Liberté de conscience et "mariage pour tous"

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Re: Paroles d'évêques contre le mariage homosexuel

Message non lu par JustineF » mer. 21 nov. 2012, 3:34

Le bon sens est l'intermédiaire entre l'ignorance et la connaissance bien assurée.
Voilà comment on peut qualifier de "bon sens" les déclarations outrageuses de Serge Dassault pour les légitimer. Or il n'y a pas l'ombre d'une connaissance ou d'une référence solide dans ses propos. Je n'y vois rien d'autre que les élucubrations délirantes d'un milliardaire sénile.
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Re: Paroles d'évêques contre le mariage homosexuel

Message non lu par jean_droit » mer. 21 nov. 2012, 10:45

Nous en sommes à 77 évêques qui ont fait des déclarations condamnant le mariage homosexuel.

Belle unanimité.

J'allais preque dire : "Trop c'est trop". Mais faut-il s'en plaindre ?

Extrait de l'article.

http://www.riposte-catholique.fr/perepi ... KySytuF8ec
Mgr Gueneley, 77e évêque à s’exprimer sur le mariage

Voici un extrait du texte de l’évêque de Langres :

« [...] Le mot de mariage a un sens qui recouvre une réalité profonde enracinée dans l’histoire des peuples et fixée par le droit. Il exprime l’union d’un homme et d’une femme qui décident de façon contractuelle de s’aimer dans la durée et de donner naissance à des enfants. [...] La différence sexuelle, fondement du mariage dès l’origine, serait affaiblie si le mariage des couples homosexuels est inscrit dans une loi. Avec cette conséquence que l’union de deux femmes et l’union de deux hommes est inféconde sans l’intervention d’un tiers.

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Re: Paroles d'évêques contre le mariage homosexuel

Message non lu par Fée Violine » mer. 21 nov. 2012, 13:47

JustineF a écrit :
Fée Violine a écrit :Perso je trouve la déclaration de Dassault particulièrement stupide!
Cela fait du bien à lire par ici!
D'autant qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter de manquer de descendance, la preuve: les homosexuels veulent faire des enfants :)
Je voudrais préciser ma pensée.
J'ai entendu cette déclaration de Monsieur Dassault à la radio, un jour où par hasard j'écoutais France Inter au lieu de RCF ma radio chérie et habituelle. C'était le jour où le projet de loi a été adopté par le conseil des ministres. France Inter était visiblement entièrement acquise au projet de loi, on a entendu Noël Mamère (quel nom politiquement incorrect!!! Il devrait se faire plutôt appeler Fête D'Hiver Parent B) donner de puissants arguments rationnels du genre "nos adversaires sont rétrogrades", puis, pour représenter l'opinion des anti-loi, on a eu droit uniquement (bonjour l'objectivité) à cette fameuse déclaration de Dassault, qui m'a indignée. Les auditeurs habituels de cette radio doivent avoir une drôle d'opinion sur nous, si c'est tout ce qu'ils savent des opposants à la loi!

*Cette déclaration est homophobe. C'est la mode de voir des homophobes partout, surtout où il n'y en a pas. Mais là, c'est bien le cas.
*C'est hors sujet.
*Surtout, c'est faux. Les Grecs de l'antiquité n'étaient pas homosexuels au sens moderne. Ce que nous savons de Platon, Socrate, Alcibiade, Harmodios et Aristogiton, etc., ne concerne qu'une poignée d'intellectuels et de riches Athéniens de l'époque classique. C'était pour eux une forme d'amitié, que nous pouvons trouver étrange mais leur mentalité était complètement différente de la nôtre.
De toute façon, ces relations ne les empêchaient absolument pas de se marier et d'avoir des enfants. Je n'ai jamais entendu dire que les Grecs aient manqué de population. S'ils ont été conquis par les Macédoniens, puis par les Romains, c'est plutôt parce qu'ils étaient divisés en petites cités, un peu comme les Gaulois à l'époque de la conquête romaine.

Bref, je suis favorable au bon sens, mais ici, je n'en vois pas!

