'ayez pas peur ! » (365 occurrences dans les Écritures)

Renaud
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Message non lu par Renaud » mar. 28 mars 2006, 17:00

[align=justify]Bonjour à tous,

Oui, je vais probablement me faire mal voir par certaines personnes. J'ai hésité avant de "prendre la parole" sur ce fil (je me suis aperçu que plusieurs étaient, 'déjà!' vérrouillés, sur ce sujet envahissant où l'homosexualité deviendrait, à présent, un point de référence(!?) qui a l'air de prendre une place démesurée. Je dois avouer que ce sujet me paraît tout à fait assomant et ennuyeux. Enfin, je manque sûrement de "points de repère" et n'ai pas dû "évoluer", ou trop peu, mais je m'en félicite plutôt. Etre dans l'ignorance vous met parfois plus près de la vérité que les savoirs les plus étendus.

Mais j'admire ceux qui répondent avec soin, souci, témoignant l'ouverture de leur coeur et de leur esprit répondant à l'attitude de Jésus-Christ devant les problèmes et le souffrances d'ici-bas. Je crois que Dalibot condense très bien l'attitude à observer quand il écrit: "(...)avoir le regard de Jésus sur cette foule dont il eut pitié et admirer comme lui la foi du grabataire porté sur une civière.
Il sont nombreux aujourd'hui ceux qui oeuvrent en portant au sein d'associations religieuses ou civiles, la souffrance des autres. De grâce! Que certains discours publics de chrétiens ne viennent pas leur casser les bras..."

J'espère ne pas casser les bras de personne (ni les pieds d'ailleurs).

Cela fait peut-être quarante ans (depuis l'époque du Concile de Vatican II?), qu'une, même deux générations auraient entendu de leurs éducateurs, parents, instituteurs(ices), professeurs, prêtres, moniteurs et tutti quanti, la mise en cause des principales valeurs et références qu'il était traditionnel et structurant de transmettre pour la vie sur des bases expérimentées et admises vaille que vaille.

Une éducation féconde transmettait ses repères, ses valeurs, informait avec le moins de zones d'ombre possible et sur un large panel, ce qu'elle savait sur les attitudes, les repères et les valeurs connus d'autrui, connus dans l'histoire et dans le monde, embryon d'une sorte d'anthropologie qui ne s'annoncait pas comme tel, mais jouait ce rôle. Cette éducation classique prenait très souvent les références naturelles comme support à ce qui était enseigné. C'est celle que j'ai eu. Sur le plan strictement personnel je n'ai jamais eu à m'en plaindre.

Mais voilà que les "idées modernes" débaroulèrent sur un terrain, par ailleurs très longuement "travaillé" et "préparé" peu à peu, jusqu'à "maturité". Car les idées ne tombent jamais du ciel, si ce n'est celles du Saint Esprit. J'y reviendrai.

Ainsi, le relativisme s'est fixé dans nombres de têtes, et ainsi l' "évolution" (de quoi?) nous conduira, forcément, vers un monde meilleurs... Tel semble être le sous-entendu de cette attitude. En attendant, il n'y a plus à se "gêner", ou si peu, avec la loi de la vie naturelle, considérée, à la fin, comme "vestige du passé".

Etant un passionné de sciences et de cosmologie, les questions soulevées par la cosmologie ne cessent de "chatouiller" notre entendement et c'est tout à fait stimulant tout en étant potentiellement fécond à plus d'un titre. Mais, la science, comme souvent la philosophie, ne nous apprennent pas à vivre au sens strict, ne nous conditionnent pas moralement, ne nous font pas nécessairement nous intéresser vraiment à autrui, ni ne cherchent à nous initier à une relation libre avec lui, c'est à dire une relation qui ne soit pas subordonnée à des enjeux d'intérêts, profession, législateur, compétition économique, etc, etc.

La religion, ici chrétienne, est l'origine de l'intérêt et de l'amour porté à autrui par révélation, incitations, commandements, exemplarité, bref, l'achèvement en Jésus-Christ du chemin commencé avec Abraham.

Le drame du monde dit "moderne" fut, et est, l'inéxorable déconfessionalisation des esprits pour perpétuer à peu près les mêmes valeurs, mais en plaçant l'homme au centre de la vie, au centre de l'univers, et non plus Dieu, désormais relégué dans la sphère privée. Mais il faudrait être bien naïf pour ne pas s'aperçevoir qu'on L'en a presque chassé aussi de cette sphère-là. Chassez Dieu, et tôt ou tard, vous chasserez l'homme, les hommes

Mais il reste qu'il est difficile de comprendre comment, par exemple, l'homosexualité relèverait de la vie naturelle. L'homosexualité, que je sache, c'est la recherche du même (certes subie et incontrôlée), "plus forte que soi", mais il ne s'agit pas de jeter la pierre à quiconque. C'est une sensibilité pour le (ou la) "même". Alors que la base de la vie, dans son sens le plus universel, résulte de la rencontre de deux "autres" qui se retrouvent ensemble pour UN autre, puis d'autres. Il en est ainsi ne serait-ce qu'au niveau biologique, 1 + 1 en font un troisième comme le dit le biologiste Albert Jaquard.

Il n'y a pas à mépriser l'affinité et la grande complémentarité que peuvent avoir deux êtres du même sexe et cela peut être créatif sur certains plans, mais certainement pas dans le domaine familial et dans TOUS les domaines où la sexualité différente s'impose pour la meilleure solution personnelle comme collective à toutes les échelles. Je suis certain que tout homosexuel à l'esprit naturel, et en général les homosexuels ont une sensibilité au dessus de la moyenne, ne peut être que du même avis que moi. Dans le fond, un (ou une) homosexuel, a pour idéal, sans doute inconsciemment, la création et la vie par la pluri-sexualité. Rien n'est plus naturel.

Ce qui est préoccupant, à mon humble avis, c'est l'extériorisation sociale et politique de la condition homosexuelle. Je le répète, tout le monde, sans la moindre exception, est à respecter. J'ai croisé des homosexuels dans mon existence et il n'y a jamais eu de problèmes relativement à leur homosexualité. Mais il est difficilement compréhensible comment l'on peut faire intervenir dans la cité, dans un type de "famille" et diverses instances, l'état d'homosexuel.

Pourquoi cela ne reste-t-il pas un problème ou une question à règler sur le plan strictement personnel? Etant bien compris que autrui peut, le cas échéant, donner son concours.

