Bonjour prodigal,
Merci pour ces précisions. Nous sommes donc d'accord.
Bonjour axou,
Vous affirmez que les méthodes naturelles ne sont pas respectueuses des corps. Vous donnez simplement comme argument : "c'est parce qu'elles sont difficiles à vivre, car il faut s'abstenir pendant les périodes fécondes où le désir est fort", ce qui n'étaye pas du tout l'affirmation sus-citée. Il faut entendre "respectueuses des corps" au sens de "conforme à leur nature", sans entrave qui nuisent au corps, et non juger de la difficulté d'application de telle ou telle méthode.
Au passage, il n'est pas besoin que la femme ait un cycle régulier pour appliquer une méthode naturelle. Documentez-vous un peu sur le sujet. Par exemple, pour la méthode Billings :
[La méthode Billings] est applicable dans toutes les circonstances et à toutes les étapes de la vie procréative (...), même si vous allaitez, si vous avez des cycles irréguliers, ou si vous êtes à l'approche de la ménopause.
Source :
http://www.billingslife.fr
En effet, les méthodes naturelles étant des méthodes d'observation et non des méthodes statistiques, on observe au jour le jour pour savoir si la femme est en période fertile ou non. Que le cycle fasse 28 jours, 15 jours ou 72 jours, peu importe ! Les signes de fertilité, la glaire cervicale pour la méthode Billings par exemple, ou bien la température pour les méthodes sympto-thermiques, sont observées puis on en déduit si la femme est fertile ou non.
Sur la fiabilité des méthodes naturelles, documentez-vous aussi davantage, les méthodes correctement appliquées donnent des pourcentages élevés de l'ordre de 99,5%. Voici une étude réalisée en Chine en 2000 qui a testé la méthode Billings, contre la méthode du stérilet. J'attache le fichier à ce message.
Sur la pilule, vous oubliez de mentionner que de nombreuses études tendent à montrer leur rôle dans l'augmentation des cancers chez les femmes.
Sur le stérilet, votre analyse est un peu rapide. Il est certes efficace à 99%, mais il faut savoir qu'il en existe 2 types :
les stérilets en cuivre sans hormone : leur rôle consiste à enflammer en permanence la muqueuse utérine, de sorte à rendre impossible la nidation de l'embryon. Il est donc abortif. Notons que l'embryon arrive parfois à s'implanter sous stérilet...
les stérilets avec hormones, qui diffusent des oestrogènes et de la progestérone, afin de perturber le cycle et éviter soit une ovulation, soit que la muqueuse se maintienne si un embryon se présente. Dans le second cas, l'embryon ne peut se nider faute d'une muqueuse suffisamment développée ou tombée trop tôt.
Bref, l'utilisation d'un stérilet n'est pas anodin, ni pour la femme, ni pour le bébé.
Sur l'utilisation d'un préservatif, quelques éléments aussi :
l'efficacité est assez faible : 2% d'échec en utilisation idéale, 15% en utilisation courante. (source OMS, page 14, cf fichier joint
)
si le préservatif est utilisé en combinaison avec une méthode naturelle, c'est pire, car les statistiques données ci-dessus sont données quel que soit le moment du cycle. Si on met le préservatif uniquement dans les périodes fécondes, il faut donc s'attendre à des pourcentages d'échec bien plus importants.
Voilà pour les éléments factuels sur la contraception et les méthodes naturelles.
Sur l'argument "il n'y a pas de solution idéale", il convient de bien distinguer 2 choses, comme je le disais précédemment en réponse à prodigal :
il y a les principes moraux liés à la pratique de la sexualité en couple d'une part
il y a ce que chaque couple, en conscience, cherche à mettre en oeuvre, là où il en est
Souvent, on amalgame les deux, en disant que comme chaque couple fait comme il le veut, cela signifie qu'il n'y a pas de solutions objectivement bonne ou mauvaise, et que donc l'Eglise n'a pas à parler sur le sujet.
Ceci est faux. Ce n'est pas parce que chaque couple est unique et est libre d'agir comme il l'entend que les solutions retenues ne sont pas objectivement bonnes ou mauvaises. En l'espèce, et c'est ce que dit l'Eglise :
les solutions de contraceptions sont toutes, sans exceptions, objectivement mauvaises. Dire cela n'est pas juger les personnes qui y ont recours, puisque d'une part elles restent libres d'agir ainsi, d'autre part elles agissent avec leur passé, leurs contraintes, leurs blessures, et tout un contexte que l'on ne connaît pas forcément. Mais l'exigence de vérité, y compris envers ces personnes, impose d'affirmer le caractère nocif de ces solutions contraceptives.
les méthodes naturelles de régulation des naissances respectent la finalité de la sexualité en couple. Dire cela n'est pas juger ceux qui y ont recours, ou ceux qui ont essayé et pour qui cela n'a pas été un succès. Là encore, des éléments de contexte peuvent expliquer les vécus différents.
En bref, la liberté de choisir doit logiquement s'exercer en conscience et sur des solutions conformes à l'exercice d'une sexualité en accord avec la loi naturelle.
Bien à vous,