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Re: Paroles d'évêques contre le mariage homosexuel

Message non lu par etienne lorant » jeu. 22 nov. 2012, 14:33

JustineF a écrit :Le "bon sens" c'est l'idéolgie qu'on a cessé d'examiner à la lumière de l'esprit critique. en d'autres temps on soutenait que la Terre était plate. Cela passait pour le bon sens le plus élémentaire.
Ah bon ? Et quid des dictionnaires ? C'est du bon sens aussi qu'il va falloir changer les définitions !

Alain Sanders collectionne les dictionnaires. Dans Présent, il en cite quelques uns :

Mariage : union légale d’un homme et d’une femme (Dictionnaire de la langue française, Editions de la Connaissance, 1995).

Mariage : union légale de l’homme et de la femme (Nouveau Petit Larousse illustré, Librairie Larousse, 1924).

Mariage : acte solennel par lequel un homme et une femme établissent entre eux une union dont les conditions, les effets et la dissolution sont régis par les dispositions juridiques en vigueur dans leur pays (en France, par le Code civil), par les lois religieuses ou par la coutume (Le Petit Larousse illustré, Larousse, 2011).

Mariage : union légitime d’un homme et d’une femme (Dictionnaire Hachette de la langue française, Hachette, 1980).

Mariage : union d’un homme et d’une femme consacrée soit par l’autorité ecclésiastique, soit par l’autorité civile, soit par l’un et par l’autre (Petit Littré, Gallimard Hachette, 1959, et LGE, 1980).

Mariage : union légale d’un homme et d’une femme (DFC, Larousse, 1971).

Mariage : union légitime d’un homme et d’une femme (Dictionnaire Hachette encyclopédique, 1996).

Mariage : union d’un homme et d’une femme par le lien conjugal (Dictionnaire des dictionnaires français, Paris, 1835).

Tous seront à corriger, à commencer par le Larousse le plus récent... enfin, tous, du moins dans les pays qui adopteront le "Mariage pour tous"... Il me semble qu'il faudra donc plusieurs définitions selon la nature des couples....

Je me marre
... :wow:
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Paroles d'évêques contre le mariage homosexuel

Message non lu par Gehennam » jeu. 22 nov. 2012, 14:38

etienne lorant a écrit :Tous seront à corriger, à commencer par le Larousse le plus récent... enfin, tous, du moins dans les pays qui adopteront le "Mariage pour tous"... Il me semble qu'il faudra donc plusieurs définitions selon la nature des couples....

Je me marre
... :wow:
Oui c'est vrai que les éditeurs vont être ravis d'avoir à rééditer tous leurs ouvrages :wow:

Cela dit, les évolutions de vocabulaire ne datent pas d'hier donc ils y sont rompus

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Re: Paroles d'évêques contre le mariage homosexuel

Message non lu par etienne lorant » jeu. 22 nov. 2012, 15:46

La civilisation humaine est en jeu
Evoquant le projet de loi du « mariage pour tous », le cardinal a fait observer que « nous assistons en France à une transformation profonde de la société ».
Cependant, a-t-il ajouté, « l’humanité se trouve confrontée à une donnée: la différence des sexes est une condition nécessaire à la reproduction et à la continuation de l’espèce ».
Pour le cardinal, il ne s’agit pas d’un « conflit de modèles sociaux » ni d’un « combat politique », mais d’un choix « où l’on fait disparaître quelque chose de la civilisation humaine ».
Il est donc « temps de prendre conscience que nous nous trouvons devant un enjeu de civilisation », a-t-il insisté, se demandant s’il est juste de « vouloir changer la civilisation pour 1 ou 2% de personnes directement intéressées ».
Dans ce contexte, les interventions de l’Eglise ne sont pas d’ordre confessionnel, a-t-il estimé : son discours repose en effet d’une part sur « l’absence de fécondité et de renouvellement de générations », et d’autre part sur « la place de l’enfant dans la société ».
En ce sens, elle met en garde contre le projet de procréation médicale assistée qui « engendrera de profondes discriminations », notamment en ce qui concerne le « géniteur caché », avec « des répercussions immenses sur le développement des enfants », a-t-il poursuivi.
L’Eglise est « sentinelle des défis qui concernent la conscience », elle rend un témoignage à travers ses fidèles, qui doivent « s’engager à dire ce qu’ils pensent », a déclaré le cardinal également, regrettant que les chrétiens ne se soient pas assez mobilisés dans la société « en faveur de la dimension sociale de la famille », dans un monde où « le côté structurant de la famille dérange ».
Il a finalement considéré la crise française comme « révélatrice », faisant remarquer que « les réactions agressives et irrationnelles » face au discours de l’Eglise, révèlent bien « l’enjeu caché » de civilisation.
Le dessein de Dieu pour l’homme
Faisant référence à l’héritage du discours prophétique, le cardinal a fait observer par ailleurs que l’amour conjugal est « un langage pour parler de Dieu ».
Les époux chrétiens en effet « se donnent à l’autre comme Dieu s’est donné à son peuple », a-t-il expliqué, mettant en garde : « si l'expérience familiale disparaît de la conscience humaine, nous perdrons une partie du dessein de Dieu pour nous ».
De même, a-t-il ajouté, « l’enfant est un projet dans le dessein de Dieu, résultat de l’attraction entre un homme et une femme ».
Selon cette vision, les changements dans la législation sur la famille constituent un point délicat, car « ils concernent la liberté profonde des hommes ».
Pour L’Osservatore Romano, la « question de fond » du cardinal était « Sommes-nous en train d’ouvrir une civilisation dans laquelle nous serons inaptes à qualifier l’amour définitif ? ».
[+] Texte masqué
http://www.zenit.org/article-32616?l=french
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Paroles d'évêques contre le mariage homosexuel