Il y a toujours eu des homosexuels et on ne peut "réformer" l'humanité. Mais, s'il y a une "erreur" , un trop? Un manque? l'on ne sait, dans l'homosexualité, au sujet de laquelle personne n'y peut rien je le répète et j'en conviens parfaitement, pourquoi cette dernière devrait s'afficher comme une instance sociale et politique au même titre que les autres? Ou alors, embrumé par de l'idéologie à haute dose, on crie au scandale et plus encore... Et le même type de difficulté existe avec le problème de l'avortement. Je crois qu'il y a là des signaux d'affaiblissement sociaux, politiques, familiaux, etc, important tandis que des dangers, et pas des moindres, se font entendre sur de nombreux fronts. Pas de quoi pavoiser!

La recherche du même, qui peut être bonne par certains côtés pour les deux (ou plus) du même sexe, est ce qu'on appelle en science: entropie, (l'entropie est un concept universel de base essentiel et très fort), c'est à dire (jusqu'à plus ample informé) l'applanissement progressif des énergies. Tandis que la DIFFERENCE énergétique, et en plus si on la favorise, restitue beaucoup d'énergie, ici, de vie.

Les phénomènes s'accompagnent souvent les uns et les autres et se "signifient" les uns les autres. Par exemple, le phénomène de globalisation-mondialisation est une homo(quelque-chose), une homogénéisation par le "libre-échangisme" tous azimut par opposition à l'hétérogénéisation. Par exemple l'abolition des frontières (pourtant je soutiens qu'elles sont un modèle biologique qu'il ne faut pas abandonner car elles facilitent les échanges contrairement à tout ce que l'on croit!) relève de l'homo-généisation, et voyez les craintes très justifiées des populations qui, à l'exemple du sida, voient leur "défenses imunitaires" socio-économiques et politiques s'effondrer sous les coup du "libre-marché" et de toutes les "portes ouvertes" à toutes les infiltrations. On le voit, il se passe tout l'inverse de ce que ces idéologies de l'aplanissement "libérateur" nous disent. Pas besoin de faire un dessin.

J'ai remarqué que plusieurs personnes (favorables à la banalisation de l'homosexualité) sont venus sur ce forum et un certain nombre en sont reparties en claquant la porte. Par exemple le refus de l'Eglise d'accepter pour le sacerdoce des personnes homosexuelles paraît, aux yeux de certains (qui sont beaucoup!) intolérable et on emploi aussitôt le mot intégristes, mot médiatiquement et politiquement infamant. Il y a systématiquement confusion entre le mot intégriste (infamant) et traditionnaliste (pour que la Tradition soit infamante aussi) ça en dit très long de la marque "idéologique et médiatique" et de l'enseignement qu'on a reçu. Il semblerait que ces personnes n'ont (et comment le leur reprocher?) que le référentiel tronqué qu'on leur a enseigné depuis plus ou moins quarante ans, y compris l'interprétation historique à sens unique, où, par l'exemple, en très résumé, on dirait que l'histoire n'aurait vraiment "commencé" que depuis 1789, etc. Cet enseignement, qui relativise tout (or si la relativité existe bien en sciences, ce n'est pas le cas dans la vie humaine), paraît basé sur des demies-vérités, les seules "qu'il faut" connaître, les "autres" ne collant pas avec l'idéologie doivent être éliminées; les exemples fourmillent. Il s'agit-là d'attitudes et de propos où les valeurs purement idéologiques prédominent, et l'on ne supporte pas que quelqu'un d'autre ait gardé ne serait-ce qu'un embryon de verticalité, et que certaines libertés personnelles, qu'on a légalisé par ailleurs, puissent être critiquées ou refusées par d'autres. L'exemple des 19 prêtres canadiens assignant l'Eglise devant la justice pour refus le sacerdoce aux personnes homosexuelles en dit très long, d'autres exemples surabondent.

J'ai lu il y a quelques années une édition de 1909 d'un ancien franc-maçon, Copin-Albanceli, qui s'étant sorti, en définitive, de la francmaçonnerie (je crois qu'il en est sorti une fois, il y est entré à nouveau (pressions?) mais en est reparti définitivement) où l'on y trouve vraiment l' "archéologie" ou l'essence des idées contemporaines et surtout de l'évolution des "moeurs". Voilà quatre, peut-être cinq générations que ce livre a été écrit, et toute l'ébauche de la société contemporaine s'y retrouve presqu'un siècle après! Si la franc-maçonnerie n"est peut-être pas aussi "puissante" qu'on le dit, l'on ne peut ignorer son influence, parfois déterminante. Nous baignons dans un "jus" maçonnique sans nous en rendre compte le plus souvent. La stratégie suivie consiste en ceci que la génération suivante n'ait plus les références de la génération précédente et que les "héritiers" n'aient plus qu'une visibilité limitée... Ainsi privés de points de comparaison, ils "ne peuvent supporter" ce qu'on leur a montré à longueur d'éducation comme étant une "coercition intolérable", dictatoriale. Exactement dans le même ordre d'idée, beaucoup de nord-Américains n'ayant pas la moindre idée du monde "extérieur" ne s'imaginent pas qu'on ne puisse pas avoir "obligation de leur ressembler"... Là encore les faits parlent d'eux-mêmes à tous les niveaux.

Aujourd'hui, il faut bien reconnaître que notre société, avec son énorme proportion de familles en morceaux et les conséquences que cela signifie, a été fortement protestantisée (une bien plus forte proportion des dirigeants et cadres Français sont de souche protestante que l'est la proportion très minoritaire, environ 2% je crois, des protestants en France), fait auquel il faut rajouter, et c'est encore plus marquant, la déconfessionalisation en profondeur (comprendre décatholcisation) de ce pays aujourd'hui plus mal à l'aise que jamais. Il en résulte une profonde division contre soi-même. Tel est l'effet d'un traumatisme intérieur d'une ampleur non encore assumé complètement semble-t-il. Ce problème de l'homosexualité à un côté ridicule sinon grotesque, et peut-être qu'un équilibre sera trouvé d'une manière ou d'une autre. Est surtout grave la lecture et la signification que ces faits comportent pour la pérennité familiale et sociale, partant, politique et autres.

C'est la Vierge-Marie, celle qui écrasa la tête du Serpent qui a les clés de notre salut, nous qui avons tant subi les effet dévastateurs des adorateurs du Serpent. C'est la Mère de Dieu, la Mère par qui toute la vie passe qui domine les contradictions sans bornes qui nous assaillent. Elle représente dans les temps présents la même assumation des contradictions que fut celle de Son Fils Jésus-Christ dans les temps historiques.

