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Onanisme ?

Publié : ven. 08 févr. 2019, 23:54
par Dylan45
Bonjour tout le monde,

J’ai énormément de mal à comprendre pourquoi un couple qui a déjà 3 enfants n’aurait pas le droit de faire en sorte de ne pas avoir d’autres enfants ( l’homme se retire avant de jouir ) je ne parle pas de pilule etc. Car je considère que c’est un acte d’amour partagé, les deux personnes donnent et reçoivent du plaisir, donc acte qui est loin d’être égoïste.

Je suis allé voir un Abbe qui m’a donné l’exemple d’Onan, et il ne m’a pas convaincu, bien au contraire. Car lorsque je lis le passage de la bible, je comprends plutôt que ce qui a été puni par Dieu n’a pas été le fait d’avoir pris du plaisir mais plutôt d’avoir été égoïste, avoir pensé uniquement à son bonheur. Et à part l’exemple d’Onan et bien personne n’est capable de me donner une preuve du fait qu’empecher une grossesse est un péché ...

Merci d’avance pour vos réponses

Re: Onanisme ?

Publié : sam. 09 févr. 2019, 1:07
par Héraclius
Cher Dylan,

Le commandement de Dieu est pour l'homme de se multiplier. L'acte sexuel a une double finalité indissociable, le bien des époux et la procréation. Dieu désire, contre les moeurs de la société moderne, que l'homme porte beaucoup de fruit, beaucoup d'enfants ; la procréation n'est pas un "plus" de la sexualité, mais l'une de ses deux dimensions morales fondamentales et essentielles. C'est un donné fondamental du Christianisme, enseigné par tous les Conciles depuis les origines du Christianisme. On retrouve ainsi des condamations de la contraceptions dès les premiers chrétiens.

C'est pour cela que les catholiques doivent chercher à exprimer leur amour en participant à l'acte créateur de Dieu et en faisant le plus d'enfants possibles.

Maintenant, il y a parfois des contraintes matérielles. Toutes les familles ne peuvent pas supporter un grand nombre d'enfant.

Dans ce cas, l'Eglise demande aux hommes, non de modifier volontairement la nature en imposant un objet entre l'époux et l'épouse, ce qui détruit l'intention de servir le dessein de Dieu, mais de simplement s'abstenir dans les période fertiles. Les époux peuvent épancher leurs désirs bon et naturels lorsqu'ils savent que la nature n'est pas prédisposée à la fécondation, et les mettre de côtés quand la conséquence de cet acte pourrait avoir des conséquences sur l'équillibre de leur foyer.


En Jésus,


Héraclius -

Re: Onanisme ?

Publié : sam. 09 févr. 2019, 1:31
par Dylan45
Merci beaucoup pour votre réponse,

J’avais cru comprendre que l’Église permettait ce genre d’actes (le faire seulement dans la période où la femme n’est pas fertile) dans certains cas ...

Donc si j’ai bien compris, tant que ce n’est pas nous, en tant qu’hommes qui mettons une « barrière » mais la nature, ce n’est pas un péché ? Pourtant on se sert de cette barrière naturelle en sachant qu’on ne risque pas d’avoir d’enfant ...

Je suis désolé si je parais trop curieux ou si je pose des questions inutiles mais je suis un converti, j’ai été élevé en athée et je veux vraiment bien faire donc je me pose des questions sur tout et je cherche à tout comprendre.

Re: Onanisme ?

Publié : sam. 09 févr. 2019, 3:33
par apatride
La contraception, lis-je, désigne "l'emploi de moyens visant à empêcher qu'un rapport sexuel entraîne une grossesse."

La méthode naturelle ne rentre pas dans cette définition, s'agissant de connaître et harmoniser sa vie sexuelle avec notre corps tel qu'il est créé, et non d'employer un moyen pour contre-carrer le fonctionnement normal et naturel du corps dans son office.

En revanche et suivant la même logique, l'adjonction de moyens (ici la technologie médicale) au fonctionnement naturel du corps est condamné par l'Eglise, ne serait-ce que parce que cela entraîne un rapport au corps vicié : ce dernier n'est pas bon tel qu'il est conçu, il faut le supplémenter voire le contraindre, et par extension cette logique aboutit à une disjonction corps / esprit où ce dernier apparaît comme "prisonnier" (ou tout du moins inconfortablement dépendant) de ce premier et en droit de le soumettre comme un objet extérieur à soi-même.