Message non lu par jean_droit » jeu. 22 nov. 2012, 15:52

Cela y est !
Mon évêque a fait sa déclaration ....
Le 78 ème.
Mgr Mouïsse : 78e évêque à parler sur le mariage
22 NOVEMBRE 2012

L’évêque de Périgueux et Sarlat écrit :

« Ce n’est un scoop pour personne que l’Eglise est opposée au mariage homosexuel. La position de l’Eglise n’est pas d’abord une position religieuse, mais une position anthropologique.

Dire que le mariage est l’union stable d’un homme et d’une femme n’est pas une position confessionnelle. Les grandes questions sont : qu’est-ce que l’homme ? Qu’est- ce que la femme ? Qu’est-ce que le couple ? Quels sont les fondements de notre société ?

Il n’est pas question pour nous de défendre un pré carré confessionnel, mais de faire entendre les questions que nous posons pour l’avenir de toute notre société. La situation est grave parce que l’on veut réformer une institution multiséculaire qui structure depuis longtemps la société, la famille et les relations interpersonnelles… et cela, ça ne se fait pas en application d’un programme électoral ou dicté uniquement par les sentiments du moment.

Ce n’est pas parce que nous sommes opposés à une loi que nous portons un jugement sur les personnes concernées par cette loi. Le vote d’une telle loi aurait certainement des conséquences importantes sur les enfants, l’équilibre des familles et la cohésion sociale.

C’est pour cela qu’il faut un débat, comme le demande l’Eglise de France (voir le site http://www.eglise.catholique.fr), à travers une déclaration intitulée « Elargir le mariage aux personnes de même sexe ? Ouvrons le débat ». La presse devrait davantage s’en faire l’écho. »

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Re: Paroles d'évêques contre le mariage homosexuel