C'est à l'aune de l'attitude que l'on aura vis à vis de la Mère de Dieu que s'effectura, ou non, rapidement, ou non, notre "sortie de crise". Je crois qu'un des message de la Vierge dit ceci: "À la fin Mon Coeur Immaculé triomphera, mais il sera bien tard"

Ave Maria
Renaud[/align]

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Eremos
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Re: L'homosexualité sous l'éclairage de la théologie morale

Message non lu par Eremos » mar. 04 avr. 2006, 23:31

[align=center]I – Principe du propos.[/align]


[align=justify]Il ne s’agit pas de "convertir" qui que ce soit ici, soyons clair. Une conversion de toute façon passe rarement par un chemin purement intellectuel. Il est seulement question ici d’exposer les raisons qui ont poussé l’Eglise à prendre la position qui va être exposée au sujet de l’homosexualité.

Il convient tout de même de redire dans quelle démarche spirituelle elle s’inscrit. La base de l’Eglise est la foi, j’imagine que cela n’est pas un mystère ! Je passe donc rapidement en retenant les éléments importants ici :

- Un seul Dieu, Père tout puissant, créateur du ciel et de la terre ;
- Un seul Seigneur, Jésus Christ, Fils unique de Dieu, Dieu, né de Dieu, Engendré non pas créé, de même nature que le Père qui accomplit tout par Lui.
- L'Esprit Saint, Seigneur qui donne la vie, procède du Père et du Fils et reçoit avec eux la même gloire. Il a parlé par les prophètes, et a inspiré l’Ecriture Sainte.
- L'Eglise, une, sainte, catholique et apostolique, un seul baptême pour le pardon des péchés. Nous attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir.

Ceci pour être sûr que certains ne nous confondent pas avec les protestants (cela arrive !) :

Nous reconnaissons que l’Eglise a été instituée par le Christ lorsqu’il confia à Pierre la charge de celle-ci. Nous reconnaissons dans la personne du Pape le descendant de Saint Pierre. Par la succession apostolique, le Pape a pouvoir d’édicter la doctrine. Avec le secours de l’Esprit Saint, il possède l’infaillibilité lorsqu’il proclame un dogme « ex-cathedra », dans le magistère (l’enseignement) extraordinaire et ordinaire.

A l’inverse des protestants qui défendent la sola scriptura (recourt à l’Ecriture seule), nous reconnaissons :

- L’Ecriture Sainte inspirée de l’Esprit Saint. A ne pas confondre avec le Coran descendu du Ciel ! Pour en savoir plus, cf. « Dei Verbum ».
- La Tradition, avec un grand « T », c'est-à-dire l’enseignement vivant de l’Eglise à travers les différents Papes et Conciles. Notez bien « vivant » qui fait que nous nous distinguons des traditionalistes (petit « t »), qui en ont une conception figée.

La démarche intellectuelle de l’Eglise sur la question de l’homosexualité est la suivante :

- L’Eglise n’a pas vocation à statuer sur la genèse de l’homosexualité (psychologique, génétique, épigénétique, etc.) qui reste encore en grande partie inconnue, et a peut-être diverses origines selon les personnes. Ceci l’intéresse mais n’est pas de son ressort.

- En revanche, elle a une position précise sur la moralité de l’acte. La base de cette réflexion est l’Ecriture Sainte (il faut donc lui reconnaître sa Sainteté pour suivre le raisonnement, au moins virtuellement, juste pour comprendre), déployée par la raison humaine (dont le pouvoir n’a jamais été nié), et en l’occurrence, la philosophie naturelle. « La position de la morale catholique est fondée sur la raison humaine illuminée par la foi et guidée consciemment par l'intention de faire la volonté de Dieu, notre Père. »[/align]


[align=center]II – Le modèle de sexualité tel que donné par l’Ecriture, la Tradition et la philosophie naturelle.[/align]


[align=justify]La position de l'Eglise au sujet de l’homosexualité se fait avant tout par rapport au modèle de sexualité qu’est l’hétérosexualité. Il convient donc de comprendre d’abord pourquoi l’hétérosexualité est présentée comme la seule sexualité valable moralement.

Pour cela, le plus simple est de reprendre la « Lettre aux Evêques de l’Eglise catholique sur la collaboration de l’homme et de la femme dans l’Eglise et dans le monde » (j’aurais pu reprendre aussi « Mulieris Dignitatem », mais elle est plus longue !).

Le texte majeur pour traiter de la question est la Genèse. En effet il est logique que la question de la différence homme/femme et de la sexualité se pose dès les origines de la Création.

Le premier récit de la Genèse (il y en a 2) narre la séparation de toute chose par Dieu : lumière/ténèbre, merre/terre ferme, etc. Puis, « Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance... Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme » (Gn 1,26-27) (Et ait Deus: « Faciamus hominem ad imaginem et similitudinem nostram… ». Et creavit Deus hominem ad imaginem suam ; ad imaginem Dei creavit illum ; masculum et feminam creavit eos.). Ainsi, l’humanité sexuée, homme et femme est déclarée à « l’image de Dieu ».

Dans le second récit de la création (Gn 2,4-25), Adam se sent seul, les animaux ne lui sont pas une compagnie suffisante. « L'homme, adam, aurait pu, se basant sur l'expérience se son propre corps, arriver à la conclusion qu'il était substantiellement semblable aux autres être vivants (animalia). Et, comme nous le lisons, il n'arriva pas à cette conclusion: au contraire, il se persuada qu'il était `seul’ (...) L'analyse du texte yahviste nous permet en outre de rattacher la solitude originelle de l'homme à la conscience du corps par lequel l'homme se distingue de tous les animalia et se sépare de ceux-ci, et par lequel il est une personne. » (Jean Paul II, Audience du 24/10/79) Il lui faut une « aide » au sens vital, et non une subalterne ! Une relation refermée sur lui-même aurait été stérile ; il lui fallait une compagne d’égale dignité, une autre personne : « la femme, créée de la même «chair» et enveloppée du même mystère, donne à la vie de l'homme un avenir ». Jaillit alors l’homme comme être de relation, ainsi que la parole : « Cette fois-ci, voilà l'os de mes os et la chair de ma chair ! » (Gn 2,23 : Dixitque Adam : “Haec nunc os ex ossibus meis et caro de carne mea ! ”)

« La femme est un autre “je” dans leur commune humanité. Dés le début, ils [l'homme et la femme] apparaissent comme l'“unité des deux” » (Jean Paul II). Cette unité se retrouve lorsqu’il est dit que l’homme abandonne « son père et sa mère » pour s’unir à la femme et ne plus faire qu’« une seule chaire » (cf. Gn 2,24 : Quam ob rem relinquet vir patrem suum et matrem et adhaerebit uxori suae; et erunt in carnem unam). On n’a pas finit de prendre la mesure de cette unité !

