Cette remarque est tres intéressante : donc si Francois est gené de voir ce film en classe (parce que mauvaise licence d'exploitation, je pense sans en etre sur que l'enseignant a acheté le film, et a donc payé - mais pas assez? - les auteurs du film), vous lui proposez d'acheter ce film lui aussi... Mais vous lui suggérez de faire quelque chose qui ne rendra pas l'acte légal pour autant : si le film a été projeté de facon illégale, le fait pour Francois de l'acheter ne changera rien à la nature délictueuse de la projection. J'irais meme plus loin : le fait d'acheter le film (donc le droit de le voir dans un cadre familial, soit environ 5-10 personnes maximum) permet de retribuer les auteurs, disons 10 francs. L'enseignant a déjà acheté le film, et a donc déjà reversé 10 francs aux auteurs. Mais pour une utilisation publique de la cassette, il aurait fallu que l'enseignant paye une autre licence, peut etre 100 francs. Donc si Francois voulait réparer le préjudice, il faudrait non pas qu'il achète le film (ce ne serait peut etre pas suffisant), mais qu'il prenne contact avec le distributeur du film pour payer une licence publique!Ina a écrit :Il me semble donc que si vraiment ces séances vous mettent mal à l'aise vous ne devriez pas y assister mais acheter le film en question.
De cette façon vous serez en accord avec vos convictions.
Pour continuer, si jamais Francois assiste un jour à un cambriolage, par exemple un braquage de banque : devrait-il dédommager la banque avec son propre argent?
Je crois qu'il y a une grosse différence entre ne pas vouloir etre "spectateur passif d'un delit" et vouloir réparer ce delit.
Vous pouvez contacter directement la société qui distribue le film (ou mieux la SACEM ou l'HADOPI) si vous voulez "régulariser" la situation, mais vous risquez des ennuis dans votre établissement!françois67 a écrit :J'ai déjà écrit anonymement deux fois cette année au proviseur. Maintenant, je suis lucide: le phénomène est bien connu mais les académies et les inspecteurs choisissent d'ignorer cela: en effet, sachant que les professeurs rédigent des cahiers de comptes rendus des cours, les contrôleurs n'auraient qu'à leur demander de quel droit ils l'ont diffusé...
Je suis bien d'accord: leur faire la remarque est sans intérêt. Pour conclure, si j'ai bien compris, vous me conseillez de ne rien faire?
J'espère faire là le moindre mal...
Si vous voulez faire quelque chose de vraiment utile et beaucoup plus important que cette histoire de licence, c'est de prier pour la conversion (s'il n'est pas catholique) de votre enseignant, mais ceci n'est qu'un (modeste) avis personnel.
Hégésippe