Message non lu par Gehennam » jeu. 22 nov. 2012, 16:05

etienne lorant a écrit :La civilisation humaine est en jeu
Mouais pas vraiment... :/
etienne lorant a écrit :« l’humanité se trouve confrontée à une donnée: la différence des sexes est une condition nécessaire à la reproduction et à la continuation de l’espèce ».
Dame Nature n'ayant pas jugé bon de changer ce procédé, il faudrait être délibérément inconscient pour le réfuter :sonne:
etienne lorant a écrit :Pour le cardinal, il ne s’agit pas d’un « conflit de modèles sociaux » ni d’un « combat politique », mais d’un choix « où l’on fait disparaître quelque chose de la civilisation humaine ».
Je ne vois pas ce que l'on fait disparaître. Au contraire, nous ajoutons quelque chose.
etienne lorant a écrit :Il est donc « temps de prendre conscience que nous nous trouvons devant un enjeu de civilisation », a-t-il insisté, se demandant s’il est juste de « vouloir changer la civilisation pour 1 ou 2% de personnes directement intéressées ».
Retour à la 1ère phrase : la civilisation humaine est en jeu... 1 ou 2% de la population mondiale décide-t-ils de l'avenir de tous ?
etienne lorant a écrit :Dans ce contexte, les interventions de l’Eglise ne sont pas d’ordre confessionnel, a-t-il estimé : son discours repose en effet d’une part sur « l’absence de fécondité et de renouvellement de générations », et d’autre part sur « la place de l’enfant dans la société ».
Un couple homosexuel, marié ou non, ne pourra toujours pas se reproduire, donc je ne vois pas ce qui est dérangeant dans l'autorisation du mariage. La place de l'enfant dans la société ? Elle reste la même, les couples homosexuels pouvant tout à fait élever des enfants comme les hétérosexuels.
etienne lorant a écrit :En ce sens, elle met en garde contre le projet de procréation médicale assistée qui « engendrera de profondes discriminations », notamment en ce qui concerne le « géniteur caché », avec « des répercussions immenses sur le développement des enfants », a-t-il poursuivi.
N'est-ce pas déjà le cas pour la PMA des hétérosexuels ?
etienne lorant a écrit :Le dessein de Dieu pour l’homme
Faisant référence à l’héritage du discours prophétique, le cardinal a fait observer par ailleurs que l’amour conjugal est « un langage pour parler de Dieu ».
Les époux chrétiens en effet « se donnent à l’autre comme Dieu s’est donné à son peuple », a-t-il expliqué, mettant en garde : « si l'expérience familiale disparaît de la conscience humaine, nous perdrons une partie du dessein de Dieu pour nous ».
De même, a-t-il ajouté, « l’enfant est un projet dans le dessein de Dieu, résultat de l’attraction entre un homme et une femme ».
Selon cette vision, les changements dans la législation sur la famille constituent un point délicat, car « ils concernent la liberté profonde des hommes ».
Pour L’Osservatore Romano, la « question de fond » du cardinal était « Sommes-nous en train d’ouvrir une civilisation dans laquelle nous serons inaptes à qualifier l’amour définitif ? ».
Que quelqu'un m'explique ce qu'est le dessein de Dieu pour l'Homme... Et par la même occasion, ce qu'est l'amour définitif...

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Re: Paroles d'évêques contre le mariage homosexuel

Message non lu par Gaudeamus » jeu. 22 nov. 2012, 17:07

Moi je sais.
L'amour définitif c'est l'union du Père au Fils dans l'Esprit Saint.
Que nous puissions y prendre part, voilà le dessein de Dieu pour l'Homme.
Homme fait à l'image de Dieu.
De même que le Père est père en référence au Fils, et que le Fils est fils en référence au Père...
L'homme a besoin de la femme pour être pleinement homme, et la femme a besoin de l'homme pour être pleinement femme.
L'union conjugale d'un homme et d'une femme, c'est cela qui fait l'unité de l'être humain marqué par l'incomplétude.

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Re: Paroles d'évêques contre le mariage homosexuel

Message non lu par Ginepra » ven. 23 nov. 2012, 21:31

Chers amis, je recopie ici le message de Mgr Brac de la Perrière, évêque de Nevers :

Aux catholiques de la Nièvre


Frères et sœurs,

Un projet de loi a été déposé au Parlement, en vue d’ouvrir le mariage à deux personnes du
même sexe. Au nom de notre foi, et au nom du bien commun, nous ne pouvons accepter cela.

Au nom de notre foi :

Nous croyons que Dieu a créé l’être humain « homme et femme ». « A l’image de Dieu il le créa,
homme et femme il les créa» (Gn 1,27). Nous croyons que c’est dans cette altérité homme-femme,
dans la reconnaissance aimante de leurs différences, que l’homme et la femme sont appelés à la
ressemblance de Dieu. Le mariage est le don mutuel qu’un homme et une femme se font l’un à
l’autre de leur corps et de leur cœur, en vue de donner la vie. Le Christ a fait de ce don mutuel
l’image de son union avec l’Eglise, qu’il aime comme son propre corps. Le mariage constitue une
famille, qui sera elle-même appelée à vivre dans l’amour mutuel.
Ce que la Bible nous révèle de l’être humain comporte une dimension universelle, liée à la nature
même de l’être humain. Tout être humain est sexué dès son origine, dès la première cellule issue
de la fécondation. Et tout son développement s’inscrit dans cette réalité. Il peut assumer plus ou
moins bien le fait d’être marqué XX ou XY dans ses gènes, il ne peut le nier. Le mariage a toujours
été, dans toutes les civilisations, l’union de deux personnes de sexe opposé, même s’il n’a pas
toujours été monogame. En effet, il est intrinsèquement ordonné à la procréation. Or le projet de
loi consiste à faire en sorte que le mariage ne soit plus lié à la différence des sexes ni à la
procréation. Autant dire qu’il vide le mariage de sa substance.