Car « la différence vitale est orientée vers la communion et elle est vécue sur un mode paisible ». Il faut alors se reporter à Gn 2,25, sur la nudité originelle vécue sans honte : Ainsi le corps humain contient « l'attribut “sponsal”, c'est-à-dire la capacité d'exprimer l'amour: cet amour, justement, par lequel l'homme-personne devient don ». La sexualité devient alors expression non seulement du corps, mais aussi de l’esprit. Et la communion des corps dans l’acte sexuel permet la communion des esprits « dans le mystère même de la création ». La personne étant corps et esprit, « la communion des personnes [est] “à l'image de Dieu” ».

L’existence même de la femme est dite « pour l'autre » (cf. 1Co 11,9), ce qui ne marque pas une infériorité, mais un amour réciproque marqué dans la chaire, à « la ressemblance avec la Sainte Trinité dont les Personnes, avec l'avènement du Christ, révèlent qu'elles sont dans une communion d'amour les unes envers les autres ». Donc l’homme et la femme sont appelés à exister l’un à côté de l’autre (ensemble) mais aussi « l'un pour l'autre »... Voilà le sens véritable du mariage.

Avec le péché originel, l’homme et la femme transgressent le commandement de Dieu qui marquait la différence entre l’humanité et Dieu. En remettant en cause la différence entre Dieu et elle, l’humanité a aussi bouleversé la perception de la différence sexuelle entre homme et femme, mais n’a pas annulé l’ordonnance divine. « Quand l'humanité considère Dieu comme son ennemi, la relation de l'homme et de la femme est pervertie. » Dieu annonce ainsi à la femme son sort : «Le désir te portera vers ton mari, et celui-ci dominera sur toi» (Gn 3,16). L’homme et la femme était libre de transgresser, et de désobéir à Dieu : ils l’ont fait, et doivent désormais assumer les conséquences de leurs actes, à savoir la tragédie de la perte de « l'égalité, le respect et l'amour qu'exige, selon le dessein originel de Dieu, la relation entre l'homme et la femme. » On peut le vérifier aisément.

« L'homme est une personne et cela dans la même mesure pour l'homme et pour la femme » avec égale dignité des personnes qui « se réalise en tant que complémentarité physique, psychologique et ontologique, qui donne lieu à une harmonieuse «unité duelle» relationnelle. Le conflit est né de la rivalité. »

Différentes significations non négligeables des deux sexes : « La sexualité caractérise l'homme et la femme non seulement sur le plan physique mais aussi sur le plan psychologique et spirituel, marquant chacune de leurs expressions». Ceci est caractéristique de leurs deux identités.

L’homme est un être relationnel, dont les relations sont marquées, depuis le péché, par le bien originaire (encore aujourd’hui voulu par Dieu), et l’altération liée à la désobéissance libre de l’homme qui a rompu l’harmonie de l’humanité. D’où la nécessité d’une guérison (au sens large). « Il faut […] rompre avec cette logique du péché et chercher une issue qui permette d'éliminer une telle logique du cœur de l'homme pécheur. »

La confirmation de l’espérance du Salut par Noé puis Abraham, avec le dévoilement peu à peu du visage de Dieu, mène à une première guérison, dans laquelle Dieu nous montre le chemin. « Dieu se fait connaître comme l'Époux qui aime Israël, son Épouse. » (cf. aussi « Deus est Caritas »). La relation de Dieu à l’humanité est vécue sur le mode masculin/féminin. D’où l’image d’un « Dieu jaloux » (cf. Ex 20,5; Na 1,2) espérant que l’humanité, tout d’abord au travers d’Israël, devienne l’épouse parfaite. La dynamique du Salut, est métaphoriquement caractérisée par les termes « époux, épouse, alliance ». Le Nouveau Testament accomplit ces préfigurations : Marie, fille de Sion, « récapitule et transfigure, dans sa féminité, la condition d'Israël/épouse en attente du jour de son salut » ; la masculinité du Fils assume tout le symbolisme de l'amour de Dieu pour son peuple. Les figures de Jésus et de Marie, sa Mère, n'assurent pas seulement la continuité entre l'Ancien et le Nouveau Testament. Ceci apparaît dans l’épisode des Noces de Cana, où la Vierge sollicite Jésus, pour qu’Il offre le vin nouveau, préfigurant ainsi les « noces messianiques » sur la Croix, par le sang/vin nouveau jaillissant de Son cœur, en présence de Sa mère. Cette image est reprise par Saint Paul pour décrire l’Eglise (par exemple : 2 Co 11,2).

Le rattachement de l’image homme/femme - Dieu/Eglise est clairement fait par Saint Paul lorsque, méditant Gn 2,24, il s'exclame: « Ce mystère est grand; je le dis en pensant au Christ et à l'Église» (Ep 5,32). Ainsi, désormais, l'amour de l'homme et de la femme, dans le baptême, devient signe vivant de « l'amour du Christ et de l'Église », et renouvelé par le mystère pascal, peut échapper, si celui-ci est bien vécu, à la « concupiscence » et à « la tendance à la domination », introduites à cause du péché de rupture avec Dieu. L’Amour est alors non plus nostalgique d’une unité perdue, mais renouvelé. D’où la réaffirmation par le Christ de l’exigence d’alliance entre homme et femme en Mt 19,3-9 qui élève le mariage à la dignité de Sacrement. Ce n’est pas un « ordre dur et intransigeant », mais une « bonne nouvelle »: par la grâce du Christ, et dans la Résurrection, la fidélité est plus forte que le péché, et la joie réciproque possible. De même, lorsque Saint Paul affirme aux Galates : « Vous tous qui avez été baptisés dans Christ, vous avez revêtu Christ... il n'y a plus l'homme et la femme », il entend par là non que l’homme et là femme sont indistincts, mais que, « dans le Christ, la rivalité, l'inimitié, la violence, qui défiguraient la relation entre l'homme et la femme, sont surmontables et surmontées. »

Donc, « le masculin et le féminin se révèlent comme faisant ontologiquement partie de la création ». Sa réalité dépasse la simple expression temporelle et terrestre, physique d’un corps voué à la reproduction et est destiné à perdurer même après sa disparition. Le mariage fondé dans le Christ, parce qu’il permet de dépasser la blessure du péché originel du rejet de Dieu, se fait participe à l’harmonie de la Création, puisqu’en lui s’accomplit la complémentarité physique, psychologique et ontologique qui reflète l’unité de Dieu.
La question de la sexualité n’est qu’une facette physique de la réalité du mariage qui obéit à une logique beaucoup plus profonde. Mais la sexualité ne peut être détachée de cet ensemble du mariage sans rompre à nouveau cette harmonie fondée dans le mariage.[/align]

[align=center]III – Le cas particulier de l’homosexualité.[/align]

[align=justify]Nous l’avons vu, la question de la sexualité engage notre personne comme corps et esprit. Elle pose donc la question de notre dignité.

