Cinci :
P.S. : C'est le prêtre de la paroisse chez nous qui fait souvent des visites aux malades dans les hôpitaux, et qui nous contait comment un grand malade lui expliquait que son médecin passait son temps à essayer de lui vendre la solution finale, lui faisant valoir comment ce serait merveilleux, indolore. Malgré le fait qu'il lui répétait qu'il était catholique : ce genre de "détail" n'empêchait pas l'autre de revenir à la charge.
Là, c'est la troisième étape: ce n'est plus seulement un droit, c'est une recommandation.
Altior:
Probablement la 4-ème étape, encore transitoire, sera quand tout personne souffrante sera dans le présomption d'avoir demandé la mise à mort. Seuls ceux qui exprimeront leur désir de rester en vie seront exempts. On a déjà ça pour la donation des organes, où une personne qui n'a pas refusé de façon explicite est un donnateur présomptif.
La 5-ème étape sera la solution finale: la mort rendue obligatoire. Le monde anciennement chrétien reviendra aux procédures de la Sparte païenne, où les vieillards étaient jetés dans des précipices. Evidemment, ça sera pour le bien général et pour le leurs, pour les épargner de tant de souffrance: le crime par humanitarisme, comme on dit déjà maintenant lorsqu'on parle d'avortement «thérapeutique». C'est pour mieux soigner les enfants qu'on les tue, c'est pour mieux soigner les vieillards (et les adultes malades) qu'on les tuera.
Ainsi, le monde finira là où son visage actuel a commencé. Le péché primordial, le fait d'avoir mangé le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, aura accompli son effet. Une humanité qui se définit seule ce qui est bien et ce qui est mal doit finir comme elle a commencé. Le premier homme qui est mort dans l'histoire est mort en étant tué par son frère. Les derniers subiront pareil. Puis, Notre Seigneur viendra, dans toute Sa majesté, pour juger les vivants et les morts.
Mais c'est tellement cela! Le monde qui actuellement rejette Dieu sans oser le dire ou même en être conscient finira par rejeter Dieu consciemment et en toute chose. Et cela, oui, fermera une boucle.
Pour le médecin cité par Cinci, il ne s'agit que de respecter des enveloppes budgétaires, car les malades chroniques inguérissables coûtent cher à un état. Si on le questionne, il dira qu'il n'est contre personne, et peut-être même que ses parents étaient catholiques. Mais lui agit dans un système qu'il n'a peut-être pas pris le temps de véritablement interroger.
Si on regarde ce qui s'est déjà fait par le passé en matière de gestion des masses humaines, on peut regarder l'avortement. D'un acte destiné à sauver la vie de la mère, je cite Simone Veil, l'avortement doit rester l'exception, l'ultime recours pour des situations sans issue " , il est devenu simplement lié à une situation médicale, puis à un confort offert par la médecine, etc. jusqu'à un droit des femmes de disposer de leur corps, quitte à ce que le bébé lui n'ait aucun droit ni aucune protection, tellement que même Simone Veil, à la fin de sa vie, en était choquée et avouait ne plus soutenir ce qui se faisait. Elle a perdu là d'ailleurs une belle occasion de l'ouvrir en aussi grand que le jour où elle a plaidé à l'Assemblée Nationale en 1974.
On peut regarder aussi ce qui se faisait des malades lors des idéologies tordues, comme en Allemagne lors de la guerre, où les malades étaient jugés "inutiles à la société" et représentaient un poids supplémentaire.
Ou du coté de l'Amérique latine, au Pérou, où 300 000 femmes ont été stérilisées de force entre 1995 et 2000, chose qui a très pu ému les nymphes médiatiques européennes, trop occupées par les fashion weeks.
A chaque fois que l'homme a construit une société où l'égoïsme, la soif de puissance et le rejet de la différence ont prévalu, on est allé de dérives en dérives.
Comment croire qu'aujourd'hui, avec l'euthanasie, -le nouveau jouet qui excite le sentiment de puissance de l'homme, d'être de plus en plus maître de son destin et de la société qu'il génère sous l'excuse de construire une société utile et sélectionnée-, on s'arrêtera en si bon chemin? C'est complètement illusoire de compter sur un état providence et protecteur, paternel, sur la "bonne moralité" d'un gouvernement ou d'un comité d'éthique, car le premier entérine toutes les vox populi qui le maintiennent au pouvoir (ah les élections!) et les seconds entérinent tous les changements de société que les gouvernements leur présentent!
Pour contrer tous ces courants idéologiques d'athéisme, il nous reste le religieux. Ca fait périmé dit comme ça, mais c'est exactement là, dans cette acceptation d'une transcendance et dans l'adhésion, l'obéissance à la croyance que "Quelque Chose" de plus grand que nous existe et nous guide qu'on peut échapper à ces vapeurs morbides de l'homme contre l'humanité.
C'est pire que dommage, c'est stupide que les hommes ne tournent plus leur regard ailleurs que sur le discours médiatique majoritaire. L'homme ne prend plus la peine, individuellement, de réfléchir et de penser son monde. Il confie cela aux penseurs d'aujourd'hui, les politiques et les médias. Et c'est vraiment grave.
J'y vois un parallèle avec une situation assez partagée de nos jours, la procrastination. Les sciences cognitives expliquent que les procrastinateurs qui frisent le syndrome de Diogène, sont très souvent des personnes en souffrance qui malgré eux ont des conduites d'évitement face à une tâche qui plus elle est repoussée, plus elle devient aversive. Ils font cela parce qu'ils privilégient une récompense immédiate à une récompense future : si on ne range pas sa maison, dans l'immédiat, on peut se reposer, regarder la télé, aller promener, faire du sport, ou flemmarder avec un bouquin. Mais si on range sa maison, on aura la récompense future d'avoir un maison propre, pimpante et entretenue, exempte de vaisselle non faite et d'odeurs. Les chercheurs opposent ainsi les procrastinateurs aux consciencieux. Les consciencieux sont des gens qui planifient, suivent leur planning et exécutent toutes les tâches sans trop tarder, ne prenant leur repos, enfin bien mérité, qu'après l'effort et pas avant.
Eh bien aujourd'hui, par moment, l'humanité, je veux dire les gens ordinaires qui vivent une vie ordinaire, me font parfois penser aux procrastinateurs décrits : ils prennent leur vie au jour le jour, dans l'immédiateté de tout, sans vraiment de patience envers les autres, comme la politesse et le respect, l'attente, l'ouverture et la bienveillance, ce qui amène à dire d'eux " mais c'est tout pour leur gueule, les autres, ils n'en ont rien à faire"... Comme si on n'en avait plus qu'assez de faire un petit peu plus que notre vie ordinaire, comme si penser, projeter un monde futur et se battre pour cela relevait désormais de l'impensable, du trop difficile. Moins on pense, et moins on se rebelle, et plus on suit ce qu'on nous dit de faire en concluant vite " mais c'est la société d'aujourd'hui!" .
L’intégrisme est un refuge pour la misère parce qu’il offre un sursaut d’espérance à ceux qui n’ont rien.
Que leur mal disparaisse, et l’intégrisme perdra ses troupes. L'Abbé Pierre
Vis vraiment chaque instant. Fais-le meilleur. Aime-le. Chéris-le. Fais-le beau, bon pour toi-même et pour Ton DIEU. Ne néglige pas les petites choses. Fais-les avec Moi, doucement. Fais de ta maison un Carmel où Je puisse Me reposer. Jésus, Premier Cahier d'Amour