Au nom du bien commun :

Ce projet de loi, voulu pour la satisfaction des désirs de quelques-uns, comporte des
conséquences pour tous. C’est ce que dénonce notamment l’Union nationale des associations
familiales, non confessionnelle. C’est l’ensemble du système de la filiation qui s’en trouve
bouleversé. Le père et la mère disparaissent du code civil, pour devenir « parent A » ou « parent
B ». La filiation naturelle, qui ne peut être que le fruit de l’union entre un homme et une femme
(même dans le cas d’une aide médicale à la procréation), est remplacée par une filiation légale
qui, lorsque les « parents » sont du même sexe, n’a plus rien à voir avec la réalité. La différence
sexuelle est nécessaire à la vie, elle est nécessaire aussi à la construction de la personnalité de
l’enfant. Il ne s’agit pas ici de la qualité de l’amour, car un enfant peut être aimé de façon
authentique par ceux qui l’élèvent, même s’ils ne sont pas son père ou sa mère, mais il s’agit de la
possibilité pour l’enfant de se situer en relation avec un père et une mère. On sait bien les
difficultés qui se posent à beaucoup d’enfants adoptés et à leurs parents adoptifs, notamment au
moment de l’adolescence. Lorsque l’enfant constate qu’on l’a délibérément privé de la relation
avec un père et une mère, en le confiant à « deux papas » ou « deux mamans », on peut s’attendre
à une révolte légitime, même si des études non scientifiques cherchent à rassurer l’opinion en
minimisant la souffrance de ces enfants.
Au nom du bien commun, il faut aussi dénoncer l’idéologie qui a présidé à l’élaboration du projet
de loi, et qui conduira ses promoteurs à aller encore plus loin. C’est ce que l’on appelle « la
théorie du genre ». Cette théorie, qui visait au départ à lutter contre les injustices faites aux
femmes, fait la distinction entre le « sexe » biologique, et le « genre » social. Le genre, c’est le rôle social attribué dans une société à l’homme et à la femme. Ainsi, l’homme a traditionnellement
tendance à mettre la femme en position de soumission, ce qui est effectivement une injustice.
Mais désormais, on veut dissocier totalement le « sexe » et le « genre ». En effet, selon ces
théoriciens, on ne choisit pas son sexe, mais on peut choisir son « orientation sexuelle », et même
son « identité de genre ». Autrement dit, ce que nous sommes biologiquement (masculin ou
féminin), n’aurait que peu de valeur par rapport à nos comportements, qui sont essentiellement
culturels. Ce que Simone de Beauvoir disait : « On ne naît pas femme, on le devient », doit alors,
dans cette perspective, s’appliquer systématiquement dans l’éducation : la différence sexuelle
doit être gommée au maximum, pour laisser à l’enfant la liberté de choisir qui il veut être,
notamment en matière d’ « orientation sexuelle ». Déjà, on l’a vu, les programmes scolaires
intègrent cette théorie du « genre », et des pays d’Europe du nord l’appliquent dans leur
législation.

Frères et sœurs, les débats autour de ce projet de loi sont vifs, à juste titre. Car on mesure de
mieux en mieux sa portée pour notre société. La gravité du sujet est sans commune mesure avec
la légèreté avec laquelle ce projet a été rédigé et la rapidité avec laquelle il a été déposé au
Parlement. L’Eglise catholique a été la première à dénoncer la dérive dans laquelle on veut ainsi
entraîner la société française. Elle a été et est encore attaquée par beaucoup, mais désormais
d’autres ont le courage de prendre la parole pour s’opposer au projet de loi. Cependant un
certain nombre d’entre vous ne comprennent pas pourquoi les évêques se sont prononcés aussi
vigoureusement contre le projet de loi. Ils voient dans « le mariage pour tous », comme
beaucoup de Français, un souci d’égalité et une lutte contre une discrimination. Il y a pourtant là
un malentendu. Car le mariage ne crée aucune discrimination. La discrimination existe lorsque
deux réalités semblables ne bénéficient pas des mêmes droits. Or l’union de deux personnes de
même sexe et l’union de deux personnes de sexe différent ne sont pas la même réalité. Le
mariage a été institué en vue du bien de la société, en donnant aux enfants de venir au monde et
d’être éduqués dans un cadre social et affectif stable.