Pour beaucoup, la dignité n’est pas entamée tant qu’il n’y a pas eu de « mal » physique commis. On prend donc comme norme l’absence de conséquence sensible (physique, psychique) de l’acte, mutuellement consenti entre personnes responsables. Nous croyons que cela n’est pas suffisant car pour que ce propos tienne, il faudrait que l’esprit ne soit offensé par l’acte que dans la mesure où le corps est en premier violé. C’est nier que l’esprit est autant engagé dans l’acte sexuel que le corps.

A cela, on répond qu’il peut y avoir de l’amour entre les partenaires (effectivement), ce qui fait que l’acte est bon, et ne blesse pas la dignité de la personne qui s’engage intégralement. Là c’est la sincérité de l’acte qui est posée comme norme du bien. Nous croyons là encore que ceci est faux, nous pensons que le bien ne dépend pas uniquement de notre jugement personnel, sans quoi il le bien serait changeant d’une personne à l’autre, et il faudrait renoncer à toute universalité de celui-ci (comment fonder un bien commun sur quelque chose de fluctuant ?). Nous pensons que le bien a son autonomie et que nous devons nous aligner sur lui (et non l’aligner sur ce qui nous arrange). A ce titre, la préservation de la dignité humaine dans la sexualité « ne dépend pas uniquement de la sincérité de l’intention et de l’appréciation des motifs, mais doit se déterminer selon des critères objectifs, tirés de la nature de la personne et de ses actes, et qui respectent le sens intégral d’un don réciproque et d’une procréation humaine dans le contexte d’un amour vrai ». (Gaudium et Spes).

Il apparaît à plusieurs titre que l’homosexualité n’est pas compatible avec la sexualité telle qu’elle est présenté dans l’Ecriture Sainte et telle qu’elle est déployée par la philosophie naturelle. Nous avons vu que la relation homme/femme permet une complémentarité physique, psychologique et ontologique que l’on ne peut retrouver dans les relations entre personnes du même sexe :

- Complémentarité physique (biologique) : objectivement constatable dans l’observation des corps. La complémentarité physique des sexes est évidente. D’autre part, on peut constater que leur fonctionnement est clairement ordonné (voué à) à la reproduction de l’espère humaine. Ceci est confirmé par l’injonction faîte à Dieu aux hommes et femmes vivant cette complémentarité : « Soyez féconds et multipliez vous » (Gn 1, 28). Dès lors, un usage qui n’est pas en accord avec leur but est désordonné (n’est plus voué à). Ceci ne se retrouve pas dans une relation homosexuelle. Or, les pratiques homosexuelles « ferment l'acte sexuel au don de la vie » (Persona humana).
- Complémentarité psychique : il semble évident que le psychisme masculin et féminin sont différents et complémentaires. Pas besoin de développer, sauf s’il y a des adeptes de la femme inférieure psychiquement ?
- Complémentarité ontologique : elle se base sur le texte de la Genèse, tel que développé auparavant. Cette complémentarité est à l’image de la Création marquée par ces deux pôles et de l’unité de Dieu.
Ces trois conditions éliminent des pratiques sexuelles morales non seulement l’homosexualité mais aussi l’onanisme, l’adultère, etc.

Par ailleurs l’homosexualité n’est pas uniquement condamnée dans l’Ancien Testament (par exemple en Gn 19, 1-29), mais aussi en Rm 1, 24-27; 1 Cor 6, 10; 1 Tm 1, 10. De plus, nous l’avons vu, l’homosexualité ne répondant pas à la description du mariage par le Christ (Evangile selon Saint Matthieu), elle est condamnée implictement. On voit donc que l’accusation selon laquelle l’Eglise tirerait à Elle des textes qui ne traiteraient pas de la question est infondée. A cela s’ajoute les condamnations de la Tradition, à laquelle les catholiques reconnaissent validité, lorsqu’elle a l'aval du Saint Père. On objecte parfois que les textes bibliques sont tout à fait conditionnés par leur époque et n’aurait rien à nous apprendre aujourd’hui sur la question de l’homosexualité, les mœurs ayant évolué. Tout d’abord on voit qu’il ne s’agit pas que d’une question de mœurs, ensuite, on peut renvoyer « Dei Verbum », à nouveau, pour répondre à la question de du conditionnement de l’Ecriture.

D'autre part, rappelons encore une fois cette distinction essentielle :

- La pratique des actes homosexuels : est considérée comme un péché, pour les raisons évoquées auparavant.
- Les penchants homosexuels : en tant qu’ils ne sont pas dépendant de la volonté de celui qui les éprouve, ne sont pas considéré comme des péchés. Mais ils sont considérés comme désordonné dans le sens donné plus haut.
- Les personnes homosexuelles sont éminemment dignes et doivent être aimées et accueillies avec autant de charité que tout un chacun. Il faut se souvenir que, comme tous les fils de Dieu, elles ont accès au Sacrement du Pardon, qui, en cas de chute, les réconcilie avec le Christ. Elles sont également appelées à la Sainteté, à travers la chasteté.

Il est donc demandé à ceux qui ne remplissent pas ces conditions de garder l’état de chasteté.

Souvent, il est dit que la chasteté est un état invivable s’il n’est pas choisi. Tout d’abord il convient de rappeler que la voie du Christ n’est pas imposée, elle est choisie. Et à ce titre, les conséquences d’un tel engagement sont aussi choisies. Saint Paul prend en considération ces déchirements de l’intérieur de l’homme esclave du péché (qui le pousse à vivre sa sexualité hors des cadres originels), entre la « loi de sa raison » et la « loi de la chair en ses membres » (Rm 7, 23). Mais la grâce de Jésus-Christ renouvelle toute chose (Saint Irénée) et permet d’obtenir cette libération souhaitée. C’est une aide difficile à prendre en considération tant que l’on n’en a pas fait l’expérience. Mais on se doute que cela ne supprime pas les tentations. Nous croyons donc que la maîtrise de soi même passe par un abandon dans la foi et la prière vigilante (Ep 6, 16. 18) et l’apprentissage de l’obéissance du corps à l’esprit (1 Co 9, 27). Par delà le bonheur que l’on trouve dans le réconfort de la prière, et qui reste probablement insoupçonné tant que l’on y a pas goûté, demeure aussi l’espoir d’une promesse : « Car si nous sommes morts avec lui, avec lui nous vivrons. Si nous tenons ferme, avec lui nous régnerons » (2 Tm 2, 11-12).

On peut relire à ce sujet avec intérêt « Personna Humana - Déclaration sur certaines questions d’éthique sexuelle » du Cardinal Franjo Seper.[/align]


[align=center]***[/align]

[align=justify]Ce passage prend dès lors, je pense, plus de sens, lorsque l’on comprend que ce raisonnement s’inscrit dans une théologie du corps complète, sans laquelle la condamnation de l’homosexualité n’a plus de sens, il est vrai :

« Opter pour une activité sexuelle avec une personne du même sexe revient à annuler le riche symbole et la signification - pour ne rien dire des fins - du dessein de la sexualité selon l'intention du Créateur. L'activité homosexuelle n'exprime pas la complémentarité d'une union capable de transmettre la vie et ainsi, elle est en contradiction avec la vocation d'une existence vécue sous la forme de ce don de soi dans lequel l'Evangile voit l'essence même de la vie chrétienne. Cela ne signifie pas que les personnes homosexuelles ne soient pas souvent généreuses et capables du don d'elles-mêmes, mais quand elles entretiennent une activité homosexuelle, elles cultivent en elles une inclination sexuelle désordonnée, foncièrement caractérisée par la complaisance de soi. »[/align]
NISI Dóminus ædificáverit domum, in vanum laboravérunt qui ædíficant eam.
(Liber Psalmorum, 126)

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Avons nous le droit de juger sur les apparences ?

Message non lu par Grichka » ven. 11 août 2006, 15:22

Cher Christophe,

"Du point de vue de la théologie morale, Dieu a crée l'humanité "homme et femme" (Cf. Gn 1) c'est-à-dire sexuellement polarisée : il n'existe pas une, mais deux natures humaines : la nature humaine féminine et la nature humaine masculine, toutes deux complémentaires et égales en dignité. D'égales dignités parce que s'il existe deux natures humaines sexuées, il n'existe qu'une unique (et donc asexuée) fin dernière à la vocation humaine : la béatitude célèste. "

Je voudrai simplement introduire une nuance qui me paraît importante. Dans Genèse 1, il n'est pas écrit que Dieu a créé l'humain, homme et femme, mais mâle et femelle.
Ce n'est qu'en Genèse 2 que l'humain appelle l'autre auprès de lui : Femme (Isha = épouse) se reconnaissant lui-même Homme (Ish = Epoux)
Cette nuance me paraît importante. En effet le Créateur divin crée une créature sexuée : mâle et femelle, et donc cette particularité nous rattache au règne animal, et nous appelle nous reproduire organiquement.
Par contre la spécificité d'être Homme (Epoux) et Femme (Epouse) ne se rattache pas directement à notre sexualité, mais se rattache à la relation interpersonnelle d'épousaille.
C'est l'époux qui donne sens à l'épouse, et inversemment c'est l'épouse qui donne sens à l'époux.
Ce qui fera d'ailleurs écrire à Marie Balmary : c'est l'homme qui crée la femme, et c'est la femme qui crée l'homme.

Les rabbins ont l'habitude ne noter que les mots Ish et Isha sont composés des lettres :
Ish = Aleph Yod Shin
Isha = Aleph Shin Hé
Cela permet d'en déduire que Ish et Isha ont en commun chacun le mot Esh (Aleph Shin), le Feu; et ensemble le mot YaH ( Yod Hé) Dieu (écrit dans sa plus simple expression, expression reprise dans notre Alléluiah)

Si dans la Torah, Elohim désigne le dieu créateur, si Elohim désigne les dieux des nations, YaH désigne le dieu au-dessus de tous les dieux, notre Dieu libérateur, notre Dieu Amour.


Quelle est la relation entre la vie conjugale en notre Dieu et notre condition sexuelle ?
Je pense que c'est une simplification erronnée de considéter qu'elle serait directement liée. Je pense que la relation amoureuse (conjugale) s'appuie avec excellence sur la condition animale sexuelle, et donc sur la fonction reproductrice, mais pas nécessairement. Je pense que la relation amoureuse en Dieu transcende notre condition animale.
Galates 3:28 Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ.
La vie amoureuse entre Dieu transcendance notre condition animale, sans toutefois la renier.
Quand un être humain éprouve une attirance naturelle correspondant à son aspect physiologique apparent, effectivement l'amour s'exercera avec excellence en s'appuyant sur cette attirance mutuelle naturelle.
Mais la nature joue des drôles de tour.
Que doit faire par exemple un être humain androgyne ? Doit-il "jouer" plutôt sur son côté mâle ou bien sur son côté femelle ?
En gros, peut-on se fier aux apparences, pour trouver sa juste voie amoureuse, et peut-on se fier aux apparences pour porter un jugement sur l'amour que se porte entre eux deux êtres humains ?

Que doit faire un être humain physiologiquement mâle, mais psychologiquement femelle ?
[ Image censurée. | Torquemada ]

La foi, l'espérance et la foi vers laquelle nous conduit la vie en Christ ne nous appelle-t'elle pas faire confiance dans la capacité de tout être humain de trouver pour lui-même et pour son partenaire épousé le meilleur chemin qui lui convient pour vivre en plénitude une relation conjugale ?

cordialement,
Christian
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les 613 préceptes ?

Message non lu par Grichka » ven. 11 août 2006, 15:35

« Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme. C'est une ABOMINATION » (Lv XVIII 22) ; « L'homme qui couche avec un homme comme on couche avec une femme : c'est une ABOMINATION qu'ils ont tous deux commise, ils devront MOURIR, leur sang retombera sur eux. » (Lv XX 13)
cette interprétation (traduction) du texte original en hébreu, est pour le moins tendancieuse et détourne l'enseignement que porte ce verset vers une homophobie que son sens littéraire ne contient pas.
Mais soit, prenons parti pour cette traduction homologuée par notre église.