Il faut effectivement lutter contre les vraies discriminations, et elles ne manquent pas. Les
personnes homosexuelles font parfois l’objet d’injustices ou de violences, et bien d’autres
connaissent des discriminations, notamment dans le monde du travail, en raison de leur origine
étrangère ou de leur appartenance sociale ou religieuse. Par ailleurs, la situation sociale de notre
pays commande d’autres urgences que celle de détruire un repère fondamental de notre société.

Le mariage est aujourd’hui menacé dans ses fondements par une loi, mais on voit combien il est
fragilisé depuis longtemps et combien notre société tout entière en est meurtrie. Le coût social,
le coût humain des ruptures est terrible. Au nom de notre foi en Jésus Christ, au nom de notre
amour pour la société dans laquelle nous vivons, nous devons affirmer notre sens de l’homme et
de l’amour humain. Que chacun porte dans sa prière la cohésion et l’avenir de notre société. La
prière et l’amour nous rendent plus aptes à exprimer ce que nous croyons du mariage, de
l’amour humain et de l’homme lui-même, créé à l’image et la ressemblance de Dieu.


+ Thierry Brac de la Perrière
Evêque de Nevers
17 novembre 2012
Bo bo bo... ! molto dico poco fo !

etienne lorant
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Re: Paroles d'évêques contre le mariage homosexuel

Message non lu par etienne lorant » sam. 24 nov. 2012, 12:07

(Longue) conférence du Cardinal Vingt-Trois, à Rome:

Je voudrais partager avec vous quelques réflexions sur le mouvement dans lequel nous sommes engagés actuellement dans le débat public en France. Quels sont les critères et les points de repère qui nous aident à cheminer dans cette situation ?
En guise d’introduction je me réfère à une autorité indiscutable, celle de Madame la Garde des Sceaux qui, le jour de la présentation au Conseil des Ministres du projet de loi visant à ouvrir le mariage et l’adoption aux couples de même sexe, déclarait, dans une interview à Ouest-France : « C’est une réforme de société, et on peut même dire une réforme de civilisation. Nous n’avons pas l’intention de faire comme si nous ne retouchions que trois ou quatre virgules dans le Code Civil » (7/11/2012). Je suis donc heureux de constater que nous avons la même appréciation sur l’enjeu du débat. Il ne s’agit pas simplement de quelques corrections marginales à une pratique généralement reconnue et maintenue, il s’agit d’une transformation profonde de la société, voire d’une civilisation, et c’est cet enjeu qui légitime, à mon avis, que nous prenions en considération toutes les hypothèses et tous les risques possibles de ce genre de réforme. Pour éclairer notre action et notre cheminement, je voudrais vous proposer trois types de réflexions, et j’espère en tout cas que certains aspects vous éclaireront.

1. Le rapport entre sexualité et société
2. La signification particulière du mariage dans la tradition catholique
3. L’intervention de l’Église.

à lire sous le spoiler
[+] Texte masqué
http://www.zenit.org/article-32639?l=french
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Paroles d'évêques contre le mariage homosexuel

Message non lu par Gehennam » lun. 26 nov. 2012, 13:28

etienne lorant a écrit :1. Le rapport entre sexualité et société
2. La signification particulière du mariage dans la tradition catholique
3. L’intervention de l’Église.
Après lecture de cet article, je répondrai simplement ceci :
1. Etre géniteur ne signifie pas être parent, pas plus qu'être parent signifie obligatoirement être géniteur.
2. Je considèrerai personnellement toujours qu'une famille, c'est un couple (hétéro ou homo) avec, le cas échéant, un ou des enfants, qu'ils soient biologiquements filiés ou non.
3. Sur le fait que les enfants ne savent pas d'où ils viennent : c'est déjà le cas pour certains enfants, même des enfants d'hétérosexuels.
Des 3 niveaux décrits :
1er : "l'Eglise instituée, les responsables"... Je reste perplexe par rapport à ce rôle de "protecteur" dans lequel se pose l'Eglise.
2è : Ce n'est pas parce qu'1 million de personnes prônent quelque chose qu'ils ont raison. Cela dit, je partage son avis sur la nécessité d'un dialogue pour aider les gens à réfléchir.
3è : Rien à dire, la mobilisation politique dépend de chacun.

Pour en revenir à certaines paroles, je ne comprends pas en quoi cela constitue une réforme "de civilisation". En effet, ce n'est pas parce que l'on modifie un texte de loi que cela va révolutionner la société telle qu'on la connaît. Comme il est souvent rappelé, cette modification ne touchera que 1 ou 2% de la population, soit une très large minorité.

Au plaisir

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Re: Paroles d'évêques contre le mariage homosexuel

Message non lu par Cgs » lun. 26 nov. 2012, 14:41

Bonjour,
Gehennam a écrit :
etienne lorant a écrit :1. Le rapport entre sexualité et société
2. La signification particulière du mariage dans la tradition catholique
3. L’intervention de l’Église.
Après lecture de cet article, je répondrai simplement ceci :
1. Etre géniteur ne signifie pas être parent, pas plus qu'être parent signifie obligatoirement être géniteur.
2. Je considèrerai personnellement toujours qu'une famille, c'est un couple (hétéro ou homo) avec, le cas échéant, un ou des enfants, qu'ils soient biologiquements filiés ou non.
Quelle est votre définition du mot "parent" ? Ce mot, étymologiquement, signifie "père et mère conjointement". Dès lors :

:arrow: dissocier le géniteur du parent met fin à la conception de couple mixte monogame, et ouvre à absolument tout type de "famille". Comme, dans cette acception, tout est "famille", il en résulte que la notion de famille n'a plus aucun sens.

:arrow: la notion de famille implique forcément une filiation, puisque le terme, étymologiquement encore, implique les liens du sang. Dissocier les deux ne sert qu'à faire passer le projet de loi proposé, tout en sachant que l'on ne peut pas parler de mariage sans filiation.

A redéfinir les mots et les concepts, on fait n'importe quoi. C'est ce qui est en train de se jouer aujourd'hui.
Pour en revenir à certaines paroles, je ne comprends pas en quoi cela constitue une réforme "de civilisation". En effet, ce n'est pas parce que l'on modifie un texte de loi que cela va révolutionner la société telle qu'on la connaît. Comme il est souvent rappelé, cette modification ne touchera que 1 ou 2% de la population, soit une très large minorité.
Le projet de loi vise à redéfinir le concept même de famille, et par extension, à bannir les terme de père et de mère, pour les remplacer par des termes génériques. Ce n'est pas anodin, cette réforme concerne bien toutes les familles, donc tout le monde (puisque jusqu'à preuve du contraire, tout le monde appartient à une famille).
Cgs
Mes propos qui apparaissent en vert comme ceci indiquent que j'agis au nom de la modération du forum.

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Re: Paroles d'évêques contre le mariage homosexuel

Message non lu par PaxetBonum » lun. 26 nov. 2012, 14:46

Gehennam a écrit :[

Pour en revenir à certaines paroles, je ne comprends pas en quoi cela constitue une réforme "de civilisation". En effet, ce n'est pas parce que l'on modifie un texte de loi que cela va révolutionner la société telle qu'on la connaît. Comme il est souvent rappelé, cette modification ne touchera que 1 ou 2% de la population, soit une très large minorité.
Interrogez-vous : sur quoi se fondent la société dans la civilisation judéo-chrétienne ?
Cette loi ne touchera pas 1à 2 % de la population : elle sera imposée à tous et à chacun !
Les maires devront les mariés, les associations les aider à adopter, et bientôt les médecins les faire procréer…
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Re: Paroles d'évêques contre le mariage homosexuel

Message non lu par Gehennam » lun. 26 nov. 2012, 17:01

Cgs a écrit :Quelle est votre définition du mot "parent" ? Ce mot, étymologiquement, signifie "père et mère conjointement". Dès lors :

:arrow: dissocier le géniteur du parent met fin à la conception de couple mixte monogame, et ouvre à absolument tout type de "famille". Comme, dans cette acception, tout est "famille", il en résulte que la notion de famille n'a plus aucun sens.