De toute façon, l'exigence de fidélité à ce précepte particulier nous obligerait en toute cohérence à nous tenir fidèle aux 613 préceptes de la Torah. Le faites-vous ?

Les préceptes de la Torah reprennent grosso modo, les articles du code d'Amourabi. La Torah n'a pas pour vocation de sacraliser le code Amourabi, mais d'en sacraliser le sens, donc le principe éthique. La Torah serait plutôt un livre qui pose la question de l'éthique, du droit nécessaire à la fondation d'une nation.
2 Corinthiens 3:6 Il nous a aussi rendus capables d’être ministres d’une nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l’esprit; car la lettre tue, mais l’esprit vivifie.

Notre foi implique fidélité, mais il ne s'agit pas d'une fidélité à un code juridique datant de l'antiquité, mais bien dans l'esprit vivant qui anime la formulation de ce code juridique afin dans le Verbe vivant du Christ aujourd'hui au milieu de NOUS, de trouver la juste formulation éthique nécessaire pour aujourd'hui.

cordialement,
Christian
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Message non lu par Kersen » jeu. 16 nov. 2006, 16:39

Christophe a écrit :il n'existe pas une, mais deux natures humaines : la nature humaine féminine et la nature humaine masculine,
C'est intéressant comme idée. Ainsi Jésus n'a pu hériter de Marie, sa mère, que de la nature humaine féminine. Jésus était une femme. En voilà un scoop ! Cela va faire les gros titres des journaux.

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Message non lu par Christophe » jeu. 16 nov. 2006, 21:20

Kersen a écrit :C'est intéressant comme idée. Ainsi Jésus n'a pu hériter de Marie, sa mère, que de la nature humaine féminine. Jésus était une femme. En voilà un scoop ! Cela va faire les gros titres des journaux.
J'imagine que Golias se ferait immanquablement le relais médiatique d'un tel "scoop" ! :lol:

Biologiquement, la déterminantion du sexe de l'enfant (chromosomes XY pour un mâle, XX pour une femelle) n'est effectivement pas hérité des chromosomes de la mère (chromosomes sexuels XX), la mère ne possédant pas de chromosome Y. Ce n'est donc pas de Marie que Jésus a hérité sa nature humaine masculine : bien vu Kersen. :P

Il y a déjà quelques décennies que ceci a fait quelques gros titres. Mais certains sont restés bloqués en 1968... :cool:
« N'ayez pas peur ! » (365 occurrences dans les Écritures)

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Message non lu par LumendeLumine » mar. 28 nov. 2006, 19:56

Vous n'êtes pas sérieux j'imagine. L'être humain mâle a deux chromosomes sexuels: X et Y; s'il n'avait qu'Y, il s'ensuivrait une malformation. La femme et l'homme contribuent tout autant à engendrer l'individu mâle que femelle; les deux fournissent un chromosome qui leur appartient en propre.

L'idée qu'il existe deux natures humaines peut être intéressante, mais absolument parlant que vaut-elle? La nature de l'Homme (homme et femme), c'est d'être un animal raisonnable, ce qui est tout aussi vrai pour la femme que pour l'homme. La différenciation sexuelle ne créé pas deux natures.

Me trompe-je? :roll:

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Message non lu par Jol » dim. 17 déc. 2006, 18:44

Bonsoir je ne peux m'empêcher d'intervenir face aux personnes qui prennent a la lettre la bible...

Je vous libre ici un magnifique échange qui porte bien évidemment en plein dans le sujet notemment sur cette petite phrase traitant d' "abomination"
La célèbre animatrice radio
états-unienne Laura Schlessinger (http://www.drlaura.com) fit remarquer que l'homosexualité est
une perversion :

"C'est ce que dit la Bible dans le livre du Lévitique, chapitre 18, verset 22 :
"Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme : ce serait une abomination".
C'est clair, non ? La Bible le dit. Un point c'est tout", affirma-t-elle.

Voici une lettre ouverte à Docteur Laura, écrite et diffusée sur Internet par un auditeur.

"Chère Docteur Laura,
Merci de vous donner tant de mal pour éduquer les gens selon la loi de Dieu.
Votre émission m'a beaucoup appris, et j'essaie de partager ces connaissances avec le maximum de gens. Par exemple, quand quelqu'un essaie de défendre l'homosexualité, je lui rappelle que le Lévitique (18:22) dit clairement que c'est une abomination. Fin du débat
Mais j'aurais besoin de conseils quant à d'autres lois bibliques :
Par exemple, j'aimerais vendre ma soeur comme esclave, comme l'Exode (21:7) m'y autorise. A notre époque et à ce jour, quel prix puis-je raisonnablement en demander ?
Le Lévitique aussi, chapitre 25, verset 44, enseigne que je peux posséder des esclaves, hommes ou femmes, à condition qu'ils soient achetés dans des nations voisines. Un ami affirme que ceci est applicable aux mexicains, mais pas aux canadiens. Pourriez-vous m'éclairer sur ce point ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas posséder d'esclaves canadiens ?
Quand je brûle un taureau sur l'autel du sacrifice, je sais que l'odeur qui se dégage est apaisante pour le Seigneur (Lev.1:9). Le problème, c'est mes voisins : ils trouvent que cette odeur n'est pas apaisante pour eux. Dois-je les châtier en les frappant ?
Je sais que je ne suis autorisé à toucher aucune femme durant sa période menstruelle, comme l'ordonne le Lévitique, chapitre 18, verset 19. Comment puis-je savoir si elles le sont ou non ? J'ai essayé de le leur demander, mais de nombreuses femmes sont réservées ou se sentent offensées.
J'ai un voisin qui tient à travailler le samedi. L'Exode, chapitre 35, verset 2, dit clairement qu'il doit être condamné à mort. Je suis obligé de le tuer moi-même ? Pourriez-vous me soulager de cette question gênante d'une quelconque manière ?
Un de mes amis pense que même si c'est abominable de manger des fruits de mer (Lev1-10), l'homosexualité est encore plus abominable. Je ne suis pas d'accord. Pouvez-vous régler notre différend ?
Autre chose : le Lévitique, chapitre 21, verset 18, dit qu'on ne peut pas s'approcher de l'autel de Dieu si on a des problèmes de vue. J'ai besoin de lunettes pour lire. Mon acuité visuelle doit-elle être de 100% ? Serait-il possible de revoir cette exigence à la baisse ?
(La plupart de mes amis de sexe masculin se font couper les cheveux, y compris autour des tempes, alors que c'est expressément interdit par le Lévitique (19:27). Comment doivent-ils mourir ?
Je sais (Lev. 11:6-8) que toucher la peau d'un cochon mort rend impur. Puis-je quand même jouer au foot (américain) si je porte des gants ?)
Un dernier conseil. Mon oncle ne respecte pas ce que dit le Lévitique, chapitre 19, verset 19, en plantant deux types de culture différents dans le même champ, de même que sa femme qui porte des vêtements faits de différents tissus, coton et polyester. De plus, il passe ses journées à médire et à blasphémer. Est-il nécessaire d'aller jusqu'au bout de la procédure embarrassante de réunir tous les habitants du village pour lapider mon oncle et ma tante, comme le prescrit le Lévitique, chapitre 24, verset 10 à 16 (ou 20) ? On ne pourrait pas plutôt les brûler vifs au cours d'une réunion familiale privée, comme nous le faisons avec ceux d'entre-nous qui couchent avec des membres de leur belle- famille, tel qu'il est indiqué dans le livre sacré, chapitre 20, verset 14 ?
Je me confie pleinement à votre aide. Merci de nous rappeler que la parole de Dieu est éternelle et immuable. Un point c'est tout."