:arrow: la notion de famille implique forcément une filiation, puisque le terme, étymologiquement encore, implique les liens du sang. Dissocier les deux ne sert qu'à faire passer le projet de loi proposé, tout en sachant que l'on ne peut pas parler de mariage sans filiation.

A redéfinir les mots et les concepts, on fait n'importe quoi. C'est ce qui est en train de se jouer aujourd'hui.
Un parent est une personne qui, pour moi, permet à l'enfant de grandir dans des conditions saines, lui permet de s'ouvrir au monde, l'éduque de la meilleure manière possible selon ses capacités humainement limitées.
Pour reprendre un exemple que j'ai utilisé précédemment, un parent violent envers sa moitié et/ou ses enfants, abusant sexuellement des enfants ou autres n'est pas un parent, même si personne ne peut nier le lien biologique qui restera à vie entre le parent et l'enfant.
De même un lien d'Amour familial peut se tisser entre un parent et un enfant, même s'il n'y a aucun lien de sang entre eux.

:arrow: Dissocier le parent du géniteur ne met fin à rien. Ce n'est pas parce que l'on officialise le couple homosexuel monogame que l'on détruit le couple mixte monogame. La notion de famille conserve tout son sens pour les hétérosexuels, puisque rien ne leur est retiré. Ce sont les couples homosexuels qui verront leur foyer devenir famille.

:arrow: La filiation repose certainement sur les liens du sang, mais l'affiliation, elle, repose sur l'adoption. Dans le cadre de couples hétrosexuels dont l'un des "composants" (pardonnez le terme mais je ne retrouve pas le terme approprié) est stérile, le lien de parenté s'établit par affiliation, puisque reposant sur l'adoption. Et pourtant, cela reste une famille. J'étendrai même cela aux couples hétérosexuels ayant choisi l'adoption pour étendre leur famille.
Cgs a écrit :Le projet de loi vise à redéfinir le concept même de famille, et par extension, à bannir les terme de père et de mère, pour les remplacer par des termes génériques. Ce n'est pas anodin, cette réforme concerne bien toutes les familles, donc tout le monde (puisque jusqu'à preuve du contraire, tout le monde appartient à une famille).
Certes, cela concernera toutes les familles. Mais l'effet réel ne portera que sur les familles reposant sur un couple homosexuel.
PaxetBonum a écrit :Interrogez-vous : sur quoi se fondent la société dans la civilisation judéo-chrétienne ?
Cette loi ne touchera pas 1à 2 % de la population : elle sera imposée à tous et à chacun !
Les maires devront les mariés, les associations les aider à adopter, et bientôt les médecins les faire procréer…
La société dans la civilisation judéo-chrétienne se fonde sur des individus et des familles ayant adopté des valeurs transmises par la religion.
A quand une société fondée sur une civilisation laïque ? Le fait même d'employer le terme "civilisation judéo-chrétienne" me conforte dans l'idée que la religion (je parle de religion en général pas uniquement du christianisme) n'est qu'un "guide" décrivant un "cadre de vie" duquel il ne faut pas sortir (ou en tout cas qu'il fat y revenir dès que possible) pour accéder au Paradis.
Certes, l'Europe a une tradition chrétienne profondément ancrée, l'Italie et surtout le Vatican en tête.
Mais, et ceci est un avis personnel n'engageant que moi, je pense que l'époque où la religion assistait à la direction des Etats est révolue.
La loi va s'appliquer à toutes et à tous ? Moui c'est le principe de la loi dans une société. Cependant, comme nous avons régulièrement pu le voir dans d'autres sujets et probablement dans celui-ci également, la loi civile et la loi morale sont deux choses bien distinctes. Vous souhaitez penser que la famille n'est composée que d'un couple mixte monogame ? Je dis que c'est votre droit, et même votre devoir, puisque cela est en accord avec vos convictions personnelles. Mais je ne vois pas en quoi votre façon de penser doit changer parce que l'on redéfinit certains termes de la loi civile...

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