en effet si on prend tout celà a la lettre la bible est un livre plein de haine et d'intolérance semble t'il.

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Message non lu par Hélène » dim. 17 déc. 2006, 19:25

Bien sûr qu'il ne faut pas prendre toute la Bible à la lettre ! C'est l'Église qui a reçu le charisme de l'interpréter. Mais seulement, elle est dans son ensemble la Parole de Dieu et, la tendance, en ce qui concerne l'homosexualité, n'est pas de l'exalter mais, elle tend plutôt à condamner l'homosexualité tout au long de ses pages du début à la fin. Il y a la Parole mais aussi, le bon sens humain (la conscience) et la nature-même des choses (le masculin pour le féminin et le féminin pour le masculin) qui démontrent (même qui crient !) que les actes homosexuels sont des actes intrinsèquement désordonnés... on n'y échappe pas. On ne peut pas non plus exciper la lettre au détriment du sentiment. La Parole est gravée à jamais dans nos coeurs et notre conscience... cessons de nier l'évidence :roll: pour justifier tous nos penchants mauvais...
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Message non lu par Jol » dim. 17 déc. 2006, 19:32

Tu as bien raison !donc, comme le dis la lettre ci dessus, la bible condamne les gens ce coupants les cheveux au dessus des tempes, ils doivent donc mourir c'est un outrage a dieu, tu as raison ! [Agressivité - Charles.]

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Message non lu par Hélène » dim. 17 déc. 2006, 20:15

Jol a écrit :Tu as bien raison !donc, comme le dis la lettre ci dessus, la bible condamne les gens ce coupants les cheveux au dessus des tempes, ils doivent donc mourir c'est un outrage a Dieu, tu as raison ! [Vulgarité - Charles.]
Jol, vous êtes de mauvaise foi : ce n'est pas moi ici qui prend la Bible au sens littérale, c'est vous. On nous a déjà fait le coup de cette lettre ici-même sur ce forum...je suis désolée de vous apprendre que ce n'est donc pas un scoop votre truc. Je vous ferai remarquer que tous les textes cités sont de l'Ancien Testament qui représentent un "progrès" pour la société païenne et idolâtre de l'époque. Mais Bonne Nouvelle, ces prescpriptions sont rendues caduques par Jésus-Christ dans le Nouveau Testament qui n'est pas venu abolir la loi mais l'accomplir (sinon, Jésus aurait été crucifié pour avoir les cheveux longs ! :P ). Par ailleurs, il ne semble pas avoir "changé son fusil d'épaule" en ce qui concerne l'homosexualité puisque saint Paul continue de le condamner vigoureusement. C'est donc à saint Paul que vous devrez vous en prendre... bon courage pour la suite ! :lol: Mais sinon, la psychologie moderne, le sens théologique de la vision du monde, de la femme, de l'homme, l'anthropologie biblique en général, ainsi que la nuptialité à laquelle Dieu appelle son peuple, lui qui est l'Époux et lui (le peuple, l'humanité, l'Église) qui est l'Épouse donnent suffisament d'indices naturels et spirituels pour voir clairement et de façon vraie le sens de ces choses sans que l'on ait à se raconter des histoires pour satisfaire tous nos bas instincts.

Pour votre gouverne, j'ai le cheveux semi-longs... voulez-vous ma photo pour l'envoyer à Dieu ? :cool:

Cordialement,
Hélène
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Message non lu par Jol » dim. 17 déc. 2006, 20:33

si c'est de l'ancien testament qui est révolu, pourquoi citer le versé sur l'homosexualité?
Si c'est saint paul qui est le seul a affirmer cette position de l'ancien testament, pourquoi en prendre note? pourquoi les avis d'un homme doivent il vous dicter les votres?

pas de réponses? vous êtes déjà sans arguments?
Je viens de voir vos propos homophobes comme quoi ce sont des penchants mauvais.
Que peut il y'avoir de mauvais entre deux personnes qui s'aiment?
La bible ne prône t'elle pas la tolérance?
Dernière modification par Jol le lun. 18 déc. 2006, 12:46, modifié 3 fois.

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Message non lu par Hélène » dim. 17 déc. 2006, 20:40

Jol a écrit :si c'est de l'ancien testament qui est révolu, pourquoi cité le versé sur l'homosexualité?
Où ai-je dit que l'Ancien Testament est révolu ? :unsure:

Vous confondez "ancien testament révolu" et "prescriptions rendues caduques"... nulle part je n'ai dit que l'AT est révolu...merci de bien me lire et de ne pas me faire dire ce que je ne dis pas. :-x
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Message non lu par Jol » lun. 18 déc. 2006, 18:28

donc, vous gardez ce qui vous plait de l'ancien testament et retiré ce qui vous gènes.
Vous ne me ferez pas croire que jésus christ a rendue caduque l'interdiction de la coupe de cheveux courte, qu'il à quelque part dis celà, hors vous n'en tenez plus compte aujourd'hui.
Je crois profondément que l'homme ne fait qu'interprêter tout celà selon son bon vouloir.

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